mercredi 6 mars 2013

Par-dessus les quais, un vol de grues cendrées

Mardi 5 mars, 08h10, à la gare de Montgeron (Essonne) :

Un bruit impressionnant me fait lever la tête : une colonie de grues cendrées s'en vient volant en formation au-dessus des quais de notre gare de banlieue parisienne !

Environ 200 volatiles, majestueux, qui se dirigeaient vers l'Est.

Les gens s'interrogeaient : oies ? hérons ? grues ?

Quelle vision extraordinaire...


Contempler et écouter tous ces grands oiseaux en attendant son train de banlieue (un jour de mouvement social au demeurant). Ce grand moment a comblé ma journée.

Quelle chance en effet : j'assistais là à la migration de printemps des grues cendrées ! 

Elles empruntent durant leur migration un couloir migratoire de 200 km de large au-dessus de la France, et elles m'ont fait le bonheur de passer dans mon champ de vision sur ce créneau géographique assez restreint...

(et double chance, la veille j'étais au concert de Jake Bugg, et j'avais donc encore mon appareil photo dans mon sac...). Je n'ai cependant pu me dépêtrer de tous les câbles des voies ferrées pour prendre des photos harmonieuses... et j'eus même droit à l'arrivée d'un avion dans le sillage des volatiles : quelle circulation ce matin-là !).



D'après les infos du site de la Ligue de protection des oiseaux de Champagne Ardenne, les grues cendrées migrent  pour le printemps depuis la péninsule ibérique vers les zones de reproduction du nord de l'Europe.

Le passage est plus rapide que lors de la migration d'automne et culmine entre fin février et début mars (en l'occurrence, elles sont passées le 5 mars à Montgeron).
L'itinéraire au printemps est légèrement décalé vers l'Est mais les mêmes zones sont utilisées lors des haltes.

La grue cendrée (« grus grus », common crane, gruella comun, Kranich...) est l'un des plus grands oiseaux d'Europe, avec une envergure de 2 m et un poids de 4 à 6 kg.

en bas à gauche : un avion surgit dans le sillage des grues
Vitesse de vol : 40 à 80 km/h en fonction des vents (elle peut donc traverser la France en moins d’une journée).
Altitude de vol : de 200 à 1500 m.

Lors de leur migration, les 250.000 grues cendrées qui composent la population estimée d'Europe occidentale survolent pour partie la France en empruntant un couloir d'environ 200 km de large, orienté sud-ouest à l'automne et nord-est au printemps.
Plus à l'est, une autre voie migratoire mène à l’automne les grues de la Finlande à la Tunisie et à l'Algérie en passant par la grande plaine hongroise.

Les câbles de la voie ferrée... un avion... les grues cendrées...
 Pour entendre les cris d'un grand groupe de grues cendrées : cliquez ici


Dernière photo, les grues s'éloignent vers l'Est :
leur formation me semble prendre une allure plus désordonnée...
Inutile de préciser que ce matin, mercredi 6 mars, j'étais nez au vent et yeux au ciel en attendant le train, mais le spectacle ne s'est pas reproduit...

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