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lundi 22 juin 2020

Robert le Diable et Paon du Jour

J'ai l'impression que ce blog est devenu un blog sur les papillons !
Il faut dire que je n'arrive pas souvent à les prendre en photo au jardin car, d'une part, il faudrait que j'aie un appareil photo greffé au poignet, et d'autre part, que ces charmantes créatures soient un peu moins...volages ! 
Aussi, je me rabats sur les archives de photos stockées sur mon ordi, et me voici à déterrer des clichés pris il y a plus ou moins longtemps, mais toujours en ce même jardin. 
J'entends bien aujourd'hui terminer ma première salve de billets sur les papillons de jour, avant de souffler un peu en perspective, un jour, d'une deuxième salve sur les papillons de nuit, beaucoup plus fournie car je trouve ceux-là bien plus faciles à photographier...

J'ai donc choisi pour finir en beauté cette série deux superbes papillons : Robert-le-diable et le Paon-du-jour, que je trouve plutôt grands en ce qui me concerne mais que les vénérables entomologistes qualifient de taille moyenne (50/60 mm d'envergure), et qui tous deux sont parmi les premiers à apparaître au printemps (avec entre autres le Vulcain, un autre copain à moi).
Tous deux font partie des Vanesses, de la famille des nymphales.
Les explications "zoonymiques" proviennent du fort intéressant blog de M. Cordier.

Robert-le-Diable (Polygonia c-album Linné)
Polygonia (Hübner, 1819) vient des racines grecques qui a donné notre nom polygone, " à plusieurs angles" : il renvoie ici à la découpe particulièrement anguleuse des ailes.
c-album (Linné, 1758) : ce nom latin se traduit en "C-blanc" et désigne la marque blanche de la face inférieure de l'aile postérieure, en forme de lettre, lue par Linné comme un C.
"les ailes inférieures ont chacune dans leur milieu en dessous une tache blanche de la forme d'un G. Cette tache a fait donner à ce papillon le nom de gamma, et sa couleur de diable enrhumé, ainsi que la découpure singulière de ses ailes l'ont fait nommer par d'autres, robert-le-diable ". (Étienne-Louis Geoffroy)
Profil, avec marque blanche "C" bien visible 23/07/2013
sur lavande
Vue de dessus, 14/03/2015
sur fleurs de laurier tin

En allemand : der C-Falter, en anglais : the Comma (= virgule)











Les deux  diaboliques Roberts que j'ai photographiés sont issus de deux générations différentes : celui aux ailes dépliées, vue dorsale, est de la première génération (photo prise le 14 mars 2015), tandis que l'autre vu de profil est un individu de la deuxième génération (photo prise le 23 juillet 2013).
En France comme en Angleterre, les Robert-le-diable sont bivoltins : ils forment deux générations par an (la première naissant de chenilles ayant passé l’hiver en diapause, la seconde de la reproduction des individus de la première). Ce n'est par exemple pas le cas en Suède où il n'y en a qu'une génération (je plains les Suédois donc).

On distingue très bien sur la photo (de droite) du papillon avec les ailes repliées la marque blanche en C.
Le Robert-le-diable, en position repliée, ressemble à une feuille morte, ce que je confirme.

Paon-du-jour (Aglais io - Linné, 1758)
— Aglais, du grec ἀγλαΐα, aglaḯa « splendeur » (Aglaé était l'une des trois Grâces dans la mythologie grecque -  chez moi, Aglaé est l'une de mes petites tortues, et c'est aussi le nom d'un personnage de la série TV adorée de mon enfance 🐖...♫ "A tous les enfants... ♫").
Aglais io (Linnaeus, 1758) : "Selon les Métamorphoses d'Ovide, Io (fille d'Inachos, le premier roi d’Argos) a été poursuivie par le regard concupiscent de Zeus, par le regard jaloux de la déesse Héra, puis, transformée en génisse, par les cent yeux panoptiques d'Argos, avant que son surveillant ne soit décapité par Hermes et que ses yeux ne viennent orner le plumage du paon royal de Héra. Comme les ocelles du beau papillon avaient été comparés aux yeux du paon, Linné, après l'avoir nommé oculus pavonis, le baptisa Papilio io ; belle revanche de la femme-génisse sur sa rivale !" 

