jeudi 30 octobre 2014

Girls in Hawaii

Girls in Hawaii à l'Olympia (18/03/2014)
"ZE" découverte de l'année 2014 !!!
(avec beaucoup de retard: sorry guys !).
Mais on s'est rattrapé en allant les applaudir deux fois en trois mois, c'est tout dire de notre engouement pour ce groupe... merveilleux.

Et vous, vous ne connaissez toujours pas le formidable groupe belge "Girls in Hawaii" ?

Mais qu'attendez-vous pour vous faire du bien ???
Point n'est besoin de compter que sur les anglo-saxons... (bon, ces Belges chantent en anglais, c'est vrai, but who does not nowadays ?...).

Au début des années 2000, une bande de copains belges francophones monte le groupe Girls in Hawaii : pas de filles là-dedans et ça ne se passe pas à Hawaii...
Au sein du groupe, deux frères, dont l'un, le batteur, meurt dans un accident en 2010. Le groupe se tait. On a cru qu'il tournait définitivement la page, abattu par ce drame.

Mais en 2013, Girls in Hawaii s'est entre-temps remis sur les rails. Life goes on. Et sort son 3e album "Everest".
Le concert à l'Olympia nous a permis de découvrir ce nouvel album, et la scénographie était féérique: brouillard, montagne sur fond de ciel étoilé, des jeux de lumière très réussis.

Girls in Hawaii : "Not Dead" (Paris/Olympia, 18/03/2014)


Un groupe qui a la particularité de compter sur deux (très bons) chanteurs. 
Et moult instruments, y compris xylophone.
Une musique classée "indie pop", planante, prenante...

Girls in Hawaii à Solidays, 29/06/2014
La setlist du concert du 18 mars 2014 à l'Olympia / Paris :
1. Wars
2. Not Dead (video)
3. The Fog
4. Sun of the Sons
5. Time to Forgive the Winter
6. Changes
7. Here I Belong
8. Misses (video)
9. Switzerland
10. Rorscharch
11. Connections (inédit) (video)
12. Birthday Call
13. Mallory's Heights (tiens, Robert Wyatt, ça vous parle ?) (video)
14. Grasshopper
Encore:
15. Plan Your Escape (video)
16. Build The Devil (inédit) (video)
17. Flavor (video)

Girls in Hawaii : "Misses" (Paris/Olympia, 18/03/2014)















Le concert à Solidays fut, avec notre groupe national FFF, le moment culminant du festival. Une belle prestation, un jeu de scène plus acrobatique et affriolant qu'à l'Olympia certes, mais sans les superbes projections de la montagne sous le ciel étoilé... Il faut de tout pour ... !!!

Au Festival Solidays, Girls in Hawaii en concert à 20h00 pour 14 morceaux :
1. 9.00 AM
2. Sun of the Sons
3. Not Dead
4. The Fog (video)
5. This Farm Will End Up in Fire
6. Time to Forgive the Winter
7. Changes
8. Connections
9. Found in the Ground
10. Misses
11. Build a Devil
12. Switzerland
13. Rorscharch
14. Flavor
Girls in Hawaii : "Flavor" (Paris/Olympia, 18/03/2014) 
Pour casser le planant cool de GIH, il faut écouter "Flavor" où se mêlent à partir du bon milieu du morceau des relents de "You Really Got Me" et de "Walk this Way" à la sauce hard rock... Oh Yeah !

Un mot de conclusion : si GIRLS IN HAWAII passe en concert près de chez vous, ou si vous voulez offrir un album de choix par exemple pour les fêtes à venir... Foncez !!!

--> Voir aussi la chronique "musique" de ce blog et la page des "concerts" vécus live, waouh...
Et une pensée pour Jack Bruce, batteur et chanteur de Cream, qui vient de nous quitter.

mercredi 29 octobre 2014

Kim Thuy : "Ru" (Vietnam/Canada)

***** (Ed. Libre Expression, 2009, 146 p.)
Réf. géogr : Vietnam/Canada (Granby/Montréal)

Le récit autobiographique d'une jeune vietnamienne contrainte de fuir son pays sous la menace communiste, à l'âge de dix ans. 
Du jour au lendemain, l'auteure dépeint le basculement d'une vie aisée à Saigon à la condition de "boat people", réfugiée dans un camp en Malaisie puis acceptée à l'immigration au Québec, à Granby. 

La petiote se voit confiée dans cette fuite pour la vie un bracelet de plastique rose bourré de diamants, qui sera perdu...
"Absolument plus personne ne connaîtra la vraie histoire de ce bracelet rose une fois que l’acrylique se sera décomposé en poussière, une fois que les années se seront accumulées en milliers, en centaines de strates, car après seulement trente ans je ne nous reconnais déjà plus que par fragments, par cicatrices, par lueurs."
"Alors, peut-être qu’un jour, dans des milliers d’années, un archéologue se demandera pourquoi des diamants sont placés ainsi en cercle dans la terre ? Il interprétera peut-être cela comme un rite religieux et les diamants, une offrande mystérieuse, comme tous ces taels d’or découverts en quantité étonnante dans les fonds marins du Sud-Est asiatique." (p.142)
Kim Thuy déroule ses souvenirs entre sobriété et poésie, d'une plume délicate. Elle oscille au gré des chapitres entre souvenirs de sa vie au Vietnam et nouvelle vie au Canada.
C'est un petit livre magistralement écrit, qui en quelques pages nous plonge dans le quotidien vietnamien, les odeurs, la maison de famille, la tante si particulière, puis dans le froid québécois où l'accueil par les gens de Granby est si sympathique et pourtant si incongru pour une petite Vietnamienne :
"Je me demande si je ne l’ai pas inventée cette amie. (…) Elle faisait partie d’une armée d’anges qui avaient été parachutés sur la ville pour nous donner un traitement de choc. Ils étaient à nos portes par dizaines à nous offrir des vêtements chauds, des jouets, des invitations, des rêves. (...) 
"Comment visiter le zoo de Granby plus de deux fois par fin de semaine ? Comment apprécier un weekend de camping dans la nature ? Comment savourer une omelette au sirop d’érable ?"
L'intégration dans une autre communauté, un environnement différent, n'est pas si simple en dépit des meilleures volontés. Kim Thuy écrit que petite, quand bien même les petits Canadiens ne juraient que par leur bol de céréales le matin, elle ne pouvait se passer de son bol de riz.  
Intéressante aussi la description de toutes ces formalités d'intégration dans le nouveau pays d'adoption. 


