lundi 29 juillet 2013

The Who Quadrophenia Tour - Paris 03/07/2013

The Who !!!
Notre 2e concert après celui de Bercy en 2007...
Cette fois nous embarquons dans le Quadrophenia Tour, en l'honneur de l'album éponyme de 1973.

Début 20:59 – fin 23:15
  1. Am the Sea
  2. The Real Me
  3. Quadrophenia
  4. Cut My Hair
  5. The Punk and the Godfather
  6. I'm One
  7. The Dirty Jobs (Simon Townshend on vocals)
  8. Helpless Dancer
  9. Is It in My Head?
  10. I've Had Enough
  11. 5.15 (+ enregistrement de John Entwistle solo de basse + drums)
  12. Sea and Sand
  13. Drowned
  14. Bell Boy (enregistrement de Keith Moon vocals & drums à l'écran)
  15. Doctor Jimmy
  16. The Rock
  17. Love, Reign o'er Me
Pete présente l'ensemble des musiciens.
puis le rappel / Encore ( 6 morceaux):
  1. Who Are You
  2. Pinball Wizard
  3. You Better You Bet
  4. Baba O'Riley
  5. Won't Get Fooled Again
  6. Tea and Theatre
Regular Who sidemen Simon Townshend and Pino Palladino are joined by drummer Scott Devours, keyboard trio John Corey, Loren Gold and Frank Simes, as well as horn players Reggie Grisham and Dylan Hart.
The band launch straight into Quadrophenia, playing it in album order with the music complemented by a Daltrey-produced visual show.
Past and contemporary footage is combined with that of the band down the years and allows their former bandmates to take centre stage.
Video footage sees John Entwistle play a thundering bass solo during 5.15, while the night’s biggest cheer comes during Bell Boy when Keith Moon takes lead vocals.
An epic Love Reign O’er Me brings Quadrophenia to a close, after which there’s a run through of some of their greatest hits."
Who Are You, Baba O’Riley and Won’t Get Fooled Again are wheeled out before Daltrey and Townshend close with the acoustic Tea And Theatre – an emotional way to end their first Manchester gig in more than a decade.




--> et ma rubrique Ziquemu !!!

dimanche 7 juillet 2013

Carlos Ruiz Zafon : Marina (Barcelone)

***** Une lecture facile et... indifférente...

Ceci marque la fin de mon expérience Carlos Ruiz Zafon. 
Se a cabo. Over and done with.

J'avais en effet commencé par la trilogie de L'ombre du vent (TB), du Jeu de l'ange (pas bien du tout) et  du Prisonnier du ciel (correct...).
Très déçue par les deux derniers volumes qui malaxaient à qui mieux mieux ésotérisme et bizarreries, personnages à la veux-tu en voilà, au détriment de l'intrigue, et ma douleur culminait dans une fin inconcevable.

J'avais laissé une chance à l'auteur car je souhaitais lire un de ses premiers romans (1999), toujours centré sur la Barcelone gothique : Marina...

Pourtant les personnages sont sympathiques : la diaphane Marina qui vit recluse dans une grande demeure décatie du quartier de Sarria à Barcelone, aux côtés de son père, peintre et gentleman de santé fragile qui a perdu tout goût de peindre, et du chat Kafka, lui-aussi personnage à part entière.
Gravite autour de cette ancestrale demeure et de ses vénérables habitants le jeune Oscar, pensionnaire au collège et aventureux dès qu'il peut s'échapper de l'internat.
Des personnages touchants, qui vont entrer dans le mystère en forçant la grille d'une vieille serre aux plantes monstrueuses d'où pendent de la verrière des pantins aux allures humaines... Voilà pour l'ambiance qui a le mérite de nous promerner à travers une Barcelone mystérieuse, comme y excelle Carlos Ruiz Zafon...
Mais, malgré cela, Marina ne m'a pas accrochée du tout : l'histoire est légère, quasi inconsistante à mon goût, fait de n'importe quoi pour emplir les pages, et suant tant le fantastique que l'affaire était conclue pour moi : aucun intérêt dans cette histoire, lue comme ça car je me sentais un devoir moral d'aller jusqu'au bout, pour finir dans un salmigondis de déception...
Allez bye Bye Señor Ruiz Zafon... L'expérience s'arrête ici pour moi !

