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mercredi 30 décembre 2020

Les films au compteur de 2020 : "Les invisibles", "Corniche Kennedy", "A star is born", "Incendies"

Une petite chronique des principaux films regardés en 2020 mais pas forcément "estampillés 2020".
Si je devais choisir LE film de cette année, pour moi, ce serait "Corniche Kennedy"... mais suivi de très près par "A star is born" (ben oui, musique et romance, je craque).

😍 Corniche Kennedy de Dominique Cabrera (Fr., 2017) avec Lola Creton, Aïssa Maïga, Moussa Maaskri, Alain Demaria, Kamel Kadri, Cyril Brunet
Absolument génial, intense, inoubliable... Tourné avec des acteurs non professionnels (sauf Lola Creton et Aïssa Maïga, actrices professionnelles), de jeunes ados Marseillais qui plongent depuis la corniche au risque de leur vie. Voilà leur fureur de vivre. Un film vraiment génial, d'après le roman de Maylis de Kérangal (une écrivaine que j'apprécie énormément), 
Je recommande vivement ce film qui a énormément marqué mon année ; les bonus sont passionnants, qui racontent le parcours de ces jeunes retenus pour jouer dans le film, le tournage, leur participation à la présentation du film dans les festivals...
Un film d'une exceptionnelle intensité, prenant de bout en bout.
Rien qu'en y repensant, j'entends sous un soleil de plomb le clapotis de l'eau, le bruit des scooters, le rap de la bande son composée par l'un des jeunes acteurs, le "1 2 3 " avant de sauter...

😍 Les invisibles de Louis-Julien Petit (Fr. 2019) avec Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvovsky, Deborah Lukumuena
Quel film...  Une pépite d'humanité. Interprétation magistrale, des comédiens professionnels et des femmes qui connaissent la rue, qui elles aussi, se sont retrouvées, un jour, "invisibles". Propos tellement fort. Touchant, mais aussi drôle... Un film vraiment formidable.
Les tribulations d'un foyer d'accueil de jour pour femmes SDF, et la ténacité des responsables du foyer pour aider ces femmes à se remettre sur la voie du travail. 

😁Les roseaux sauvages d'André Téchiné (Fr. 1994) avec Elodie bouchez, Gaël Morel, Stéphane Rideau, Michèle Moretti, Jacques Nolot, Eric Kreikenmayer
Très beau film... Remarquablement filmé et interprété. Une œuvre forte, en partie autobiographique. 
France, 1962, la guerre d'Algérie déchire le pays. Des adolescents qui préparent le baccalauréat s'éveillent à la politique et aux sentiments. L'un découvre son homosexualité. 
Le jeu des acteurs est intense.

😀 Everybody knows de Pedro Almodovar (Espagne, 2019) avec Penélope Cruz, Javier Bardem 
Vraiment excellent. 
Secrets de famille en Espagne. une gamine kidnappée en fait par la parenté qui veut extorquer une rançon à Penélope Cruz exilée en Argentine mais, ce que la famille ignore, ruinée. 
Almodovar grandissime.
Pénélope Cruz merveilleuse.

😏J'accuse de Roman Polanski (Fr. 2019) avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Emmanuelle Seigner, Grégory Gadebois, Mathieu Amalric, Melvil Poupaud, Vincent Perez...
Alors, un film intéressant pour les détails de l'enquête conduite autour du "bordereau" trafiqué par Esterházy, qui conduisit le capitaine Dreyfus au bagne, dégradé. Mais le scénario tourne entièrement autour de l'homme qui mène cette enquête, le lieutenant-colonel Picquart, et le film se déroule quasi exclusivement dans le milieu militaire, avec très peu d'aperçus de l'impact de "l'affaire" sur la société française et la vie politique, déchirées entre dreyfusards et antidreyfusards. Jean Dujardin est de tous les plans et incarne impeccablement le colonel, mais je ne pouvais m'empêcher de traquer les tics d'OSS 117 derrière le personnage. Le film est fort bien documenté, à tel point qu'il vaut mieux rester concentré pour ne pas parfois perdre pied. Un point fort : les reproductions filmées de scènes célèbres de l'époque, le déjeuner sur l'herbe de Manet, les folies bergères de Toulouse-Lautrec, les reproductions des journaux... Le film représente finalement un documentaire intéressant sur l'enquête qui a mené à la réhabilitation du capitaine Dreyfus, détaché de toute considération sur les violents clivages qui ont agité la société durant ces douze ans. 

😍 A star is born de Bradley Cooper (EU, 2019) avec Lady Gaga, Bradley Cooper
Je sais, mon côté fleur bleue puissance 1 million. Tellement adoré que j'ai fini par acheter le DVD afin de le revoir au moins 5 fois d'affilée... La B.O. est dans mes écouteurs, je suis fan, je redeviens fleur bleue en regardant ce film. Bluffée par Lady Gaga que je ne connaissais quasi que par son tube Bad Romance (excellent du reste) et ses tenues extravagantes dans ses clips... Gaga, je vous aurais donné l'Oscar sans hésiter. Et bluffée par Bradley Cooper, qui a appris la guitare et le chant pour ce film et s'en sort avec tous les honneurs, coaché par Lukas Nelson, le fils du grand bluesman Willie Nelson. Et puis Bradley... dont c'est le PREMIER film en tant que réalisateur : moi je dis chapeau bas !

😞 A star is born /1976 de F. Pierson, (EU, 1976) avec Barbra Streisand et Kris Kristofferson
Pas pu m'empêcher de revoir cette version dans la foulée : eh bien vraiment pas le coup de foudre, trouvée insipide, sauf pour les tenues seventies sympas des acteurs 😉

😀 Une valse dans les allées / In den Gängen de Thomas Stuber (All, 2018) avec Sandra Hüller (l'actrice de "Toni Erdmann"), Peter Kurth, Franz Rogowski
Beaucoup de poésie se dégage de ce beau film qui a pour décor... un hypermarché hard discount quelque part en Allemagne. Je n'ai jamais vu de magasin aussi gigantesque, sorte d'entrepôt libre service, où l'on aperçoit de très rares clients dans les allées désertes. Le personnel va et vient pour rapprovisionner les rayons. Bruno se charge de former Christian à la conduite du chariot élévateur au rayon boissons, Marion s'occupe du rayon confiserie. Petit à petit, devant la machine à café, Christian le taiseux et Marion la mélancolique brisent la glace. En filigrane, la vie souvent triste ou banale des employés, comme Bruno, qui se réchauffent la journée au contact de leurs collègues avant d'affronter leur solitude le soir.
La bande son est superbe, et l'image de grande qualité, qu'il s'agisse de filmer le parking du magasin la nuit ou les cohortes de camions routiers sur l'autoroute au petit jour.  

😁 Un amour impossible de Catherine Corsini (Fr. 2018) avec Virginie Efira, Niels Schneider, Iliana Zabeth 
C'est une excellente adaptation du roman de Christine Angot. Virginie Efira déploie un talent fou. J'apprécie de plus en plus cette actrice, qui m'avait déjà impressionnée dans Victoria. 

😍 Coco de Lee Unkrich & Adrian Molina (EU, 2017)
Formidable dessin animé des studios Pixar/Disney, une pépite !!! un petit chef d'œuvre d'animation ! 💚💀Festival de couleurs, de musique, d'humour, de tendresse et de poésie, sublime restitution de la fête des morts au Mexique

😂 Aya de Yopougon de Marguerite Abouet & Clément Oubrerie (France 2013) avec les voix d'Aïssa Maïga, Tatiana Rojo, Tella Kpomahou
Un dessin animé aussi bon que les BD qui l'ont inspiré, qui dépeint la vie dans les années '70 d'un quartier d'Abidjan, Yopougon, autour du personnage d'Aya, jeune fille de 19 ans le nez dans les études pour devenir médecin, tandis que ses copines Adjoua et Bintou ne jurent que par les soirées au maquis et la chasse au mari.
C'est absolument délicieux, et tellement drôle ! Un petit bonheur ce dessin animé...

😃 Green Book / Sur les routes du Sud de Peter Farrelly (EU, 2019) avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini 
Très bien.  Un italo-américain raciste, Tony Vallelonga, devient le chauffeur et garde du corps du pianiste de jazz noir Don Shirley lors de sa tournée dans le Midwest et le Sud des EU, dans les années '60. Ils doivent, dans cette Amérique ségrégationniste, respecter les recommandations de voyage du "Negro Motorist Green Book" et ne fréquenter que les lieux autorisant les personnes de couleur. Attention aux sundown towns... Tout d'abord distants et méfiants l'un de l'autre, les deux hommes se rapprochent, échangent sur leurs familles respectives : un frère oublié pour l'un et une femme adorée pour l'autre. Tandis que le musicien dicte à son chauffeur les belles lettres destinées à sa femme restée à NY, l'ancien videur raciste prend conscience du talent de Don et de la discrimination honteuse qu'il subit, en tant que Noir (et homosexuel).
Evidemment, que j'ai versé ma petite larme à la fin.

😂 Les crevettes pailletées de Cédric Le Gallo & Maxime Govare (Fr., 2019) avec Nicolas Gob, Alban Lenoir, Michaël Abiteboul
Drôle ! De la même veine que "Le grand bain". D'après l'histoire vraie d'une équipe de water-polo gay participant aux Gay Games en Croatie. Bonne rigolade en famille, mais j'admets être très bon public dès qu'il s'agit de rire.

😊 Tel Aviv on fire de Sameh Zoabi (palestinien, 2019) avec Kais Nashif, Lubna Azabal, Yaniv Biton
Le conflit israélo-palestinien abordé de façon incongrue avec beaucoup d'ironie et d'humour. Et c'est une belle leçon de cinéma "au-dessus de la mêlée". L'histoire est celle d'un Palestinien embauché comme petite main sur la réalisation d'un soap arabe, qui, en se rendant au tournage, est arrêté au check-point israélien. Le quidam ose alors, face à l'officier juif dont l'épouse est folle de cette série palestinienne, se faire passer pour le scénariste... C'est l'engrenage, à chacun de ses contrôles au checkpoint, l'officier l'attend pour l'amener à faire évoluer le scénario en fonction des attentes de son épouse. 
Franchement, un film très bien très drôle !
Et le houmous occupe une place clé dans le film...