Sur Monsieur Minh, rencontré dans un restaurant de Côte-des-Neiges :
"Il avait écrit plusieurs livres pendant ses années au camp de rééducation, et ce, toujours sur le seul et unique bout de papier qu’il possédait, une page par-dessus l’autre, un chapitre après l’autre, une histoire sans suite. Sans l’écriture, il n’aurait pas entendu aujourd’hui la neige fondre, les feuilles pousser et les nuages se promener. Il n’aurait pas non plus vu le cul-de-sac d’une pensée, la dépouille d’une étoile ou la texture d’une virgule."

J'ai aussi trouvé cette phrase tellement magnifique...
"Ma mère a commencé à vivre, à se laisser emporter, à se réinventer à cinquante-cinq ans." (p.72)

--> voir ma rubrique "Livres d'Asie" et mon répertoire "Lectures d'Asie et Océanie"

mardi 28 octobre 2014

Cette semaine au jardin

Pommier d'amour
Iris monté en graines
Début octobre, déjà...


euh...


Une des dernières belles fleurs
de rose trémière
Oups !
Quel retard !!!

Ce sont là les photos que j'avais préparées pour marquer le début du mois d'octobre... et nous voici déjà rendus au 28 du mois...

Comme le temps passe vite, je dirais de plus en plus vite :((




vendredi 10 octobre 2014

Marina Lewycka : "Une brève histoire du tracteur en Ukraine"

***** A Short Story of Tractor in Ukraine - (2005, Penguin Books)
Réf. pays : GB/Ukraine

Genre : Loufoque, sénile lubrique, tracteur, famille immigrée...

J'ai adooooooréééééééééééé.
C'est excellent. Qu'est-ce que j'ai ri ! Belle description de la vie de banlieue en Angleterre, notamment pour une famille d'immigrés ukrainiens, de la famille, de la vieillesse non je ne me laisserai pas faire, etc. 
Kiev recèle de belles façades
Je recommande !


Et je recommande aussi le roman "Deux caravanes" de Marina Lewycka, tout aussi remarquable.

Paysages arborés à Kiev...



Résumé de l'éditeur :

"Quand leur père Nikolaï, veuf depuis peu, leur annonce qu'il compte se remarier avec Valentina, Vera et Nadezhda comprennent qu'il va leur falloir oublier leurs vieilles rivalités pour voler à son secours. Car Valentina a cinquante ans de moins que lui, des ogives nucléaires en guise de poitrine, et un certain penchant pour les plats surgelés! Mais surtout, elle est prête à tout pour assouvir sa quête du luxe à l'occidentale. Tandis que Nikolaï poursuit tant bien que mal son chef-d'oeuvre - une grande histoire du tracteur et de son rôle dans le progrès de l'humanité - les deux soeurs passent à l'action. Commence alors une bataille épique pour déloger l'intruse aux dessous de satin vert, sur fond de secrets de famille."

Vues de Kiev fin des années 2000

L'auteur  : 

"Marina Lewycka est née à la fin de la guerre de parents ukrainiens dans un camp de réfugiés à Kiel, en Allemagne, et a grandi en Angleterre. Elle est mariée, mère d'une fille aujourd'hui adulte et vit à Sheffield, où elle enseigne à Hallam University."
Il me reste à lire "We Are All Made of Glue" que M. Lewycka a écrit en 2009.

Kiev : églises et beaux immeubles














Les photos :
prises lors de voyages en Ukraine en 2008 et 2009

--> Voir aussi sur ce blog :

Mia Couto et sa jolie "Pluie ébahie" (Mozambique)

"La pluie ébahie" ("A chuva pasmada") *****
(Ed. Chandeigne, 96 p. - trad. Elisabeth Monteiro Rodrigues)

Comme j'avais aimé "La véranda au frangipanier" de Mia Couto, un livre à l'histoire aussi insolite que poétique, qui donne à connaître ce pays africain lusophone qu'est le Mozambique, je me suis aussi laissé emporter par la poésie et l'originalité de "La pluie ébahie".

Un tout petit récit, qui se lit si vite mais laisse de beaux souvenirs, car l'écriture est magique (j'admire la traduction). Le narrateur est un enfant et le récit prend la forme d'un conte, qui met en scène le père, triste et aigri depuis son retour de la mine, la mère, énergique et impudique qui attrape le problème de la pluie à bras le corps, le grand-père qui se dessèche dans son fauteuil à bascule jusqu'à "revivre" dans une pirogue lancée sur le fleuve, la tante, un peu mystérieuse. Il y aussi le petit garçon blanc fils du propriétaire de l'usine, qui veut jouer aux billes mais est décontenancé par le racisme de son père... Tout le long du récit, on attend comme cette famille et les autres villageois, que la pluie se décide à tomber pour de bon... car la pluie n'en finit plus de rester en suspens.
Une sorte de petit conte fantastique qui est une ode à l'eau et qui aborde le sujet de la pollution et de ses ravages notamment dans les régions pauvres.

