mardi 30 septembre 2014

Bleu gentiane : la vraie couleur de mon plumbago rampant

Plumbago larpentae... vraiment bleu !
Suite à mon billet d'hier, j'étais désappointée de ne pas réussir à restituer la véritable couleur de mon massif de plumbago larpentae...

C'est donc ce soir équipée de mon téléphone portable que j'ai à nouveau tenté de capturer le si joli bleu de ce plumbago. Victoire, la photo n'est pas exceptionnelle, mais le bleu est là !
J'en profite pour ajouter que je ne prodigue à cette plante aucun soin, si ce n'est couper les hampes mortes en hiver...

--> Chronique "jardin"...

dimanche 28 septembre 2014

Voici venu le temps du plumbago, à l'automne


Pour le coup, voici la vraie couleur de mon plumbago larpentae
Non, en réalité, il n'est pas violet !
Mes photos ne font pas honneur à cette belle rampante qu'est la ceratostigma plumbaginoides ou dentelaire plumbago rampant larpentae bleu.

J'ai aussi entendu parler de plumbago de Wilmott (Cerastostigma willmottianum) mais je ne pense pas que ce soit mon specimen.

Ne pas croire qu'il s'agit d'une pervenche vinca qui, elle, est de couleur violette. J'en ai d'ailleurs aussi au jardin.

Je regrette que la plupart de mes photos ne soient pas conformes aux vraies couleurs de cette fleur ... vraiment bleue ! Un bleu cobalt, ou pour mieux le décrire, un vrai bleu gentiane, qui fait de cette plante un buisson spectaculaire.
Une abeille les butinait tranquillement en cette fin septembre.
Pas vraiment un buisson, c'est une plante arbustive qui s'étale, dotée de tiges souples qui prennent un ton rouge vif à l'automne.
dentelaire plumbago rampant larpentae : appelez-moi simplement plumbago

Le feuillage est superbe : vert puis bronze puis rouge. En hiver, la plante disparaît totalement, elle reparaît tranquillement au printemps, s'étale en été, et fleurit à la fin de l'été pour devenir une splendeur en automne et une partie de l'hiver.
Les tiges se marcottent. La plante est très rustique. Je tiens mon spécimen d'une bouture rapportée il y a quelques années de Montréal.

De la même espèce mais au port différent, longues tiges non arbustives, fleurs violet pâle, j'ai replanté des plumbagos (europeae ?), ramassés aux abords en friches du parking de la gare. La floraison commence en été, et la plante donne ensuite de jolies grappes de graines.

Origine du nom plumbago : la plante était censée guérir le saturnisme (plomb / plumbago)... et "dentelaire" : car elle devait aussi soulager le mal de dents...

--> Chronique "jardin"...

vendredi 26 septembre 2014

Victoria Hislop et C. Onot-dit-Biot : de Thessalonique au Mont Athos

Victoira Hislop : Le fil des souvenirs ***** ("The Thread", 2011)
Réf. géogr. : Royaume-Uni/Grèce - Ed. Les Escales, Trad. A. Delarbre, 432 p.

"Le fil des souvenirs" & vues de Thessalonique (en juin 2003)
J'avais été captivée par le premier roman de Victoria Hislop : "L'île des oubliés" (The Island). Ce second roman reprend les ficelles du premier mais avec un peu moins de saveur. 
A nouveau, deux histoires sont contées en parallèle, l'une contemporaine et l'autre ancienne. Près d'un siècle sépare les deux récits qui réunissent deux personnages principaux, Katerina et Dimitris, en quasiment un même lieu : Thessalonique (la petite rue Irini...).

Si j'ai beaucoup aimé les descriptions de cette ville sur un siècle, ainsi que le catalogue historique (un peu didactique malgré tout) de la Grèce et de la région "Asie mineure", je me suis moins passionnée pour les personnages. Finalement, j'ai trouvé la rédaction un peu terne, me faisant l'effet de lire un documentaire sur l'histoire de la Grèce, et un récit qui pêchait par excès... de longueur, au lieu d'une passionnante saga grecque.
Je note quand même trois étoiles à ce roman qui possède le mérite de dérouler l'histoire si mouvementée de la Grèce au XXe siècle. Et met en exergue les si rares moments de quiétude qu'auront connu ses habitants tout au long de ce siècle. D'ailleurs, le récit s'achève en 2007, au moment des grèves massives qui secouent le pays.
J'étais pour ma part à Thessalonique en 2003, avant que le roman s'achève... Une ville qui m'a paru ambivalente, à la fois moderne et ancienne (sinon décatie...).

Résumé de l’éditeur : "Thessalonique, 1917. Le jour de la naissance de Dimitri Komninos, un terrible incendie ravage la cité, où chrétiens, juifs et musulmans vivaient jusque-là en harmonie. Cinq ans plus tard, à Smyrne, la petite Katerina est arrachée à sa mère en fuyant l'invasion turque et embarque seule sur le bateau qui la mène vers une destination inconnue. Dès lors, les destins de Dimitri et Katerina vont être liés à jamais, tandis que les guerres, les révolutions et la haine déchirent les habitants de leur ville, Thessalonique. De quels trésors et secrets du passé sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu'il ne soit trop tard ? Katerina et Dimitri vont devoir trouver la force de dérouler le fil des souvenirs.…"


 Christophe Onot-dit-Biot :
Le mystérieux Mont Athos...
"Interdit à toute femme et à toute femelle" *****
Réf. géogr : Fr/Mont Athos/Grèce (2002, Ed. Pocket, 350 p.)

Puisqu'il est ici question de Thessalonique, je ne peux que recommander la lecture du passionnant roman de Christophe Onot-dit-Biot "Interdit à toute femme et à toute femelle", qui se déroule sur le Mont Athos, à une centaine de kilomètres au sud-est de Thessalonique sur la mer Egée.

L'île (une presqu'île, "le dernier doigt de la péninsule de Chalcidique") jouit toujours d'un statut de quasi-autonomie au sein de la Grèce, qui en fait une sorte de République monastique.

L'accès au Mont Athos est interdit à toute femme et toute femelle depuis une règle datant de 1046, dans le but d'échapper à la tentation et de maintenir le strict célibat. En 2014, dix siècles plus tard, les moines ont confirmé la réglementation, en dépit d'une résolution adoptée par le Parlement européen en 2003, appelant à mettre fin à cette discrimination.

