mardi 25 février 2014

"La vie sans mode d'emploi, Putain d'années 80 !" : géniale BD !!!!

***** BD, scénario Désirée Frappier - dessinateur Alain Frappier
(Editions du Mauconduit, 192 p. 170 Planches - 2014)


Quelle formidable bande dessinée (ou roman graphique, comme on veut) !.
Pour tous ceux qui ont connu ces années là, de 1981 à 1987, c'est comme de les revivre en live. Et pour les autres, c'est une belle leçon d'histoire de la société française.
Tout y est quasiment, superbement mis en scène, en images et en musique ! Cet ouvrage est lui-même superbe de toutes façons, et je n'ai qu'un conseil : l'offrir à ses proches, et ses amis !

Désirée et Alain Frappier emmènent le lecteur sur un petit tapis volant pour traverser une partie de la décennie des années 80 et partager la tranche de vie de la jeune Désirée, justement.

Non seulement le rendu des années 80 est incroyable, précis, documenté tout en restant fluide, sans jamais de lourdeur malgré toute la documentation et le travail d’archives qu’il y a derrière tout cela… Mais en outre, l’histoire de cette jeune femme qui monte à Paris, galère dans les boulots précaires, parvient à imposer sa vocation (couturière passionnée), se met en couple et élève sa petite fille, retape un logis/atelier en ruines, monte sa société (quelle galère, la SARL !) etc. eh bien l’histoire de Désirée est passionnante !

Toujours souriante, optimiste et réaliste à la fois, s’habillant en T.shirt « mort aux cons » ou aux motifs têtes de mort, elle reste élégante, bien mise. Coiffée de son éternel serre-tête maison (avec fermeture de cartable), elle est toujours impeccable ! J’ai trouvé que la jeune Désirée nous donnait une belle leçon d’optimisme et de courage.
Désirée travaille toute la journée, elle coud, customise des vêtements, se spécialise dans les costumes de scène (elle vit avec Arto, musicien et père de Mélo, qui lui présente des clients de la scène). Mais difficile de joindre les deux bouts.
Les relations de Désirée avec ses beaux-parents (« Sa mère m’énerve ») sont gentiment décrites et tellement réalistes. La petite Mélo… quel charmant personnage aussi : «  j’ai de la patamolé ».

Le livre brosse les relations au quotidien avec les voisins, dans cet immeuble aux locataires si disparates, dont Alfonso, exilé vénézuelien et tous les autres. C’est le fil rouge emprunté à "La vie mode d’emploi" de George Pérec (qu’il faut que je relise, grâce à cette BD : merci aussi pour cela !)
On y voit quand même la solidarité des gens qui éclate en miettes quand Arto est victime d’une erreur policière et qu’aucun voisin n’est là pour témoigner. P151 : « Vivre au RDC et se sentir seule avec 6 étages au-dessus de soi »

Les auteurs ont en plus accompli la prouesse de coller une bande-son à leurs images et textes. Les paroles de Marcia Baila ou de Sweet Dreams se déroulent en totale symbiose avec les événements du moment.

« La Vie Sans Mode d'Emploi - Putain d'Années 80 ! » nous replonge dans les temps forts de l’époque, notamment :

- 1981 - 1983  : l'écran TV le soir du 10 mai - les radios libres - Joe Jackson - Indiana Jones - Téléphone - Le "look" en mode - Yannick Noah - "Vive la crise"...

- 1984 :  la mort de Marvin Gaye, Marcia Baila, le sida, la catastrophe de Bhopal, Longwy

- 1985 : Gorbatchev et la perestroika, les otages au Liban, le Rainbow Warrior, l’affaire Gregory

- 1986 : vague de froid, accident du Paris-Dakar et décès de Daniel Balavoine et Thierry Sabine
 « Femmes des années 80 » de Sardou
26 avril 1986 : Tchernobyl. Désinformation – Libération : « Le mensonge radioactif » - la véritable politique nucléaire de Mitterrand
Le groupe Téléphone se sépare
Projet de loi Devaquet sur les universités / sélection
Sweet Dreams d’Eurithmics
L’ikéalisme p. 122 ("mai 68 on refait le monde, mai 86 on refait la cuisine", p.120)
Robert Smith/ concert The Cure
“Touche pas à mon pote” autocollant main jaune
04/12/86 : marche pour l’égalité et contre le racisme
6 décembre 1986 : mort de Malik Oussekine
Caroline Loeb : « C’est la ouate »
Serge July/Libé – Tapie en super homme d’affaires et chanteur

- Fin de l’histoire p.181, en 1987, nous sommes propulsés 26 ans plus tard… Vivement la suite de ce récit !

Mille mercis à Masse critique et aux éditions du Mauconduit pour cette découverte formidable.