😊 Exodus d'Otto Preminger (EU, 1961) avec Paul Newman, Eva Marie Saint, Ralph Richardson
Pas revu depuis des lustres. Culte. Waouh Paul Newman, oublié qu'il était si beau...
La fondation de l'Etat d'Israël, l'opposition entre deux mouvements juifs, l'un pacifiste (la Hagana), l'autre terroriste (l'Irgoun), certes avec certaines libertés par rapport à l'Histoire, mais un beau grand moment de cinéma, habité par une bande son exceptionnelle (composée par Ernest Gold).

😊 Amanda de Mikhael Hers (Fr. 2018) avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin, Ophélia Kolb, Marianne Basler, Greta Scacchi
Un jeune adulte, le parfait exemple de l'adulescent, contraint de devenir le tuteur de sa nièce de 7 ans dont la mère, sa soeur, est décédée dans un attentat. 
Superbement joué, Vincent Lacoste est vraiment un sacré acteur... La gamine est également très attachante. Un film fort touchant.
(clin d'oeil à la phrase « Elvis has left the building » annoncée à la fin des concerts du King pour calmer les fans et signifier que tout était terminé et qu'ils devaient partir...)

😊 Première année de Thomas Lilti (Fr. 2018) avec Vincent Lacoste, William Lebghil, Alexandre Blazy
Très très bien. 
La vie d'un étudiant en 1re année de médecine : ,j'ai trouvé cela édifiant et pensé à tous les professionnels de santé passés par ce parcours du combattant, dont un certain nombre de mes amies. Le réalisateur, lui-même diplômé de médecine, pointe l'une des causes probables des déserts médicaux actuels.
Bon, je me répète, mais Vincent Lacoste prouve qu'il peut tout jouer, il est incroyable. Mais comment fait-il pour enchainer tous ces tournages (cf. Amanda ci-dessous, aussi sortie en 2018) ?

😊 Qui a tué Lady Wesley ? de Hiner Saleem (Turquie/FR./Belg., 2018) avec Mehmet Kurtulus, Ezgi Mola, Ahmet Uz 
Film turc filmé dans une ambiance désuète à la Agatha Christie
Sorte de huis-clos sur une île au large du Bosphore, face à Istanbul, où tout le monde (turc) est cousin et hostile aux étrangers à l'île. Une romancière (américaine) y est assassinée... Un inspecteur (kurde) dépêché sur les lieux. Il s'installe dans l'hôtel du village, tenu par une belle femme (turque)...
On a l'impression que l'action se passe dans un autre temps, aussi, quand soudain l'inspecteur consulte son portable, j'ai pensé à un anachronisme tant on aurait dit que le temps s'était arrêté sur cette île. 
Seul bémol : une telle kyrielle de personnages que l'on s'y perd un peu...

😃 States of Grace de Destin Daniel Cretton (EU, 2013) avec Brie Larson, John Gallagher Jr., Stephanie Beatriz
Dans un foyer d'accueil pour ados, Grace, enceinte de son chum, se démène pour venir en aide à des ados paumés, dont l'une la renvoie à sa propre histoire quand, adolescente, elle fut violée par son père et contrainte d'avorter. Un petit film indépendant d'une grande sensibilité et portée par des interprètes formidables, à commencer par Brie Larson, extraordinaire.

😃 La chute de l'empire américain de Denys Arcand (Canada, 2019) avec Alexandre Landry, Marie-Pier Morin, Rémy Girard, Louis Morissette
Troisième et dernier volet de la trilogie initiée avec Le déclin de l'empire américain (1986, la claque !) et Les invasions barbares (2003), on retrouve deux des compères : Rémy Girard et Louis Morissette.
A partir d'une histoire un peu tirée par les cheveux (on pourrait se croire dans un film des frères Coen), le film est une satire (sympa) sur l'empire de l'argent. D'entrée de jeu, l'intelligence est décrite comme un handicap et l'argent comme l'unique clé du bonheur. Alors Pierre-Paul, thèse de philo mais chauffeur-livreur, va s'emparer sans plus réfléchir du butin d'un hold-up sanglant auquel il a assisté. Gloups, c'est là que ça se complique, que faire de ces millions, un patachon comme lui ??? Il s'amourache d'une escort girl, fait appel à un ancien taulard reconverti dans "l'optimisation fiscale", et la cavale commence. Des moments drôles, mais pas un film culte comme l'est "Le déclin..." qu'on se plait toujours autant à voir et revoir. Quand même très sympa de revoir Montréal en film. NB : j'ai été plutôt surprise de l'allusion à des quartiers de no go pour la police... 

😅 
Incendies 
de Denis Villeneuve (Canada, 2010) avec Rémy Girard, Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin
Film  inspiré de la pièce de théâtre de Wajdi Mouawad, elle-même inspirée de la vie de Souha Bechara.
Plongée en apnée dans ce drame de la guerre du Liban qui place le spectateur au coeur des terribles affrontements entre chrétiens et musulmans. La réalisation et le scénario sont tels que l'on ne connaît aucun répit durant les deux heures de cette âpre mais captivante tragédie.
Le film débute la quête identitaire de deux jeunes québécois à la suite du décès de leur mère, Nawal, et déroule l'histoire dans une contrée en proie aux tensions religieuses, de cette femme, chrétienne, amoureuse et enceinte d'un jeune musulman que ses frères tuent devant ses yeux au nom de l'honneur de la famille. Nawal est bannie car devenue la honte de la famille, et son bébé confié à un orphelinat. Honneur bafoué, haine... le film nous montre le cheminement de Nawal d'abord mère en quête de son fils abandonné, puis terroriste, et prisonnière. Le calvaire enduré dans sa minuscule geôle, violée et battue par un tortionnaire redoutable, Abou Tarek, la pousse à chanter pour résister. "La femme qui chante" tombe enceinte de son tortionnaire et accouche de deux jumeaux qui lui sont retirés. 
A sa sortie de prison quinze ans plus tard, elle récupère ses deux enfants et s'exile au Québec. 
Impossible de raconter la fin sans gâcher le mystère, qui met KO...
Un film d'une rare densité porté par des acteurs au jeu parfait.

😏 Le chant du loup d'Antonin Baudry (Fr. 2019) avec François Civil, Omar Sy, Mathieu Kassovitz, Reda Kateb
Pas seulement un film d'action dans le monde du silence, à l'écoute du moindre petit son de sous-marin, mais aussi une démonstration sur la dissuasion à la française, du faible au fort, qui repose sur ses sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. J'ai été bluffée et même secouée par les détails révélés par le scénario, écrit par cet ancien diplomate qui avait déjà officié sur l'excellent (mais beaucoup plus léger) Quai d'Orsay.
La fin, euh, que dire sinon qu'on est franchement sonné. Mr President, please think twice before pushing the button...

😀 Sous surveillance / The company we keep (EU, 2012) de et avec Robert Redford, Susan Sarandon, Shia Labouf et Julie Christie.
Avant, dans les années soixante-dix, ils appartenaient au mouvement radical d'extrême gauche US Weather Underground et fomentaient des attentats pour protester contre la guerre du Vietnam. 
A présent, ils ont refait leur vie sous une nouvelle identité de bons pères de famille. 
Jusqu'à ce que le FBI et un journaliste persévérant ne commencent leur traque. On ne peut enterrer ses anciens idéaux si facilement et se forger une nouvelle vie toute clean.
Bon film. 

😅 Deepwater de Peter Berg (EU, 2016) avec Mark Wahlberg, Kurt Russell, Gina Rodriguez, John Malkovich, Dylan O'Brien, Kate Hudson
L'explosion de la plate-forme pétrolière BP Deepwater Horizon en Louisiane en 2010, immense catastrophe écologique. Le film souligne la bêtise de la compagnie pétrolière uniquement concentrée sur l'aspect financier et la résistance d'une poignée d'ouvriers. C'est édifiant. Une reconstitution minutieuse parait-il de la plateforme, un gros travail documentaire, et des effets spéciaux phénoménaux. Oups, ça fait froid dans le dos.

😐 Arctic de Joe Penna (Islande, 2018) Avec Mads Mikkelsen, Maria Thelma Smáradóttir,
Peu de dialogue, paysage impressionnant. Seulement deux acteurs dans un huis-clos into the Arctic wild world. Un film de survie glaçant bien sûr, mais qui tient en haleine.
Réalisé par un jeune vidéaste brésilien !

😅 The Shallows / Instinct de survie de Jaume Collet-Serra (EU, 2016) avec Blake Lively
Autre film de survie, cette fois-ci dans l'eau et l'ours féroce est remplacé par un vilain requin blanc. Une touriste américaine, seule, dans une crique perdue au Mexique, décide de... se faire une petite sortie de surf ! Je ne connaissais pas Blake Lively hormis qu'elle était mariée à je ne sais plus qui. Eh bien, j'ai tremblé tout le long avec elle dans son combat de dents de la mer. Pas ennuyée un instant, pas eu le temps tant je tremblais de me faire bouffer un bras. Bref, un moment intense ! Mais  un one shot pour moi, pas le type de film que je prendrai grand plaisir à revoir.

😏 Un divan à Tunis de Manele Labidi (Tunisie, 2019) avec Golshifteh Farahani, Majd Mastoura
Alors que la jeunesse tunisienne rêve de partir à l'étranger, Selma laisse Paris pour retourner à Tunis au lendemain de la Révolution et installer au débotté son petit cabinet de psychanalyse, sur un toit terrasse. Elle mise sur le besoin de s'épancher d'une population qui émerge de tant d'années bâillonnée. Un petit film plein de fraîcheur qui donne lieu à des situations parfois cocasses et a le mérite de nous plonger dans la Tunisie d'aujourd'hui, les jeunes, les vieux, les femmes, les jeunes femmes, la coiffeuse, l'administration, la corruption, les forces de l'ordre... Et des clins d'oeil à la relation particulière qui lie le pays à la France.