J'en reste donc toujours pour le moment, dans le cadre de mes lectures espagnoles, sur les intéressants La tristesse du Samouraï (Victor del Arbol) et Misión Olvido (Maria Dueñas) !

mardi 2 juillet 2013

Jardin : coquelourdes, oeillets, potentille...

Coquelourdes et centaurées...
habillent le jardin de violet
Ma baignoire ancienne (avec pieds tête de lion)
en ce moment fait la fête aux oeillets

Voilà un (tout) petit aperçu du jardin le week end dernier !
La potentille s'éclate en feu d'artifice jaune
Les achillées roses et pourpres sont aussi en fleurs (pas les jaunes, toujours en boutons), le jasmin s'en donne à cœur joie, la sauge de Jérusalem, les marguerites et les silènes aussi, de même que quelques œillets du poète et les heuchères... sans vous parler des roses !
En revanche, aucune rose trémière n'est encore fleurie...
Bon c'est tout pour ce soir, car je dois finir de réviser The Who et l'épopée mods en revoyant Quadrophenia en prévision du concert de demain à Bercy !

--> voir les autres chroniques "jardin"



dimanche 30 juin 2013

Philippines et coquillages

boutique musée Quai Branly
Dans le cadre de l'exposition "Philippines, archipel des échanges" au musée du Quai Branly, plusieurs objets de la vie courante fabriqués à partir de coquillages et de nacre étaient exposés...

Produite naturellement à l'intérieur des coquillages, la nacre est une composition minérale sécrétée par les huîtres ou autres créatures marines pour se protéger des parasites et intrusions extérieures.

Couvre-chef - Pendants d'oreille - Ornements de ceinture
Collier Palangapang en nacre et osier - Bracelet
Ornement de ceinture - Collier ou accessoire de tête - Boucles d'oreille
 
Veste d'homme broderie de disques de coquillages - Veste broderie avec coquillages
Veste broderie disques de coquillage - Bouclier décoré de coquillages
Plastron perles et nacre (boutique) - Ceinture de chasseur et couteau
Parure nacre - Col d'armure brodé de cauris


Bijoux & objets en nacre des Philippines
en vente lors de l'expo

--> rubriques "Coquillages" et "Expos" du blog...

mardi 25 juin 2013

Exposition Philippines, Archipel des échanges


Divinité Bulul
M’étant rendue au Quai Branly pour la belle expo consacrée à Paul Jacoulet, j’ai visité dans la foulée et au pas de course l’expo sur les Philippines, Archipel des échanges.


Que connaissais-je des Philippines ?
...A part leur situation géographique et les paires de chaussures d'Imelda Marcos, peu de choses ! Et rien qui me prédestinait à aller voir cette expo.

Celle-ci est centrée sur la chaîne de la Cordillera et ses rizières en terrasses, à 400 km de Manille, restée difficile d’accès pendant des siècles.
Les Philippines sont un archipel de 7000 îles dont 2000 habitées.

L’expo met en scène les peuples de la montagne et ceux des côtes et présente certains objets de la vie quotidienne, des bijoux, vêtements, armes et tenues guerrières, objets de rite funéraire.


J’ai ainsi découvert les beaux bulul : divinités du riz offrant la  protection, qui étaient sorties autrefois au moment des récoltes, des boites à magie ornées de têtes de cochon sauvage ou de lézard, et des colliers et ornements réalisés avec des coquillages.
Jarre mortuaire et crâne
Couvercles de jarres de secondes funérailles









Expo Philippines - Bulul


La période mise en scène est celle d’avant la colonisation espagnole (1521-1598) puis américaine (1898-1946).

Au final...
une petite expo qui se laisse voir mais cependant pas incontournable pour qui ne présente pas un intérêt particulier pour cette région ou ce thème…

lundi 24 juin 2013

María Dueñas : "Misión olvido" (Espagne/Californie)

***** 2012 (Ed. Planeta, 512 p)

Un sympathique roman… que j’ai lu en le prenant pour un autre !
J’ai emprunté ce livre en pensant qu’il s’agissait de la version en espagnol de "L’espionne de Tanger", roman dont j’avais entendu grand bien. Méprise : ce dernier (du meme auteur) a pour titre "El tiempo entre costuras" (2009).

