jeudi 30 octobre 2014

Girls in Hawaii

Girls in Hawaii à l'Olympia (18/03/2014)
"ZE" découverte de l'année 2014 !!!
(avec beaucoup de retard: sorry guys !).
Mais on s'est rattrapé en allant les applaudir deux fois en trois mois, c'est tout dire de notre engouement pour ce groupe... merveilleux.

Et vous, vous ne connaissez toujours pas le formidable groupe belge "Girls in Hawaii" ?

Mais qu'attendez-vous pour vous faire du bien ???
Point n'est besoin de compter que sur les anglo-saxons... (bon, ces Belges chantent en anglais, c'est vrai, but who does not nowadays ?...).

Au début des années 2000, une bande de copains belges francophones monte le groupe Girls in Hawaii : pas de filles là-dedans et ça ne se passe pas à Hawaii...
Au sein du groupe, deux frères, dont l'un, le batteur, meurt dans un accident en 2010. Le groupe se tait. On a cru qu'il tournait définitivement la page, abattu par ce drame.

Mais en 2013, Girls in Hawaii s'est entre-temps remis sur les rails. Life goes on. Et sort son 3e album "Everest".
Le concert à l'Olympia nous a permis de découvrir ce nouvel album, et la scénographie était féérique: brouillard, montagne sur fond de ciel étoilé, des jeux de lumière très réussis.

Girls in Hawaii : "Not Dead" (Paris/Olympia, 18/03/2014)


Un groupe qui a la particularité de compter sur deux (très bons) chanteurs. 
Et moult instruments, y compris xylophone.
Une musique classée "indie pop", planante, prenante...

Girls in Hawaii à Solidays, 29/06/2014
La setlist du concert du 18 mars 2014 à l'Olympia / Paris :
1. Wars
2. Not Dead (video)
3. The Fog
4. Sun of the Sons
5. Time to Forgive the Winter
6. Changes
7. Here I Belong
8. Misses (video)
9. Switzerland
10. Rorscharch
11. Connections (inédit) (video)
12. Birthday Call
13. Mallory's Heights (tiens, Robert Wyatt, ça vous parle ?) (video)
14. Grasshopper
Encore:
15. Plan Your Escape (video)
16. Build The Devil (inédit) (video)
17. Flavor (video)

Girls in Hawaii : "Misses" (Paris/Olympia, 18/03/2014)















Le concert à Solidays fut, avec notre groupe national FFF, le moment culminant du festival. Une belle prestation, un jeu de scène plus acrobatique et affriolant qu'à l'Olympia certes, mais sans les superbes projections de la montagne sous le ciel étoilé... Il faut de tout pour ... !!!

Au Festival Solidays, Girls in Hawaii en concert à 20h00 pour 14 morceaux :
1. 9.00 AM
2. Sun of the Sons
3. Not Dead
4. The Fog (video)
5. This Farm Will End Up in Fire
6. Time to Forgive the Winter
7. Changes
8. Connections
9. Found in the Ground
10. Misses
11. Build a Devil
12. Switzerland
13. Rorscharch
14. Flavor
Girls in Hawaii : "Flavor" (Paris/Olympia, 18/03/2014) 
Pour casser le planant cool de GIH, il faut écouter "Flavor" où se mêlent à partir du bon milieu du morceau des relents de "You Really Got Me" et de "Walk this Way" à la sauce hard rock... Oh Yeah !

Un mot de conclusion : si GIRLS IN HAWAII passe en concert près de chez vous, ou si vous voulez offrir un album de choix par exemple pour les fêtes à venir... Foncez !!!

--> Voir aussi la chronique "musique" de ce blog et la page des "concerts" vécus live, waouh...
Et une pensée pour Jack Bruce, batteur et chanteur de Cream, qui vient de nous quitter.

mercredi 29 octobre 2014

Kim Thuy : "Ru" (Vietnam/Canada)

***** (Ed. Libre Expression, 2009, 146 p.)
Réf. géogr : Vietnam/Canada (Granby/Montréal)

Le récit autobiographique d'une jeune vietnamienne contrainte de fuir son pays sous la menace communiste, à l'âge de dix ans. 
Du jour au lendemain, l'auteure dépeint le basculement d'une vie aisée à Saigon à la condition de "boat people", réfugiée dans un camp en Malaisie puis acceptée à l'immigration au Québec, à Granby. 

