jeudi 4 octobre 2012

Patti Smith, la grande prêtresse, sublime en concert

Divine Patti sur scène, Paris 2012
15 septembre 2012 à La Courneuve : Une soirée de bonheur, de béatitude en écoutant les chansons qui ont marqué notre adolescence et  la suite... Une Patti Smith qui est une icône, et si incroyable sur scène.
Pleine de vie, d'énergie, et d'humanité. Elle parle au public, nous fait de petits gestes de la main, s'enflamme dans ses chansons, danse, s'approche du bord de la scène, on voudrait la toucher, presque... On sent de toutes façons sa présence. C'est magique.
Notre Patti aura 66 ans en décembre. Elle ne change pas, elle est intemporelle. Sa voix toujours aussi belle et unique.

Le public rassemble beaucoup de jeunes, pas seulement ceux qui étaient venus écouter juste avant Peter Doherty ou Parov Stelar, mais aussi des jeunes qui connaissent les disques de Patti et la vénèrent aussi. (NB : mes jeunes à moi avaient d'autres centres d'intérêt ce jour : la Technoparade pour le grand et la PS3 pour le petit... quelle inconscience...).
Et beaucoup de gens comme nous, dont le rêve d'entendre et voir Patti s'est réalisé ce samedi. Une grosse pensée  pour ma copine Jojo.
Début de concert, Patti nattée
Nous avions réussi à nous placer juste au devant de la scène, Patti à quelques mètres, bonheur irréel. Même le retour infernal méritait le déplacement (immenses queues pour l'accès aux navettes à minuit, bousculades, dernier métro, plus de correspondance, bus de nuit pour la gare de Lyon, Noctilien complet... Arrivée à la maison à 4h du mat'!)

En fin de concert, Patti arrachera ses cordes

Quatre chansons de son dernier album, et des morceaux cultes qui ont enflammé le public :
Free Money, Because the Night, People Have the Power, Gloria que Patti a fait durer en duo avec le public
et en rappel un Rock’n’roll Nigger totalement démentiel : Patti et son public tous survoltés, les fans hurlaient et sautaient de joie, on voit le résultat sur ma vidéo où quasiment pas une seule image n'est stable : l'appareil était ballotté par les vagues de joie du public !



Patti défait ses nattes
La setlist du concert de Patti Smith samedi 15 septembre 2012 à la Fête de l'Huma à La Courneuve :
  1. Dancing Barefoot (Wave, 1979) 
  2. April Fool (Banga, 2012)
  3. Fuji-San (Banga, 2012)
  4. Free Money (Horses,1975)
  5. Ghost Dance (Easter, 1978)
  6. Maria (Banga, 2012)
  7. Beneath the Southern Cross (Gone again, 1996)
  8. Pissing in a River (Radio Ethiopia, 1976)
  9. Because the night (Easter, 1978)
  10. Peaceable Kingdom (Trampin’, 2004)
  11. Banga (Banga, 2012) : le public aboie en choeur avec Patti et les musiciens
  12. People Have the Power (Dream of Life, 1988)
  13. Gloria (Horses,1975)
  14. Rock’n’roll Nigger (Easter, 1978)



LA VIDEO 100% DEJANTEE CHAMBOULEE MAGIQUE DE ROCK'N'ROLL NIGGER !

"Outside of society, that’s where I want to be !"
Le public hurle les paroles.
Patti Smith : Rock'n'Roll Nigger (Paris La Courneuve, 15/09/2012)

...précédé du monologue Babelogue :
"In heart I am a Moslem, in heart I am an American artist, and I have no guilt, I seek pleasure. I seek the nerves under your skin. The narrow archway; the layers; the scroll of ancient lettuce.
We worship the flaw, the belly, the belly, the mole on the belly of an exquisite whore.

He spared the child and spoiled the rod. I have not sold myself to God."


ZOOM SUR LE DERNIER ALBUM DE PATTI : "BANGA" (2012)

J'adore ce nouvel album. Il faut comme pour tous les disques de Patti Smith qui est avant tout poète, écouter les paroles, et se laisser captiver.

AMERIGO (# 1)
La chanson ouvre l’album en racontant les exploits du navigateur Amerigo Vespucci, qui découvrit l’Amérique. "I imagined Vespucci coming to the New World with great expectations they would convert the natives, only to find himself utterly transformed by the purity of the land and people."

APRIL FOOL (# 2)
Un clin d’œil au romancier russe Nicolas Gogol et la bicyclette rouillée de Milos

FUJI-SAN (# 3)
Ecrite suite au tremblement de terre et la catastrophe de Fukushima au Japon le 11 mars 2011 : "a call of prayer to the great mountain for a protective cloak of love."

THIS IS THE GIRL (# 4)
Chanson hommage à Amy Winehouse, "a girl who seemed to suffer such personal anguish".

BANGA (# 5)
A Porto Rico, Patti travailla sur cette chanson et Johnny Depp, présent pour un tournage, ajouta sa patte personnelle en lui envoyant ses prises de guitare et batterie. Le fils de Patti, Jackson, réalisa les aboiements de chien ! En effet, Banga illustre la franche camaraderie que Patti partage avec son groupe et avec ses proches  « unbridled love and loyalty : the true canine spirit »
Le titre de la chanson est emprunté au chien Banga du roman de Michael Boulgakov "Le cœur d’un chien".

MARIA (# 6)
Les paroles de Maria furent écrites dans la foulée de la mort de l’actrice française Maria Schneider, que Patti avait rencontrée en 1976 pendant sa tournée de Horses. "Her raw and excitable nature is mirrored in the guitar solo of my son Jackson and the slow grinding music evokes wandering of the nameless girl in the desert  that Maria portrayed in Antonioni ‘s The Passenger".

MOSAIC (# 7)
"the sensual side of Banga : love and rapture on the pulpit of the arrow"

TARKOVSKI (THE SECOND STOP IS JUPITER) (# 8)
En réponse au film "L’enfance d’Ivan", chanson improvisée à partir de variations d’un thème de Sun Ra.

NINE (# 9)
Nine fut écrit dans un champ de Porto Rico où l’acteur Johnny Depp tournait la scène de combat de coq de The rum diary. La date d’anniversaire de Johnny Depp approchait (le 9 septembre par une nuit de pleine lune…) et, n’ayant pas prévu de cadeau, Patti lui conçut une ballade. Remixée en studio, la chanson devint plus électrique sous l’influence du guitariste Tom Verlaine, ami de longue date de Patti.

SENECA (# 10)
Une berceuse écrite en mars 2009 lors de du voyage de Patti et Lenny Kaye sur le bateau de croisière Costa Concordia dans les îles grecques. En l’honneur de son petit filleul prénommé Seneca, et en prélude à l’aventure d'une vie.

CONSTANTINE DREAM (# 11)
D’après un tableau de Piero della Francesca exposé dans une église d’Arrezo, que Patti avait toujours aimé. Elle voue une admiration profonde à Saint François d'Assise.

AFTER THE GOLD RUSH (# 12)
Sa fille Jesse et son fils Jackson ouvrent cette chanson de Neil Young

JUST KIDS (# 13)
La chanson qui reprend le titre du livre éponyme, consacré à la relation magique que Patti entretint avec l’artiste photographe et peintre Robert Mapplethorpe, qu'elle a rencontré peu avant ses 21 ans et qui mourut du sida en 1989. Patti conserve ses cendres.


Patti Smith et Lenny Kaye, concert Paris 2012, entre rêve et réalité...
Voir la rubrique "Musique" de ce blog...

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