mardi 25 février 2014

"La vie sans mode d'emploi, Putain d'années 80 !" : géniale BD !!!!

***** BD, scénario Désirée Frappier - dessinateur Alain Frappier
(Editions du Mauconduit, 192 p. 170 Planches - 2014)


Quelle formidable bande dessinée (ou roman graphique, comme on veut) !.
Pour tous ceux qui ont connu ces années là, de 1981 à 1987, c'est comme de les revivre en live. Et pour les autres, c'est une belle leçon d'histoire de la société française.
Tout y est quasiment, superbement mis en scène, en images et en musique ! Cet ouvrage est lui-même superbe de toutes façons, et je n'ai qu'un conseil : l'offrir à ses proches, et ses amis !

Désirée et Alain Frappier emmènent le lecteur sur un petit tapis volant pour traverser une partie de la décennie des années 80 et partager la tranche de vie de la jeune Désirée, justement.

Non seulement le rendu des années 80 est incroyable, précis, documenté tout en restant fluide, sans jamais de lourdeur malgré toute la documentation et le travail d’archives qu’il y a derrière tout cela… Mais en outre, l’histoire de cette jeune femme qui monte à Paris, galère dans les boulots précaires, parvient à imposer sa vocation (couturière passionnée), se met en couple et élève sa petite fille, retape un logis/atelier en ruines, monte sa société (quelle galère, la SARL !) etc. eh bien l’histoire de Désirée est passionnante !

Toujours souriante, optimiste et réaliste à la fois, s’habillant en T.shirt « mort aux cons » ou aux motifs têtes de mort, elle reste élégante, bien mise. Coiffée de son éternel serre-tête maison (avec fermeture de cartable), elle est toujours impeccable ! J’ai trouvé que la jeune Désirée nous donnait une belle leçon d’optimisme et de courage.
Désirée travaille toute la journée, elle coud, customise des vêtements, se spécialise dans les costumes de scène (elle vit avec Arto, musicien et père de Mélo, qui lui présente des clients de la scène). Mais difficile de joindre les deux bouts.
Les relations de Désirée avec ses beaux-parents (« Sa mère m’énerve ») sont gentiment décrites et tellement réalistes. La petite Mélo… quel charmant personnage aussi : «  j’ai de la patamolé ».

Le livre brosse les relations au quotidien avec les voisins, dans cet immeuble aux locataires si disparates, dont Alfonso, exilé vénézuelien et tous les autres. C’est le fil rouge emprunté à "La vie mode d’emploi" de George Pérec (qu’il faut que je relise, grâce à cette BD : merci aussi pour cela !)
On y voit quand même la solidarité des gens qui éclate en miettes quand Arto est victime d’une erreur policière et qu’aucun voisin n’est là pour témoigner. P151 : « Vivre au RDC et se sentir seule avec 6 étages au-dessus de soi »

Les auteurs ont en plus accompli la prouesse de coller une bande-son à leurs images et textes. Les paroles de Marcia Baila ou de Sweet Dreams se déroulent en totale symbiose avec les événements du moment.

« La Vie Sans Mode d'Emploi - Putain d'Années 80 ! » nous replonge dans les temps forts de l’époque, notamment :

- 1981 - 1983  : l'écran TV le soir du 10 mai - les radios libres - Joe Jackson - Indiana Jones - Téléphone - Le "look" en mode - Yannick Noah - "Vive la crise"...

- 1984 :  la mort de Marvin Gaye, Marcia Baila, le sida, la catastrophe de Bhopal, Longwy

- 1985 : Gorbatchev et la perestroika, les otages au Liban, le Rainbow Warrior, l’affaire Gregory

- 1986 : vague de froid, accident du Paris-Dakar et décès de Daniel Balavoine et Thierry Sabine
 « Femmes des années 80 » de Sardou
26 avril 1986 : Tchernobyl. Désinformation – Libération : « Le mensonge radioactif » - la véritable politique nucléaire de Mitterrand
Le groupe Téléphone se sépare
Projet de loi Devaquet sur les universités / sélection
Sweet Dreams d’Eurithmics
L’ikéalisme p. 122 ("mai 68 on refait le monde, mai 86 on refait la cuisine", p.120)
Robert Smith/ concert The Cure
“Touche pas à mon pote” autocollant main jaune
04/12/86 : marche pour l’égalité et contre le racisme
6 décembre 1986 : mort de Malik Oussekine
Caroline Loeb : « C’est la ouate »
Serge July/Libé – Tapie en super homme d’affaires et chanteur

- Fin de l’histoire p.181, en 1987, nous sommes propulsés 26 ans plus tard… Vivement la suite de ce récit !