--> ma p'tite chronique "BD"




vendredi 14 février 2014

Le jardin en début de semaine

Quelques nouvelles quand même du jardin !
Ça pousse ! C'est beau, on sent le printemps approcher (ah mince, on n'est qu'à la mi-février quand même...)
Mon hellébore prospère...




jeudi 13 février 2014

le zarbi de la semaine : givre & pare-brise

Après tant de journées douces en plein hiver (!), hier 12 février, la surprise de devoir gratter le pare-brise...
Mais en mettant le moteur en marche, suis tombée béate d'admiration devant les dessins laissés par le givre !



ouah mon dieu que la nature est douée, que c'est beau...

et merci le téléphone portable pour permettre de prendre des photos au débotté en pleine activité de dégivrage.

--> d'autres "zarbis"...



lundi 10 février 2014

V. del Árbol : "La maison des chagrins"

***** "Respirar por la herida" - Espagne -  Genre : polar plus noir que noir
(Ed. "Actes Noirs", Actes sud, trad. C. Bleton, 480 p.)
J’avais adoré le premier roman du catalan Victor del Árbol, "La tristesse du samouraï". Je me suis donc jetée sur son deuxième opus avec frénésie !

Mon enthousiasme s’est un peu échaudé au fur et à mesure que l’intrigue s’épaississait tout comme le nombre de personnages. Tant d’intrigues parallèles, bien que prenantes, m’ont donné le tournis et j’avais du mal à retrouver mes petits d’un chapitre à l’autre.
Puis petit à petit un certain fil conducteur se dessine, on se prend à supposer des rapprochements hasardeux entre les personnages qui a priori n’ont aucun lien entre eux. Ils partagent toutefois des tragédies familiales : mort d’un enfant, d’une épouse, d’un mari, accident, prison, dépression… L’auteur nous trace des pistes et nous lecteur nous fonçons parfois tête baissée… dans le décor.
C’est qu’il est redoutable de machination ce Victor del Árbol : son roman est un puzzle où toutes les pièces s’imbriquent mais de façon si sournoise qu’on en reste pantois.
Un roman noir, plein de sang, d’atrocités : c’est tout juste si tout le monde ne finit pas par mourir !
Une intrigue très complexe mais qui repose parfois sur des coïncidences difficilement crédibles.
Alors si vous êtes prêt à patauger dans les flaques de sang en vous accrochant à une intrigue ô combien touffue, vous passerez un moment haletant en compagnie de "La maison des chagrins". Que vous en-restera-t-il quelques temps plus tard ? Je doute que, hormis l'intrigue générale, vous parveniez à vous soutenir des personnages (de leurs noms pour commencer !) et des multiples rebondissements... Mon conseil si vous ne l’avez pas déjà lu, misez d’abord sur "La tristesse du samouraï" (2011) ou "Toutes les vagues de l'océan" (2014).

Résumé de l’éditeur : "Eduardo tente de survivre dans un appartement sans âme, grâce à l’alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Il vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. 
Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste lui demande de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. Elle veut pouvoir déchiffrer sous les traits de l’homme les caractéristiques de l’assassin. Unis dans la même douleur, la commanditaire et l’artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s’y trouvaient enfouis. Le pinceau d’Eduardo met au jour une galerie d’êtres tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence : un jeune Chinois androgyne qui fait commerce de son corps, un fils de combattant de l’OAS enrichi par le gaz et le pétrole d’Alger, un ex-agent de la police politique de Pinochet, un Arménien sans foi ni loi, une jeune fille abusée par l’amant de sa mère, un mercenaire soufi… Autant de personnages qui hantent la maison des chagrins, pris au piège d’une vengeance désespérée et d’un hasard qui n’est que l’autre nom du destin. Assemblant sous les yeux du lecteur les mille et une pièces d’un terrifiant puzzle, Víctor del Árbol signe un roman vertigineux de maîtrise, glaçant de noirceur et désarmant d’humanité."

--> chronique "POLARS"

dimanche 9 février 2014

Joe Satriani

Coucou l'ami "R." de Fbleau (NB : ce blog se veut anonyme !)

Si tu me lis : es-tu au courant que Joe Satriani sera à l'Olympia le 23 juin 2014 ?

Outre ses disques solo, le Joe a aussi remplacé Ritchie Blackmore dans une tournée avec Deep Purple... :

"En décembre 1993, il rejoint Deep Purple pour remplacer Ritchie Blackmore, qui vient de quitter le groupe avec fracas, le temps d'une tournée au Japon. La tournée qui rebooste le groupe, est un grand succès et il renouvelle l'expérience pour une tournée européenne de mai à juillet 19948. Deep Purple lui offre alors de devenir membre permanent du groupe mais il décline l'offre car, selon son contrat, il doit livrer des albums solo à son label et, d'autre part, il estime qu'en tant qu'américain il se sentirait déplacé d'intégrer ce groupe britannique." (source Wikipedia)

--> ma chronique "ZIQUEMU" !

samedi 8 février 2014

Marjane Satrapi : Broderies (BD)

***** (Editions L’Association – collection Côtelettes, 2003) - Réf. Géogr : Iran
Une bande dessinée qui a son charme, et instructive sur la condition de la femme en Iran, et ce que la femme fait de sa condition par divers stratagèmes...