La petiote se voit confiée dans cette fuite pour la vie un bracelet de plastique rose bourré de diamants, qui sera perdu...
"Absolument plus personne ne connaîtra la vraie histoire de ce bracelet rose une fois que l’acrylique se sera décomposé en poussière, une fois que les années se seront accumulées en milliers, en centaines de strates, car après seulement trente ans je ne nous reconnais déjà plus que par fragments, par cicatrices, par lueurs."
"Alors, peut-être qu’un jour, dans des milliers d’années, un archéologue se demandera pourquoi des diamants sont placés ainsi en cercle dans la terre ? Il interprétera peut-être cela comme un rite religieux et les diamants, une offrande mystérieuse, comme tous ces taels d’or découverts en quantité étonnante dans les fonds marins du Sud-Est asiatique." (p.142)
Kim Thuy déroule ses souvenirs entre sobriété et poésie, d'une plume délicate. Elle oscille au gré des chapitres entre souvenirs de sa vie au Vietnam et nouvelle vie au Canada.
C'est un petit livre magistralement écrit, qui en quelques pages nous plonge dans le quotidien vietnamien, les odeurs, la maison de famille, la tante si particulière, puis dans le froid québécois où l'accueil par les gens de Granby est si sympathique et pourtant si incongru pour une petite Vietnamienne :
"Je me demande si je ne l’ai pas inventée cette amie. (…) Elle faisait partie d’une armée d’anges qui avaient été parachutés sur la ville pour nous donner un traitement de choc. Ils étaient à nos portes par dizaines à nous offrir des vêtements chauds, des jouets, des invitations, des rêves. (...) 
"Comment visiter le zoo de Granby plus de deux fois par fin de semaine ? Comment apprécier un weekend de camping dans la nature ? Comment savourer une omelette au sirop d’érable ?"
L'intégration dans une autre communauté, un environnement différent, n'est pas si simple en dépit des meilleures volontés. Kim Thuy écrit que petite, quand bien même les petits Canadiens ne juraient que par leur bol de céréales le matin, elle ne pouvait se passer de son bol de riz.  
Intéressante aussi la description de toutes ces formalités d'intégration dans le nouveau pays d'adoption. 


Sur Monsieur Minh, rencontré dans un restaurant de Côte-des-Neiges :
"Il avait écrit plusieurs livres pendant ses années au camp de rééducation, et ce, toujours sur le seul et unique bout de papier qu’il possédait, une page par-dessus l’autre, un chapitre après l’autre, une histoire sans suite. Sans l’écriture, il n’aurait pas entendu aujourd’hui la neige fondre, les feuilles pousser et les nuages se promener. Il n’aurait pas non plus vu le cul-de-sac d’une pensée, la dépouille d’une étoile ou la texture d’une virgule."

J'ai aussi trouvé cette phrase tellement magnifique...
"Ma mère a commencé à vivre, à se laisser emporter, à se réinventer à cinquante-cinq ans." (p.72)

--> voir ma rubrique "Livres d'Asie" et mon répertoire "Lectures d'Asie et Océanie"

mardi 28 octobre 2014

Cette semaine au jardin

Pommier d'amour
Iris monté en graines
Début octobre, déjà...


euh...


Une des dernières belles fleurs
de rose trémière
Oups !
Quel retard !!!

Ce sont là les photos que j'avais préparées pour marquer le début du mois d'octobre... et nous voici déjà rendus au 28 du mois...

Comme le temps passe vite, je dirais de plus en plus vite :((




vendredi 10 octobre 2014

Marina Lewycka : "Une brève histoire du tracteur en Ukraine"

***** A Short Story of Tractor in Ukraine - (2005, Penguin Books)
Réf. pays : GB/Ukraine

Genre : Loufoque, sénile lubrique, tracteur, famille immigrée...

J'ai adooooooréééééééééééé.
C'est excellent. Qu'est-ce que j'ai ri ! Belle description de la vie de banlieue en Angleterre, notamment pour une famille d'immigrés ukrainiens, de la famille, de la vieillesse non je ne me laisserai pas faire, etc. 
Kiev recèle de belles façades
Je recommande !


Et je recommande aussi le roman "Deux caravanes" de Marina Lewycka, tout aussi remarquable.

Paysages arborés à Kiev...