😏 Black Panther de Ryan Coogler (EU 2018) avec Chadwick Boseman, Lupita Nyong'o, Danai Gurira, Martin Freeman, Michael B. Jordan
Tout d'abord, je ne suis absolument pas familière de l'univers de Marvel. Black Panther, je n'en avais jamais entendu parler. J'ai d'emblée été captivée par ce film, d'abord par sa qualité visuelle, images, effets spéciaux déments, couleurs, costumes. D'ordinaire plutôt peu réceptive aux films de science fiction ou d'anticipation, là j'ai plongé dans l'environnement du Wakanda, et me suis laissée emporter par le fil rouge de l'histoire, l'opposition entre un roi wakandais du cru et un challenger exilé des Etats-Unis, sur fond de mainmise sur la richesse unique de ce pays, le vibranium, qui l'a rendu autosuffisant en tout et technologiquement en avance sur le reste du monde. A tel point que pour se protéger des prédateurs, le Wakanda se dissimule du mieux qu'il peut aux yeux du monde. Cet aspect m'a scotchée.
Voilà, un bon moment de divertissement, que j'aurais aimé voir au cinéma tant les effets sont fantastiques.

😐 Victoria de Justine Triet (Fr. 2016) avec Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud
Ok... Une comédie sympathique, ce n'est pas un chef-d'œuvre mais un bon divertissement.
Virginie Efira joue bien ! 

😑 Mes vies de chien de Lasse Hallström (EU, 2017) Avec Britt Robertson, K.J. Apa, John Ortiz, Dennis Quaid
Bon j'aime les chiens mais ce film n'est vraiment pas inoubliable... Suis du reste la seule de notre dogfriendly family à avoir daigné le regarder. L'histoire d'un toutou réincarné tour à tour en berger allemand, golden retriever ou labrador... auprès de différents maîtres. 

😐 Mr. Holmes de Bill Condon (GB, 2016) avec Ian McKellen, Laura Linney, Milo Parker
ok...
En 1947, Sherlock Holmes est à la retraite dans sa propriété de campagne, où il veille avec passion sur ses ruches. Néanmoins, il se fait vieux, perd un peu la mémoire, et s'obnubile autour d'une vieille affaire qu'il n'a jamais pu résoudre. Il trouve un appui dans cette enquête en le jeune fils de sa gouvernante, un petit détective en herbe. Si l'histoire est un brin tirée par les cheveux, l'amitié entre le vieil enquêteur, so British, et le garçonnet, ainsi que la très belle réalisation, avec des images sublimes de la campagne anglaise, peuvent mériter le détour. 

😀 Sing street de John Carney (Irlande 2016) avec Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Jack Reynor
Très bien ! Plongée dans le Dublin des années '80, plein de grisaille, sur fond de crise économique et d'un carcan social et culturel très prégnant (divorce interdit, méthodes éducatives archaïques, furtive évocation de pédophilie...).
C'est l'histoire de Conor, quinze ans, dont les parents ne peuvent plus payer la scolarité privée et qui se trouve contraint d'intégrer l'école publique Christian Brothers School dirigée par le tyrannique frère Baxter. Pour faire l'intéressant auprès d'une fille, Raphina, Conor prétend être chanteur et doit monter en toute catastrophe un groupe de rock. Une bande de collégiens disparates fera l'affaire, mais finalement leur motivation s'avère réelle et à force de travail et répétitions, et d'organisation sous la houlette d'un apprenti manager de 14 ans, les gamins écrivent plusieurs chansons et bricolent le tournage de clips dans lesquels Raphina fait office de "model". Outre l'éducation sentimentale des deux jeunes, tendrement filmée, le film met en lumière l'éclatement de la cellule familiale de Conor, dont les parents se déchirent, et l'appel du large que représente l'eldorado anglais pour la jeunesse irlandaise.
Et puis enfin, Sing Street offre une bande son géniale qui ne peut que ravir les nostalgiques des années '80 : Duran Duran, Hall and Oats (Maneater), The Cure, Joe Jackson, "Pop Musik"... ainsi que de très bonnes compositions originales.

😐 Cézanne et moi de Danièle Thompson (Fr. 2016) avec Guillaume Gallienne, Guillaume Canet, Alice Pol 
Intéressant du point de vue de l'amitié entre Cézanne et Émile Zola, le chemin vers le succès de l'écrivain alors que le peintre ne rencontre que déception, chemine vers l'amertume, devient acariâtre... Cézanne était-il vraiment aussi antipathique que dépeint dans ce film ? Probablement.  Je l’ignorais. Cézanne et ses pommes... Seul le dernier tableau qu'il peignait dans le film m'a plu, dois-je admettre.

😐 Entre ses mains d'Anne Fontaine (Fr., 2005) avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Jonathan Zaccaï, Valérie Donzelli
Thriller. Un vétérinaire tueur en série et une agent d'assurance. Prenant

😞 Douleur et gloire de Pedro Almodovar (Espagne, 2019) avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia
Euh, d'abord c'est longuet, ensuite... c'est vraiment très très longuet
Point fort : le décor très années seventies de l’appartement, kitschissime ! 
Un film peut-être à réserver aux inconditionnels du cinéaste, qui découvriront ainsi des pans de sa vie inattendus (en ce qui me concerne) : accablé de moult douleurs physiques (migraines, dos, etc.), sujet à des accès de profonde mélancolie, rongé par le regret et le souvenir d'amours passées.

😌 La historia oficial de Luis Puenzo (Argentine, 1985), avec Norma Aleandro, Héctor Alterio, Hugo Arana
Alicia, professeur d'histoire dans un lycée de Buenos Aires, en 1983, s'évertue ou s'entête à enseigner l'histoire officielle qui sied parfaitement à sa condition de femme de la bourgeoisie mariée à un homme d'affaires et mère d'une petite fille, aveugle aux critiques contre la dictature de Videla. Certains de ses élèves questionnent la véracité de l'histoire officielle véhiculée dans les manuels. Alicia nie fermement puis le doute s'insinue, renforcé par les confidences d'une amie torturée par la junte. Elle ne peut plus ignorer les Grands-mères de la Place de Mai qui croisent sa route pancarte au bras, et commence à enquêter sur l'adoption de sa petite fille, subodorant qu'il s'agisse d'une enfant volée à un couple de desaparecidos.
Un film politique dont on ne peut être indifférent au propos, mais à la réalisation souffreteuse.
Oscar du meilleur film étranger

😔 Neruda de Pablo Larraín (Chili, 2016) avec Luis Gnecco, Gael García Bernal, Alfredo Castro, Mercedes Morán
En 1948 au Chili, le jeu du chat et de la souris entre Neruda, sénateur très critique envers le gouvernement, accompagné de son épouse la peintre Delia del Carril, et l'inspecteur Óscar Peluchonneau chargé de l'arrêter.
Le scénario : franchement bof, je me suis vite perdue dans ce film qu'on a décrit comme onirique, borgésien, flamboyant etc.. Je reconnais au film des images soignées et une grande poésie qui se dégage de la réalisation, et confesse mon étonnement de découvrir le portrait inattendu pour moi du futur prix Nobel de littérature en poète décadent et lubrique (voyons donc, je ne le voyais pas ainsi), Néanmoins le film m'a paru globalement foutraque.

😐 I feel Good de Benoît Delépine & Gustave Kervernxx (Fr. 2018) avec Jean Dujardin, Yolande Moreau, Joseph Dahan
Comédie sympathique portée par le duo attachant J. Dujardin/Y. Moreau. Disons que Yolande est attachante en directrice d'une communauté Emmaüs, tandis que son frère, campé par Jean, est un minable opportuniste prêt à tout pour créer sa start-up et décocher le jackpot. Il monte ex nihilo une entreprise de "relifiting" promettant aux collègues naïfs et cabossés de la communauté un miracle esthétique dans une clinique de Bulgarie qui les transformera en créatures de rêve, moyennant leurs économies. La fin est très inattendue. Tel est pris qui croyait prendre, Dujardin, victime d'un accident en Bulgarie, subit une reconstruction faciale réalisée à partir d'une photo de l'Abbé Pierre. 
A son retour au sein de la communauté Emmaüs, il réalise que la beauté était chez les gens et que l'apparence est vanité... 

😏 Woman in Gold / La femme au tableau de Simon Curtis (GB, 2015) avec Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl, Katie Holmes
Trouvé ce film divertissant mais surtout très intéressant car inspiré de l'histoire de Maria Altmann, juive rescapée de la shoah, qui défie l'Autriche de lui rendre des tableaux de Klimt dont sa famille a été spoliée, en particulier le portrait de sa tante Adèle Bloch-Bauer (tableau renommé La femme en or par le Musée du Belvédère à Vienne pour dissimuler l'origine juive). Elle est soutenue par l'avocat Randol Schönberg, petit-fils du compositeur Schönberg.
Certes, je suis tombée amoureuse des tableaux de Klimt à l'aube de mes vingt ans, donc mon appréciation est probablement biaisée.

😐 Une séparation de Asghar Farhadi (Iran, 2011) avec Leila Hatami, Payman Maadi, Shahab Hosseini
Thriller psychologique à Téhéran... L'épouse veut s'exiler pour offrir un avenir à leur fille tandis que le mari entend rester pour soutenir son père atteint d'Alzheimer et malade. Alors ils se séparent, s'opposent et la garde de leur fille entre en jeu. Lui engage une aide ménagère pour s'occuper de son père, ignorant que cette femme pauvre et sous l'emprise d'un mari violent qui s'épuise à venir de l'autre bout de la ville est enceinte. Bousculade dans l'appartement, il la fait tomber. Fausse couche. Procès.
A la séparation entre le couple se superpose au cours du procès une séparation entre deux classes sociales. Interprétation remarquable. Oscar et ours d'or 2011.