Mille mercis à Masse critique et aux éditions du Mauconduit pour cette découverte formidable.

--> ma p'tite chronique "BD"




vendredi 14 février 2014

Le jardin en début de semaine

Quelques nouvelles quand même du jardin !
Ça pousse ! C'est beau, on sent le printemps approcher (ah mince, on n'est qu'à la mi-février quand même...)
Mon hellébore prospère...




jeudi 13 février 2014

le zarbi de la semaine : givre & pare-brise

Après tant de journées douces en plein hiver (!), hier 12 février, la surprise de devoir gratter le pare-brise...
Mais en mettant le moteur en marche, suis tombée béate d'admiration devant les dessins laissés par le givre !



ouah mon dieu que la nature est douée, que c'est beau...

et merci le téléphone portable pour permettre de prendre des photos au débotté en pleine activité de dégivrage.

--> d'autres "zarbis"...



lundi 10 février 2014

V. del Árbol : "La maison des chagrins"

***** "Respirar por la herida" - Espagne -  Genre : polar plus noir que noir
(Ed. "Actes Noirs", Actes sud, trad. C. Bleton, 480 p.)
J’avais adoré le premier roman du catalan Victor del Árbol, "La tristesse du samouraï". Je me suis donc jetée sur son deuxième opus avec frénésie !

Mon enthousiasme s’est un peu échaudé au fur et à mesure que l’intrigue s’épaississait tout comme le nombre de personnages. Tant d’intrigues parallèles, bien que prenantes, m’ont donné le tournis et j’avais du mal à retrouver mes petits d’un chapitre à l’autre.
Puis petit à petit un certain fil conducteur se dessine, on se prend à supposer des rapprochements hasardeux entre les personnages qui a priori n’ont aucun lien entre eux. Ils partagent toutefois des tragédies familiales : mort d’un enfant, d’une épouse, d’un mari, accident, prison, dépression… L’auteur nous trace des pistes et nous lecteur nous fonçons parfois tête baissée… dans le décor.
C’est qu’il est redoutable de machination ce Victor del Árbol : son roman est un puzzle où toutes les pièces s’imbriquent mais de façon si sournoise qu’on en reste pantois.
Un roman noir, plein de sang, d’atrocités : c’est tout juste si tout le monde ne finit pas par mourir !
Une intrigue très complexe mais qui repose parfois sur des coïncidences difficilement crédibles.
Alors si vous êtes prêt à patauger dans les flaques de sang en vous accrochant à une intrigue ô combien touffue, vous passerez un moment haletant en compagnie de "La maison des chagrins". Que vous en-restera-t-il quelques temps plus tard ? Je doute que, hormis l'intrigue générale, vous parveniez à vous soutenir des personnages (de leurs noms pour commencer !) et des multiples rebondissements... Mon conseil si vous ne l’avez pas déjà lu, misez d’abord sur "La tristesse du samouraï" (2011) ou "Toutes les vagues de l'océan" (2014).

Résumé de l’éditeur : "Eduardo tente de survivre dans un appartement sans âme, grâce à l’alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Il vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. 
Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste lui demande de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. Elle veut pouvoir déchiffrer sous les traits de l’homme les caractéristiques de l’assassin. Unis dans la même douleur, la commanditaire et l’artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s’y trouvaient enfouis. Le pinceau d’Eduardo met au jour une galerie d’êtres tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence : un jeune Chinois androgyne qui fait commerce de son corps, un fils de combattant de l’OAS enrichi par le gaz et le pétrole d’Alger, un ex-agent de la police politique de Pinochet, un Arménien sans foi ni loi, une jeune fille abusée par l’amant de sa mère, un mercenaire soufi… Autant de personnages qui hantent la maison des chagrins, pris au piège d’une vengeance désespérée et d’un hasard qui n’est que l’autre nom du destin. Assemblant sous les yeux du lecteur les mille et une pièces d’un terrifiant puzzle, Víctor del Árbol signe un roman vertigineux de maîtrise, glaçant de noirceur et désarmant d’humanité."