Il est tout de même possible pour les femmes d'apercevoir en bateau les côtes de l'île et de-ci-de là un monastère aux allures de forteresse (il y a une vingtaine). On accoste au port d'Ouranopoli et l'on peut déambuler dans cette petite cité et apercevoir quelques moines orthodoxes.

Le roman de Christophe Onot-dit-Biot est excellent... haletant et hallucinant !
Résumé : "Imaginez que l'ex-femme de votre vie vous demande de retrouver votre ex-meilleur ami. Que celui-ci se cache dans une presqu'île de la mer Egée, interdite aux femmes depuis le XIème siècle, et peuplée uniquement de moines barbus qui se prennent pour des anges. Imaginez que vous acceptiez et que vous découvriez ce dernier paradis terrestre. Que ce paradis se transforme peu à peu en enfer. Imaginez que vos deux meilleurs amis décident de renoncer à leurs vacances érotiques à Ibiza pour vous retrouver là-bas, et qu'ils tombent entre les mains des fous de Dieu parce qu'ils en ont trop vu.
"Vous faites quoi, vous ?" - C.O.-d.-B."

--> autres "Lectures d'Europe"... et (l'excellent) "Birmane" ainsi que (le moins apprécié) "Plonger" de Christophe Onot-dit-Biot

samedi 20 septembre 2014

Libellule sympetrum rouge-sang au Québec

libellule sympetrum
J'ai fréquemment aperçu cette jolie libellule dans le jardin à Montréal au milieu de l'été.


C'est la première fois que je vois en effet une libellule couleur rouge vif (j'ai déjà vu de belles bleues (calopteryx) au bord de l'eau en Provence).



D'après mes recherches, il pourrait s'agir de la libellule "sympetrum sanguineum" (en anglais : "Ruddy Darter").
Cependant, cette libellule est décrite comme habitant la zone européenne jusqu'à la Sibérie, l'Amérique du nord n'est pas évoquée...

ou bien il pourrait s'agir de :

Crocothemis erythraea, la Libellule écarlate ou Crocothémis écarlate,

qui a le bas des ailes jaunes (ce que l'on observe bien sur mes photos).

Toutefois, celle-ci se caractérise par la tête et les yeux et le thorax du mâle rouge absolument vif...

Or, la tête et les yeux de mon individu sont couleur bordeaux mais pas rouge vif.
Et la libellule écarlate ne semble pas plus répandue en Amérique du nord.

Donc j'en reviens à un spécimen de libellule sympetrum sanguineum...
(merci à tout internaute plus expert de me confirmer l'identité de cette libellule !).



Accouplement de libellules sympetrum :
à gauche zoom sur le mâle (en haut) rouge vif
à droite, zoom sur la femelle aux tons jaune marron (en bas)
Cette libellule en tout cas n'était absolument pas peureuse et j'ai pu la photographier à loisir...
Elle voletait fort gracieusement autour des framboisiers (où fut prise la scène romantique ci-contre) et se posait au sommet des poteaux.

y compris une scène d'accouplement (ci-contre).

Le mâle est donc rouge vif, et la femelle est l'individu couleur jaune  marron (en bas).



--> Voir aussi... ma libellule déprimée au jardin (06/2012)
et la chronique "insectes"

dimanche 14 septembre 2014

Montréal live this summer 2014

Street Art rue Sherbrooke
En continuation de mon précédent billet, quelques autres vues des vacances à Montréal...
Côté températures... On a eu froid, puis très froid, puis chaud, puis très chaud !!! Les Montréalais n'étaient pas à la noce non plus, mais bon, pas si pire ! Une coupe de bières (Blanche de Chambly : belle découverte, merci Chantal !) et des croustilles, et tout s'oublie.
Côté maringouins, ç'a été correct (y compris lors de notre escapade sur le Lac Coaticook dans les Cantons de l'Est)
Pardonnez-moi... mais même
un écureuil perçant une poubelle
c'est qqch à voir au Canada!
Côté nature : les pluies régulières ont magnifié les jardins des Montréalais. Une débauche de fleurs, de carrés de pelouse vert rutilant... On m'a expliqué qu'à NDG, c'est la municipalité qui distribue gratuitement aux habitants fleurs à repiquer et graines à semer. Belle initiative, les rues regorgeaient de jardins colorés.
Et puisque je parle de nature : j'ai fait la rencontre au jardin justement de mon premier sympetrum rouge-sanguin : une libellule rouge vif absolument magnifique, et pas sauvage, j'ai pu l'admirer sous toutes les coutures et même assisté à une scène coquine entre un mâle et une femelle : cliquer ici.
Bon, et je ne la ramène pas avec les gangs d'écureuils dans les jardins, sur les trottoirs, traversant la route, mendiant près des bancs... Je ne pouvais m'empêcher de les prendre en photo... (voir ci-contre l'énergumène qui a percé un sac poubelle et se sert sa collation devant mon nez).

Côté visites:

  • le jardin botanique, deuxième plus important jardin botanique au monde (mince, je ne sais pas quel est le premier : Londres ?...).On a osé prendre le petit train, aux côtés des papis et des petits enfants, car nos jambes et mollets avaient été tant mis à mal par la semaine intensive à New York !
    J'en reviens au jardin botanique de Montréal : une pure merveille... Tant de sections (japonais, européen, aquatique, rosiers etc.), et tant de spécimens.
  • Dans l'enceinte du jardin botanique, la SUPER visite : l'insectarium de Montréal.
    Mon Dieu comme ce fut passionnant : présentation des insectes soit inertes (morts !) sur des planches ou vivants dans des aquariums (insectariums) dédiés. Et là, c'était tellement prenant d'essayer de localiser la bibitte nichée ou dissimulée dans son habitat reconstitué... comme pour les phasmes ! Des phasmes incroyables, énormes, passant complètement pour des brindilles : il fallait se concentrer pour les débusquer.
    Toutes les familles d'insectes étaient présentées selon leur répartition géographique. Des animations complétaient la visite. J'ai adoré.