En anglais : Peacock,
en espagnol : Mariposa pavo real,
en allemand : Tagpfauenauge


La photo de droite date du 14 juillet 2010, j'avais demandé un défilé de papillons pour l'occasion.
La photo de gauche est toute récente : prise le 17 juin 2020, grâce (par hasard !) à une astuce imparable : un vase avec des fleurs de buddleia posé sur la table de la terrasse. Sans m'y attendre le moins du monde, je faisais une pause, assise l'appareil non loin, quand est apparue cette splendeur ailée à quelques dizaines de centimètres de moi 🙏, pour butiner les fleurs du vase.
Je referai l'expérience, c'est quand même plus facile que d'essayer de les prendre en photo quand ils sont perchés tout là-haut dans les branches du buddleia.

Fin de cette série de billets sur les papillons. J'aurais retenu une règle d'or au cours de mes recherches : laisser tranquilles certaines plantes au jardin qui servent d'hôtes pour la reproduction des papillons, comme les eupatoires chanvrines (que j'avais commencé à arracher 😮), mais aussi... les orties, dont je vais décidément me lancer dans la culture car c'est de l'excellente alimentation pour tortues...

--> Page "générique" des habitants de mon jardin...

dimanche 21 juin 2020

Petite leçon de zoonymie avec le cuivré et l'azuré...

Dans ma frénésie "papillons" de ces dernier jours, j'ai découvert encore un nouveau mot en même temps qu'un site très intéressant. 
Le mot : "zoonymie". Le site : le blog de jean-Yves Cordier
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. 

"En grec ancien, le papillon de jour se désignait par le mot psyché, qui représentait aussi l'âme : dans les mythes, on racontait que si Prométhée avait modelé le corps humain avec de l'argile, Athéna l'avait animé en lui insufflant un papillon, sa psyché...
Mais le papillon de nuit se disait phalaena, issu sans-doute de phalos, brillant, et de phao, luire, briller, pour désigner ces insectes blancs attirés par la lumière des feux. De là vient notre mot phalène qu'on utilise pour les papillons de nuit de la famille des géomètres (lequel nom vient du comportement d'arpenteur de leurs chenilles)."

By the way, voici l'astuce (source : notesdeterrain) qui permet de distinguer facilement papillon de jour et papillon de nuit 👍:
  • antennes en forme de massue -> papillon de jour,
  • antennes en forme de peigne, de plume ou de fil -> papillon de nuit
Voici à présent deux papillons (de jour, comme vous pouvez le vérifier aux antennes !) qui ont fort aimablement visité mon jardin de la famille des lycénidés : le cuivré commun et l'argus bleu, agrémentées des explications zoonymiques de M. Cordier.

Le cuivré commun (Lycaena phlaeas)
Lycaena : du grec loukaïna, "louve", épithète d'Aphrodite
phlaeas : aucune étymologie avérée, mais la plus séduisante est celle de Spuler qui évoque le grec phlégo, "je brûle", qualifiant la couleur feu des ailes.
En 1986, G. Chr. Luquet  créa le nouveau nom de Cuivré commun, calqué sur le "Common Copper" anglais.

En allemand : Feuerfalter, en espagnol : Manto bicolor

Vue dorsale et vue de profil
(photo prise le 23/07/2012 : le papillon n'était vraiment pas farouche et posait comme une star)







L'argus bleu ou azuré de la bugrane ou azuré commun
(Polyommatus icarus / Rottemburg,1775)
Argus bleu / Azuré commun (femelle) 21/07/2012
sur bouton de coquelourde
Polyommatus : du grec poluommatos "aux nombreux yeux", un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.   Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.
icarus : de Icare, fils de Dédale, qui s'échappa du Labyrinthe grâce à des ailes de son invention ; ivre de sa réussite, il voulut s'élever pour se rapprocher du soleil. La cire de ses ailes fondit, et il sombra dans la mer.
En anglais : Common Blue, en allemand : Gemeiner Bläuling ou Hauhechel-Bläuling, en espagnol :  Blaveta communa

L'Argus bleu que j'ai pris en photo est une femelle, donc pour le joli bleu on repassera car c'est le mâle qui en jouit 😒comme souvent chez les insectes et oiseaux.





samedi 20 juin 2020

Des piérides en ce jardin

Au tour des piérides d'être à l'honneur.  Dans la mythologie grecque, les Pierides étaient les filles du roi Pieros qui leur avait donné le nom des neuf muses.
Dans nos jardins, ce sont des papillons dont la couleur fondamentale est blanche ou jaune. Pas très excitants ? 
Eh bien vous n'avez alors pas succombé à la grâce de l'Aurore.