Les dessins sont en noir et blanc au graphisme simple mais très expressif, ce qui est la marque de la dessinatrice.

Marjane Satrapi nous laisse voir à huis clos les discussions d’un groupe d’amies et parentes iraniennes, après le repas, à l’heure du thé qui « cuit » dans le samovar, quand les maris se sont retirés pour la sieste (et que ces dames ont fait la vaisselle et tout rangé…). 
Comme l’explique la grand-mère de Marjane, personnage haut en couleurs : « Parler derrière le dos des autres, c’est la ventilation du cœur… ».

Les langues se délient et les confidences fusent autour des thèmes du mariage, de la sexualité, du couple et de la fidélité… 
Chacune y va de sa petite histoire, du mariage forcé au badinage, et rapidement ces dames se laissent aller qui à une anecdote croustillante, qui à quelque médisance. Le ton peut être un peu cru, mais cette BD ne sombre jamais dans la vulgarité et fait souvent rire.

En filigrane, l’attrait des jeunes femmes pour un mariage à l’étranger… fuir le pays, mais parfois au prix de cruelles désillusions. 
Et la grande vogue de la chirurgie esthétique chez les Iraniennes (on parle ici de femmes d’un milieu aisé) !

--> chronique "BD"

dimanche 2 février 2014

Au jardin, douceur et fleurs... début février

Ce dimanche au jardin : grand soleil et températures douces : nous sommes le 2 février !
Le mahonia dresse ses épis de bouton.
Les primevères mauve pâle fleurissent.
Une fleur de coreopsis (jaune) s'est épanouie.
Le viburnum est couvert de fleurs.
La sauge de Jerusalem est en pleine forme, ses feuilles argentées, duveteuses sont magnifiques.

Les perce-neige sont ouvertes. 
Les jacinthes pointent leur museau, les muscaris ont sorti leurs tiges.


Et qui fait le beau au jardin ?


Le houx à feuilles de châtaignier et ses guirlandes de boules rouge vif. Superbe. 

(Merci encore au vendeur de Jardiland qui nous avait conseillé d'acheter cet arbre en solde car trop insolite pour plaire aux clients. Il était remisé dans un coin, bradé à 50 €...)


--> chronique "jardin"

dimanche 26 janvier 2014

M. Motin : "La tectonique des plaques"

***** BD pleine d'humour !
(2013, Ed. Delcourt, 256 p.)
Margaux Motin dessine dans un pavé BD sa vie de jeune parisienne trentenaire fraîchement divorcée et mère d'une petite fille.

C'est hilarant, bourré de fraîcheur, avec des situations qui sonnent tellement justes...

Au début, nous découvrons la jeune femme en plein retour en arrière : chamboulée par sa séparation et sa nouvelle vie de mère célibataire, elle redevient une ado de 14 ans 1/2, s'habille avec ses chaussons Bambi, son top "Calvin & Hobbes" ou "pokemon", son vieux tutu de danse, hurle à tue-tête "Dancing Queen"...
Sa mère essaie tant bien que mal de lui faire la leçon, peine perdue.

La dessinatrice n'y va pas par quatre chemins  : elle dépeint les coups de blues, les sorties avec les copines, le p'tit verre de vin consolateur près de l'ordi, le ras-le-bol parfois des mômes, la drague avec le meilleur ami, les plans sur la comète !

Les dialogues avec sa fille la pitchoune sont archi rigolos, comme quand la petite apprend à lire et à compter et réalise tous les messages que sa mère a pu lui servir pour lui piquer ses oeufs en chocolat...


Margaux Motin sait donner à ses personnages les mimiques parfaites. On est assis dans le salon au milieu de la pile de linge et des jouets, une machine va être lancée. Qu'est ce que je pourrais lui faire à dîner ??? c'est moins important que mon nouveau vernis vert aux pieds après tout. Demain est un autre jour.
C'est un peu dans la veine de La page blanche de Pénélope Bagieu, mais j'ai préféré l'optimisme et le réalisme décomplexé de Margaux Motin...

A lire pour rire un bon coup ! et ne plus culpabiliser de ressortir sa vieille lampe Bambi !

--> Chronique "BD"...

Roberto Ampuero : "Quand nous étions révolutionnaires" (Chili/Cuba)

***** Nuestros anos verde olive - 1999. Réf Géogr. : Chili / Cuba
(Trad. A. Plantagenet, Ed. JC Lattès, 2013, 350 p.)

Roberto Ampuero est Ministre président du conseil de la culture et des arts du Chili depuis juin 2013. C'est aussi une figure de la littérature chilienne, connue pour les romans de son détective privé Caetano Brulé.