  • Le planétarium Rio Tinto Alcan : c'est bien simple, une visite à tomber !!!
    Tout d'abord un spectacle hallucinant et planant : enfoncés dans des fauteuils ou des poufs, la tête en l'air, nous vivons le spectacle "immersif, spécialement conçu par le tandem de créateurs reconnus internationalement Michel Lemieux et Victor Pilon, qui plongera les visiteurs dans une émouvante odyssée au travers des beautés et des forces de l’espace, sur l'envoûtante musique symphonique de Philip Glass." Une expérience merveilleuse... et nous ne sommes pas au bout de notre plaisir !
    En effet, nous sommes ensuite propulsés dans un autre amphithéâtre dédié au spectacle " De la terre aux étoiles". Et là un animateur tellement sympathique nous initie à la magie du ciel, des galaxies, des étoiles, des étoiles filantes, des planètes, des constellations. La tête en l'air forcément, nous suivons la trajectoire des étoiles, nous localisons les planètes, nous comprenons enfin le ciel ! et quel humour il a cet animateur passionné !
    S'ensuit la visite du planétarium, et la découverte des météorites de toutes tailles, natures, et origine... notamment un film scotchant sur la météorite tombée en Russie à Tcheliabinsk avec des images live des impacts de la collision au sol parmi la population. Incroyable. Et un spécimen de la météorite bien sûr en exposition.
    Une légende à Montréal : 
    les Foufounes électriques
    Et des tas d'expériences interactives supers comme de mesurer soi-même la densité d'une pierre pour déceler s'il s'agit d'une météorite (plus lourde) ou non.
    Visite incontournable à Montréal !

  • L'expo sur Napoléon Bonaparte dans la crypte de la Cathédrale Notre-Dame : bon, là, faut que je modère. OK. Dixit bibi née à Fontainebleau où Napoléon séjourna, et fit ses adieux à la garde. Donc le Napo : bibi en a soupé toute sa jeunesse à visiter sa chambre, son palais, son petit lit,  les rideaux de sa pièce, etc. Alors mince une expo Napo à Montréal, ciel je meurs ! Bon il a fallu y aller pour accompagner la famille cousine qui n'a pas passé son enfance à visiter toutes les napoléoneries. Des choses intéressantes tout de même (parmi beaucoup d'ennui), comme le lit de camp de Napoléon pendant les campagnes, incroyable tellement moderne, dépliable repliable et confortable...
    ET je dois à cette visite d'avoir appris que Napoléon avait divorcé de Joséphine (car elle ne pouvait enfanter) pour épouser Eugénie. Toutes ces années durant, j'ignorais que Napoléon avait osé divorcer de sa Joséphine tant aimée.
    L'expo nous a permis à Seb et moi de monter admirer la nef de la cathédrale, une merveille. A couper le souffle. L'un des guides qui faisait une visite a précisé que si "Céline" s'y était mariée, n'importe qui pouvait aussi s'y marier... juste une histoire de liste d'attente...

  • Le Parc Olympique et la tour penchée... Les JO de 1976, Nadia Comaneci la petite prodige roumaine sur sa poutre... et Guy Drut pour la France ! Et du haut de la Tour, nous avons pu apercevoir l'équipe de foot L'Impact de Montréal en plein entraînement (bon, les résultats sont couci couça faut qu'ils s'entraînent plus eux-autres !)....

Merveilleux Musée des Beaux Arts de Montréal : si éclectique et passionnant !
  • Le Musée des Beaux-Arts de Montréal : une splendeur, dire que je ne pense pas l'avoir jamais visité auparavant... Tant d'oeuvres surprenantes, de salles intéressantes, une scénographie captivante. Nous avons été mis à la porte à l'heure de la fermeture alors qu'il nous restait encore plusieurs salles à voir... Une demie journée complète suffit à peine. Basquiat, Richter, les impressionnistes, l'art décoratif et design, les salles des artistes canadiens...
    Parmi les oeuvres qui m'ont marquée :
    D'Aubigny : "Lever de lune à Auvers ou Le retour du troupeau" 1877
    Fantin-Latour "Pivoines" 1876
    Milton Avery "Trees against the Sea" 1959
    Derain "Village de Provence Le mur rose" 1930
    Monet "La grande allée à Giverny" 1900
    Sisley "Chemin de By au Bois des Roches Courtaut été de la St Martin" 1881
    Valloton "Vuillard dessinant à Honfleur" 1902
    Karel Appel "Portrait of Sir Herbert Read" 1962
    Michael Williams : "Eddie McStiff's is Serving Lunch at the Wake and Bake" (2012/13)
    Basquiat "Un comité d'experts" 1982 - "Seascape" 1988
    Dana Schutz "How We Would Talk" 2007
    Mary Alexandra Bell Eastlake "Ville ancienne" 1900/10
    James Kerr-Lawson "walburga, Lady Paget before Villa I Tatti" 1929
    Phlip Surrey "Night" 1938
    Marc-Aurèle Fortin "Saint Siméon" 1950
    Et voilà, les vacances sont finies...

    --> Chronique "Québec"...

    samedi 13 septembre 2014

    La chasse aux trésors littéraires québécois

    Jardin à Montréal...
    C'est avec un fol enthousiasme que je découvre le Défi Québec-O-Trésors !
    Il s'agit, pour les blogueurs intéressés, de recommander entre 1 et 5 livres québécois. 

    A l'issue de cette première étape (date limite pour donner ses choix : 15/10/2014), une liste récapitulative va être dressée par de bonnes âmes (voir le lien ci-dessus) et sera offerte le 01/11/2014 à la communauté des amateurs de littérature québécoise pour y puiser de fantastiques idées de lectures.
    Et pour ceux qui souhaiteront partager leurs avis sur ces petites merveilles littéraires à découvrir : nous aurons plus d'un an (30/09/2015) pour lire à foison et éventuellement poster nos avis.
    Il y aura trois niveaux de participation, selon le nombre d'ouvrages que l'on pense lire : niveau blanc (1 livre), bleu pâle (3 livres) et bleu fleurdelysé (5 livres).