C'est l'un des premiers papillons à se montrer après l'hiver, c'est la messagère du printemps.
La mienne, celle que j'ai capturée en photo et en mémoire, je l'ai découverte un jour d'avril, et j'ai craqué pour ses bouts d'aile orangés, sa grâce. Un vrai poème. Elle doit son nom Aurore aux tâches oranges qui rappellent le lever du soleil...
Par chance, j'ai rencontré Monsieur et non Madame (qui est blanche, sans couleur orange) ! Les deux sexes ont le revers des ailes marbré de vert (photo du bas).
L'Aurore (Anthocharis cardamines) ou Piéride du cresson (moins romantique). En anglais : Orange tip, allemand : Aurorafalter, espagnol : Mariposa aurora

Elle était posée sur une lunaire du jardin, plante que l'on surnomme aussi monnaie du pape, et qui constitue une des principales plantes hôtes de ce papillon avec la cardamine (ça je n'en ai pas dans le jardin) et la moutarde sauvage (j'ai, ouf..., fait partie de mes mauvaises herbes).

Papillon Aurore mâle (19 avril 2016)
Le même individu, ailes repliées, magnifiques marbrures vertes
 Autre piéride : le papillon citron, qui fréquente assidûment le jardin.
Nom latin : Gonepteryx rhamni. En anglais : Common brimstone, allemand : Zitronenfalter
Citron (ou citronne ?) sur coquelourde (29 juin 2018)

Il me semble que celui de ma photo est un mâle car de couleur plus "citronnée" que la femelle, mais je n'y mettrais pas ma main à couper.

Le citron conserve ses ailes repliées quand il est posé, à la différence d'autres papillons qui ouvrent et referment leurs ailes quand ils butinent.

Il se caractérise par des ailes en forme de feuille.






Piéride du chou (28/07/2012) sur marguerite

Et voici la troisième piéride en mon jardin...
La piéride du chou
Cette fois-ci, c'est une femelle qui a posé pour mon objectif, reconnaissable à ses trois tâches noires sur ses ailes antérieures (on les aperçoit en transparence sur la photo).
Bon, c'est vrai, sa robe n'est pas très glamour... Mais je frétille tout de même dès que j'en croise une, en fait je frétille dès que je croise un papillon. Petite chose grand bonheur.
Nom anglais : Large White, allemand : Großer Kohlweißling, espagnol : mariposa de la col
Cela étant, il me vient quelques incertitudes quant au légume de cette piéride : chou ? rave? navet ? Ne serait-ce finalement pas une piéride du navet ???

Dernière piéride en stock : 
Souci (27/07/2008)
le Souci 
Là je triche car mon seul souci ne provient pas de mon jardin mais de vacances à Castellane dans les Alpes de Haute Provence... mais je suis certaine que bien d'autres soucis ont dû croiser ma route à la maison aussi...
Comme le Citron, le Souci a pour caractéristique de se poser les ailes fermées (ou légèrement entrouvertes comme sur la photo)...
Son nom latin est Colias crocea - Colias : épithète de Vénus, et Crocea : "de couleur safran" (cf. le mot "crocus")
En anglais : Clouded Yellow, en allemand : Postillion ou Wander-Gelbling
Ce brave petit papillon est un papillon migrateur qui, comme le Vulcain, parcourt dans les deux milles kms pour s'en venir jusqu'à nous. cela représente une telle prouesse pour une petite chose qui a l'air si fragile. Respect.
Voilà, j'ai commencé par l'aurore et je termine par le souci, heureusement qu'on parle de papillon.

vendredi 19 juin 2020

Un papillon sur l’épaule... non, un Vulcain sur le pied


Vu que je suis dans un trip butterfly ces temps-ci, je continue sur ma lancée...