"Quand nous étions révolutionnaires" est un roman autobiographique très, très intéressant

Qui, sous couvert de roman, nous instruit concomitamment sur les années noires au Chili (la prise de pouvoir de Pinochet en 1973 et la dictature qui s'ensuit) et la pleine dictature castriste à Cuba.

L'auteur nous conte sans trop de langue de bois ses immenses désillusions quant au régime communiste et au castrisme alors qu'en fuite du Chili et réfugié en Allemagne de l'Est, il s'en vient vivre à  Cuba pour épouser la fille d'un haut fonctionnaire sbire de Castro aux mains tâchées de sang.
Roberto Ampuero décrit son désenchantement et sa déchéance dans cette île dont il finit paria et qu'il doit fuir coûte que coûte. Le récit de la double vie des Cubains est passionnant et frôle le documentaire. La population se débrouille par tous les moyens pour contourner les rationnements et parvenir à survivre. Les anciens riches sont mis à l'index, pillés. Tandis qu'une nomenclatura vit la très belle vie en buvant le champagne le plus coûteux dans les villas de Miramar. Les homosexuels sont pourchassés. Les intellectuels sont poursuivis, et comme dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, les livres sont brûlés... 
Un roman au style fluide, qui se lit vite, et qui témoigne du Cuba des années '70 en pleine guerre froide.
La préface est de Mario Vargas Llosa. 
Dommage que je n'ai pu le lire en VO...

Résumé (4e de couverture) : 
"Le récit s’ouvre sur le coup d’État d’Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l’arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s’exile en Allemagne de l’Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C’est là qu’il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »).
Éperdument amoureux d’elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l’idéal communiste. Exalté par l’idée de la révolution, dirigé d’une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l’aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l’opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d’œil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l’éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l’objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu’à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l’île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d’un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature."

-->  voir aussi les "lectures d'Amérique latine"...

Les perce-neiges tiennent compagnie aux hellébores


I paid a very short visit to the garden. 
Le temps est vilain : pluie et froid, je ne m'attarde pas - pourtant, il y a encore des feuilles et branchages à ramasser...
Toujours superbes : mes euphorbes, ornées de gouttes de pluie. 
Les roses de Noël poursuivent leur floraison, et j'aperçois de nouveaux boutons roses et dodus qui sortent de terre : tout cela est bien prometteur.

Et qui a pointé son nez en ce mois de janvier ?
Les perce-neiges !

et chez nous toujours pas de neige depuis le début de l'hiver.


Claudie Gallay : "Une part de ciel" (délicieux)

***** 2013
(Ed. Actes Sud, 446 p.)

Quelle douce lecture,
Quel beau roman,
Un gros coup de coeur.

Claudie Gallay m'avait déjà conquise avec "Les déferlantes", un de mes romans préférés (dont j'ai vu récemment une très bonne adaptation TV d'E. Faucher avec Sylvie Testud, Bruno Todeschini et Bulle Ogier).

C'est partie remis avec "Une part de ciel", qui se déroule dans le massif de la Vanoise, près de la frontière italienne. 
Nous sommes en pleine montagne, et les 446 pages du récit m'ont littéralement propulsée dans ce petit village, où j'habitais chaque jour aux côtés de Carole dans le gîte qu'elle louait près de la scierie de Jean, de sa gouailleuse et si courageuse soeur Gaby avec sa "Môme" dans leur bungalow de fortune où s'entassent les cages d'écureuils dont Gaby fabrique des pinceaux avec les poils, le lapin, le petit Marius et ses chameaux de frères, le vieux Sam dans son épicerie pittoresque, qui aide à reconstituer l'herbier de la région sous la houlette de Philippe, le frère de Carole et Gaby.
"Régulièrement, je prenais mon repas au "bar à Francky", je regardais passer les camions en partance vers l'Italie, je travaillais quelques pages de ma traduction de la biographie de Christo, j'observais la serveuse secouer chaque matin les draps de l'auberge et je la photographiais scrupuleusement à la même heure et dans la même position, telle l'artiste japonais AHAE qui de sa fenêtre a fait dérouler les saisons sur un même paysage."

J'avais chaque jour une telle hâte de grappiller quelques moments pour me replonger dans le livre et me retrouver aux côtés de Carole et des autres devenus si proches. J'attendais que la neige se manifeste, puis je profitais comme eux des bruits voilés de l'environnement tout recouvert de sa chape blanche, du silence et de la majesté de l'hiver.

Du 3 décembre au 20 janvier, je partageais le quotidien des habitants du Val des Seuls, et je découvrais la vie souvent rude de ce village un peu isolé, les discussions animées entre partisans de l'ouverture d'une piste de ski qui redonnerait vie à la communauté, et les défenseurs de la nature hostiles à ce rebond économique qui moderniserait tout et atteindrait l'âme de la montagne.