    Trois Grâces à Montréal
    Pour ma part, voici les cinq livres que je recommande et je précise que je m'inscris en niveau bleu fleurdelysé :
    • Jacques POULIN : "Volkswagen Blues
    • Pierre SZALOWSKI : "Le froid modifie la trajectoire des poissons" (oui je sais : c'est un Français d'origine mais il vit au Québec et a écrit ce beau roman sur Montréal)
    • Nelly ARCAND : "Burqa de chair"
    • LOISEL et TRIPP : "Magasin Général" (série BD)
    • Marie LABERGE : sa trilogie "Le goût du bonheur" ("Gabrielle", Adélaïde", "Florian")
    Au Lac Coaticook
    dans les Cantons de l'Est


    Pour en rester à 5 livres...
    J'ai dû me résoudre à éliminer :
    "La traduction est une histoire d'amour" par Jacques POULIN, "Du mercure sous la langue" par Sylvain TRUDEL et "L'homme qui entendait siffler une bouilloire" par Michel TREMBLAY..., qui étaient au coude à coude.

    Merci à Grominou et Cunei de m'avoir permis de découvrir ce challenge québécois...

    Et j'en profite pour égayer cette page avec quelques vues du dernier séjour chez les cousins !


     Oui je sais, Belle-Maman ne cesse de le répéter : les écureuils sont des nuisibles au Québec...
    Il ne faut même pas les regarder. Dire ça  un touriste ? Mazette, dès qu'on en aperçoit un... c'est l'apothéose !
    --> Voir ma petite rubrique "Québec" et mes "Lectures d'Amérique du Nord" (qui pourront être enrichies grâce à ce sympathique défi...)

    jeudi 11 septembre 2014

    Nine Eleven

    Grâce à Nico, nous avons poussé jusqu'à Ground Zero.

    La Freedom Tower ou One World Trade Tower
    (imaugurée en 2013, pas tout à fait terminée en haut en 07/2014)
    Vue de l'un des deux bassins ("pool") situés à l'emplacement des tours jumelles
    sur lesquels sont gravés les noms des victimes

    Fresque commémorative aux abords du site 
    Emouvant et fascinant.

    Ken Follett : "The Modigliani Scandal"... banal

    ***** Réf. Géogr : Angleterre / France / Italie (1976 – Ed. Signet, 288 p)
    Un livre un peu banal… C’est pourtant le premier roman de Ken Follett que je lis (et l’un de ses premiers ouvrages, ceci expliquant peut-être les défauts du roman). En effet, dans une note introductive et postérieure, l’auteur lui-même reconnaît : "In the Modigliani Scandal, I tried to write a new kind of novel, one that would reflect the subtle subordination of individual freedom to more powerful machinery. In this immodest project, I failed."

    Alors, après avoir lu ces propos préliminaires on ne peut moins enthousiasmants de la part de l’auteur lui-même, je me demandais dans quelle lecture je m’embarquais.
    Dès le début, j’ai trouvé les personnages peu intéressants, manquant d’épaisseur, et je me suis vite sentie dépassée par le nombre de personnages secondaires déboulant dans l’intrigue pour se faire oublier quelques chapitres plus loin. C’est par exemple le cas de la petite bonne de l’actrice, dont l’auteur décrit l’origine, les conditions de vie familiale (la mère et sa ribambelle d’enfants), le job de vacances, les projets (abandonnés) de poursuivre ses études… Je m’attendais donc à faire connaissance avec l’une des principales protagonistes du roman, eh bien non. Toute cette avalanche de détails pour rien, car ce n’est qu’un des personnages qui croisent l’intrigue un peu par hasard et dont on n’entend plus parler par la suite.

    Pour faire vite : trop de personnages, de descriptions hors sujet, peu de ressorts captivants… Le seul sujet intéressant étant la description du milieu des galeries d’art à Londres (et ailleurs) et les quelques références aux peintres du XXe siècle, sans toutefois trop fouiller ne serait-ce que la vie de Modigliani qui pourtant joue le rôle-titre.

    Amusante, cette coïncidence de lecture autour de tableaux de maître volés puisque j’avais déjà enduré "Le Chardonneret" de Dona Tartt sur le même thème. J'en tire la leçon suivante : éviter ce thème à l'avenir, cela ne semble pas me réussir.

    Hélène Grémillon : “Le confident”... sans plus

    ***** (2010, Ed. Folio)
    En lisant ce roman, j’ai de suite pensé à « Un secret » de Philippe Grimbert, que j’avais beaucoup aimé : une intrigue forte sous fond de seconde guerre mondiale. Dès lors, « Le confident » m’a fait l’effet d’un second couteau et m’a plutôt déçue.
    J’ai eu l’impression que l’auteure a tout simplement écrit son livre à l’envers, partant de la fin des plus alambiquées (la concierge ! c’était le pompon) pour inventer au fur et à mesure les chapitres précédents.
    Le résultat est un récit déconstruit, bizarre, superficiel et sans sel. Les personnages vont et viennent, entre le Paris sous l’occupation et le Paris contemporain, et l’intrigue de départ tourne autour de la maternité, de la problématique de la mère porteuse, pour dévier sur l’adultère et la psychose. Deux femmes de deux milieux opposés, dont l’une, féconde, décide sans trop y penser d’offrir le bébé qu’elle portera à l’autre, stérile. Les deux « mères » vont bien sûr s’entre-déchirer autour de l’enfant et le roman se construit autour des mensonges et coups bas de l'une et l'autre. On ne s'attache finalement à aucune de ces deux femmes, ni même à Camille, cette jeune femme qui ouvre le roman en 1975.. 
    Dommage que cette histoire soit trop alambiquée, tirée par les cheveux. Car j’avais énormément apprécié le dernier roman d’Hélène Grémillon « La garçonnière » et je m’attendais à retrouver un plaisir de lecture comparable…

    Résumé de l’éditeur : « Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. »

    lundi 1 septembre 2014

    JK Rowlings : "The Cuckoo's calling"

    ***** Réf. géogr : Royaume-Uni - Ed. Sphere, 550 p. (2013) - Titre français : "L'appel du coucou"
    JK Rowlings a publié ce roman policier sous son pseudonyme désormais connu Robert Galbraith. 
    J'avoue que c'est ma première rencontre avec la maman de Harry Potter ! (même si tous ses livres sont sur les étagères des garçons...).
    Résultat des courses : j'ai bien aimé ce roman policier "un peu à l'ancienne", à la PD James ou à la Elizabeth Georges. Pas de scènes vulgaires, ou de scènes d'horreur à la limite du gore (comme dans la fin du Chardonneret de Dona Tartt !). Au contraire, l'accent est mis sur les personnages, il y a de belles descriptions de Londres, une intrigue intéressante (mais sans être "captivante"...).