Finalement j’ai entamé Misión olvido, qui est le second roman écrit par l’auteure espagnole Maria Duenas, en espagnol pas encore traduit en français, et me suis laissée tranquillement prendre au fil de l’histoire.
Point d’épopée au Maroc donc, sinon une virée en Californie.

Certes, le début m’a semblé un peu olé olé et décousu : nous sommes propulsés aux côtés d’une quadra en panique qui largue tout du jour au lendemain ! Je n’étais pas certaine d’avoir bien compris toutes les subtilités de langue. Mais si. Blanca Perea, professeur à l’université de Murcia, abandonne tout pour s’exiler en Californie afin d’oublier que son mari vient de la quitter pour une jeunette après 25 ans de mariage.

Aux côtés de la dépitée Blanca, nous emménageons dans un petit meublé à Santa Cecilia, où elle a obtenu une bourse de professeur invité avec pour mission de répertorier les archives du défunt professeur Andrés Fontana. Le professeur Fontana, d’origine espagnole comme Blanca, avait consacré partie de son temps à l’étude des anciennes missions catholiques espagnoles établies en Californie.
Ce thème de l’histoire des missions franciscaines qui s’établirent au 19e s en Californie dans le but de convertir la population indienne est intéressant, ainsi que les passages sur la place des noms d’origine espagnole dans la géographie actuelle de l’Etat de Californie. J’ai aussi bien apprécié le cadre principal du roman, soit l’environnement universitaire d’une petite ville de la côte ouest américaine.  
Peu de personnages, l’histoire tourne autour de Blanca et de collègues de l’université : Daniel Carter, Rebecca Cullen, Luis Zárate et bien sûr le disparu Andrés Fontana.
 Une référence à l’écrivain espagnol Ramón J. Sender (1901/1982) et ses romans Míster Witt en el Cantón (1935) ou  Réquiem por un campesino español (1953).

En conclusion, une lecture facile et agréable dans une langue qui m’a parue belle et fluide. Ce n'est pas un énorme coup de cœur mais il m'a fait passer du bon temps. J’ai hâte de lire" El tiempo entre costuras"... en VO forcément maintenant que j’ai (re)pris le pli !

Résumé en espagnol : "Un giro del destino. Un viaje. Una segunda oportunidad.
Incapaz de recomponer sus propios pedazos, la profesora Blanca Perea acepta a la desesperada lo que anticipa como un tedioso proyecto académico. Su estabilidad personal acaba de desplomarse, su matrimonio ha saltado por los aires. Confusa y devastada, la huida a la insignificante universidad californiana de Santa Cecilia es su única opción.
El campus que la acoge resulta, sin embargo, mucho más seductor de lo previsto, agitado en esos días por un movimiento cívico contrario a la destrucción de un paraje legendario a fin de construir en él un enorme centro comercial. Y la labor que la absorbe —la catalogación del legado de su viejo compatriota Andrés Fontana, fallecido décadas atrás— dista enormemente de ser tan insustancial como prometía.
A medida que se afana en vertebrar la memoria de aquel hispanista olvidado, junto a ella va ganando cercanía Daniel Carter, un colega americano veterano y atractivo que no ocupa el sitio que debería ocupar. Entre ambos hombres, uno a través de sus testimonios póstumos y otro con su complicidad creciente, Blanca se verá arrastrada hacia un entramado de sentimientos encontrados, intrigas soterradas y puertas sin cerrar.
¿Por qué nadie se preocupó nunca de rescatar lo que Andrés Fontana dejó a su muerte? ¿Por qué, después de treinta años, alguien tiene interés en que todo aquello se destape al fin? ¿Qué tiene que ver la labor inconclusa del viejo hispanista con todo lo que está ocurriendo ahora en Santa Cecilia? ¿Qué le movió a desempolvar la historia no contada de las misiones del Camino Real? Antes de encontrar respuestas, Blanca aún tiene mucho que entender." (www.mariaduenas.es)