😏 A propos d'Elly de Asghar Farhadi (Iran, 2009) avec Taraneh Alidoosti, Golshifteh Farahani, Shahab Hosseini
D'abord j'ai pensé au "Déclin de l'empire américain", pour cette ambiance de couples et amis en weekend. Le début est léger et joyeux : les couples dont certains avec enfants ont prévu un weekend dans une villa au bord de la mer caspienne. Tous rient, échangent des souvenirs, nettoient de bon cœur la villa poussiéreuse. Fin de la 1ere partie. La suite est angoissante : qu'est devenue Elly, l'amie institutrice célibataire (finalement pas tant que ça), dernièrement aperçue surveillant les gamins au bord d'une mer très agitée ? J'avoue que le suspense est total, et que durant toute cette 2e partie, on se demande si Elly a vraiment pu se noyer ou si elle n'est pas retournée en catimini à Téhéran.
Donc un film au suspense maîtrisé, aux dialogues enlevés qui révèlent les failles de la vie de couple, que ce soit dans l'Iran contemporain ou ailleurs, avec des acteurs parfaits, mention spéciale à Golshifteh Farahani qui est plus que parfaite (honnêtement, quelle formidable actrice...), et les paysages impressionnants de la région autour d'une mer caspienne déchainée. 
Pour ceux qui s'attendent à une peinture plus approfondie de la société iranienne, seules des bribes disséminées ici et là apporteront quelques indices.

😪 Les sept jours / Shiv'ah de Shlomi Elkabetz & Ronit Elkabetz (Israël 2008) avec Ronit Elkabetz, Albert Illouz, Yaël Abecassis, Simon Abkarian, Hanna Laslo, Moshe Ivgy, Keren Mor, Alon Aboutboul, Evelyne Hagoel, Rafi Amzaleg, Hanna Azoulay Hasfari...
Sur fond de guerre du Golfe (1991) et d'alertes aux bombardements de Saddam Hussein, une (grande) famille israélienne se réunit pour observer le deuil traditionnel de sept jours dans la maison du défunt. Au fil des jours, les uns prennent certaines libertés avec les coutumes pourtant très strictes du deuil, rabroués par les autres, puis franchement c'est la cata dans cette famille où tous finissent par cracher leur haine, leurs jalousies refoulées, leurs secrets de famille. Le grand déballage bien cruel et bien cru.
Euh, comment dire, déjà tant de personnages que j'en confondais beaucoup, ensuite, mazette, les coutumes du deuil juif, pour qui n'en est pas familier, c'est une découverte qui impressionne... et le film les met en exergue tout du long mais en montrant en parallèle les travers des uns et des autres, l'hypocrisie, les ressentiments, les convoitises, les règlements de comptes très amers... Alors au bout du compte on regarde ce film empreint d'un malaise croissant, que la fin ne soulage pas. Mais on est soulagé que l'épreuve soit finie.

😉 Operation Petticoat de Blake Edwards (EU, 1959) avec Cary Grant, Tony Curtis, Joan O'Brien
Pendant la deuxième GM, des machos de l'US Navy aux prises avec des femmes soldates qu'ils ont sauvées d'une île dans le Pacifique. Chacune d'entre elles prend ses quartiers sur le sous-marin, perturbant l'ordre masculin établi. Et le sous-marin finira même repeint en rose ! Pink submarine.
Pas du meilleur Blake Edwards, qui signe un petit film drôle-désuet-charmant mais avec tout de même un bon coup de vieux. 

😠 Chambre 212  de Christophe Honoré (Fr. 2019) avec Chiara Mastroianni, Benjamin Biolay, Vincent Lacoste, Camille Cottin
Absolument pas accroché à cette histoire de couple qui bat de l'aile entre Chiara Mastroianni (qui passe une partie du film à poil, surprenant) et Benjamin Biolay. Je me suis rarement autant ennuyée au cinéma, à tel point que j'ai réellement piqué du nez et ma voisine aussi !

😕 Parasite de Bong Joon Ho (Corée du Sud, 2019) avec Song Kang-Ho, Woo-sik Choi, Park So-Dam
Euh, suis gênée de dire que je n'ai pas apprécié ce film auréolé de prix.
Je ne critique pas la satire de la société coréenne au travers de l'opposition de classe entre les deux familles, les maîtres de maison et les servants. Non, j'ai juste été déroutée par la violence débridée du film dans un crescendo hallucinant, jusqu'à une fin digne d'Orange mécanique, qui m'a causé autant de hauts le cœur. 
Interprétation néanmoins excellente. Mais pour moi un film qui fait trop froid dans le dos.

😕Happy Together de Wong Kar-Wai (Hong Kong, 1997 reprise 2017) avec Tony Leung Chiu Wai, Leslie Cheung, Chen Chang - Prix de la mise en scène Cannes 1997
Deux homosexuels hongkongais en exil en Argentine, qui se déchirent. 
L'histoire me semblait intéressante mais les deux protagonistes ont passé tout le film à se HURLER dessus à tel point que, pour échapper au stress de ces cris et disputes incessants, j'ai choisi d'abandonner le visionnage. 
Franchement, c'est rare qu'un film finisse par m'épuiser à ce point.

😠 Youth de Paolo Sorrentino (It., 2015) avec Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz
Oh la la, tellement ennuyeux, pour ne pas dire "chiant"... 
Trop de blabla égocentrique. Pas tenu jusqu'à la fin.

😠 Le daim de Quentin Duprieu (Fr., 2019) avec Jean Dujardin, Adèle Haenel.
Vraiment pas réussi à m'intéresser à ce film concentré sur un personnage, joué par Jean Dujardin, et sa veste en daim à franges. Abandon à un tiers du film.

😠 Mamma Mia 2 : Here I go again d'Oliver Parker (EU, 2018) avec Lily James, Amanda Seyfried, Meryl Streep, Colin Firth, Pierce Brosnan, Cher, Andy Garcia
Mince, j'avais bien aimé le premier opus - qui n'aime pas les tubes d'Abba ni Meryl Streep ? 
Mais cette suite (disons le début de cette suite) m'a paru si désastreuse que je me suis résolue à interrompre après 15 minutes.

dimanche 27 janvier 2019

Films du 2e semestre 2018 et le chouchou de l'année...

😀"Bohemian Rhapsody" de Bryan Singer (EU, 2018) avec Rami Malek, Ben Hardy (Roger Taylor), Gwilym Lee (Brian May), Joseph Mazello (John Deacon), Mike Myers (Ray Foster), Lucy Boynton (Mary Austin)
Oui ! fan de Queen depuis toujours ! Bien sûr que j'ai kiffé le film !!! et même versé ma larme à la fin, grande sensible que je suis. Alors certes, des écarts de ci-de là avec la réalité : F. tiltait quand des chansons apparaissaient en avance sur les vrais événements., et n'a pas compris l'invention du split du groupe avant le Live Aid. Lui puriste, moi seulement fan !
En tout cas, remarquablement joué par Rami Malek, que je ne connaissais pas et qui maintenant incarne Freddie dans ma tête. D'ailleurs, Rami a raconté dans une ITW que les groupes de rock l'invitent backstage comme s'il était réellement l'un des leurs. Bel hommage.
J'ai beaucoup aimé la séquence sur l'élaboration de Bohemian Rhapsody. Le clin d'oeil de Mike Myers. Brian May a annoncé une suite... j'ai hâte.
--> Voir mon billet sur Queen Live Part1 et Part2 et Bohemian Rhapsody sauce jamaïcaine (cool !)

😁"Mon Ket" de François Damiens (Belgique, 2018) avec François Damiens, Matteo Salamone
Qu'est-ce que j'ai ri !!! Vu le film dans l'avion, impossible de m'empêcher d'éclater de rire. Ah ce François Damiens, vraiment génial !!! Des scènes tellement loufoques, et pourtant mettant en scène de vraies gens car tournées en caméra cachée. Ça a donné de belles leçons d'humanité et des moments si incongrus. La scène à l'hôpital avec l'infirmière, dans la salle d'attente, au bar-tabac pour acheter des clopes au gamin, avec les futurs beaux-parents... Ce film, il me le faut dans ma dévédéthèque, aux côtés du Père Noël est une ordure, des Visiteurs, de Monty Python Sacré Graal, d'OSS 117, de Brice de Nice aussi j'avoue, voui... j'ai le rire facile !

😅 "El Clan" de Pablo Trapero (Argentine, 2015) avec Guillermo Francella, Peter Lanzani, Antonia Bengoetchea 
Dios Mio... Ce film est basé sur une histoire vraie, c'est glaçant. Arquimedes Puccio, ancien des services secrets sous la dictature, poursuit tranquillement dans les années'80 ses activités de kidnappeur et assassin à la chaîne. Tout cela dans sa villa, où la famille vaque à ses activités pendant que les victimes hurlent au sous-sol. 
Et quand on apprend que ce tueur a fini par être libéré de prison... pour devenir avocat... Bing.

😃  "Three Billboards Outside Ebbing, Missouri" de Martin McDonagh (GB/EU, 2017) avec Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell
Frances McDormand aussi percutante que dans Fargo. On n'est pas dans l'Amérique profonde, mais pas loin. Cette mère dont la fille a été violée et tuée part en guerre contre l'inertie de la police. Une guerre des mots, qui s'étale sur trois grands panneaux publicitaires qu'elle a loués à l'année.

😟 "I, Tonya" de Craig Gillespie (EU, 2017) avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan, Mckenna Grace
Je me souviens de cette lutte sur glace entre les Américaines Tonya Hardings et Nancy Kerrigan aux JO de 1994... Pas aimé le film en raison des personnages détestables (Tonya, sa mère, son mari... Grrrr.) Même si Tonya a eu une enfance difficile. Le film, très bien joué, m'a plombée par ce côté trop sordide.