    Le début fut un tout petit laborieux, en raison de cette foison de descriptions justement, mais une fois pris le pli, on s'attache aux deux personnages principaux, le détective Cormoran Strike, ancien militaire qui a perdu une jambe en Afghanistan, et sa secrétaire intérimaire et si dégourdie, Robin.

    JK Rowlings a planté le décor avec ce premier livre qui devrait inaugurer une série autour de cette petite agence de détectives. C'est plaisant. On lira donc la suite !

    lundi 25 août 2014

    C. de Metter : "Rouge comme la neige" (BD)

    *****
    (Editions Casterman, 2014, 110 p.) - Réf. géogr. : France/EU

    Films noirs et romans noirs, je connaissais.
    Là j’ai découvert ma première BD noire… Sombre et inquiétante.

    Un western qui se déroule en 1896 dans le Colorado. Enlèvement d’enfants, procès, évasion, traque dans les montagnes enneigées, des morts bien sûr, mais pas ceux auxquels on s’attend. Ce roman graphique est doté d’un scénario très inattendu où chaque page apporte sa révélation fracassante. On frissonne en lisant ces cases crayonnées, couleur sépia et noir, avec soudain des taches rouges sang, pour le sang versé bien sûr.  
    La fin est stupéfiante et glaciale. « Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… »
    Question lancinante dans cette histoire : quel est au final le meilleur avenir pour l’enfant ?

    Résumé : 
    "États-Unis, 1896. Dans une petite ville du Colorado, on s’apprête à juger un homme soupçonné d'enlèvements d’enfants, Buck MacFly. Mais le procès tourne court. Une femme venue en ville assister au jugement avec son fils adolescent Sean, la veuve MacKinley, fait évader MacFly, persuadée qu'il possède des informations sur sa fille Abby dont elle est sans nouvelles depuis sa disparition soudaine il y a six ans. Cette mère éplorée se pense suffisamment forte pour contraindre ensuite son prisonnier à la conduire jusqu'à Abby - où qu'elle se trouve. Mais ce n'est pas si simple. Tandis que le shérif alcoolique Cassidy organise la traque pour retrouver les fuyards, MacFly, de plus en plus cynique et inquiétant au fil de l'échappée dans la montagne et le blizzard, révèle à Sean et à sa mère qu'il connaissait bien leur père et époux George MacKinley, mort quelques années auparavant à la bataille de Wounded Knee. Pièges, faux-semblants, coups de théâtre: rien ni personne, dans cette histoire âpre et violente à la True Grit, ne semble finalement conforme à ce qu'il semblait être…"

    --> Chronique "BD"...

    lundi 18 août 2014

    Coléoptères et libellules mis en beauté à Montréal

    Une vision incroyable... un peu bizarre.
    Comme des joyaux précieux montés en colliers, brillant de mille feux.
    Uniques, sans prix...

    Il s'agit d'une collection de coléoptères, magnifiquement mise en beauté par l'insectarium de Montréal.
    A voir en vrai, l'effet est vraiment troublant.



    Autre jolie présentation de l'insectarium de Montréal :

    l'allée ponctuée de boules de verre chacune représentant une libellule ou un insecte.

    L'insectarium : une visite chaudement recommandée !



    --> les "zarbis" du blog...

    vendredi 15 août 2014

    Instantanés du métro

    Dans un wagon du métro parisien..., ces vers de Hamid Tibouchi :

    Et dans une autre rame, d'autres vers magiques :

    "Sur le rayon de
    La bibliothèque, je
    Range le soleil"

    (Philippe Kowal)


    Tandis que dans le subway de New York, cette fresque de James Gulliver Hancok...

    Je suis une... libellule

    Je me présente : libellule sympetrum posée sur un framboisier dans un jardin montréalais au Québec.


    Vous ne me croyez pas ? Vous trouvez que je ressemble à "ET" le gentil extraterrestre ?
    Vous aurez bientôt droit à d'autres vues de ma gracieuse silhouette et pourrez admirer ma couleur rouge sang...

    --> Vous avez dit "bizarre" ? voir la chronique "zarbi"...

    mercredi 13 août 2014

    Mary Cassatt au MET de New York

    J'ai découvert Mary Cassatt, peintre américaine (1844-1926) et ambassadrice du mouvement impressionniste américain, en 2012. Voir : "Lydia Cassatt lisant le journal du matin".
    Alors le voyage à New York me faisait miroiter quantité d'oeuvres de Mary Cassatt à admirer jusqu'à plus soif.  Que nenni : sept tableaux en tout, au Metropolitan Museum (le MET). Quant au MOMA (Museum of Modern Arts)... zéro tableau de Mary Cassatt ! mais peut-être parce que ce musée doit fermer temporairement des salles en raison du manque de surveillants dû aux restrictions budgétaires.

    Sur les sept tableaux exposés au MET, cinq m'ont ravie, et deux moins emballée. J'ai vraiment admiré les peintures représentant la soeur aînée de Mary Cassatt, Lydia, qui était un sujet de prédilection pour les tableaux de Mary. Une profonde affection unissait les deux soeurs. Lydia était malade et sa santé fragile transparaît dans les tableaux de Mary.
    The Cup of Tea


    Lydia Crocheting in the Garden at Marly















    "Lydia Crocheting in the Garden at Marly" a été peint en 1880, les deux soeurs ayant séjourné à Marly-le-Roi durant l'été 1880. Although Cassatt was generally uninterested in plein-air painting, she captured the effects of dazzling sunlight beautifully in this work, especially in Lydia's large white hat. (MET)

    Le tableau "The Cup of tea", peint vers 1880/1881, fut présenté à l'exposition des impressionnistes de 1881 à Paris et acclamé par la critique. Cassatt's embrace of French impressionism is signaled by her scintillating brushwork, high-keyed palette and emphasis on contrasting complementary colors. (MET)

    Lilacs in a Window
    "Lilacs in a Window" (1880/83) :
    Young Mother Sewing
    Cassatt appears to have been experimenting with the effects of sunlight through a window, and with the contrast of complementary colors while also creating a visual dialogue between the ordinary setting with its diagonal lines, and the organic sumptuousness of the lilacs. (MET)




    "Young Mother Sewing" (1900)
    Sa soeur Lydia est morte en 1882.
    A partir des années 1890, Mary Cassatt a choisi de peindre quasi-exclusivement des portraits de mère et enfant.
    Elle était très attachée à ses nièces et neveux, et pour sa part ne se maria pas (cela ne pourrait que nuire à sa carrière estimait-elle) et n'eut pas d'enfants.