Extraits :
- "La voz de Daniel me sacó del ensimismaniento"... J'ai découvert et adoré ce mot "ensimismaniento", traduit en français par "méditation" et en anglais par "absent-mindedness - reverie - abstraction"...
- "Para intentar que sus esfuerzos no caigan en el olvido, como su vieja Misión." p435

dimanche 23 juin 2013

Expo Chagall "Entre guerre et paix"

Paysage à Cranberry Lake (1944)
Sous le palmier (cap d’Antibes, 1969)
Il fallait dégager un peu de temps pour voir cette expo consacrée à Chagall "Entre guerre et paix" au Musée du Luxembourg.
J'ai manqué trop d'expos au cours de cette précédente vie, qu'à présent je m'efforce et ME FORCE à trouver un peu de temps pour les coups de cœur...
J'étais à l'origine attirée par les tons lumineux, la gaieté et une certaine naïveté dont je pensais que toute l'œuvre de Chagall était empreinte... Que nenni, des tableaux sur la violence et la guerre émaillaient cette expo et m'ont fait découvrir un peintre que je ne connaissais essentiellement que par Les mariés de la Tour Eiffel...
Donc me voici devant les tableaux pétants de couleurs, romantiques (l'amour de Bella son épouse), torturés (les deux guerres) et apaisés (l'installation en Provence).

Une expo haute en couleurs, en thèmes, en bestiaire, en religion, en violence et morts, puis en douceur, en beaucoup de choses. En faisant fi des thèmes et des époques, j'en ai fait trois "mosaïques" de tonalités : bleues, vertes, rouges...
 
Extraits du livret de visite de l'exposition :
"Chagall meurt en 1985, presque centenaire. Il a traversé le XXe siècle, connu une révolution, deux guerres et l’exil. Autant d’expériences qui sont venues renouveler son approche artistique, se conjuguant aux grands thèmes fondateurs qu’il revisite inlassablement : sa ville natale de Vitebsk, la tradition juive, la Bible, le couple, la famille et le cirque."

"Le XXe siècle a, pour une large part, refoulé l’allégorie et le narratif dans les œuvres d’art. Et c’est parce que Chagall a su s’affranchir des règles et des codes – voire des diktats – de la pensée moderniste tout en s’en nourrissant, qu’il a pu rester figuratif et témoigner de son temps. Il emprunte aux mouvements d’avant-garde (cubisme, suprématisme, surréalisme) quelques-unes de leurs formes, semble parfois s’en rapprocher, mais demeure toujours indépendant.
Instantanés de l'expo dans les tons bleus...
Dans mon pays (1943) - ... - Autour d’elle (1945) - Le paysage bleu – Femme au bouquet ou Les Fleurs sur la table (1944) - A ma femme (1938/44) - L'appel à la lune (1953)
(…) A Vitebsk, pendant la première guerre, Chagall rend compte d’une réalité brute, les mouvements de troupes, les soldats blessés, les populations juives chassées de leurs villages ; il s’attache aussi à représenter l’environnement de son enfance, dont il semble pressentir la disparition, et son bonheur conjugal."

Vers le rêve : "Chagall est un rêveur conscient. (...) Dans les rencontres d’apparence incongrue que l’artiste crée entre figures, animaux ou êtres hybrides, il crée une sensation d’apesanteur et joue sur les échelles entre personnages et arrière-plan. De la même façon que ses personnages peuvent revêtir de multiples significations, dans une sorte de polyphonie visuelle (une madone peut aussi être une mariée, un âne l’artiste lui-même), Chagall développe plusieurs registres symboliques."

"(…) L’installation de Chagall à Vence après la guerre entraîne une modification notable de sa façon de peindre, comme des thèmes abordés. Si certaines peintures restent empreintes d’une tonalité sombre, il s’efforce de sublimer le passé et parvient peu à peu à une plus grande liberté. Avec le temps qui passe, les couleurs des paysages méditerranéens envahissent progressivement ses œuvres. Cette sérénité est à son apogée dans La Danse, véritable hymne à la joie qui reprend une nouvelle fois les principales figures de l’univers chagallien.
L'expo dans les tons verts...
Libération (1952) -  Vue de la fenêtre à Zaolchie près de Vitebsk (1915) - La nuit verte (1952)
 Les amoureux en vert (1916/17) – La danse (1950/52) - Songe d’une nuit d’été (1939) - La synagogue de Vilna (1935)




































La curiosité de Chagall pour l’art de son temps et la liberté qu’il s’est toujours donnée lui ont permis de construire un univers pictural profondément singulier - reflet autant du monde contemporain que de ses propres émotions."