😑 "Una mujer magnifica" (Chili, 2018). Bon, pourquoi pas... mais bien parce que le film est en espagnol. Sinon, l'intrigue n'est pas trop passionnante...ce qui rend le film longuet.

😊 "El desconocido" / "Appel inconnu" de Dani de la Torre (Espagne, 2016) avec Luis Tosar, Javier Guttierez, Goya Toledo
Thriller de bonne facture. Un banquier et ses deux enfants pris en otage à distance avec une bombe dans leur voiture.

😊 "American Sniper" de Clint Eastwood (EU, 2015) avec Bradley Cooper, Sienna Miller
Bien aimé, un bon Clint. Grand film de guerre, autour de la vie de Chris Kyle, tireur d'élite, "The legend", à la frappe chirurgicale sur le front en Irak. Assassiné par un vétéran dérangé

😓 "The Revenant" d'Alejandro Gonzalez Inarritu (EU, 2016) avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy
Long, vraiment long. Bien interprété bien sûr, mais dans le même genre (survie dans le grand froid) même si à une époque différente, j'avais de loin préféré "Into the Wild" de Sean Penn

😏 "Carol" de Todd Haynes (EU, 2015) avec Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler
Délicieusement rétro, pour l'ambiance, les tenues, l'élégance de Cate Blanchett et le je ne sais quoi d'Audrey Hepburn chez Rooney Mara... Le scénario m'a semblé cependant surfait, me laissant une impression de déjà vu. Je ne suis pas sûre de bien me souvenir de ce film d'ici quelques années.

😃 "Tu ne tueras point" de Mel Gibson (EU, 2016) avec Andrew Garfield, Vince Vaughn, Sam Worthington
Grand spectacle bang boum boum, plein de sang, de tirs, de hurlements. Au milieu, un infirmier qui refuse de prendre les armes pour tuer, en accord avec sa religion, mais qui va en sauver des vies ! Allez, un film qui fait du bien, de temps en temps on ne va pas se priver.

😀 "Miracle en Alabama"/The Miracle Worker, d'Arthur Penn (EU, 1962) avec Anne Bancroft, Patty Duke
L'histoire vraie de la jeune Helen Keller, sourde muette aveugle et de son éducatrice elle-même malvoyante, Anne Sullivan.
Les acteurs sont incroyables (chacune reçoit un oscar), l’histoire elle-même incroyable et très touchante. La violence des réactions de la petite Helen est déstabilisante, le film ne laisse pas de marbre. Helen ne communique avec personne, hurle, se débat, passe pour une déficiente mentale. Son éducatrice fait preuve d'une patience et d'un dévouement fabuleux et parvient envers et contre tout (la famille notamment) à faire sortir Helen de son carcan en l'éveillant grâce aux sens, toucher, odorat... Très beau film.

😏 "Bancs publics (Versailles rive droite)" de Bruno Podalydès (France, 2009) avec B et Denis Podalydès, Florence Muller, Hippolyte Girardot, Josiane Balasko, Claude Rich, Bruno Solo, Chantal Lauby, Nicole Garcia, Catherine Deneuve, Eric Elsomino, etc. / 86 acteurs !
J'avoue que... je me suis pas mal ennuyée au début (trop fatiguée peut-être pour me concentrer). J'ai tenu grâce à la critique si enthousiaste de mon cher Télérama. Et j'ai finalement davantage apprécié le film après avoir relu cette critique de Guillemette O. Ce film est comme le mistral gagnant de Renaud, il faut le laisser fondre et apprécier délicatement chaque instant, ce que je n'ai fait que rétrospectivement.
Je retiendrai le souvenir des tribulations des poissons rouges, depuis les bureaux de l'entreprise depuis lesquels on aperçoit sur l'immeuble d'en face une banderole "Homme seul" qui pendouille d'une fenêtre, jusqu'aux allées du magasin BricoDream qui, ayant perdu son "E" devient BricoDram... pour de vrai ! D'ailleurs, j'ai bien aimé le rendu si réaliste de la vie dans les allées d'un magasin de bricolage. Allez, finalement, un bon film ! Mais à voir l'esprit alerte...

😌  "Dear John" de Lasse Hallström (EU, 2010), avec Amanda Seyfried, Channing Tatum, Richard Jenkins, Henry Thomas
D'après Nicholas Spark. Une bluette au démarrage très lent, boring même... Ils sont jeunes, beaux, à la plage, tombent amoureux pendant 15 jours puis John part faire la guerre, c'est un marine, et Savannah retourne à la fac. Ils s'écrivent des lettres... L'intérêt du film, c'est l'évocation de l'autisme du père de John, sa relation particulière avec Savannah qui le comprend, elle-même proche d'un gamin autiste.
Au-delà du film, j'ai découvert par hasard qu'Amanda Seyfried a adopté un australien shepherd, Finn, et je suis devenue fan de leurs photos de promenade, câlins, jeux... Sacré binôme.

😏"Monuments Men" de George Clooney (EU, 2014) avec Matt Damon, George Clooney, Cate Blanchett, Jean Dujardin, Bill Murray, John Goodman, Dimitri Leonidas
La seconde guerre mondiale sous un angle insolite, j'ai trouvé cela intéressant. Un petit groupe d'experts en art volant au secours des oeuvres dérobées par les nazis. Du bon grand spectacle. What else ?

😐 "Lessons in Love" / "Words and Pictures" de Fred Schepisi (EU, 2015) avec Clive Owen, Juliette Binoche, Keegan Connor Tracy
Ok pour la découverte de Juliette Binoche peignant de vrais tableaux, car elle est tellement polyvalente et brillante notre Juliette, mais sinon le film est sans plus... On a peine à accrocher à ce soit disant défi entre l'art par les mots et l'art par les images.


Globalement, mon coup de 💓de l'année 2018 est un film de 2014 découvert seulement cette année: 

😍😁😍"Only lovers left alive" de Jim Jarmusch (EU, 2014) avec Tilda Swindon, Tom Hiddleston, Mia Wasikowska, John Hurt, Anton Yelchin, Jeffrey Wright, Slimane Dazi, Maxence Herrmann, Yasmine Hamdan
Un film d'une beauté absolue ! Mon coup de coeur de l'année !!!!!
Tout y est : l'image, le jeu des acteurs, la musique, l'histoire, Les balades ente Detroit et Tanger, la nuit, un peu le jour, surtout la nuit...la poésie, les références littéraires (Lord Byron, Mary Shelley...). Tout. Une pépite.



Et mon film chouchou de 2017, c'est le MAGNIFIQUE, MERVEILLEUX...
😍😁😍 "Sugar Man" 
racontant l'histoire vraie et incroyable du chanteur guitariste Sixto Rodriguez, devenu star sans le savoir à l'international (Cuba le vénérait sous le manteau) et qui, faute de trouver le succès chez lui aux Etats-Unis, devient ouvrier du bâtiment. 
Puis, un beau jour, l'une de ses filles découvre grâce à Internet que la musique de son père est célèbre dans le monde. Le film retrace l'enquête sur les traces de Sixto. Passionnant. 
Je suis maintenant une des nouvelles fans de ce musicien, qui a été par la suite recontacté (pris d'assaut) par les producteurs pour retourner sur scène. J'avais lu dans Rolling Stone ou Télérama que son concert à Paris avait été un désastre, Sixto étant trop soûl pour tenir la scène... Quel chamboulement dans sa vie qu'une célébrité subite des décennies plus tard.


--> Cf. ma petite chronique "cinoche"

lundi 30 juillet 2018

Films du 1er semestre 2018 : "Brizée" par "En guerre"...

😰"En guerre" de Stéphane Brizé (France, 2018) avec Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jacques Borderie
Euh, j'ai failli me sauver de la salle au bout d'une 1/2 h tellement le film me faisait suffoquer. Pourquoi ? parce que le spectateur est happé et habité par le film. Je vivais chaque situation comme les personnages/acteurs, et c'était extrêmement dur. Une tension permanente qui va crescendo jusqu'à la fin qui m'a laissée knock-out, à ne pas pouvoir évacuer et pas dormir de la nuit. Chapeau pour ce film, chapeau aux comédiens qui ne sont pas de vrais acteurs et qui réalisent une performance hors norme. Le film est comme un documentaire coup de poing sur la résistance à la mondialisation et aux diktats financiers, menée par des syndicalistes d'abord unis puis exsangues et désunis. 
Vincent Lindon est décidément un acteur incroyable.

😅 "Au poste" de Quentin Dupieux (France, 2018) avec Benoît Poelvoorde, Grégoire Ludig, Marc Fraize, Anaïs Dumoustier, Orelsan, Philippe Duquesne
Un huis-clos kafkaïen absolument génial. Des dialogues absurdes et des situations loufoques, deux comédiens parfaits, l'ambiance seventies... Un film qui détone. "C'est pour ça !"

😊"Manchester by the Sea" de Kenneth Lonergan (EU, 2016) avec Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler, Lukas Hedge
Je dois avouer qu'après l'avoir vu une première fois, je ne me souvenais plus de l'histoire. La deuxième fois fut la bonne. Casey Affleck a eu son compte de drames, que l'on découvre par flashbacks, et son mental colle au paysage enneigé et à son job d'homme à tout faire par tous temps. Il ne nourrit aucune ambition, seul dans son 2 pièces en sous-sol. A la mort de son frère, ce dernier le désigne tuteur de son ado Patrick... Un film mélancolique, une chronique sociale en même temps de la difficile condition des marins-pêcheurs de la côte est (Massachusetts).

😞"The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society review – a recipe for whimsy" de Mike Newell (UK, 2018) avec Lily James, Michiel Huisman, Matthew Goode, Penelope Wilton
Dire que j'avais bien aimé le roman... le film s'avère over-cucupraliné et inintéressant. Vraie perte de temps.