Un magnifique roman d'atmosphère. sous la forme d'un journal intime que tiendrait Carole, revenue provisoirement au village depuis son appart' de Saint-Etienne, car le père a fait savoir à ses trois enfants qu'il y passerait pour les fêtes... depuis la Patagonie où il promène sa vie désincarnée. Durant 1 mois 1/2 donc, nous attendons aux côtés de Carole, Gaby et Philippe l'arrivée du père fantôme. La fratrie se ressoude petit à petit, l'histoire de la famille porte son lot de tragédies, et d'autres révélations se font jour à la fin du livre.

--> Voir la chronique "livres choisis"...

mardi 21 janvier 2014

"La tête en l’air" : film formidable sur la maladie d'Alzheimer

La tête en l’air ("Arrugas"), Film d’animation espagnol d'Ignacio Ferrera (2011, disponible en DVD), d’après la BD de Pablo Roca (Editions Delcourt)

Sous forme d’un dessin animé pour adultes et grands enfants, ce film aborde de façon inattendue un sujet grave : la maladie d’Alzheimer. 
Emilio est un ancien banquier à la retraite. Sujet à de légères pertes de mémoire, ses enfants décident de le placer en maison de retraite.
Nous suivons alors Emilio dans sa nouvelle résidence, guidé par Miguel, un résident d’origine argentine plutôt retors au premier abord (la VO est savoureuse avec les différences d'accents espagnol/argentin). La visite de la résidence, les commentaires de Miguel sur l’état mental des autres patients, les habitudes, les soins, l’attitude des familles… sont désarmants.
Les dessins sont simples mais empreints de poésie, et retranscrivent parfaitement les émotions de la communauté de personnes âgées qui tous nous deviennent vite familiers. 
La mélancolie d’Emilio au fur et à mesure que progresse la maladie, les efforts des autres résidents pour le garder à flots...

Des passages souvent drôles, d’autres plus graves, un film remarquable, dont on se souviendra longtemps.


Le dessinateur Pablo Roca commente ainsi la préparation de sa bande dessinée :
« Ce qui m’a touché, c’est que les gens qui vivent là semblent « en pause », comme s’ils ne vivaient pas mais passaient leur temps à attendre… Le déjeuner, le dîner, l’heure du coucher, les médicaments... A subir le temps entre ces étapes de la journée, parfois pendant des années. »
--> voir la chronique "cinéma" et "BD"

dimanche 19 janvier 2014

Qu'elle est belle mon hellébore...

Elle grandit chaque jour et me promet une fleur superbe...
J'ai planté à l'automne ce pied d'hellébore (alias la rose de Noël)...

... au beau milieu d'un parterre de Ceratostigma plumbaginoides (alias plumbago de Chine, belles fleurs bleues en automne)...

... lui-même sis au pied d'un cognassier du Japon et d'un arbre à pompons.

Ma petite hellébore a l'air de se plaire en cette charmante compagnie ! 

En cette saison, l'arbre à pompons a conservé ses pompons de velours rouges mais perdu toutes ses feuilles. 
Le cognassier du Japon, lui aussi dénudé, commence à laisser poindre de beaux bourgeons de futures fleurs roses.
Le plumbago de Chine a perdu ses feuilles et ses fines branches ou grosses tiges (c'est selon l'humeur) ont viré au rouge. Voilà les dernières news !

--> chronique "jardin"

"Certaines n'avaient jamais vu la mer" (Julie Otsuka)

***** (The Buddha in the Attic, 2010) - Réf. géogr : Etats-Unis/Japon
Prix Fémina Etranger 2012
Ed. 10/18, traduit par Carine Chichereau, 148 p.

Un petit livre bien surprenant... et passionnant.


L'histoire véridique des picture bridesdes milliers de jeunes japonaises qui s'exilent de leur pays au début du 20e siècle pour aller épouser quelque compatriote japonais immigré en Californiedont elles ne connaissent que la photo.
Ces jeunes idéalistes pensent voguer vers le bonheur, la richesse et l'amour. 
Elles découvriront la pauvreté, la brutalité de leurs maris, un labeur dur et incessant dans les champs ou dans le réduit d'une blanchisserie, la maternité puis le lien qui se distend avec leurs enfants américanisés, et le racisme, et la suspicion puis la condamnation.

J'ai pensé souvent à John Steinbeck et ses chroniques de misère en Californie.

L'originalité du roman tient au sujet, sidérant, et au mode de narration choisi par l'auteur : elle ne raconte pas l'histoire d'une de ces picture brides, mais fait parler tour à tour nombre de ces exilées, de façon anonyme ou parfois en spécifiant quelques noms. 
C'est donc un roman choral qui retranscrit les témoignages poignants de jeunes japonaises livrées au même sort. Je reconnais que cet usage du "nous" collectif tout au long du roman peut déstabiliser le lecteur, mais rapidement le propos prend le dessus.