D'ailleurs, le 1er juin 2020, à 10h36, lundi de Pentecôte, un papillon Vulcain est venu se poser sur mon orteil tandis que je prenais le café au jardin. 
Pas effarouché du tout, j'ai pu l'admirer à satiété, bien qu'un papillon sur le pied ça chatouille énormément !
Voilà, j'aurais dû faire un voeu, my first time with a butterfly on the toe (les Anglais eux ont souvent des butterflies in the belly 😉).

La précédente fois où j'ai admiré de près un Vulcain, c'était le 22 juillet 2012... J'ai une excellente mémoire pour ce genre de rencontres exceptionnelles (merci l'ordi). 
Evidemment, sans surprise... il se régalait sur le buddleia. 

Le Vulcain est un papillon plutôt grand (envergure 60 mm) et très coloré. 
Nom latin : Vanessa atalanta. En anglais : Red Admiral, allemand : Admiral, espagnol : Numerada, au Quebéc : Vanesse amirale.
Je me dois d'emprunter l'explication du nom de ce papillon aux fabuleuses pages entomogiques d'André Lequet :
"Le rougeoyant de la livrée, associé au battu des ailes, évoque en effet les forges de Vulcain, Dieu du feu et des Enfers. Les tendances frugivores de la bête font par ailleurs référence à Atalante, Vierge chasseresse qu'Hippomène conquit lors d'une course à pieds ....en laissant tomber 3 pommes d'or cueillies dans le jardin des Hespérides... tout un programme !"

M. Lequet précise également que le Vulcain a la particularité d'être par ailleurs très attiré par les fruits mûrs, et même plus que mûrs...voire pourrissants. Bon, je regrette un peu d'avoir évoqué mon pied...

A savoir, le Vulcain est un papillon migrateur, et celui qui s'est posé gentiment sur mon pied avait plus de 2000 kms au compteur. C'est incroyable. Il arrive d'Afrique du Nord au printemps, et retourne dans ses terres africaines à la fin de l'été.

Voici un extrait d'un article passionnant sur la migration du Vulcain, de la Belle-Dame et du Souci  (Source : Antoine Lévêque, INRA) :
"La migration primaire s'opère au printemps. Les individus quittent le Maroc en survolant le détroit de Gibraltar. Puis, soit ils longent les côtes atlantiques portugaise puis française pour ensuite se diriger vers les Îles britanniques jusqu'aux îles Shetland ou en comportement de la descendance Islande, soit ils longent la côte méditerranéenne, empruntent la vallée du Rhône puis celle de la Saône, jusqu'aux Pays-Bas. Dans les deux cas, les papillons arrivés dans le Sud de l'Angleterre ou en Belgique peuvent poursuivre vers les côtes danoises puis la Scandinavie, notamment la Norvège, et atteindre le cercle polaire arctique.
Il existe également des départs depuis d'autres pays d'Afrique du Nord, auquel cas les papillons peuvent traverser entièrement la Méditerranée ou longer les côtes de Sardaigne et de Corse.
En France se distinguent deux voies de migrations principales : la voie occidentale (façade Atlantique, côtes de la Manche) et la voie orientale (vallées du Rhône et de la Saône, cols alpins). 
Chaque année, à l'automne, il est possible d'observer sur l'une ou l'autre des voies d'importants passages actifs : des milliers, voire des millions, de Vulcains peuvent survoler une région en quelques jours."

Je connaissais la migration du monarque entre le Canada et le Mexique... Nous avons en France notre vaillant Vulcain. Je suis encore plus touchée de l'avoir connu sur mon pied.

NB : Pour les cinéphiles, "Un papillon sur l'épaule"... le film (pas joyeux joyeux) avec Lino Ventura (1978)

L'écaille chinée, la Callimorphe

Ecaille chinée
(Euplagia quadripunctaria - Arctiidae  Euplagia (Erebidae Arctinae) - en anglais Jersey Tiger, en allemand Spanische Fahne ou Russischer Bär ou Römerzahl

Un très joli papillon, assez grand (long de 25 mm) et bien visible avec ses ailes antérieures noires à grosses rayures blanches quand il est posé, et aux couleurs vives en vol grâce à ses ailes postérieures rouges (avec 4 points noirs, d'où son nom latin). L'abdomen est orangé.