😁"Le retour du héros" de Laurent Tirard (France, 2017) avec Jean Dujardin, Mélanie Laurent
Surprenante et délicieuse comédie au temps de Napoléon, filmée comme un vaudeville. Acteurs étincelants, réparties savoureuses. J'ai bien ri ! Film exquis...

😀 "Wonder Wheel" de Woody Allen (EU, 2017) avec Kate Winslet, Justin Timberlake, James Belushi
Dans les années'50, "sous" la grande roue de Coney Island, Kate Winslet se languit de son ancienne carrière de petite actrice, et astique ses verres; James Belushi surveille son manège de moins en moins prisé des petits ; surgit Justin Timberlake tous muscles dehors, beau comme un dieu, par le théâtre attiré... Alors Kate et Justin, 20 ans d'écart, commettent l'écart. Mais voilà que surgit la fille de J. Belushi, Juno Temple, des truands aux trousses, et joli coeur avec Justin...
Acteurs impecs, drame rétro rondement mené, et les lumières, l'éclairage, les couleurs magnifient le film. Un très bon moment du grand Woody Allen (pas comme Magic in the Moonlight où je me suis ennuyée à dormir).

😏"Aurore" de Blandine Lenoir (France, 2017) avec Agnès Jaoui, Thibault de Montalembert, Pascale Arbillot Sarah Suco, Lou Roy Lecollinet
Sympathique, Agnès Jaoui toujours sympa ! en proie à la crise de la cinquantaine et aux bouffées de chaleur, et merveilleuse dansant sur "Ain't got no, I got life" de Nina Simone. Mais pas sûre de me souvenir de ce film dans quelques temps...

😁😍"Only lovers left alive" de Jim Jarmusch (EU, 2014) avec Tilda Swindon, Tom Hiddleston, Mia Wasikowska, John Hurt, Anton Yelchin, Jeffrey Wright, Slimane Dazi, Maxence Herrmann, Yasmine Hamdan
Un film d'une beauté absolue ! Mon coup de coeur de l'année !!!!!
Tout y est : l'image, le jeu des acteurs, la musique, l'histoire, Les balades ente Detroit et Tanger, la nuit, un peu le jour, surtout la nuit...la poésie, les références littéraires (Lord Byron, Mary Shelley...). Tout. Une pépite.

😊 "L'effet aquatique", de Solweig Anspach (France, 2016), avec Samir Guesmi, Florence Loiret-Caille
Le dernier film de Solweig A., décédée du cancer. Une bluette douce entre une jeune maître-nageuse et un faux mauvais nageur amoureux de la belle. Des situations cocasses entre la piscine de Montreuil et un drôle de trip en Islande. Tendre film.

😁😍"Folles de joie" de Paolo Virzì (Italie, 2016) avec Valeria Bruni Tedeschi, Micaela Ramazzotti, Bob Messini, Marisa Borini (mère de Valeria)
On pense à Thelma et Louise bien entendu. Et aux "gens normaux n'ont rien d'exceptionnel" (film de Laurence Ferreira Barbosa, 1993). Mais quelle aventure ce film ! Que de moments drôles, touchants, hilarants, émouvants... on oscille tout du long et à la fin on est submergé par la joie d'avoir vu un film aussi intense et vitalisant ! Actrices fabuleuses...

😧"Perfect Mothers" d’Anne Fontaine (franco-australien, 2013) avec Naomi Watts, Robin Wright, Xavier Samuel, James Frecheville
Déstabilisant. Lil et Roz sont blondes, belles, amies et voisines, habitant près d'une superbe plage en Australie. Le soleil, la mer, des maris absents, et leurs ados qui grandissent. Liaison croisée, dissimulation, double vie, soupçons... Faisant fi des convenances, le quatuor se déleste des entraves et persiste et signe. Adapté du roman de Doris Lessing "Les grand-mères"

😊 "Melancholia" de Lars von Trier (Danemark, 2011) avec Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Alexander Skarsgård, John Hurt, Kiefer Sutherland, Charlotte Rampling,
Des longueurs certes, mais compensées par d'excellents acteurs et le poids du destin qui s'abat sur les gens et la planète. Superbement filmé. Charlotte Gainsbourg, pourtant si douce et tranquille, incarne la force. J'ai beaucoup aimé. Pour moi, du beau cinéma.

😧"Room" de Lenny Abrahamsson (Irlande, 2015) avec Brie Larson, Jacob Tremblay
Effrayant, compte tenu du scénario, mais réussi. J'avais déjà tremblé en lisant le roman d'Emma Donoghue. Oscar mérité de la meilleure actrice pour Brie Larson.

😊"La La land" de Damien Chazelle (EU, 2017) avec Emma Stone, Ryan Gosling
Charmant, malgré de petites longueurs dans les (quelques) moments chantés. 

😐 "Le Tout Nouveau testament" de Jaco Van Dormael (Belgique, 2015) avec Pili Groyne, Benoît Poelvoorde, Yolande Moreau, François Damiens, Catherine Deneuve
Drôle mais beaucoup trop long ! Pour libérer les humains de la peur de la mort, la fille de Dieu dévoile par SMS la date de décès de chaque individu et bloque l'ordinateur divin, qui lui servait à manipuler les mortels. Sur les conseils de son frère J.-C., elle part alors à la recherche de six nouveaux apôtres pour écrire un « tout Nouveau Testament ».

😀 "Rock'n'Roll" de Guillaume Canet (France, 2017) avec Guillaume Canet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Camille Rowe, Kev Adams, Maxim Nucci, Yarol Poupaud, Yvan Attal, Johnny & Laeticia Hallyday...
Eh bien j'ai adoré ! La palme à Marion Cotillard s’entraînant en québécois, hilarante. Sacrée bonne comédienne. Excellent moment.

😏 "The impossible" de Juan Antonio Bayona (Esp.) avec Naomi Watts, Ewan McGregor, Tom Holland
Des images saisissantes reproduisant le tsunami de Phuket en Thaïlande. Effroyable. Ensuite, la quête de chacun des survivants d'une famille de touristes pour se retrouver. Je ne sais pas si le film est tiré d'un vrai récit de sauvetage, mais ça remue.

😑"Louder than Bombs/Back Home" de Joachim Trier (Norvège, 2015) avec Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg, Isabelle Huppert
Je me suis de prime abord demandé quel était franchement l'intérêt de tourner un tel film. Petit à petit une once (minuscule) d'intérêt a fait son bout de chemin et j'ai regardé jusqu'à la fin. Mais pas d'empathie pour les personnages ou la trame. Une chance que je ne sois pas allée le voir au cinéma...

dimanche 19 novembre 2017

Des films hispanophones de grande facture

Après notre grande vadrouille mexicaine en famille, nous maintenons le cap grâce au cinéma latino-américain et espagnol.

😁 "Les drôles de poissons-chats" /"Los insólitos peces gato" - de Claudia Sainte-Luce (Mexique, 2014) avec Ximena Ayala, Lisa Owen, Sonia Franco 
"La réalisatrice Claudia Sainte-Luce a 22 ans lorsqu'elle fait la connaissance de Martha à Guadalajara. Elle vécut deux ans avec Martha, veuve quadra atteinte du sida, mère de famille, avant que Martha meure. C'est son histoire qu'elle raconte à travers Les Drôles de poissons-chats. 
Des personnages très attachants, on ne peut plus naturels, sans pathos (une des filles de Matha, Wandy, est jouée par la "vraie" Wendy...). une belle leçon d'humanité, une femme formidable, cette Martha, jamais défaite ou défaitiste, toujours dévouée à ses enfants et à sa nouvelle gamine, Claudia.
J'ai hâte de revoir ce film.

😏 "Lake Tahoe" de Fernando Eimbcke (Mexique, 2008), avec Diego Catano, Hector Herrera,  Daniela Valentine, Juan Carlos Lara, Yemil Sefami (Prix FIPRESCI, Prix Alfred Bauer semaine de la critique, Allemagne)
Un film qui surprend de prime abord par sa réalisation hors normes : de longs plans fixes dépeignent la ville plombée par le soleil, les rues vides, une route déserte...
L'action commence en montrant un ado (Juan) marchant le long de la route, et à proximité, une auto qui a heurté un arbre, sur cette même route déserte. C'est le début d'une longue journée en quête d'un garage, qui va donner lieu à des rencontres incongrues (le vieux garagiste et son chien, une punkette et son bébé, un jeune mécanicien féru d'arts martiaux)...
Des rencontres qui soulageront brièvement Juan du poids du quotidien : sa mère enfermée dans la salle de bain, noyée de chagrin, son petit frère réfugié dans une tente au milieu de la cour, le téléphone qui sonne pour présenter des condoléances.
On comprend que le père est décédé récemment. Sur la voiture accidentée, un autocollant "Lake Tahoe"...

😥"Tuer un homme" / "Matar a un hombre" d'Alejandro Fernández Almendras (Chili, 2014), avec Daniel Antivilo (Kalule), Daniel Candia (Jorge), Ariel Mateluna (Jorgito) - Grand Prix du meilleur film étranger au Festival de Sundance 2014
Film noir, comme tous les films latino-américains vus récemment (Despuès de Lucia...).
Un pavillon de banlieue assez coquet et une petite vie de famille ordinaire, père (bûcheron diabétique), mère, fille, garçon.
Tout bascule quand une bande de voyous squatte le quartier et violente la famille. De violence en harcèlement permanent, la vie de la famille devient un enfer, l'unité familiale éclate, divorce, séparation... Le père devient comme un exilé dans sa forêt, à scier les arbres, pendant que la famille subit les agressions des voyous.
Le film se place du point de vue du père, éloigné mais désespéré de ne pouvoir protéger correctement sa famille. Correctement ? Oui, moult plaintes déposées à la police, témoignages, procès... Quand la police et la justice ne suivent pas, dans le Chili d'aujourd'hui, que faire ? C'est l'histoire d'"Un justicier dans la ville" avec Charles Bronson. Mais tiré d'une histoire vraie au Chili.
On en sort sans voix.