--> chronique "POLARS"

dimanche 9 février 2014

Joe Satriani

Coucou l'ami "R." de Fbleau (NB : ce blog se veut anonyme !)

Si tu me lis : es-tu au courant que Joe Satriani sera à l'Olympia le 23 juin 2014 ?

Outre ses disques solo, le Joe a aussi remplacé Ritchie Blackmore dans une tournée avec Deep Purple... :

"En décembre 1993, il rejoint Deep Purple pour remplacer Ritchie Blackmore, qui vient de quitter le groupe avec fracas, le temps d'une tournée au Japon. La tournée qui rebooste le groupe, est un grand succès et il renouvelle l'expérience pour une tournée européenne de mai à juillet 19948. Deep Purple lui offre alors de devenir membre permanent du groupe mais il décline l'offre car, selon son contrat, il doit livrer des albums solo à son label et, d'autre part, il estime qu'en tant qu'américain il se sentirait déplacé d'intégrer ce groupe britannique." (source Wikipedia)

--> ma chronique "ZIQUEMU" !

samedi 8 février 2014

Marjane Satrapi : Broderies (BD)

***** (Editions L’Association – collection Côtelettes, 2003) - Réf. Géogr : Iran
Une bande dessinée qui a son charme, et instructive sur la condition de la femme en Iran, et ce que la femme fait de sa condition par divers stratagèmes...

Les dessins sont en noir et blanc au graphisme simple mais très expressif, ce qui est la marque de la dessinatrice.

Marjane Satrapi nous laisse voir à huis clos les discussions d’un groupe d’amies et parentes iraniennes, après le repas, à l’heure du thé qui « cuit » dans le samovar, quand les maris se sont retirés pour la sieste (et que ces dames ont fait la vaisselle et tout rangé…). 
Comme l’explique la grand-mère de Marjane, personnage haut en couleurs : « Parler derrière le dos des autres, c’est la ventilation du cœur… ».

Les langues se délient et les confidences fusent autour des thèmes du mariage, de la sexualité, du couple et de la fidélité… 
Chacune y va de sa petite histoire, du mariage forcé au badinage, et rapidement ces dames se laissent aller qui à une anecdote croustillante, qui à quelque médisance. Le ton peut être un peu cru, mais cette BD ne sombre jamais dans la vulgarité et fait souvent rire.

En filigrane, l’attrait des jeunes femmes pour un mariage à l’étranger… fuir le pays, mais parfois au prix de cruelles désillusions. 
Et la grande vogue de la chirurgie esthétique chez les Iraniennes (on parle ici de femmes d’un milieu aisé) !

--> chronique "BD"

dimanche 2 février 2014

Au jardin, douceur et fleurs... début février

Ce dimanche au jardin : grand soleil et températures douces : nous sommes le 2 février !
Le mahonia dresse ses épis de bouton.
Les primevères mauve pâle fleurissent.
Une fleur de coreopsis (jaune) s'est épanouie.
Le viburnum est couvert de fleurs.
La sauge de Jerusalem est en pleine forme, ses feuilles argentées, duveteuses sont magnifiques.

Les perce-neige sont ouvertes. 
Les jacinthes pointent leur museau, les muscaris ont sorti leurs tiges.


Et qui fait le beau au jardin ?


Le houx à feuilles de châtaignier et ses guirlandes de boules rouge vif. Superbe. 

(Merci encore au vendeur de Jardiland qui nous avait conseillé d'acheter cet arbre en solde car trop insolite pour plaire aux clients. Il était remisé dans un coin, bradé à 50 €...)


--> chronique "jardin"
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