Étonnante coïncidence, je lis ce livre après avoir lu récemment un roman sud-africain ("Ninive") où le monde aquatique jouait aussi son rôle, et qui m'avait amenée à penser à cet autre roman aquatique "Le poison de Goa" de Maurice Magre.

Résumé de l'éditeur: "À Senaller, un village dont on ne peut que partir ([d'où son nom "Senaller" en français], la pluie ne tombe plus, elle demeure en suspens. Le fleuve est à sec, la sécheresse menace. Le village est-il la proie d’un châtiment divin ou des rejets de l’usine installée à proximité ? Devant l’impuissance des commandeurs de nuages et des villageois, la mère du narrateur décide de se rendre à l’usine. Devenu le complice malgré lui d’un terrible secret, l’enfant n'a pas d’autre choix que de protéger sa mère de la fureur paternelle. La présence aimante du grand-père est l’unique refuge de l’enfant. Afin que la pluie tombe à nouveau, la famille devra dérouler les fils de son histoire et revivre la légende des Ntowenis."

Morceaux choisis :
"L'indécision de la pluie n’était pas motif de joie. Malgré tout j’inventai une facétie : mes parents m’avaient toujours traité d’ébahi. Ils disaient que j’étais lent pour agir, attardé pour penser. Je n’avais pas vocation à faire quoi que ce soit. Peut-être n'avais-je même pas vocation à être. Eh bien la pluie était là, clamée et réclamée par tous et finalement aussi ébaubie que moi. Enfin, j’avais une sœur tellement maladroite qu’elle ne savait même pas tomber." (couverture)
"(…) c’était une pluie légère en suspens, flottant entre ciel et terre. Légère, ébahie, aérienne. Mes parents appelèrent ça un « pluviotis ». Et ils rirent, amusés par ce mot. Jusqu’à ce que le bras du grand-père se dresse : - Ne riez pas si fort, la pluie est en train de dormir…" (p.9)
"Cette nuit-là, la lune était pleine. Dans le noir, le clair de lune se répliquait en mille gouttelettes, allumant une crèche fantastique. Jamais je n'avais assisté à tant de lumière nocturne, l'étoilement du ciel juste sur notre toit. Mon père sourit :
 - On a la lune électrique !" (p.22)
"(…) tous les papillons de la région s‘étaient rassemblés sous l’auvent. C’était une sempiternité d’ailes et de couleurs. Je touchai légèrement els ailes de l’un d’eux. Une poussière dorée resta emprisonnée sur mes doigts. On aurait dit de petites écailles. Des écailles comme celles d’un poisson sans poids, en définitive." (p.55)
"Le fleuve avait vaincu l’usine. Dans notre pensée précise, tout prenait un sens : c’est la force de l’eau qui alimentait les machines. Le fleuve s’était éteint, l’usine s’était évanouie, les fumées disparaissaient. (…) Puis, un tel tonnerre gronda que je vis le ciel se déchirer comme un papier sans valeur. Et les tintinnabulations magiques débutèrent aussitôt sur notre toit. Le zinc riait aux éclats avec l’arrivée de la pluie." (p. 90)
--> Sur le Mozambique aussi : voir "Le secret du feu" de Henning Mankell, écrivain suédois qui  dirige le Teatro Avenida à Maputo (son roman policier "Le Chinois" met aussi en scène des passages au Mozambique, mais j'en ai été déçue...)
--> et mes "Lectures d'Afrique"

mardi 7 octobre 2014

Un nouvel habitant : Ectobius Pallidus

Un inconnu nouvellement identifié grâce à un autre bloggeur, expert en insectes !
Il s'agit des photos n° 165 et 166 de la page qui recense les habitants de mon jardin.

Ectobius Pallidus

Je trouve que cet ectobius
possède la grâce d'une danseuse
Je trouvais (à mon corps défendait) que ces deux insectes ressemblaient à des sortes de cafards pâlots.
De fait, il s'agit de l'Ectobius pallidus (lividus), soit la blatte pâle, un insecte de la famille des Blatellidae comptant une quinzaine d'espèces en France, et qui vit naturellement dans les jardins, dans les buissons et le long des chemins de campagne.
L'ectobius se nourrit essentiellement de matière végétale morte. Rien à voir avec le cafard germanique noir qui sévit dans l'obscurité des immeubles ou maisons et se nourrit de reliefs de repas, de squames etc..
Cet ectobius pallidus au contraire aime se dorer la pilule en plein jour, au soleil. Il peut parfois se risquer à entrer à l'intérieur des habitations, notamment depuis les terrasses ou fenêtres ouvertes, mais c'est peu fréquent.
Ce n'est pas un nuisible, mais il peut être embêtant, avec ses longues antennes qui font penser à son cousin. Embêtant au même titre que les gendarmes (qui eux, pour le coup, envahissent mon jardin et que je n'arrive vraiment pas à regarder d'un bon oeil !).

Voir le site jardifaune : vous serez morts de rire en lisant les commentaires des internautes devenus paranoïaques et insomniaques suite à la vue de quelques ectobius dans leur jardin (même sur leur barbecue !), pensant être infestés du cousin germanique. Comme le recommande l'auteur de ce site : ne pas se prendre la tête avec ces bestioles inoffensives.
Les commentaires des internautes tendent toutefois à pointer la propagation depuis deux ans des ectobius dans quasi toutes les régions. Pour ma part, je ne leur ai prêté attention que depuis un an.
probablement ectobius juvénile
ectobius juvénile aussi

Grâce à ce site, je pense être en mesure de rattacher aussi mes inconnus n°163 et 164 à Ectobius, mais à différents stades juvéniles. Ils sont noirs avec une bande blanche, et de taille petite (ectobius de gauche) à très petite (individu de droite).