Le tournant du roman intervient avec l'attaque japonaise de Pearl Harbour en 1941. Aussitôt, toute la communauté immigrée de Californie devient suspecte, et l'on découvre la chasse aux sorcières qui diabolise l'homme de main japonais, le jardinier japonais, le cuisinier japonais, le fermier japonais... 
Les maris disparaissent, les femmes et les enfants sont ostracisés et se terrent. 
Puis c'est l'ordre d'interner toute la communauté japonaise dans des camps situés dans le désert ou dans les Etats de l'intérieur (les terres à betteraves ont besoin de main-d'oeuvre...). Ces gens abandonnent leurs maigres biens si chichement amassés, les jeunes qui s'étaient américanisés doivent renoncer à l'Amérique, et tous sont parqués jusqu'à la fin de la guerre.
Leurs quelques voisins et amis américains manifestent bien un peu d'inquiétude, mais ce sentiment cédera vite la place à l'oubli.

Je ne connaissais pas cette page de l'histoire des Etats-Unis, terre d'immigration. 
Julie Otsuka est née en Californie en 1962, et son grand-père et sa famille connurent l'internement dans un camp de l'Utah. Elle explique dans une interview (Huffington Post, 23/04/2013) qu'il lui fallut 8 ans pour écrire ce récit, extrêmement bien documenté.

NB : Isabelle, tu DOIS lire ce livre si ce n'est déjà fait !

--> Voir ma page de lectures d'Asie et Océanie...

BONNE ANNEE 2014 !!!!!!!!!!!!!!


NB : photo prise au jardin le 11 janvier 2014 : soleil à foison ! - Pâques aux tisons ?

NNB : Les voeux 2013, c'était fin janvier et sous la neige !

lundi 13 janvier 2014

le zarbi du mardi : le retour !

Ouah, des lustres que je n'ai pas publié un p'tit "zarbi" (initialement du mardi...) ?
Où avais-je la tête ? certainement dans des prises de tête pas possibles. c'était encore 2013...

Enfin, voilà, mi-janvier 2014, le zarbi is on his way back !
Alors "koi ke c'est ke" ce truc ci-dessous ??????????????

Vous allez dire : le torse de K... Moss transpercé de deux flèches rouges ?
(Marianne et Robin, petits coquins !)



Mais où donc avez-vous la tête ?

Eh bien, venez dans mon jardin, et vous découvrirez près de l'entrée, sur le tronc du gros prunus, un collier de perles de pacotilles dont je ne savais plus que faire ... 

  • et qui vit sa deuxième vie en tant qu'ornement de tronc.
  • Et il doit en plus batailler avec le lichen pour s'imposer !
  • Et les pousses de branches s'en donnent à coeur joie pour le transpercer !

Alors, vous avez ça dans votre jardin, vous ?

--> Rubrique (délaissée ces derniers temps, mais ça revient !) "ZARBI" !

Zep : "Une histoire d'hommes" (BD rock'n'roll super !)

***** 2013, Ed. Rue de Sèvres, 64 p.
Excellente bande dessinée !

Le sujet, les retrouvailles de 4 anciens potes qui, 20 ans avant, jouaient ensemble dans un groupe de rock, les Tricky Fingers.
Nous les découvrons dans les premières pages de l'album à la quarantaine, l'un dirigeant une usine de surgelés, l'autre restaurateur à la montagne, le troisième carrément "à la masse", paumé et hyperanxieux. Ils prennent l'avion pour se rendre chez le 4e lascar, Sandro, devenu, lui, une rock star en Angleterre.

Contrairement à l'ennuyeux roman de Julian Barnes ("Une fille, qui danse") que je viens de lire et qui tourne aussi autour d'un quatuor de potes, mais sans vraies retrouvailles, la BD de Zep est remarquable : sensibilité, nostalgie, réflexion sur l'amitié, et une intrigue intéressante et bien amenée. Pourquoi les destinées de ces quatre inséparables se sont distendues. Sont-ils ou ont-ils été heureux une fois leur vie d'adulte construite ? Et si c'était à refaire ? Des leçons de vie dans tout ça ?
En tout cas, on tourne les pages avec bonheur, les dessins sont expressifs, et l'histoire prenante, on s'attache aux personnages. 
Et puis il y a les références au rock tout du long : moi, ça me parle, forcément.
C'est de surcroît un bel album, de grand format et joliment travaillé : un beau cadeau en perspective.  
On est loin de Titeuf ! (mais ce n'est pas un reproche), il y avait en effet un peu plus de "Titeuf" dans les personnages de la BD de Zep "Happy Rock/ L'enfer des concerts", qui m'avait fait découvrir la face rock'n'roll de ce dessinateur...
 «Cet album est né d'une question. Qu'est-ce que devenir un adulte quand on a toujours écouté une musique qui prêche que l'on va mourir à vingt-sept ans? À un moment, la vie n'avance plus», explique le dessinateur, qui n'a jamais caché sa passion pour le rock, auquel il doit son pseudonyme, emprunté à Led Zeppelin, ses groupes et les textes qu'il compose depuis ses douze ans. Il reconnaît avoir mis de lui dans deux des personnages qui semblent aussi les plus torturés. «Yvan a grandi en n'écoutant que du rock. Il y a beaucoup de gens comme lui qui restent des garçons. J'ai connu cette période où la musique était pour moi une religion, avec un énorme poster de Hendrix punaisé sur mon mur. C'est inscrit dans mon ADN. Ce monde de la musique s'est imposé parce que je préfère écrire de l'intérieur, quelque chose que je connais bien. Je n'allais pas me mettre à la science-fiction ou au western, cela n'aurait pas eu de sens.» (in Le Figaro, 04/09/2013)
--> Voir la chronique "BD" et la page "Musique"