Les individus que j'ai réussi à prendre en photo l'ont été aux mois de juillet et août : un 08/08/2013, un 26/07/2016, et deux 17/08/2016.
Pour cette dernière date, le commentaire est un peu triste : il s'agit de deux individus que j'ai ramassés dans le jardin, morts. 

Ils ont rejoint mon précieux cimetière d'insectes morts, dans un meuble vitrine dans mon bureau. Je tiens énormément à eux, ce sont pour moi de petits compagnons de vie ; ils sont morts mais m'accompagne dans ma vie.
Photo des deux écailles chinées trouvées mortes au jardin
On aperçoit un des 4 points noirs sur l'aile postérieure rouge
(photo du haut)



En ce qui concerne les écailles chinées que j'ai photographiées, je m'étonne que le spécimen "vivant" (photo du haut) ait les pattes rayées noir et blanc , tandis que mes deux spécimens morts ont les pattes jaunes et oranges...

J'ai lu que l'adulte se nourrit du nectar des fleurs de chardons, centaurées, origan commun, buddleia, eupatoire chanvrine.

Justement, à propos de l'eupatoire chanvrine : j'en avais arraché une touffe sur le talus en friche le long du parking de la gare, puis replantée au jardin.
Elle s'était fort bien acclimatée et m'a donné d'immenses touffes, hautes de plus d'un mètre. J'avoue un peu encombrantes...

Les fleurs en soi ne sont pas impressionnantes, couleur vieux rose, jolies mais petites, ce que j'aimais avant tout c'était leur look une fois fanées, avec tous ces plumeaux vaporeux rose pâle.
Eupatoire chanvrine

Il semble que j'aie été la seule de la maisonnée à craquer pour mes plumeaux vaporeux et j'ai fini par céder à la pression pour les arracher.
Fort heureusement, elles résistent et repoussent; il faut dire que les souches qu'elles ont développées sont coriaces.
Bon bref, je suis contente d'apprendre que l'écaille chinée apprécie l'eupatoire chanvrine 👌, et cela me conforte dans ma décision de laisser quelques plants en place...

Du reste, en vérifiant les photos que j'ai pu prendre de mes eupatoires, je constate que j'ai de nombreux clichés avec insectes et araignées bienheureux sur ces fleurs : araignée crabe en pleine capture d'un papillon de nuit (une vraie scène d'horreur, en vidéo), gendarme, syrphe, tenthrède, papillon mégère, divers papillons nocturnes.
Donc 'y a plus photo, je laisse désormais les eupatoires s'épanouir en paix chez moi.

Ecaille goutte de sang et zygène : quelles aposématiques !

On dirait la cape en velours
de ma poupée Barbie princesse
(de quand j'étais petite !)
Voici la jolie écaille goutte-de-sang (Tyria jacobaeae, également appelée Carmin ou Écaille du séneçon, en anglais Cinnabar Moth) 
Elle tire son nom "goutte-de-sang" de sa couleur rouge, et c'est grâce à ce costume coloré que ce papillon de nuit peut aussi voler le jour sans craindre de se faire manger par les prédateurs (oiseaux, araignées...) : sa couleur est signe de toxicité.
On appelle ça une coloration "aposématique" (du grec ancien "annoncer par des signes"). Ne vous inquiétez pas de votre ignorance, je viens moi aussi d'apprendre ce mot 😉 que j'ai hâte de replacer dans mes conversations.


"La chenille et l’adulte de ce papillon ingèrent les alcaloïdes présents dans le séneçon, qui sont par ailleurs toxiques pour les animaux d’élevage qui viendraient à le brouter." (Source : rtl.be). 
Le nom latin Tyria jacobaeae lui a été donné car ses chenilles se nourrissent de la plante à fleurs jaunes Séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris).
A gauche, mon écaille ne ressemble plus à Barbie mais à Dark Vador !
La nature est tellement impressionnante.





Mon écaille, je l'ai découverte un jour de juin 2017 (le 24...), posée sur le forsythia.

Je dois reconnaître que lorsque je l'ai aperçue, j'ai moi aussi battu des ailes, de joie, tant je l'ai trouvée remarquable.

C'est le genre de rencontre qui illumine toute ma semaine !