--> chronique "INSECTES" du blog...

dimanche 5 octobre 2014

Ouf un autre Space invader

Je commençais à désespérer...
Quand ce Space Invader m'a cligné de l'oeil du haut de son perchoir au 160 boulevard Saint Germain !

C'est qu'il est imposant le bestiau (et protégé par une plaque transparente).

Je pense que j'en suis à mon (seulement ?) 11e Space invader dégotté dans la capitale... et dire que j'ai l'album en deux tomes de Space Invader à la maison. 'Y a du progrès à faire...

--> "Street art"

mardi 30 septembre 2014

Bleu gentiane : la vraie couleur de mon plumbago rampant

Plumbago larpentae... vraiment bleu !
Suite à mon billet d'hier, j'étais désappointée de ne pas réussir à restituer la véritable couleur de mon massif de plumbago larpentae...

C'est donc ce soir équipée de mon téléphone portable que j'ai à nouveau tenté de capturer le si joli bleu de ce plumbago. Victoire, la photo n'est pas exceptionnelle, mais le bleu est là !
J'en profite pour ajouter que je ne prodigue à cette plante aucun soin, si ce n'est couper les hampes mortes en hiver...

--> Chronique "jardin"...

dimanche 28 septembre 2014

Voici venu le temps du plumbago, à l'automne


Pour le coup, voici la vraie couleur de mon plumbago larpentae
Non, en réalité, il n'est pas violet !
Mes photos ne font pas honneur à cette belle rampante qu'est la ceratostigma plumbaginoides ou dentelaire plumbago rampant larpentae bleu.

J'ai aussi entendu parler de plumbago de Wilmott (Cerastostigma willmottianum) mais je ne pense pas que ce soit mon specimen.

Ne pas croire qu'il s'agit d'une pervenche vinca qui, elle, est de couleur violette. J'en ai d'ailleurs aussi au jardin.

Je regrette que la plupart de mes photos ne soient pas conformes aux vraies couleurs de cette fleur ... vraiment bleue ! Un bleu cobalt, ou pour mieux le décrire, un vrai bleu gentiane, qui fait de cette plante un buisson spectaculaire.
Une abeille les butinait tranquillement en cette fin septembre.
Pas vraiment un buisson, c'est une plante arbustive qui s'étale, dotée de tiges souples qui prennent un ton rouge vif à l'automne.
dentelaire plumbago rampant larpentae : appelez-moi simplement plumbago

Le feuillage est superbe : vert puis bronze puis rouge. En hiver, la plante disparaît totalement, elle reparaît tranquillement au printemps, s'étale en été, et fleurit à la fin de l'été pour devenir une splendeur en automne et une partie de l'hiver.
Les tiges se marcottent. La plante est très rustique. Je tiens mon spécimen d'une bouture rapportée il y a quelques années de Montréal.

De la même espèce mais au port différent, longues tiges non arbustives, fleurs violet pâle, j'ai replanté des plumbagos (europeae ?), ramassés aux abords en friches du parking de la gare. La floraison commence en été, et la plante donne ensuite de jolies grappes de graines.

Origine du nom plumbago : la plante était censée guérir le saturnisme (plomb / plumbago)... et "dentelaire" : car elle devait aussi soulager le mal de dents...

--> Chronique "jardin"...

vendredi 26 septembre 2014

Victoria Hislop et C. Onot-dit-Biot : de Thessalonique au Mont Athos

Victoira Hislop : Le fil des souvenirs ***** ("The Thread", 2011)
Réf. géogr. : Royaume-Uni/Grèce - Ed. Les Escales, Trad. A. Delarbre, 432 p.

"Le fil des souvenirs" & vues de Thessalonique (en juin 2003)
J'avais été captivée par le premier roman de Victoria Hislop : "L'île des oubliés" (The Island). Ce second roman reprend les ficelles du premier mais avec un peu moins de saveur. 
A nouveau, deux histoires sont contées en parallèle, l'une contemporaine et l'autre ancienne. Près d'un siècle sépare les deux récits qui réunissent deux personnages principaux, Katerina et Dimitris, en quasiment un même lieu : Thessalonique (la petite rue Irini...).

Si j'ai beaucoup aimé les descriptions de cette ville sur un siècle, ainsi que le catalogue historique (un peu didactique malgré tout) de la Grèce et de la région "Asie mineure", je me suis moins passionnée pour les personnages. Finalement, j'ai trouvé la rédaction un peu terne, me faisant l'effet de lire un documentaire sur l'histoire de la Grèce, et un récit qui pêchait par excès... de longueur, au lieu d'une passionnante saga grecque.
Je note quand même trois étoiles à ce roman qui possède le mérite de dérouler l'histoire si mouvementée de la Grèce au XXe siècle. Et met en exergue les si rares moments de quiétude qu'auront connu ses habitants tout au long de ce siècle. D'ailleurs, le récit s'achève en 2007, au moment des grèves massives qui secouent le pays.
J'étais pour ma part à Thessalonique en 2003, avant que le roman s'achève... Une ville qui m'a paru ambivalente, à la fois moderne et ancienne (sinon décatie...).

Résumé de l’éditeur : "Thessalonique, 1917. Le jour de la naissance de Dimitri Komninos, un terrible incendie ravage la cité, où chrétiens, juifs et musulmans vivaient jusque-là en harmonie. Cinq ans plus tard, à Smyrne, la petite Katerina est arrachée à sa mère en fuyant l'invasion turque et embarque seule sur le bateau qui la mène vers une destination inconnue. Dès lors, les destins de Dimitri et Katerina vont être liés à jamais, tandis que les guerres, les révolutions et la haine déchirent les habitants de leur ville, Thessalonique. De quels trésors et secrets du passé sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu'il ne soit trop tard ? Katerina et Dimitri vont devoir trouver la force de dérouler le fil des souvenirs.…"


 Christophe Onot-dit-Biot :
Le mystérieux Mont Athos...
"Interdit à toute femme et à toute femelle" *****
Réf. géogr : Fr/Mont Athos/Grèce (2002, Ed. Pocket, 350 p.)