dimanche 12 janvier 2014

Julian Barnes : "Une fille, qui danse"

***** Réf. géogr : R-U (The Sense of an Ending, 2011) Ed. Mercure de France, traduit par J-P Aoustin, 208 p. - Genre : tromperie sur la marchandise !

Angleterre années '60. Quatre copains au lycée, leurs discussions sur la philo, la littérature (Camus et le suicide…), les filles...
Un début sympathique, des histoires potaches, l’apprentissage de la vie de jeune adulte. Puis la séparation pour des études supérieures distinctes. Et le suicide soudain de l’un des quatre, Adrian, le plus intello et le plus doué. Le plus prometteur.
Voici la 1e partie du roman. La 2e partie nous projette… 40 ans plus tard, quand l’un des "quatre", Tony, retraité très ordinaire limite pathétique de désoeuvrement, reçoit par testament une lettre de la mère de sa 1e petite amie d’il y a 40 ans (Veronika, une nana totalement antipathique !) lui offrant 500 £ et le journal intime d’Adrian le suicidé.
S’ensuit une remontée dans le temps jusqu’à ces années de lycée, la chasse aux souvenirs de jeunesse, l’incertitude, les pannes de mémoire ou les réajustements mécaniques des faits… Le roman est censé d’après les critiques explorer les méandres de la mémoire : mouais, si on veut… c’est beaucoup dire quand même.
Un constat tristounet : les anciens copains inséparables ne se sont ensuite plus fréquentés. Il y a la vie d'avant et la vie d'après...

Là où la lecture a commencé à m’agacer, c’est quand l’auteur (par la voix du narrateur qui n’est autre que Tony) laisse entendre que Tony lui-même aurait sa part de responsabilité dans le suicide d’Adrian 40 ans auparavant. Et que le journal intime du suicidé apportera la clé de cette histoire tragique.
Sauf que… l’auteur nous mène en bateau, manipule son lecteur en faussant l’intrigue. Les ficelles sont grosses. La fin est inepte et arrive comme un cheveu sur la soupe. Julian Barnes s’est selon moi bien moqué de son lecteur. Tony n’est pas plus responsable que ça dans la mort de son ami, et en fait il n’y avait aucune intrigue tragique le concernant. Le lecteur s'est retrouvé mis en haleine pour rien : trompé, manipulé pour en avoir le coeur net... à l'avant-dernière page !
Et le coup des 500 £ en héritage, faudra m'expliquer...

Quant au style : une écriture simple qui ne casse pas des briques, mais une lecture fluide et facile.
Conclusion : un roman anodin et trompeur, à oublier. Mais dire qu’il a obtenu le Man Booker Prize britannique… c’est bien curieux. Cela me fait penser à ma déception quant aux prix Fémina de cette année ("La saison de l'ombre" et "Canada"...).

Amusant, j’ai enchaîné cette lecture par le fabuleux « Une histoire d’hommes » de Zep qui se penche aussi sur l’amitié de quatre copains qui se perdent de vue, et leurs retrouvailles 20 ans plus tard. Là, le poids des souvenirs est autrement mieux traité, tout en finesse, et le récit prenant. Et c’est une BD… Moi, j’aurais donné à « Une histoire d’hommes » le Man Booker Prize les yeux fermés !

