jeudi 24 août 2017

Ça perruche pas mal à Paris

Il va me falloir enrichir la page des habitants de mon jardin.
En effet, il y a quelques semaines, mon mari me fait remarquer qu'il entend un oiseau qui piaille vraiment différemment de ceux auxquels nous sommes accoutumés dans notre jardin de la banlieue parisienne.
Eh bien le mystère est résolu : cet oiseau squatte régulièrement les fils d'électricité ou téléphone au-dessus de chez nous. Alors oui il est beau, mais c'est une perruche à collier !!! Un oiseau tropical dans notre écosphère continentale... 
"Ma" perruche à collier n'arborant pas de collier, ce doit être une femelle !
La rumeur veut que dans les années '70, une cinquantaine de perruches à collier se seraient échappées de leurs cages à l'aéroport d'Orly et au fil des ans bien acclimatées dans la région.
Je la trouve belle ma perruche même si elle chante mal, et elle fait de sacrées mimiques perchée sur son fil. Mais tout de même, c'est une espèce invasive qui malmène l'écosystème local (cf. article de France 3 ): 
  • "Les perruches squattent les nids d'autres oiseaux plus tardifs à engendrer leur descendance. À l’heure de la lune de miel, sitelles, pics et autres étourneaux s’en retrouvent délogés. Très friande de graines, de bourgeons et de baies, la perruche vole la nourriture de ses voisins, dans les mangeoires d’oiseaux plus petits comme les mésanges.
  • "Elles concurrencent les pic-verts sur leur habitat, des cavités, qu'elles leur prennent et partagent difficilement."
  • "Elles deviennent un danger pour d’autres espèces comme les mésanges, les rongeurs ou encore les chauves-souris. Ce sont des espèces d’oiseaux qui prolifèrent très vite, comme les pigeons. Elles mangent les bourgeons, les marrons et chassent d’autres espèces comme l’écureuil roux, une espèce de plus en plus rare."

Alors sachant tout cela, je te demande jolie perruche de bien vouloir passer ton chemin... déjà que nous voyons de moins en moins de moineaux (oui, les simples moineaux, où sont-ils passés en banlieue ?), que le pic-vert s'est fait très rare... Laisse-nous au moins nos mésanges.

S'agissant d'espèces invasives, nous faisons aussi face aux coccinelles asiatiques, aux frelons asiatiques, aux écureuils petits suisses et autres énergumènes qui menacent les espèces locales... En Australie, ils ont fini par être envahis par les lapins...  et si demain mon jardin regorge de koalas 😉.

En parlant d'écureuils, justement, une étude de l'INRA + Muséum national d'histoire naturelle + Institut Pasteur sur les tamias (dits "petits suisses") qui se sont acclimatés en forêt de Sénart "a démontré qu'il contribue de façon prédominante au risque de transmission de la maladie de Lyme pour l’homme, beaucoup plus que les rongeurs autochtones, en raison d’une prévalence d’infection élevée, mais aussi du fait qu’il héberge un plus grand nombre de tiques. Ces résultats démontrent que l’introduction d’une espèce exotique peut ne pas être anodine en termes de santé publique." (source : Wikipedia). Cela me concerne d'autant qu'une tique de la zone de Sénart s'est gorgée de mon sang il y a deux mois. Alors vade retro tamia !

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