    Ci-dessous, deux tableaux sur le thème "Mother and Child", peints aux alentours de 1899 :
    - A gauche : "Baby getting up from his nap"
    Mother and Child
    - A droite : "The Oval Mirror"
    Ces deux tableaux ne sont pas ceux que je préfère sur la relation maternelle, et je fus étonnée lors de ma visite au MET que le musée ne détienne pas plus d'oeuvres de Mary Cassatt.
    (Ma photo du 7e tableau, "Lady at the Tea Table" 1883/85, est hélas floue).

    En revanche, la salle consacrée aux impressionnistes américains 1890/1920 m'a permis de decouvrir les peintres Childe Hassam ("Celia Thaxter's Garden, Isle of Shoals", "The Water Garden"), John Singer Sargent, Edmund Charles Tarbell ("Across the Room"), John White Alexander ("Repose")...
    Il me faut à présent courir au Musée d'Orsay qui possède 6 tableaux de Mary Cassatt.

    --> Voir aussi "Impressionnistes en privé : Eva Gonzalès et Mary Cassatt..."

    mardi 12 août 2014

    Garth Stein : "The art of racing in the rain" (EU)

    "L'art de courir sous la pluie" ***** (Etats-Unis - Harper Perennial Editions, 323 p., 2008)

    Un gentil roman, surtout pour les dog-lovers... (et les fans de Formule 1 !). 
    C'est l'histoire de Denny, sa femme Eve, leur petite Zoë, et les accidents de la vie, vus à travers les yeux d'Enzo, le chien de la famille. 
    D'emblée, le lecteur comprend qu'il s'embarque dans une histoire plus triste que gaie, car Enzo commence à raconter cette histoire alors qu'il est perclus de douleurs, vieux (11 ans), fatigué et conscient de vivre ses derniers jours. Il reste stoïque cependant car il a vu dans un documentaire TV sur la Mongolie que les chiens pouvaient se réincarner en humains et cette perspective le rassure. Il ne restera ainsi jamais loin de son maître.

    Enfermé dans ce minuscule appartement de Seattle, Enzo guette le retour de son maître par la fenêtre. Ces deux-là sont liés par une tendre complicité, qu'Enzo va raconter à partir de leur première rencontre. Complicité totale entre le toutou et le jeune célibataire fan de courses automobiles, puis partagée à contre-coeur avec la compagne de celui-ci. Jusqu'à la naissance de la petite Zoë, qui rapproche tout le monde. Mais Eve tombe malade, gravement, et Enzo lui apporte son meilleur soutien, jusqu'à la fin.
    Après la perte de sa femme, commence alors un autre combat pour Denny : les parents d'Eve réclament la garde de Zoë.

    Le chien Enzo raconte tous ces événements et le quotidien avec humour et lucidité. Les grands-parents machiavéliques deviennent les Evil Twins. Enzo assiste à leur sordide complot qui vise à accuser Denny de viol sur mineure, et réagit comme il peut (en souillant leur précieux tapis persan !). Surtout, il se débrouille pour apporter un soutien indéfectible à son maître, ne serait-ce qu'en aboyant deux fois (un code entre eux deux).

    Bien sûr, c'est une happy ending story. Un peu trop beau pour être vrai, mais l'on peut alors regarder ce roman comme un conte. Je ne me suis jamais lassée de ma lecture, facile, distrayante (en vacances...), et originale : un chien qui visionne avec son maître les videos de courses de F1, et interprète la vie selon l'art de conduire sous la pluie.

    --> Voir mes "Lectures canines" et la rubrique "toutou"

    jeudi 31 juillet 2014

    Henrietta Rose-Innes : "Ninive" (Afrique du sud)

    ***** Afrique du Sud (Editions ZOE, 320 p.)
    Katya et Toby contemplent dans un luxueux jardin de Cape Town un arbre emmailloté dans une couche de bestioles… grouillant de chenilles.

    Une intrigue originale autour d’une jeune femme de trente ans que l’on découvre petit à petit cabossée par la vie. Elle s’est donc créé une armure : sa combinaison d’éradiqueuse de bestioles, une combinaison verte je crois (qui m’a fait imaginer Katya cheminant telle le teletubby Dimpsy). Drôle de métier, mais c’est de famille, toutefois Katya en a développé une version écologique et douce puisque sa petite société « Painless Pests Relocation » capture les bestioles (insectes, lézards, pigeons, mangoustes, rats, etc.) pour les relâcher en pleine nature (ou presque).

    C’est ainsi qu'à l'occasion de son dernier contrat, nous découvrons « Ninive », un complexe d’habitation luxueux mais encore inhabité car infesté par des colonies d’une bestiole mystérieuse et dangereuse semble-t-il. Katya s’emballe pour cette mission, mettant tout le reste de côté pour traquer ces étranges goggas. Elle a l’art et la manière de retourner un appartement pour découvrir ne serait-ce qu’une puce. Mais elle bute devant ces goggas qui restent invisibles, à tel point qu’elle doute de sa mission. L’insuccès lui pèse, ravive de vieux souvenirs, son enfance, son drôle de père, la disparition de la mère, le comportement surprenant de sa soeur.
    Katya décide d’explorer plus à fond l’univers de Ninive pour tenter de débusquer les goggas. C’est alors de belles pages qui s‘ouvrent au lecteur, dans un monde semi-aquatique mystérieux, un entre-deux mondes d’ailleurs. Ce monde aquatique m’a fait penser de façon assez inattendue au si beau roman de Maurice Magre « Le poison de Goa » paru dans les années 20.