L'expo dans des tons rouges...
La résurrection au bord du fleuve (1947) - Le mariage (1944) : le détail du tableau ne montre pas un sein
mais la tête d'un cheval blanc - La maison rouge (1955) - Le mariage - ....  - Monde rouge et noir (1951) - ...
--> rubrique "Expos" du blog...

samedi 22 juin 2013

Julie Maroh : "Le bleu est une couleur chaude" (BD)

***** Emouvante BD
Attrapée au vol cette BD et dévorée dans la foulée.
Une très belle œuvre, pour le graphisme, pour le texte, pour l’histoire.
Non seulement couronnée du prix du public au festival d’Angoulême 2011, Le bleu est une couleur chaude a également inspiré la dernière palme d’or du festival de Cannes avec La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche.

Julie Maroh raconte en jolis dessins de nuances de gris parsemées ça et là de bleu les émois d’une adolescente à l’éveil d’un sentiment amoureux « différent ».

Clémentine a 15 ans, elle est en 1e littéraire et passe son bac de français en fin d’année. Un grand de terminale s’intéresse à elle, Thomas… mais cela n’accroche pas avec Clémentine, car Clém’ se sent contre-nature : « Je suis une fille et une fille, ça sort avec des garçons. ». Or Clém’ a croisé le regard d’Emma, une jeune adulte aux cheveux bleus qui s’affiche dans la rue au bras de sa compagne Sabine.

Le roman graphique évoque alors avec tendresse et réalisme l’histoire d’amour qui se construit entre la toute jeune lycéenne et l’étudiante en beaux-arts. Pas facile, pour Clémentine, qui se retrouve confrontée au rejet immédiat et sans appel de ses amis lycéens, à l’exception de Valentin lui-même homosexuel. Pas facile aussi d’essayer d’asseoir sa relation avec Emma engluée dans une relation qui semble devenue stérile avec Sabine.

Et pas facile quand les parents découvrent la nature des relations entre leur fille et cette débauchée d’Emma… Le tout sur fond d’infos sur la gay pride à la TV, vertement commentées par la France bien-pensante… 

2013 : ce bel album de Julie Maroh est sorti depuis 3 ans, le film vient de remporter la palme d’or à Cannes, et la France n’a cessé de manifester et contre-manifester autour du mariage homosexuel.

Pendant ce temps, l’heureux lecteur/trice qui aura découvert Le bleu est une couleur chaude ne peut qu’avoir une pensée émue pour les Clém’ et les Emma du monde. « Mon amour, quand tu liras ces lignes, j'aurai quitté ce monde. » : c’est le début de l’album…
(Ed. Glénat, 156 p.)

--> chronique BD ...naissante (y'a pas d'âge !)

jeudi 20 juin 2013

Chien qui roule...


Je renifle à donf'
Là, regardez-moi bien : je marque un très bel arrêt...
Cookie s'éclate au jardin !

Tiens, je sens comme une p'tite odeur sympa sur la pelouse...
Faut que je renifle ça d'un peu plus près...
Mouaf, ça m'a l'air de faire l'affaire
Allez hop une p'tite roulade
Ah que ça fait du bien !
Allez encore une dans l'autre sens
Trop cool le jeu du chien qui roule

Bon va quand même pas falloir que je me fasse attraper par les garçons et qu'ils me forcent à prendre une douche...


Car ça j'aime pas !!!

Voir la 'ptite rubrique "chiens" et les "lectures canines" !



Super roulades ! j'adore...
ça doit puer là-dessous
Ah que c'est bon !