Puisqu'il est ici question de Thessalonique, je ne peux que recommander la lecture du passionnant roman de Christophe Onot-dit-Biot "Interdit à toute femme et à toute femelle", qui se déroule sur le Mont Athos, à une centaine de kilomètres au sud-est de Thessalonique sur la mer Egée.

L'île (une presqu'île, "le dernier doigt de la péninsule de Chalcidique") jouit toujours d'un statut de quasi-autonomie au sein de la Grèce, qui en fait une sorte de République monastique.

L'accès au Mont Athos est interdit à toute femme et toute femelle depuis une règle datant de 1046, dans le but d'échapper à la tentation et de maintenir le strict célibat. En 2014, dix siècles plus tard, les moines ont confirmé la réglementation, en dépit d'une résolution adoptée par le Parlement européen en 2003, appelant à mettre fin à cette discrimination.

Il est tout de même possible pour les femmes d'apercevoir en bateau les côtes de l'île et de-ci-de là un monastère aux allures de forteresse (il y a une vingtaine). On accoste au port d'Ouranopoli et l'on peut déambuler dans cette petite cité et apercevoir quelques moines orthodoxes.

Le roman de Christophe Onot-dit-Biot est excellent... haletant et hallucinant !
Résumé : "Imaginez que l'ex-femme de votre vie vous demande de retrouver votre ex-meilleur ami. Que celui-ci se cache dans une presqu'île de la mer Egée, interdite aux femmes depuis le XIème siècle, et peuplée uniquement de moines barbus qui se prennent pour des anges. Imaginez que vous acceptiez et que vous découvriez ce dernier paradis terrestre. Que ce paradis se transforme peu à peu en enfer. Imaginez que vos deux meilleurs amis décident de renoncer à leurs vacances érotiques à Ibiza pour vous retrouver là-bas, et qu'ils tombent entre les mains des fous de Dieu parce qu'ils en ont trop vu.
"Vous faites quoi, vous ?" - C.O.-d.-B."

--> autres "Lectures d'Europe"... et (l'excellent) "Birmane" ainsi que (le moins apprécié) "Plonger" de Christophe Onot-dit-Biot

samedi 20 septembre 2014

Libellule sympetrum rouge-sang au Québec

libellule sympetrum
J'ai fréquemment aperçu cette jolie libellule dans le jardin à Montréal au milieu de l'été.


C'est la première fois que je vois en effet une libellule couleur rouge vif (j'ai déjà vu de belles bleues (calopteryx) au bord de l'eau en Provence).



D'après mes recherches, il pourrait s'agir de la libellule "sympetrum sanguineum" (en anglais : "Ruddy Darter").
Cependant, cette libellule est décrite comme habitant la zone européenne jusqu'à la Sibérie, l'Amérique du nord n'est pas évoquée...

ou bien il pourrait s'agir de :

Crocothemis erythraea, la Libellule écarlate ou Crocothémis écarlate,

qui a le bas des ailes jaunes (ce que l'on observe bien sur mes photos).

Toutefois, celle-ci se caractérise par la tête et les yeux et le thorax du mâle rouge absolument vif...

Or, la tête et les yeux de mon individu sont couleur bordeaux mais pas rouge vif.
Et la libellule écarlate ne semble pas plus répandue en Amérique du nord.

Donc j'en reviens à un spécimen de libellule sympetrum sanguineum...
(merci à tout internaute plus expert de me confirmer l'identité de cette libellule !).



Accouplement de libellules sympetrum :
à gauche zoom sur le mâle (en haut) rouge vif
à droite, zoom sur la femelle aux tons jaune marron (en bas)
Cette libellule en tout cas n'était absolument pas peureuse et j'ai pu la photographier à loisir...
Elle voletait fort gracieusement autour des framboisiers (où fut prise la scène romantique ci-contre) et se posait au sommet des poteaux.

y compris une scène d'accouplement (ci-contre).

Le mâle est donc rouge vif, et la femelle est l'individu couleur jaune  marron (en bas).



--> Voir aussi... ma libellule déprimée au jardin (06/2012)
et la chronique "insectes"

dimanche 14 septembre 2014

Montréal live this summer 2014

Street Art rue Sherbrooke
En continuation de mon précédent billet, quelques autres vues des vacances à Montréal...
Côté températures... On a eu froid, puis très froid, puis chaud, puis très chaud !!! Les Montréalais n'étaient pas à la noce non plus, mais bon, pas si pire ! Une coupe de bières (Blanche de Chambly : belle découverte, merci Chantal !) et des croustilles, et tout s'oublie.
Côté maringouins, ç'a été correct (y compris lors de notre escapade sur le Lac Coaticook dans les Cantons de l'Est)
Pardonnez-moi... mais même
un écureuil perçant une poubelle
c'est qqch à voir au Canada!
Côté nature : les pluies régulières ont magnifié les jardins des Montréalais. Une débauche de fleurs, de carrés de pelouse vert rutilant... On m'a expliqué qu'à NDG, c'est la municipalité qui distribue gratuitement aux habitants fleurs à repiquer et graines à semer. Belle initiative, les rues regorgeaient de jardins colorés.
Et puisque je parle de nature : j'ai fait la rencontre au jardin justement de mon premier sympetrum rouge-sanguin : une libellule rouge vif absolument magnifique, et pas sauvage, j'ai pu l'admirer sous toutes les coutures et même assisté à une scène coquine entre un mâle et une femelle : cliquer ici.
Bon, et je ne la ramène pas avec les gangs d'écureuils dans les jardins, sur les trottoirs, traversant la route, mendiant près des bancs... Je ne pouvais m'empêcher de les prendre en photo... (voir ci-contre l'énergumène qui a percé un sac poubelle et se sert sa collation devant mon nez).