    Katya tourne finalement et irrémédiablement une grande page dans sa vie. Nous en avons quelques signes avant-coureurs avec sa maison qui se fissure chaque jour davantage, et la fin du roman où elle adopte un way of life tellement surprenant... avec "le" chien et la camionnette ! Détachée du passé et prête pour l'avenir.

    Ce roman « Ninive » nous fait aussi découvrir la ville du Cap sous un angle méconnu, les marécages des environs, les taudis adjacents, et le luxe qui sort du désert (ici c’est l’eau) au milieu de tout cela. Une approche très différente du Cap de Deon Meyer (que j'apprécie au demeurant beaucoup).
    Un roman insolite et attachant. Merci aux éditions Zoe et à Masse Critique pour cette découverte.

    vendredi 11 juillet 2014

    Hyménoptère noir jaune : Tenthredinidae, après une longue enquête !


    C'est la 2e fois de ma vie que je vois cet insecte à un an d'intervalle et au même endroit exactement !
    L'an dernier, je l'ai aperçu début juin 2013 et mis en ligne sa photo le 09/06/2013 aux côtés d'autres insectes que je n'avais pas encore pu identifier (Qui sont ces insectes dans mon jardin ? )
    Cet insecte était avant-hier, 20 mai 2014, posé sur le même petit pin en bas des escaliers de la terrasse. J'en déduis que quelque chose de particulier attire au printemps ce genre de spécimens sur ce genre d'arbres.
    Tenthredinidae photographié sur le même pin le 05/06/2013 !
    Un abord sympathique, n'est-ce pas ! mais l'insecte était plutôt craintif quand je bougeais l'objectif...
    La bestiole est de taille assez importante : entre 1 cm et 1,5 cm, et caractérisée par des pattes, des antennes et un abdomen vraiment jaune vif.
    L'abdomen est de fait moitié noir et moitié jaune, et la tête est noire/jaune.
    Le thorax est plus noir aux extrémités vers la tête et le postpronotum, et orange foncé sur le reste.

    Il pourrait s'agir de :

    - Tenthredinidae sp (de l'ordre des hymenoptères)
    - Tenthredinidae Athalia sp
    - arge cyanocrocea (Bramble sawfly / mouche à scie) mais le mien a les antennes jaunes et non noires...
    Pamphilius spec.  (peut-être inanitus) Famile Pamphiliidae

    Sur ce même petit conifère, ce n'est certainement pas un hasard que depuis deux ans j'observe des colonies de larves de fausses chenilles que j'avais identifiées comme étant des larves du tenthrède du rosier : elles se recroquevillent en forme de "S" selon une chorégraphie assez sidérante (voir ma vidéo), et dévorent les aiguilles du conifère.
    Après des recherches plus fouillées, je pense que ces larves sont plutôt des larves de neodiprion sertifer (appelé aussi Diprion du pin sylvestre, ou tenthrède bilignée, ou tenthrède européenne du pin ou Lophyre roux), qui est une espèce d'insectes de l'ordre des hyménoptères et du sous-ordre des symphytes.
    Je poursuis mon enquête pour livrer un diagnostic plus élaboré.

    Voir :
    - Fausse alerte rouge - Invasion de "fausses chenilles" dans le pin : des tenthrèdes (28/05/2012)
    - Le retour des abominables larves de tenthrède (14/06/2013)
    - La tenthrède du rosier commune / Arge pagana (15/06/2013)

    samedi 5 juillet 2014

    Solidays : FFF, Metronomy, Christine & the Queens


    Partis sous des trombes d'eau, nous sommes arrivés à l'hippodrome de Longchamp à temps pour FFF, en pleine éclaircie, puis repluie et gadoue boue à volonté !

    Pas encore eu le courage de nettoyer les chaussures, tellement elles font peur !
    La prochaine fois, on fait comme Kate Moss (à Glastonbury), on met nos belles bottes en caoutchouc. Floc Floc.


    Bon, première fois aux Solidays ! Il était temps... Quel beau festival, belle ambiance, et message toujours aussi important . D'ailleurs, un tout mignon petit clip animé entre deux prestations, sur un zizi qui se fait refouler car il n'est pas protégé.
    Nous étions venus avec un programme d'une ambition démesurée : 17h00 FFF, 19h00 CHRISTINE AND THE QUEENS (ou LA FEMME), 20h00 GIRLS IN HAWAII, 21h00 METRONOMY, 22h00 WOODKID pour finir en beauté avec SKIP THE USE à 23h00.
    Bon, ça c'était avant...
    FFF en folie à Solidays

    ... Avant la pluie, la grosse fatigue et l'usure du temps sur nos corps.
    Car une fois sur place, parapluie dégainé, pataugeant et crevés, nous avons dû revoir nos objectifs à la sacrée baisse. Crénom !

    Alors, quand même, formidable incroyable mémorable concert de FFF (Fédération Française de Fonck pour les retardataires du patrimoine français du rock - voui Rock and Funk and co)

    Le concert de FFF était super.
    Autour de la cinquantaine et en reformation récente après des années de séparation, les membres du groupe redoublaient d'ardeur, emmenés par Marco le chanteur, survolté et charmeur, bondissant et qui se jette soudain dans le public malgré son... kilt.
    [NB : le 1er à avoir lancé le saut dans le public, c'était si je ne m'abuse Iggy Pop, qui y a renoncé car ses vieux os ne lui permettent plus autant de fantaisie].
    AC2N, Barbès, Act Up...
    Le public répondait.
    Y compris quand Marco a demandé à chacun de faire sortir le négro qui était en lui et de sauter. Puis discours plus politique faisant écho aux résultats électoraux, dans AC2N. Marco a demandé au public enthousiaste de lever un certain doigt en l'air.
    Christine and the Queens - Soldidays

    Ensuite petite pause bibine, sandwich, banane, pompote...
    Avant de se diriger vers CHRISTINE AND THE QUEENS.
    Alors là : terrible scène... on ne voyait rien, pas d'écrans pour les festivaliers éloignés de la scène, pas de podium en hauteur. Christine avait pourtant un sacré sens de la scène, et une voix intéressante. Mais F. n'aimait pas trop, alors nous avons préféré assurer notre progression vers la scène de GIRLS IN HAWAII, notre découverte (belge) 2014.