L'écaille goutte-de-sang ressemble fort à la zygène, de couleur rouge et noir également mais dont les points sont positionnés différemment et sans bandes rouges.






Idem, je n'ai rencontré une zygène qu'une seule fois dans ma vie, en juillet 2008 à Castellane dans les Alpes de Haute Provence. Elle était posée sur une lavande.
En dépit de moult recherches (merci Aramel), je suis toujours incapable de discerner s'il s'agit d'une zygène des prés (zygaena trifolii) ou d'une zygène transalpine (z. transalpina)...
Zygène des prés (ou zygène transalpine ?) Castellane, Alpes de Haute Provence, 27/07/2008
La zygène porte elle aussi une livrée... aposématique.
Voilà, c'est fait, je viens de replacer le mot dans la conversation !
Finalement c'est très simple, je vous invite, après avoir parlé de vos écailles goutte de sang, à mentionner vos zygènes, et hop ni une ni deux vous placez intelligemment votre fameux bon mot.

Sur les papillons de mon jardin : 
- Papillon Mégère et papillon Flambé sur le buddleia
- Ravageuse Pyrale du buis
- Papillon commun Tircis Pararge Aegeria

samedi 10 septembre 2016

J'ai hébergé une ravageuse pyrale du buis...

Assez naïvement, l'an dernier à cette même époque, je m'extasie devant un papillon "inhabituel" posé sur la vitre du salon, à l'intérieur...
Je m'empresse de le prendre en photo... puis d'ouvrir la fenêtre afin qu'il recouvre sa liberté.

Quelle innocente ! Car au même moment mon voisin se lamentait de l'agonie de son buis totalement desséché, et tous les buis de la commune étaient d'ailleurs dans le même état (ils ont été arrachés depuis).

Or cela ne fait pas longtemps que j'ai découvert que ce papillon insolite posé chez moi était la redoutable pyrale du buis. 
Il s'agit de Cydalima perspectalis (« Box Tree Moth » en anglais). Ce lépidoptère nocturne n'est apparu en France qu'en 2008 via comme souvent l'importation de plantes d'Asie, comme la coccinelle asiatique, et figure maintenant sur la liste d'alerte de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes.

Cette pyrale est présente sur tout le territoire depuis 2014. Au printemps 2014, ses chenilles ont envahi l'Ile de France. Elle fait des ravages considérables et n'a pas de prédateur naturel en Europe de l'ouest. Par exemple, en Savoie, elle a grignoté tant d'arbres que la randonnée a été interdite sur certains sentiers et en Méditerranée ses ravages sont une menace pour l'érosion des sols.
Si j'avais su, au lieu de lui faire prendre la pose devant mon appareil photo... j'aurais fait autre chose.

--> cf. Rubrique "insectes" et page des "habitants de mon jardin"

dimanche 16 septembre 2012

Au jardin, le papillon Tircis Pararge Aegeria

Tircis Pararge Aegeria, sur l'achillée jaune
Voici cet après-midi le papillon commun Tircis Pararge Aegeria, nonchalamment posé sur la fleur désormais fanée de l'achillée millefleurs.

Il m'a laissée l'approcher de près, le temps de quelques clichés, puis s'en est allé...

J'en vois souvent dans le jardin.

Reste à avoir l'appareil photo à portée de main au bon moment... l'éternel défi du jardinier/accrocheur de linge/dilettante etc.  Il nous faudrait un appareil au cou en permanence.

J'en profite pour ajouter entre deux clichés d'achillées cette photo du même papillon, posé sur le bras de la chaise en fer forgé du jardin.
J'aime bien cette photo, son côté un peu mystérieux, le sombre et le doré, et le mariage des couleurs du papillon avec la couleur or que j'avais choisie pour repeindre le vieux salon de jardin en fer forgé.

Tircis Pararge Aegeria, posé sur la chaise en fer forgé


Tircis Pararge Aegeria, les yeux dans les yeux...


J'ai réussi à identifier sans trop de mal ce papillon commun.



Je vous invite à visiter ma page "les habitants du jardin" pour découvrir les autres insectes qui peuplent ce petit jardin écologique de la banlieue sud de Paris.

Voir aussi la petite chronique sur mon "jardin"!
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