Côté visites:

  • le jardin botanique, deuxième plus important jardin botanique au monde (mince, je ne sais pas quel est le premier : Londres ?...).On a osé prendre le petit train, aux côtés des papis et des petits enfants, car nos jambes et mollets avaient été tant mis à mal par la semaine intensive à New York !
    J'en reviens au jardin botanique de Montréal : une pure merveille... Tant de sections (japonais, européen, aquatique, rosiers etc.), et tant de spécimens.
  • Dans l'enceinte du jardin botanique, la SUPER visite : l'insectarium de Montréal.
    Mon Dieu comme ce fut passionnant : présentation des insectes soit inertes (morts !) sur des planches ou vivants dans des aquariums (insectariums) dédiés. Et là, c'était tellement prenant d'essayer de localiser la bibitte nichée ou dissimulée dans son habitat reconstitué... comme pour les phasmes ! Des phasmes incroyables, énormes, passant complètement pour des brindilles : il fallait se concentrer pour les débusquer.
    Toutes les familles d'insectes étaient présentées selon leur répartition géographique. Des animations complétaient la visite. J'ai adoré.

  • Le planétarium Rio Tinto Alcan : c'est bien simple, une visite à tomber !!!
    Tout d'abord un spectacle hallucinant et planant : enfoncés dans des fauteuils ou des poufs, la tête en l'air, nous vivons le spectacle "immersif, spécialement conçu par le tandem de créateurs reconnus internationalement Michel Lemieux et Victor Pilon, qui plongera les visiteurs dans une émouvante odyssée au travers des beautés et des forces de l’espace, sur l'envoûtante musique symphonique de Philip Glass." Une expérience merveilleuse... et nous ne sommes pas au bout de notre plaisir !
    En effet, nous sommes ensuite propulsés dans un autre amphithéâtre dédié au spectacle " De la terre aux étoiles". Et là un animateur tellement sympathique nous initie à la magie du ciel, des galaxies, des étoiles, des étoiles filantes, des planètes, des constellations. La tête en l'air forcément, nous suivons la trajectoire des étoiles, nous localisons les planètes, nous comprenons enfin le ciel ! et quel humour il a cet animateur passionné !
    S'ensuit la visite du planétarium, et la découverte des météorites de toutes tailles, natures, et origine... notamment un film scotchant sur la météorite tombée en Russie à Tcheliabinsk avec des images live des impacts de la collision au sol parmi la population. Incroyable. Et un spécimen de la météorite bien sûr en exposition.
    Une légende à Montréal : 
    les Foufounes électriques
    Et des tas d'expériences interactives supers comme de mesurer soi-même la densité d'une pierre pour déceler s'il s'agit d'une météorite (plus lourde) ou non.
    Visite incontournable à Montréal !

  • L'expo sur Napoléon Bonaparte dans la crypte de la Cathédrale Notre-Dame : bon, là, faut que je modère. OK. Dixit bibi née à Fontainebleau où Napoléon séjourna, et fit ses adieux à la garde. Donc le Napo : bibi en a soupé toute sa jeunesse à visiter sa chambre, son palais, son petit lit,  les rideaux de sa pièce, etc. Alors mince une expo Napo à Montréal, ciel je meurs ! Bon il a fallu y aller pour accompagner la famille cousine qui n'a pas passé son enfance à visiter toutes les napoléoneries. Des choses intéressantes tout de même (parmi beaucoup d'ennui), comme le lit de camp de Napoléon pendant les campagnes, incroyable tellement moderne, dépliable repliable et confortable...
    ET je dois à cette visite d'avoir appris que Napoléon avait divorcé de Joséphine (car elle ne pouvait enfanter) pour épouser Eugénie. Toutes ces années durant, j'ignorais que Napoléon avait osé divorcer de sa Joséphine tant aimée.
    L'expo nous a permis à Seb et moi de monter admirer la nef de la cathédrale, une merveille. A couper le souffle. L'un des guides qui faisait une visite a précisé que si "Céline" s'y était mariée, n'importe qui pouvait aussi s'y marier... juste une histoire de liste d'attente...

  • Le Parc Olympique et la tour penchée... Les JO de 1976, Nadia Comaneci la petite prodige roumaine sur sa poutre... et Guy Drut pour la France ! Et du haut de la Tour, nous avons pu apercevoir l'équipe de foot L'Impact de Montréal en plein entraînement (bon, les résultats sont couci couça faut qu'ils s'entraînent plus eux-autres !)....