    Bon GIRLS IN HAWAII tellement génial que je leur dédierai un petit billet particulier... ici : les Girls in Hawaii !!!

    Après cela : 21h00 et des poussières ... METRONOMY
    Metronomy à Solidays 2014
    Bien aimé le clip de "Love Letters", donc on avait inscrit METRONOMY à notre programme. Le temps de piquer un sprint de la scène "Dôme" (après GIRLS IN HAWAII) à la scène "Paris", le concert avait commencé, et on arrive en plein Love Letters. Noir de monde.
    Commence une nouvelle chanson, très basique, on n'a pas aimé, on a abandonné...

    Et grosse fatigue plus perspective de remarcher jusqu'au tramway, puis tram puis parking puis voiture etc. On s'est sentis un peu flappy / papis et on a renoncé à la suite.
    --> chronique "Ziquemu" et page "concerts"

    mardi 1 juillet 2014

    Marie Laurencin vue par Fernande Olivier

    Marie Laurencin, Apollinaire, Fernande Olivier
    (BD "Pablo")
    Un clin d’œil par rapport à Marie Laurencin, suite à mon billet récent

    Voici, extrait de la formidable BD « Pablo » de Julie Birmant et Clément Oubrerie, comment Fernande Olivier, alors muse de Picasso, décrivit Marie Laurencin la première fois qu’elle rencontra celle que Guillaume Apollinaire dépeignait à ses amis comme son grand amour :

    "Mais, elle est affreuse ! Une mâchoire de cheval, maigre, méprisante…."

    Marie Laurencin rencontra Guillaume Apollinaire en 1907. Leur liaison dura jusqu’en 1912. 
    L’ouvrage de José Pierre consacré à Marie Laurencin met en avant les réticences de la mère de Marie Laurencin à l’idée d’un mariage entre sa fille et Apollinaire. 

    La préface de cet ouvrage précise que la rencontre entre Marie Laurencin et Guillaume Apollinaire en 1907 bouleverse la vie et la peinture de la jeune peintre. "Égérie et maîtresse du poète, elle est sa " Tristouse Ballerinette", la Muse aux giroflées ou aux œillets du douanier Rousseau. "

    Il y eut plusieurs tentatives de réconciliation. Apollinaire fait de nombreuses références à Marie dans son recueil "Alcools" publié en 1914. Cette même-année, Marie Laurencin rencontre et épouse un baron allemand, et, ensemble, dès la déclaration de guerre, ils se réfugient en Espagne.
    Le poète s’engage lui dès l’annonce de la guerre. Il est grièvement blessé en 1916, année où il écrit "Le poète assassiné", qui fait aussi référence à sa muse Marie.

    Apollinaire (« La grâce exilée » / Calligrammes, 1918) :
    "Va-t’en va-t’en mon arc-en-ciel
    Allez-vous en couleurs charmantes
    Cet exil t’est essentiel
    Infante aux écharpes changeantes"
    Le 9 novembre 1918, Apollinaire décède de la grippe espagnole, deux jours avant la signature de l’armistice.

    José Pierre précise dans son ouvrage que Marie Laurencin, "confrontée aux recherches formelles du groupe du bateau-lavoir, côtoie Picasso, Braque, Max Jacob, André Salmon [la description de la vie au bateau-lavoir est un régal dans la BD « Pablo »…]. Ses réponses au cubisme seront les deux célèbres versions d’Apollinaire et ses amis en 1908 et 1909, puis ces nombreuses figures féminines, d’une géométrie élégante et d’un chromatisme léger en camaïeux bruns ou bleus. Après un second intermède hispano-germanique, Marie Laurencin occupe bientôt dans les années 20 une place essentielle au cœur de ce Paris mondain, littéraire et artistique, par ses portraits de Nicole Groult ou de Coco Chanel, par sa contribution aux Ballets russes de Diaghilev avec Les biches."
    (José Pierre : "Marie Laurencin", Editions Somogy, 1988)

    --> Chronique "peinture" et "BD" !

    John Fante : "The Big Hunger" - "The First Time I Saw Paris"

    Ce sont deux short stories que l'écrivain américain d'origine italienne John Fante écrivit entre 1932 et 1959.

    - La première, "The Big Hunger" est inspirée de l'enfance de John Fante, et se déroule autour du fil conducteur de la nourriture et des comics
    Dan Crane, 7 ans, n'a jamais faim. Et pour cause, il ne mange que ce qu'il a envie et dans le dos de sa mère, en dévalisant le frigo la nuit. 

    "Danny ! Lunch is ready. (...)"
    "It was probably cream of tomato soup, a sandwich and a glass of milk. There was no way out, except plain revolt. He was in an ugly mood, a heaviness at his stomach. With a hard face he walked into the kitchen. Tomato soup it was, and milk, and a sandwich." (p.34)

    Tout au long du récit, nous découvrons le quotidien de ce gamin qui ne supporte pas les contraintes imposées par sa mère : se laver les mains et les ongles, bien se tenir, changer de vêtements, manger du porridge (alors qu'il rêve de corn flakes !) etc. et qui trouve le moyen de fuir ces contraintes en se transformant en héros de comics comme Billy The Kid et en idéalisant ainsi son quotidien.
    Un récit assez drôle. Mais tellement second  degré parfois que j'étais piégée entre imaginaire et réalité et j'ai même dû relire certains passages pour être sûre que Dan / alias le héros d'un comic, n'avait pas vraiment tué son frère ou son père ni cherché noise à sa petite soeur !

    - La deuxième nouvelle, "The First Time I Saw Paris", a été écrite lors du 1er séjour de John Fante en France, où descendu, dans un grand hôtel (où il croise Elvis et autres célébrités), il déambule près de Notre-Dame de Paris et aperçoit une "pauvresse" en pleurs. 
    C'est un choc pour lui, elle ressemble à une des gargouilles, c'est peut-être une Sainte ? L'ignorant au début, il revient sur ses pas pour tenter de lui venir en aide. Et découvre finalement que la pauvre femme ne souhaite qu'une chose : rester seule avec sa peine. "(...) I choked up at the dignity of man. And suddenly Paris was a great town."
    (Editions Pocket/version multilingue)

    --> Voir "Mon chien stupide (West of Rome)" sur ce blog
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