😲 "La Isla Mínima" (Espagne, 2015), d'Alberto Rodriguez, avec Raúl Arévalo, Javier Gutiérrez, Antonio de la Torre.
Film noir et polar. Dans l'Espagne post-franquiste des années '80, deux policiers que tout oppose enquêtent ensemble sur les meurtres d'adolescentes. Chacun a ses méthodes, chacun a aussi son passé...
En toile de fond, la campagne andalouse, glauque, merveilleusement filmée. Les acteurs sont saisissants.
Un film que j'ai trouvé très intéressant. Une fin glaçante.

😁 "Jiuletta" de Pedro Almodóvar (Espagne, 2016), avec Emma Suárez (Julieta à 50 ans), Adriana Ugarte (Julieta à 30 ans), Daniel Grao, Inma Cuesta, Dario Grandinetti, Rossy de Palma
Adapté d'un roman d'Alice Munro.
Brillant, époustouflant, en rupture totale avec la filmographie habituelle de Pedro Almodóvar.
Une mère, Jiuletta, perd soudain tout contact avec sa fille unique dès les 18 ans de cette dernière. Sans explications. Sans avertissement.
Chaque année, Jiuletta achètera un magnifique gâteau d'anniversaire pour donner l'illusion d'une fête d'anniversaire, lugubre, car le gâteau intact finit toujours à la poubelle. Pour tenter de comprendre, Jiuletta écrit un journal, interroge, fragilise son nouveau couple, bousille sa vie dans la quête de sa fille.
Et s'il s'agissait d'un abandon de sa mère par sa fille ? Quelles en seraient les raisons ? Des secrets de famille anciens ?
Un film remarquable, qui tient en haleine et bouleverse.

😁 "Les orgueilleux" (sous-titre : "Alvarado") film franco-mexicain d'Yves Allégret (1953), avec Michèle Morgan, Gérard Philipe, Carlos López Moctezuma, Víctor Manuel Mendoza, Michèle Cordoue, Arturo Soto Rangel
Que dire, film culte, que j'avais vu jeune et qui m'avait beaucoup marquée. La fête des morts au Mexique dans la région de Vera Cruz, Gérard Philipe déchu, alcoolique, Michèle Morgan, lumineuse, l'épidémie, la mort, l'amour.

😌 "La mort en ce jardin" / "La Muerte en el jardín" de Luis Buñuel (France/Mexique, 1956) avec Georges Marchal, Simone Signoret, Michel Piccoli, Michèle Girardon, Charles Vanel, Jorge Martínez de Hoyos
Bon, pas de jardin, mais de la jungle dans ce film noir, vraiment noir, et atypique. Les acteurs propulsés de France par Luis Buñuel sont excellents. Je n'aurais pas reconnu Piccoli en curé si je n'avais lu le générique. Dans un village, les émeutes éclatent après la nationalisation des mines de diamant. Un petit groupe s'échappe dans la jungle, et là, c'est en effet la loi de la jungle qui s'applique. Mazette, quelle fin...
Film tourné 3 ans après Les Orgueuilleux", au Mexique. trois mois de tournage à Catemaco et Cosamaloapan (État de Veracruz), Molino de Flores et Texcoco (État de Mexico).
Dixit Simone Signoret : "Enfin, il y avait le Mexique. Je défie qui que ce soit de ne pas tomber amoureux du Mexique - je ne parle pas des paysages, je parle des gens. J’ai l’air folklorique en parlant comme ça : tant mieux, le folklore a quelquefois du bon, quand il exprime son sens réel, c'est-à-dire quand il s’applique au mot « peuple ». J’irai même jusqu’à dire pueblo."

😐"Colonia" de Florian Gallenberger (Allemagne, 2016) avec Emma Watson, Daniel Brühl, Michael Nyqvist, Richenda Carey
L'intérêt de ce film est de nous informer sur la Colonia Dignidad fondée en 1961 au Chili par des Allemands dont Paul Schäfer, un ancien Nazi pédophile. Dans cet endroit reclus et hautement protégé, on y torturait aussi les ennemis du régime de Pinochet, et ce jusqu'à la chute du dictateur en 1991. Paul Schäfer finira par être arrêté en 2005 en Argentine.
Au-delà de cet aspect historique, l'histoire de Lena, hôtesse de l'air à la Lufthansa et de son petit ami Daniel, étudiant allemand, arrêtés au moment du coup d’État militaire de 1973, m'a parue tirée par les cheveux. Surtout la fin, peu crédible. Malgré tout, le film se laisse regarder.

😑"Jauja" de Lisandro Alonso (Argentine, 2014), avec Viggo Mortensen, Ghita Norby, Viibjork Malling Agger
Euh, je me suis concentrée, au début, les paysages splendides de Patagonie sous les yeux, puis suis allée faire un café, puis ouvrir la porte au chien, regarder dehors... sans mettre sur pause. Je suis revenue, ce n'étaient pas tout à fait les mêmes plans, mais presque. J'ai continué un peu, tout en me disant que je devrais en profiter pour faire aussi ma liste de courses, donner sa ventoline à mon toutou... Tout d'un coup, je me suis aperçue que le film se poursuivait à l'écran et que j'avais complètement décroché. Pourtant, ce film reflète selon LesInrocks "un cinéma d’esthète perché totalement enivrant". Il faut que je lui donne un jour une seconde chance.

Sans oublier :
😁"Siete cajas" de  Juan Carlos Maneglia et Tana Schémbori (Paraguay, 2012), avec Celso Franco, Lali González, Víctor Sosa Traverzzi, Nico García
Stupéfiant film, une claque, deux jeunes acteurs exceptionnels. A VOIR !!! mais donne peu envie d'aller voyager là-bas...
Le film est en "jopará", mélange d'espagnol et de guarani, les deux langues officielles du Paraguay.

Voir aussi mon p'tit avis sur :


--> ma p'tite chronique "ciné"...

En pleine dystopie : "Transperceneige" (film et BD)




























"Transperceneige" ***** de Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, complétée par 2 volumes supplémentaires par Benjamin Legrand 💙💚💛💜

Une claque ! j'ai commencé par la BD, inlâchable, "page turner" comme on dit maintenant. La dystopie à son paroxysme.
"Parcourant la blanche immensité d'un hiver éternel et glacé d'un bout à l'autre de la planète roule un train qui jamais ne s'arrête. C'est le Transperceneige aux mille et un wagons.C'est le dernier bastion de la civilisation."


J'ai pensé au roman d'Antoine Volodine "Terminus radieux" (5 étoiles, génial 💙💚💛💜) et son train fantôme condamné à rouler éternellement.

Après avoir dévoré cette BD, j'ai foncé sur le film, vu deux fois d'affilée :

😂"Snowpiercer, le Transperceneige" de Bong Joon-ho (Corée, 2013), avec Chris Evans (Curtis), Jamie Bell (Edgar), Tilda Swinton (Mason), Ed Harris (Wilford), John Hurt (Gilliam), Octavia Spencer (Tanya), Ewen Bremner, Song Kang-ho, Ko Hasung (Yona)... 💙💚💛💜
Le film est une adaptation qui prend ses propres marques, mais qui tient la route et nous tient en haleine : nous sommes propulsés au milieu des wagons du Transperceneige, les machines sont oppressantes, la lutte des classes fait rage, la révolte gronde et les représailles sont féroces. 
Au fait, que mange-t-on dans ce train ?... ah, euh... 
Brillant, captivant, superbement filmé et joué. 

Tiens, un ours dans la neige...

mardi 22 août 2017

Mes films du 1er semestre 2017 : "La fille de Brest" et "Snowpiercer" !

😁"Snowpiercer, le Transperceneige" de Bong Joon-ho (Corée, 2013), avec Chris Evans (Curtis), Jamie Bell (Edgar), Tilda Swinton (Mason), Ed Harris (Wilford), John Hurt (Gilliam), Octavia Spencer (Tanya), Ewen Bremner, Song Kang-ho, Ko Hasung (Yona)...
Une claque ! j'ai commencé par la BD, inlâchable, "page turner" comme on dit maintenant. La dystopie à son paroxysme. Le film est une adaptation qui prend ses propres marques, mais qui tient la route et nous tient en haleine : nous sommes propulsés au milieu des wagons du Transperceneige, les machines sont oppressantes, la lutte des classes fait rage, la révolte gronde et les représailles sont féroces. Au fait, que mange-t-on dans ce train ?... ah, euh... Brillant, captivant, superbement filmé et joué. Tiens, un ours dans la neige.

😁"La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot (France, 2016), avec Sidse Babett Knudsen, Benoit Magimel, Charlotte Laemmel, Isabelle de Hertogh
J'ai été scotchée par ce film, et l'ai vu deux fois d'affilée.
Même si l'on est informé du scandale Mediator, le film nous ouvre les yeux sur le combat mené par Irene Frachon contre le laboratoire Servier : le petit David du CHU de Brest contre un Goliath de l'industrie pharmaceutique. Elle dénonce les conflits d'intérêt entre médecine et industrie. Intuition née de son attachement au sort de ses patients, atteints de valvulopathie, puis démonstration scientifique, acharnement, isolement, angoisse, épuisement, peur... le Dr Frachon est passée par toutes ces épreuves pour réussir à convaincre les autorités de santé du danger mortel du Mediator et obtenir son retrait. C'est ahurissant. Le film se déroule comme un thriller, d'une intensité croissante. Excellent film.
A propos du film, je m'étais demandé pourquoi on avait fait appel à l'actrice danoise de Borgen (au demeurant super actrice, super série) pour incarner la pneumologue Irene Frachon... La réalisatrice ne trouvait simplement pas la comédienne idéale chez nous, et Catherine Deneuve lui aurait suggéré l'héroïne de Borgen !