Merveilleux Musée des Beaux Arts de Montréal : si éclectique et passionnant !
  • Le Musée des Beaux-Arts de Montréal : une splendeur, dire que je ne pense pas l'avoir jamais visité auparavant... Tant d'oeuvres surprenantes, de salles intéressantes, une scénographie captivante. Nous avons été mis à la porte à l'heure de la fermeture alors qu'il nous restait encore plusieurs salles à voir... Une demie journée complète suffit à peine. Basquiat, Richter, les impressionnistes, l'art décoratif et design, les salles des artistes canadiens...
    Parmi les oeuvres qui m'ont marquée :
    D'Aubigny : "Lever de lune à Auvers ou Le retour du troupeau" 1877
    Fantin-Latour "Pivoines" 1876
    Milton Avery "Trees against the Sea" 1959
    Derain "Village de Provence Le mur rose" 1930
    Monet "La grande allée à Giverny" 1900
    Sisley "Chemin de By au Bois des Roches Courtaut été de la St Martin" 1881
    Valloton "Vuillard dessinant à Honfleur" 1902
    Karel Appel "Portrait of Sir Herbert Read" 1962
    Michael Williams : "Eddie McStiff's is Serving Lunch at the Wake and Bake" (2012/13)
    Basquiat "Un comité d'experts" 1982 - "Seascape" 1988
    Dana Schutz "How We Would Talk" 2007
    Mary Alexandra Bell Eastlake "Ville ancienne" 1900/10
    James Kerr-Lawson "walburga, Lady Paget before Villa I Tatti" 1929
    Phlip Surrey "Night" 1938
    Marc-Aurèle Fortin "Saint Siméon" 1950
    Et voilà, les vacances sont finies...

    --> Chronique "Québec"...

    samedi 13 septembre 2014

    La chasse aux trésors littéraires québécois

    Jardin à Montréal...
    C'est avec un fol enthousiasme que je découvre le Défi Québec-O-Trésors !
    Il s'agit, pour les blogueurs intéressés, de recommander entre 1 et 5 livres québécois. 

    A l'issue de cette première étape (date limite pour donner ses choix : 15/10/2014), une liste récapitulative va être dressée par de bonnes âmes (voir le lien ci-dessus) et sera offerte le 01/11/2014 à la communauté des amateurs de littérature québécoise pour y puiser de fantastiques idées de lectures.
    Et pour ceux qui souhaiteront partager leurs avis sur ces petites merveilles littéraires à découvrir : nous aurons plus d'un an (30/09/2015) pour lire à foison et éventuellement poster nos avis.
    Il y aura trois niveaux de participation, selon le nombre d'ouvrages que l'on pense lire : niveau blanc (1 livre), bleu pâle (3 livres) et bleu fleurdelysé (5 livres).

    Trois Grâces à Montréal
    Pour ma part, voici les cinq livres que je recommande et je précise que je m'inscris en niveau bleu fleurdelysé :
    • Jacques POULIN : "Volkswagen Blues
    • Pierre SZALOWSKI : "Le froid modifie la trajectoire des poissons" (oui je sais : c'est un Français d'origine mais il vit au Québec et a écrit ce beau roman sur Montréal)
    • Nelly ARCAND : "Burqa de chair"
    • LOISEL et TRIPP : "Magasin Général" (série BD)
    • Marie LABERGE : sa trilogie "Le goût du bonheur" ("Gabrielle", Adélaïde", "Florian")
    Au Lac Coaticook
    dans les Cantons de l'Est


    Pour en rester à 5 livres...
    J'ai dû me résoudre à éliminer :
    "La traduction est une histoire d'amour" par Jacques POULIN, "Du mercure sous la langue" par Sylvain TRUDEL et "L'homme qui entendait siffler une bouilloire" par Michel TREMBLAY..., qui étaient au coude à coude.

    Merci à Grominou et Cunei de m'avoir permis de découvrir ce challenge québécois...

    Et j'en profite pour égayer cette page avec quelques vues du dernier séjour chez les cousins !


     Oui je sais, Belle-Maman ne cesse de le répéter : les écureuils sont des nuisibles au Québec...
    Il ne faut même pas les regarder. Dire ça  un touriste ? Mazette, dès qu'on en aperçoit un... c'est l'apothéose !
    --> Voir ma petite rubrique "Québec" et mes "Lectures d'Amérique du Nord" (qui pourront être enrichies grâce à ce sympathique défi...)

    jeudi 11 septembre 2014

    Nine Eleven

    Grâce à Nico, nous avons poussé jusqu'à Ground Zero.

    La Freedom Tower ou One World Trade Tower
    (imaugurée en 2013, pas tout à fait terminée en haut en 07/2014)
    Vue de l'un des deux bassins ("pool") situés à l'emplacement des tours jumelles
    sur lesquels sont gravés les noms des victimes

    Fresque commémorative aux abords du site 
    Emouvant et fascinant.

    Ken Follett : "The Modigliani Scandal"... banal

    ***** Réf. Géogr : Angleterre / France / Italie (1976 – Ed. Signet, 288 p)
    Un livre un peu banal… C’est pourtant le premier roman de Ken Follett que je lis (et l’un de ses premiers ouvrages, ceci expliquant peut-être les défauts du roman). En effet, dans une note introductive et postérieure, l’auteur lui-même reconnaît : "In the Modigliani Scandal, I tried to write a new kind of novel, one that would reflect the subtle subordination of individual freedom to more powerful machinery. In this immodest project, I failed."

    Alors, après avoir lu ces propos préliminaires on ne peut moins enthousiasmants de la part de l’auteur lui-même, je me demandais dans quelle lecture je m’embarquais.
    Dès le début, j’ai trouvé les personnages peu intéressants, manquant d’épaisseur, et je me suis vite sentie dépassée par le nombre de personnages secondaires déboulant dans l’intrigue pour se faire oublier quelques chapitres plus loin. C’est par exemple le cas de la petite bonne de l’actrice, dont l’auteur décrit l’origine, les conditions de vie familiale (la mère et sa ribambelle d’enfants), le job de vacances, les projets (abandonnés) de poursuivre ses études… Je m’attendais donc à faire connaissance avec l’une des principales protagonistes du roman, eh bien non. Toute cette avalanche de détails pour rien, car ce n’est qu’un des personnages qui croisent l’intrigue un peu par hasard et dont on n’entend plus parler par la suite.