Pauvre moi : Mes frères m'ont attrapée et lavée 
Maintenant je sèche... emballée dans les serviettes

Carlos Ruiz Zafon : "L'ombre du vent - Le jeu de l'ange - Le prisonnier du ciel" (Barcelone)

L'ombre du vent ***** - Réf géogr. : Espagne (La sombra del viento, 2001) - Genre : Le cimetière des livres oubliés, t1


A Barcelone, en 1945, le jeune Daniel est invité pour ses 10 ans par son père, libraire, à choisir un livre dans le cimetière des livres oubliés… Ce sera « L’ombre du vent » de l’écrivain Julian Carax. Et le jeune Daniel décide de partir sur les traces de ce mystérieux écrivain du passé dont tous les livres ont fini brûlés… Par qui ? Pourquoi ?

Le roman de C. Zafon nous plonge au cœur d’une Barcelone lugubre, fouettée par le vent et battue par la pluie, où se dressent de fantomatiques villas en ruines. L’intrigue nous transporte des années ‘20 aux années ’60, en s’arrêtant sur les épisodes de la guerre civile. Toutefois, les références à l’histoire sont moins prégnantes que dans l’excellent roman La tristesse du Samouraï écrit par son compatriote Victor del Arbol.
Les personnages : Daniel Sempere et son père libraire, Fermin Romero de Torres l'ancien clochard, le cruel flic Fumero, Clara la jeune aveugle, Nuria et Pénélope...
Je peux dire que j’ai apprécié la lecture de ce livre, mais je n’ai pas connu cet envoûtement dont parlait la presse...
En revanche, je n’ai pas aimé les 2 autres opus du Cimetière des livres oubliés… voir ci-après !
Extraits :
« Nous étions aux premiers jours de l’été 1945, et nous marchions dans les rues d’une Barcelone écrasée sous un ciel de cendre et un soleil fuligineux qui se répandait sur la ville comme une coulée de cuivre liquide. »
« Ce lieu est un mystère, Daniel, un sanctuaire. Chaque livre, chaque volume que tu vois, a une âme. L’âme de celui qui l’a écrit, et l’âme de ceux qui l’ont lu, ont vécu et rêvé avec lui. Chaque fois qu’un livre change de mains, que quelqu’un promène son regard sur ses pages, son esprit grandit et devient plus fort. » (p12)
« L’après-midi touchait à sa fin et s’éclipsait presqu’en traître, avec une haleine glacée et un manteau de pourpre qui s’insinuait dans les recoins les plus infirmes des rues. Je pressai le pas, et 20 minutes plus tard, la façade de l’Université émergea comme un navire ocre échoué dans la nuit. » (p21)
« Je pourrais essayer de te raconter l’histoire, mais ce serait comme décrire une cathédrale en disant que c’est un tas de pierres qui se termine en pointe. » (p37)


Le jeu de l'ange ***** (El juego del angel, 2008)

Quelle déception… L’impression que ce 2e roman n’est qu’une pâle copie du 1er, mais avec le défaut totalement rédhibitoire, en ce qui me concerne, de sombrer dans le fantastique.

Soit Barcelone à nouveau, mais dans les années 20 au moment de l’Exposition internationale, et toujours étouffée sous la brume, battue par le vent et la pluie… sombre et lugubre…
Cette fois-ci, nous effectuons un petit voyage dans le temps par rapport à L’ombre du vent. Nous retrouvons la librairie Sempere mais découvrons les personnages du père et du grand-père du petit Daniel (l'enfant au début du 1er volet). Le personnage principal est ici David Martin, un jeune écrivain peu glorieux qui accepte un pacte avec un mystérieux éditeur (Corelli) : en échange d’une fortune et de la bonne santé, il devra écrire le livre d’une nouvelle religion. Déjà à ce moment de l’intrigue, j’ai commencé à décrocher. Puis je me suis carrément ennuyée, et forcée à aller jusqu’à la fin en survolant moult pages. Trop long, trop de personnages, trop d’événements imbriqués, trop de fantastique surtout ! et des morts à la pelle vers la fin, une fin grotesque du reste…
Les personnages : David Martin, le père et le grand-père de la librairie Sempere, Don Pedro Vidal, Cristina, Isabella, Diego Malasca, Corelli, Fermin Romero de Torres...
L'auteur signale que ses livres peuvent être lus dans n'importe quel ordre... Je pense que non, tellement j'ai trouvés en les lisant dans l'ordre assez compliqués les repères par rapport aux personnages communs durant différentes époques. J'accorde une étoile à ce livre pour la qualité d'écriture et de traduction, c'est tout.
Extrait : "Un labyrinthe colossal de passerelles, de passages et de rayonnages remplis de centaines de milliers de livres, se dressait devant moi, formant une gigantesque bibliothèque aux perspectives impossibles. Un écheveau de tunnels traversait l’immense structure qui montait en spirale vers une grande coupole vitrée d’où filtraient des rideaux de lumière et de ténèbres. (…) Ignatius B. Samson, bienvenue dans le Cimetière des livres oubliés." (p.167)