😊 "La famille Bélier" d'Eric Lartigau (Fr., 2014) avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens, Eric Elmosnino, Roxane Duran, Luca Gelberg, Ilian Bergala
Voui, y'avait quelqu'un en France qui n'avait encore jamais vu le film et qui pourtant dans sa jeunesse avait tous les 45 tours de Michel Sardou ! Alors bravo Louane et les autres, je me suis régalée. En chantant...

😊 "Sully" de Clint Eastwood (EU, 2016) avec Tom Hanks, Aaron Eckart, Laura Linney
De grand spectacle et du suspense, même si l'on connait l'issue de cette histoire vraie du pilote qui a fait atterrir son boeing dans l'Hudson à New York en janvier 2009.

😐 "Flight" de Robert Zemeckis (EU, 2012) avec Denzel Washington, Don Cheadle, Kelly Reilly
Même esprit que Sully, mais en un peu moins bien. J'aurais bien fait l'impasse sur la première scène, sexe, booze et cocaïne, mais ceci explique cela. Notre super commandant d'avion évite une catastrophe aérienne causée par des oiseaux. Atterrissage fracassant, "seulement" 6 morts. Il devient un super héros, mais les autorités aériennes et compagnies d'assurance lui intentent un procès. Même quand on réalise une prouesse et qu'on sauve des vies, on ne doit pas boire d'alcool...

😏"While we're young" de Noah Baumbach (EU, 2015), avec Ben Stiller, Naomi Watts, Adam Driver, Amanda Seyfried, Charles Grodin, Adam Horovitz, Maria Dizzia, Dree Hemingway
Comédie enlevée autour de deux couples mariés, l'un de quadras à la vie planplan, un début d'arthrite au genou et de presbytie, sans enfant tandis qu'autour d'eux tous les amis sont parents... et l'autre de jeunes de 25 ans bouillonnant d'activités, amoureux, généreux... De bons mots, des réflexions intéressantes, de l'humour aussi bien sûr : vaut le détour !

😊😏"Juste la fin du monde" de Xavier Dolan (Canada, 2016), avec Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Antoine Desrochers, Théodore Pellerin
Xavier Dolan, je suis fan. Je l'admire, son jeune âge et son talent incommensurable, son approche des rapports humains, son humanité tout simplement. "MOMMY" est transcendant, hypnotisant, obsédant, tellement poignant et fort, pas d'autres mots. "Juste la fin du monde" n'atteint pas cette perfection, mais garde l'empreinte de son concepteur : relations familiales distendues et vite hystériques, homosexualité, difficultés de communication à la fois à l'échelle de la cellule familiale et sous l'angle de l'homosexualité.
Le film retrace les retrouvailles 12 ans plus tard du fils écrivain avec sa famille. Lui vient dans le but d'annoncer son proche décès à sa famille, mais celle-ci s'évertue à brasser les souvenirs et se chicaner comme c'est pas possible. Au final : il repart sans avoir pu parler, des faux-semblants pleins la bouche.
Bon film. Ok. Mais il m'a manqué l'atmosphère "pure laine", le parler québécois, l'authenticité et la proximité des acteurs locaux... d'autant que l'histoire se passe en plein Québec. Déplacer une troupe de célébrités françaises pour tourner un film se passant au Québec, ça m'a paru superflu et un peu condescendant. Certes, les acteurs jouent bien. Mais pour faire vrai ou sincère, il aurait fallu soit choisir une team d'acteurs québécois, soit garder cette brochette de stars françaises et transposer l'action en France. Là, le résultat est bancal. On pourrait me rétorquer que je dénonce la mondialisation du cinéma... Xavier Dolan n'a pas besoin de stars mondiales pour faire des films exceptionnels. Le Québec a besoin de lui pour affirmer sa culture justement dans cette hyper mondialisation. Dans tous les cas, Xavier, j'ai hâte de découvrir tes nouvelles oeuvres ! Go on !

😊"Félix et Meira" de Maxime Giroux (Canada, 2014), avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron
Montréal (et New York) magnifiquement filmés. Et une plongée dans la communauté juive ultraorthodoxe autour du personnage de Meira, mariée et mère d'une petite fille, anglophone, qui a soif de découvrir le monde (ne serait-ce que porter un jean) et promène par tous temps sa fille dans la poussette. Elle croise ainsi Félix, québécois francophone de riche famille, qui vient de perdre son père avec qui la relation s'était distendue. Les deux fuient quelque chose et vont se rapprocher. Le film est beau, empreint de poésie, de musicalité. La fin m'a semblé un brin trop facile cependant.

😐"Toni Erdmann" de Maren Ade (Allemagne, 2016), avec Peter Simonischek, Sandra Hüller, Michael Wittenborn
Il est loufoque, ce balourd de papa qui décide de s'immiscer dans la vie trop superficielle de sa fille, cadre dynamique expatriée à Bucarest et vendue au "grand capital". Alors oui, on rit... mais on reste sensible à cette relation bancale père / fille, et à la tristesse qui émane des deux personnages. Ce n'est pas une comédie mais une tragi-comédie. Le dernier plan est vibrant.

😊"A bout de course" ("Running on Empty") de Sidney Lumet (EU, 1988), avec River Phoenix, Judd Hirsch, Christine Lahti, Martha Plimpton
Les parents menaient leur combat écologique, mais un jour cela se passe très mal... et les enfants devront prendre le large toute leur vie pour échapper eux aussi au FBI. Déménagements, déguisements, fausses identités, du jour au lendemain à la moindre alerte la famille abandonne tout, même le chien, et reprend la fuite. Un beau jour, River Phoenix en a assez, il se sent bien là, à pratiquer son piano auprès de la fille du prof de musique. Sa course est finie, et son sacrifice pour ses parents aussi. Joli film.

😏 "Nos plus belles années" ("The Way We Were") de Sydney Pollack (EU, 1973), avec Barbra Streisand, Robert Redford, Bradford Dillman, Lois Chiles, Patrick O'Neal
Film doux amer. Katie/Barbra est communiste et milite contre la guerre d'Espagne; Hubbell/Robert est le beau garçon de bonne famille, peu porté sur la politique et la contestation. Ils se marient. Hubbell rencontre le succès avec son 1er livre et se plait à Hollywood tandis que Katie pourfend le maccarthysme. La fracture s'élargit. Chacun va de son côté mais aucun n'oubliera l'autre.

😐 "Les Moissons du ciel" ("Days of Heaven") de Terrence Malick (EU, 1978), avec Richard Gere, Brooke Adams,  Sam Shepard, Linda Manz, Robert J. Wilke
Richard Gere (ouvrier agricole) en grand manipulateur qui pousse sa compagne Brooke Adams dans les bras de Sam Shepard,  le riche fermier malade qui ne s'en laissera pas conter. Il n'y aura pas d'héritage, il y aura de la souffrance, de la haine, de la jalousie. Torturé.

😐 "Balade entre les tombes" /"A Walk Among The Tombstones" de Scott Franck (EU, 2014) avec Liam Neeson, Dan Stevens, Boyd Holbrook, Brian Bradley
Un thriller noir (pléonasme ?) adapté d'un roman de Lawrence Block. Se laisse voir, la fin est gore, Liam Neeson est bien dans son rôle d'ancien flic devenu détective privé, mais ma palme va au personnage du gamin des rues "TJ" apprenti détective joué par Brian Bradley.

😏"Hippocrate" de Thomas Lilti (France, 2014), avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin, Marianne Denicourt
Chronique du milieu hospitalier vu depuis un fils à papa, qui fait son internat dans le service de son père. Le rôle phare, c'est celui de son co-interne, Abdel, médecin étranger expérimenté obligé de refaire un stage et repasser le diplôme pour pouvoir exercer en France. On est parfois sans voix devant l'exercice hospitalier... Du vécu, de la fiction, de l'action. Un bon film surtout pour le personnage de Reda Kateb.

😦"Bridget Jones' Baby" de Sharon Maguire (GB, 2016) avec Renée Zellweger, Colin Firth, Patrick Dempsey, Jim Broadbent, Emma Thompson,
Moi qui ai toujours ri avec ma copine Bridget, j'ai été déconcertée par ce film que je pensais correspondre au tome 3 "Mad about the boy / Toutes folles de lui"... Dans ce t3 en effet... Bridget a 51 ans, est veuve de Mark Darcy et mère de deux jeunes enfants. Livre assez drôle (sauf pour le coup de poing reçu en apprenant la mort de Mark !). En revanche, le film met en scène une Bridget à la quarantaine, insipide, moche (c'est Renée Zellwegger enlaidie et figée par sa chirurgie esthétique totalement ratée), Mark toujours alive, et une histoire idiote (elle couche avec Mark et un millionnaire américain : qui est le père de son BB ?). Pas d'autre mot : insipide.
Cela étant, pour éclaircir ce problème existentiel, il me faut absolument dégoter le 4e tome (donc Bridget Jones' Baby) qui s'avère être le faux 3e tome. Là j'aurai l'esprit apaisé.

😰"Elle" de Paul Verhoeven (P-B, 2016) avec Isabelle Huppert, laurent Lafitte, Anne Consigny, Charles Berling, Virginie Elfira, Christian Berkel, Judith Magre
Les acteurs sont très bons... mais le film est dérangeant et un sentiment malsain plane après l'avoir vu. Si c'était à refaire, je ne souhaiterais pas le regarder.

😦"Terre battue" de Stéphane Demoustier (France, 2014), avec Olivier Gourmet, Valeria Bruni Tedeschi, Charles Aérienne
La chronique d'une famille qui se délite. Le père est licencié et s'obstine sur des projets abracadabrantesques, la mère finit par le quitter pour un autre, le fils est là, entre-deux, doué en tennis mais en manque de cadre familial. Alors, cet enfant va se projeter à Roland-Garros en jouant au tout pour le tout pour atteindre son objectif. Une histoire absolument pas gaie, et qui laisse un goût amer. Prêt à tout pour réaliser son rêve. Si jeune. Trop jeune et trop seul. Très bien interprété.
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