Résumé de l'éditeur :

"Quand leur père Nikolaï, veuf depuis peu, leur annonce qu'il compte se remarier avec Valentina, Vera et Nadezhda comprennent qu'il va leur falloir oublier leurs vieilles rivalités pour voler à son secours. Car Valentina a cinquante ans de moins que lui, des ogives nucléaires en guise de poitrine, et un certain penchant pour les plats surgelés! Mais surtout, elle est prête à tout pour assouvir sa quête du luxe à l'occidentale. Tandis que Nikolaï poursuit tant bien que mal son chef-d'oeuvre - une grande histoire du tracteur et de son rôle dans le progrès de l'humanité - les deux soeurs passent à l'action. Commence alors une bataille épique pour déloger l'intruse aux dessous de satin vert, sur fond de secrets de famille."

Vues de Kiev fin des années 2000

L'auteur  : 

"Marina Lewycka est née à la fin de la guerre de parents ukrainiens dans un camp de réfugiés à Kiel, en Allemagne, et a grandi en Angleterre. Elle est mariée, mère d'une fille aujourd'hui adulte et vit à Sheffield, où elle enseigne à Hallam University."
Il me reste à lire "We Are All Made of Glue" que M. Lewycka a écrit en 2009.

Kiev : églises et beaux immeubles














Les photos :
prises lors de voyages en Ukraine en 2008 et 2009

--> Voir aussi sur ce blog :

Mia Couto et sa jolie "Pluie ébahie" (Mozambique)

"La pluie ébahie" ("A chuva pasmada") *****
(Ed. Chandeigne, 96 p. - trad. Elisabeth Monteiro Rodrigues)

Comme j'avais aimé "La véranda au frangipanier" de Mia Couto, un livre à l'histoire aussi insolite que poétique, qui donne à connaître ce pays africain lusophone qu'est le Mozambique, je me suis aussi laissé emporter par la poésie et l'originalité de "La pluie ébahie".

Un tout petit récit, qui se lit si vite mais laisse de beaux souvenirs, car l'écriture est magique (j'admire la traduction). Le narrateur est un enfant et le récit prend la forme d'un conte, qui met en scène le père, triste et aigri depuis son retour de la mine, la mère, énergique et impudique qui attrape le problème de la pluie à bras le corps, le grand-père qui se dessèche dans son fauteuil à bascule jusqu'à "revivre" dans une pirogue lancée sur le fleuve, la tante, un peu mystérieuse. Il y aussi le petit garçon blanc fils du propriétaire de l'usine, qui veut jouer aux billes mais est décontenancé par le racisme de son père... Tout le long du récit, on attend comme cette famille et les autres villageois, que la pluie se décide à tomber pour de bon... car la pluie n'en finit plus de rester en suspens.
Une sorte de petit conte fantastique qui est une ode à l'eau et qui aborde le sujet de la pollution et de ses ravages notamment dans les régions pauvres.

Étonnante coïncidence, je lis ce livre après avoir lu récemment un roman sud-africain ("Ninive") où le monde aquatique jouait aussi son rôle, et qui m'avait amenée à penser à cet autre roman aquatique "Le poison de Goa" de Maurice Magre.

Résumé de l'éditeur: "À Senaller, un village dont on ne peut que partir ([d'où son nom "Senaller" en français], la pluie ne tombe plus, elle demeure en suspens. Le fleuve est à sec, la sécheresse menace. Le village est-il la proie d’un châtiment divin ou des rejets de l’usine installée à proximité ? Devant l’impuissance des commandeurs de nuages et des villageois, la mère du narrateur décide de se rendre à l’usine. Devenu le complice malgré lui d’un terrible secret, l’enfant n'a pas d’autre choix que de protéger sa mère de la fureur paternelle. La présence aimante du grand-père est l’unique refuge de l’enfant. Afin que la pluie tombe à nouveau, la famille devra dérouler les fils de son histoire et revivre la légende des Ntowenis."