Extraits choisis d'Une fille, qui danse :

- "Nous avançons tant bien que mal, nous laissons la vie s’imposer à nous et nous nous constituons peu à peu une réserve de de souvenirs. Il y a la question de l’accumulation (…) – juste les simples additions de l’existence. Et comme l’a fait remarquer le poète, il y a une différence entre addition et accroissement. Ma vie s’était-elle accrue, ou seulement accumulée ?" p.118

- "Écoute, Tony, dit-elle. Je ne suis pas du genre à stagner."
J’ai réfléchi un peu à ça, ou essayé de le faire. Mais je ne voyais qu’une image d’eau stagnante, avec une écume verdâtre et une nuée de moustiques."p.51

- "Et pourtant Adrian n’avait même pas pu envisager cette solution conventionnelle. "Tu crois que c’était parce qu’il était trop intelligent ?" avait demandé ma mère, d’une façon irritante. Non, rien à voir avec l’intelligence ; et encore moins avec le courage moral. Il n’avait pas noblement refusé un don existentiel ; il avait peur du landau dans le vestibule." p.184

--> voir les autres "lectures d'Europe"...

samedi 11 janvier 2014

Election de la potée de l'année : le convolvulus victorieux !

Aujourd'hui, samedi 11 janvier : il fait beau...
Ce matin, belle rosée et rayons de soleil.
Cet après-midi : rayons de soleil, rosée envolée...
Potée de convolvulus, jasmin d'hiver, euphorbes en arrière-plan
ma derrière rose de 2013, épi floral en bouton de mahonia
Une visite au jardin s'impose en cette belle journée : 

  • un plant de primevères violettes est en fleurs (un 11 janvier : pas normal !) mais bien entamé de tous bords par les escargots et/ou limaces...
  • en boutons ET en fleurs : mes chères roses de Noël (hellébores)
  • en fleurs et magnifique : le jasmin d'hiver jaune
  • en boutons : les épis floraux de mahonias
  • et toujours une fleur, encore vaillante, de la scabieuse plantée cet automne ! brave fille...
  • la belle rose ci-dessus photographiée le 31/12/2013 (tous les autres clichés sont du 11/01/2014) est ce jour fanée mais encore pourvue de tous ses pétales. NB : elle figure en bouton sur mon billet du 7 décembre 2013...
Et au milieu de cette végétation quand même assez clairsemée à cette période, qui continue de faire son champion au croisement des allées ?...
La gigantesque potée de convolvulus !!! avec son beau feuillage argenté.
C'est une plante de la famille des vilains liserons, mais qui n'en a gardé que la délicatesse des fleurs... et tout au long de l'année, quantité d'insectes viennent y batifoler.

Les euphorbes ne sont pas en reste (en arrière fond de la photo), mais tout de même, la longévité et vivacité de ce plant de convolvulus lui vaut d'être élu potée de l'année 2013 !

Allez, je promets pour bientôt (demain ?) de montrer de plus près mes cultures réussies de roses de Noël : ce sont elles les stars du jardin en ce moment.


--> voir la chronique "jardin"

vendredi 3 janvier 2014

2013 : l'année où je découvris le monde merveilleux de la BD

Bien sûr, j'ai en son temps dévoré les Astérix, Lucky Luke, Tintin, Iznogoud, Mickey, Rahan, et même le "The official I Hate Cats Book"...

Mais depuis ce temps bien révolu, je n'avais fait que butiner de temps en temps les adorables Calvin & Hobbes et quelques Garfield. Et les Titeuf des enfants...

Cette fameuse année 2013 : révélation ! 
En comptant les différents tomes des séries, j'ai goulûment avalé 45 albums !
Et découvert les Corto Maltese et les Largo Winch : un régal...mieux vaut tard que never !

M'attendent avec impatience en 2014 les Marjane Satrapi, les Guy Delisle, "La tectonique des plaques", le dernier Zep, Zazie dans le métro, les Dantes, etc.





Ci-dessous mes lectures BD/romans graphiques 2013, avec le cas échéant le lien vers la petite chronique, et les titres surlignés en jaune sont mes coups de coeur !

  • ABOUET, Marguerite & OUBRERIE, Clément - Aya de Yopougon (6 t.) *****
  • BARU / VAUTRINCanicule  (une horreur...)
  • BLAIN & LANZACQuai d'Orsay (2 t.) ****
  • BOULET & BAGIEULa page blanche ***
  • CATEL & BOQUET - Olympe de Gouges *****
  • FERRANDEZ, Jacques - L'Etranger ***** (d'après A. Camus)
  • GRENIER, Cécile & RALPH Rwanda 1994  ***
  • MAROH, Julie - Le bleu est une couleur chaude ***
  • NURY & ROBINLa mort de Staline (2 t.) **
  • PRATT, Hugo - La balade de la mer salée *****– Sous le signe du capricorne *****– Corto toujours un peu plus loin *****– Les Celtiques *****- Les Ethiopiques *****– Corto Maltese en Sibérie *****– Fable de Venise *****
  • RAULE & ROGERJazz Maynard (3 t.) **
  • SERVAIS, Jean-Jacques – Le jardin des glaces  *****
  • SPIEGELMAN, Art - Maus *****
  • VAN HAMME, Jean & FRANCQ, Philip – Largo Winch (les 18 albums !) *****
  • ZEPL'enfer des concerts  ****
--> Pour découvrir la chronique BD d'un trait : cliquez ici
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...