Le prisonnier du ciel ***** (El prisionero del cielo, 2011) 343 p

Un peu meilleur que le précédent mais largement en-deçà de L’ombre du vent.
Nous suivons là le personnage de Fermin Romero de Torres qui est l’un des plus sympathiques de la trilogie, gouailleur, altruiste, coquin mais empreint de mystère…
Une bonne partie de l’intrigue se déroule au sein de l’effroyable prison du fort de Montjuïc, où nous assistons aux tortures et à la déchéance des prisonniers. Fermin se révèle un en réalité un évadé tel le comte de Monte Christo de cette forteresse redoutable. L'aurait-on jamais su (et la famille Sempere aussi) si ce chameau de Fermin à la veille de convoler avec Bernarda n'avouait qu'il ne pouvait attester de son identité puisqu'il usurpait le nom d'un homme mort depuis lurette...
Une intrigue plus prenante que Le prisonnier du ciel, mais sans plus : pour moi, la sauce avait tourné et le fumet ne goûtait plus grand-chose... j'ai failli m'étrangler en lisant à la dernière page qu'une suite se profilait : au secours, too much !
Les personnages : Fermin Romero de Torres, Daniel Sempere et son père libraire, David Martin, Sebastian Selgado, Bernarda la fiancée de Fermin, le cruel flic Fumero...

Je pense en rester définitivement là avec M. Zafon après ces trois premiers essais. Ah non c'est vrai que je me suis promis de lire son précédent roman "Marina" qui se déroule aussi à Barcelone (je suis dans mon trip Barça" en este momiento).  En revanche, à bientôt cher Victor del Arbol !

Extraits :
"A contre-jour, sa silhouette ressemblait à un tronc d’arbre fouetté par le vent. Le visiteur portait un costume noir de coupe archaïque sur un corps contrefait et s’appuyait sur une canne. "(p21)
"Ce furent des jours d’un calme trompeur, car, sous la surface, j’avais succombé à un courant trouble et obscur qui m’entraînait lentement vers les  profondeurs d’un sentiment nouveau et irrésistible, la haine." (p266)

  *******************
Carlos Ruiz Zafon écrit remarquablement... et la traduction par François Maspero me semble excellente. Ainsi, je me suis amusée à noter quelques mots ici et là dans ces deux romans, qui m'interpellaient et sollicitaient une petite visite au dico. Par exemple :

- Apophtegmes : parole mémorable ayant valeur de maxime (adage, aphorisme, précepte…)
- Aphorisme : sentence prétentieuse et banale
- Homoncule : petit être vivant à forme humaine que les alchimistes prétendaient fabriquer

- Céans : ici dedans (ben oui que je le connaissais celui-là !)

- "Ses gonades sont en révolution" (organe reproducteur qui produit les gamètes)
- Stupre : débauche honteuse, humiliante. Vivre dans le stupre
- Vistemboir : ?
- Offrande propitiatoire (de propitius/propice): qui a pour but de rendre Dieu propice
- Prosodie (poésie)
- "Pris du prurit justicier" : désir irrépressible (démangeaison)
- Assumer le rôle du rhapsode (chanteur Grèce antique)
Prosopopée : discours d’une véhémence emphatique
- Ploutocratie : gouvernement par les plus riches (eh oui, je ne l'utilisais plus guère ce terme)
- Faire le faraud : fanfaron..
- Le factotum de la cérémonie : intendant, qui s’occupe de tout
- Trouver une argutie / raisonnement pointilleux, subtilité de langage
- Apocryphe : que l’Eglise ne reconnaît pas / dont l’authenticité est douteuse
- Gaudriole : grivoiserie

---> Voir mes notes de lectures "Livres d'Europe"...
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