    Pour faire vite : trop de personnages, de descriptions hors sujet, peu de ressorts captivants… Le seul sujet intéressant étant la description du milieu des galeries d’art à Londres (et ailleurs) et les quelques références aux peintres du XXe siècle, sans toutefois trop fouiller ne serait-ce que la vie de Modigliani qui pourtant joue le rôle-titre.

    Amusante, cette coïncidence de lecture autour de tableaux de maître volés puisque j’avais déjà enduré "Le Chardonneret" de Dona Tartt sur le même thème. J'en tire la leçon suivante : éviter ce thème à l'avenir, cela ne semble pas me réussir.

    Hélène Grémillon : “Le confident”... sans plus

    ***** (2010, Ed. Folio)
    En lisant ce roman, j’ai de suite pensé à « Un secret » de Philippe Grimbert, que j’avais beaucoup aimé : une intrigue forte sous fond de seconde guerre mondiale. Dès lors, « Le confident » m’a fait l’effet d’un second couteau et m’a plutôt déçue.
    J’ai eu l’impression que l’auteure a tout simplement écrit son livre à l’envers, partant de la fin des plus alambiquées (la concierge ! c’était le pompon) pour inventer au fur et à mesure les chapitres précédents.
    Le résultat est un récit déconstruit, bizarre, superficiel et sans sel. Les personnages vont et viennent, entre le Paris sous l’occupation et le Paris contemporain, et l’intrigue de départ tourne autour de la maternité, de la problématique de la mère porteuse, pour dévier sur l’adultère et la psychose. Deux femmes de deux milieux opposés, dont l’une, féconde, décide sans trop y penser d’offrir le bébé qu’elle portera à l’autre, stérile. Les deux « mères » vont bien sûr s’entre-déchirer autour de l’enfant et le roman se construit autour des mensonges et coups bas de l'une et l'autre. On ne s'attache finalement à aucune de ces deux femmes, ni même à Camille, cette jeune femme qui ouvre le roman en 1975.. 
    Dommage que cette histoire soit trop alambiquée, tirée par les cheveux. Car j’avais énormément apprécié le dernier roman d’Hélène Grémillon « La garçonnière » et je m’attendais à retrouver un plaisir de lecture comparable…

    Résumé de l’éditeur : « Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. »

    lundi 1 septembre 2014

    JK Rowlings : "The Cuckoo's calling"

    ***** Réf. géogr : Royaume-Uni - Ed. Sphere, 550 p. (2013) - Titre français : "L'appel du coucou"
    JK Rowlings a publié ce roman policier sous son pseudonyme désormais connu Robert Galbraith. 
    J'avoue que c'est ma première rencontre avec la maman de Harry Potter ! (même si tous ses livres sont sur les étagères des garçons...).
    Résultat des courses : j'ai bien aimé ce roman policier "un peu à l'ancienne", à la PD James ou à la Elizabeth Georges. Pas de scènes vulgaires, ou de scènes d'horreur à la limite du gore (comme dans la fin du Chardonneret de Dona Tartt !). Au contraire, l'accent est mis sur les personnages, il y a de belles descriptions de Londres, une intrigue intéressante (mais sans être "captivante"...).

    Le début fut un tout petit laborieux, en raison de cette foison de descriptions justement, mais une fois pris le pli, on s'attache aux deux personnages principaux, le détective Cormoran Strike, ancien militaire qui a perdu une jambe en Afghanistan, et sa secrétaire intérimaire et si dégourdie, Robin.

    JK Rowlings a planté le décor avec ce premier livre qui devrait inaugurer une série autour de cette petite agence de détectives. C'est plaisant. On lira donc la suite !

    lundi 25 août 2014

    C. de Metter : "Rouge comme la neige" (BD)

    *****
    (Editions Casterman, 2014, 110 p.) - Réf. géogr. : France/EU

    Films noirs et romans noirs, je connaissais.
    Là j’ai découvert ma première BD noire… Sombre et inquiétante.

    Un western qui se déroule en 1896 dans le Colorado. Enlèvement d’enfants, procès, évasion, traque dans les montagnes enneigées, des morts bien sûr, mais pas ceux auxquels on s’attend. Ce roman graphique est doté d’un scénario très inattendu où chaque page apporte sa révélation fracassante. On frissonne en lisant ces cases crayonnées, couleur sépia et noir, avec soudain des taches rouges sang, pour le sang versé bien sûr.  
    La fin est stupéfiante et glaciale. « Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… »
    Question lancinante dans cette histoire : quel est au final le meilleur avenir pour l’enfant ?

    Résumé : 
    "États-Unis, 1896. Dans une petite ville du Colorado, on s’apprête à juger un homme soupçonné d'enlèvements d’enfants, Buck MacFly. Mais le procès tourne court. Une femme venue en ville assister au jugement avec son fils adolescent Sean, la veuve MacKinley, fait évader MacFly, persuadée qu'il possède des informations sur sa fille Abby dont elle est sans nouvelles depuis sa disparition soudaine il y a six ans. Cette mère éplorée se pense suffisamment forte pour contraindre ensuite son prisonnier à la conduire jusqu'à Abby - où qu'elle se trouve. Mais ce n'est pas si simple. Tandis que le shérif alcoolique Cassidy organise la traque pour retrouver les fuyards, MacFly, de plus en plus cynique et inquiétant au fil de l'échappée dans la montagne et le blizzard, révèle à Sean et à sa mère qu'il connaissait bien leur père et époux George MacKinley, mort quelques années auparavant à la bataille de Wounded Knee. Pièges, faux-semblants, coups de théâtre: rien ni personne, dans cette histoire âpre et violente à la True Grit, ne semble finalement conforme à ce qu'il semblait être…"

    --> Chronique "BD"...
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