Morceaux choisis :
"L'indécision de la pluie n’était pas motif de joie. Malgré tout j’inventai une facétie : mes parents m’avaient toujours traité d’ébahi. Ils disaient que j’étais lent pour agir, attardé pour penser. Je n’avais pas vocation à faire quoi que ce soit. Peut-être n'avais-je même pas vocation à être. Eh bien la pluie était là, clamée et réclamée par tous et finalement aussi ébaubie que moi. Enfin, j’avais une sœur tellement maladroite qu’elle ne savait même pas tomber." (couverture)
"(…) c’était une pluie légère en suspens, flottant entre ciel et terre. Légère, ébahie, aérienne. Mes parents appelèrent ça un « pluviotis ». Et ils rirent, amusés par ce mot. Jusqu’à ce que le bras du grand-père se dresse : - Ne riez pas si fort, la pluie est en train de dormir…" (p.9)
"Cette nuit-là, la lune était pleine. Dans le noir, le clair de lune se répliquait en mille gouttelettes, allumant une crèche fantastique. Jamais je n'avais assisté à tant de lumière nocturne, l'étoilement du ciel juste sur notre toit. Mon père sourit :
 - On a la lune électrique !" (p.22)
"(…) tous les papillons de la région s‘étaient rassemblés sous l’auvent. C’était une sempiternité d’ailes et de couleurs. Je touchai légèrement els ailes de l’un d’eux. Une poussière dorée resta emprisonnée sur mes doigts. On aurait dit de petites écailles. Des écailles comme celles d’un poisson sans poids, en définitive." (p.55)
"Le fleuve avait vaincu l’usine. Dans notre pensée précise, tout prenait un sens : c’est la force de l’eau qui alimentait les machines. Le fleuve s’était éteint, l’usine s’était évanouie, les fumées disparaissaient. (…) Puis, un tel tonnerre gronda que je vis le ciel se déchirer comme un papier sans valeur. Et les tintinnabulations magiques débutèrent aussitôt sur notre toit. Le zinc riait aux éclats avec l’arrivée de la pluie." (p. 90)
--> Sur le Mozambique aussi : voir "Le secret du feu" de Henning Mankell, écrivain suédois qui  dirige le Teatro Avenida à Maputo (son roman policier "Le Chinois" met aussi en scène des passages au Mozambique, mais j'en ai été déçue...)
--> et mes "Lectures d'Afrique"

mardi 7 octobre 2014

Un nouvel habitant : Ectobius Pallidus

Un inconnu nouvellement identifié grâce à un autre bloggeur, expert en insectes !
Il s'agit des photos n° 165 et 166 de la page qui recense les habitants de mon jardin.

Ectobius Pallidus

Je trouve que cet ectobius
possède la grâce d'une danseuse
Je trouvais (à mon corps défendait) que ces deux insectes ressemblaient à des sortes de cafards pâlots.
De fait, il s'agit de l'Ectobius pallidus (lividus), soit la blatte pâle, un insecte de la famille des Blatellidae comptant une quinzaine d'espèces en France, et qui vit naturellement dans les jardins, dans les buissons et le long des chemins de campagne.
L'ectobius se nourrit essentiellement de matière végétale morte. Rien à voir avec le cafard germanique noir qui sévit dans l'obscurité des immeubles ou maisons et se nourrit de reliefs de repas, de squames etc..
Cet ectobius pallidus au contraire aime se dorer la pilule en plein jour, au soleil. Il peut parfois se risquer à entrer à l'intérieur des habitations, notamment depuis les terrasses ou fenêtres ouvertes, mais c'est peu fréquent.
Ce n'est pas un nuisible, mais il peut être embêtant, avec ses longues antennes qui font penser à son cousin. Embêtant au même titre que les gendarmes (qui eux, pour le coup, envahissent mon jardin et que je n'arrive vraiment pas à regarder d'un bon oeil !).

Voir le site jardifaune : vous serez morts de rire en lisant les commentaires des internautes devenus paranoïaques et insomniaques suite à la vue de quelques ectobius dans leur jardin (même sur leur barbecue !), pensant être infestés du cousin germanique. Comme le recommande l'auteur de ce site : ne pas se prendre la tête avec ces bestioles inoffensives.
Les commentaires des internautes tendent toutefois à pointer la propagation depuis deux ans des ectobius dans quasi toutes les régions. Pour ma part, je ne leur ai prêté attention que depuis un an.
probablement ectobius juvénile
ectobius juvénile aussi

Grâce à ce site, je pense être en mesure de rattacher aussi mes inconnus n°163 et 164 à Ectobius, mais à différents stades juvéniles. Ils sont noirs avec une bande blanche, et de taille petite (ectobius de gauche) à très petite (individu de droite).

--> chronique "INSECTES" du blog...

dimanche 5 octobre 2014

Ouf un autre Space invader

Je commençais à désespérer...
Quand ce Space Invader m'a cligné de l'oeil du haut de son perchoir au 160 boulevard Saint Germain !

C'est qu'il est imposant le bestiau (et protégé par une plaque transparente).

Je pense que j'en suis à mon (seulement ?) 11e Space invader dégotté dans la capitale... et dire que j'ai l'album en deux tomes de Space Invader à la maison. 'Y a du progrès à faire...

--> "Street art"
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