samedi 23 mai 2020

Hommage à la cétoine dorée, belle comme un bijou


Couple sur buisson ardent (23/05/2014)
J'avais déjà publié un article sur la larve de cétoine dorée, petit ange du compost.
Il est temps d'honorer le spécimen adulte, d'une beauté incroyable avec ses reflets métalliques bleus verts. On la dirait tirée de la boîte à bijoux de Néfertiti.

Chaque printemps, au sortir de leur hibernation et seulement s'il fait soleil, quelques cétoines rendent visite aux grappes fleuries du pyracantha (buisson ardent), qu'elles apprécient de grignoter. La première fois que j'ai vu ce bel insecte, j'étais éblouie et impressionnée de la voir en mon jardin. A présent, je la guette à chaque printemps.

"Cetonia aurata" est un coléoptère pollinisateur, de couleur vert métallisé avec des reflets dorés, et qui compte de petites stries transversales blanches sur les élytres (ce qui lui donne l'impression d'avoir sa belle carrosserie métallisée un peu rayée...).
Il mesure entre 1 et 2 centimètres et se repère de loin.

Edéage du mâle cétoine, en pleine action...
Il y a deux insectes que j'identifie très rapidement dès leur approche : la cétoine dorée et l'abeille charpentière xylocope, tous les deux assez balourds et bruyants lorsqu'ils volent, eu égard à leur corpulence. (Il y a un autre insecte que j'identifie trop bien, pour une autre raison, c'est le moustique).

Je suis néanmoins très honorée qu'ils daignent revenir me voir chaque année. Pas le moustique, il m'aime trop.

A présent, en exclusivité, voici un mini reportage sur la vie de couple des cétoines, filmé le 17 mai 2020 :

D'abord une photo (ci-contre), euh, pas fait exprès de prendre en gros plan l'édéage de ce mâle cétoine, en pleine action...
L'organe reproducteur de la cétoine est connu pour être particulièrement développé, pouvant mesurer jusqu'à presque la moitié de la taille du corps (!).

La vidéo de cet accouplement montre néanmoins quelque chose de très calme... ou bien c'est que je suis arrivée à la fin de leur histoire d'amour.
Ou bien, est-ce parce qu'après la ponte, hélas, la cétoine meurt... Elle aime. Elle enfante. Elle meurt d'épuisement 😪.



Justement, le surlendemain, j'ai trouvé une cétoine morte à quelques mètres de l'arbuste de leurs ébats. Il s'agit bien d'une cétoine femelle car elle n'a pas le sillon sur le ventre qui caractérise le mâle. 
Je l'ai donc ramassée pour qu'elle rejoigne ma trentaine d'insectes morts au jardin, chacun dans sa petite boite (aux côtés de ma précieuse mue d'orvet ramassée à Dormelles).

Grand mystère que ces deux photos de la même cétoine prises le 23 mai 2014celle de gauche à 17:50 et celle de droite à 17:51
Serait-ce ce que je pense être ? L'avis d'un entomologiste m'aiderait beaucoup !
D'après Wikipédia, la poudre de larve de cétoine dorée, étalée sur du pain beurré, passait pour un remède efficace contre la rage au 19e siècle en Russie...
Pour terminer, voici les faces recto verso d'une cétoine photographiée en mai 2014. 
Cétoine dorée : face dorsale en haut et ventrale en bas
(je trouve que le spécimen face ventrale a un petit air d'Ozzy Osbourne, sans pourtant ressembler à une chauve-souris)
Après l’accouplement, la cétoine va pondre ses œufs (qui ressemblent à des granules homéopathiques - hélas je n'en ai encore jamais vus) dans la terre, le compost, sous un amas de feuilles, là où se trouvent des matières en décomposition.
En résumé : la cétoine dorée est non seulement une beauté de la nature mais aussi un insecte pollinisateur et un précieux auxiliaire du jardinier car ses larves décomposent les déchets du compost.

⇒ pour en savoir plus sur la gentille larve de cétoine et la méchante larve de hanneton : ICI
⇒ sur un autre insecte à la superbe carapace mordorée, mais gros nuisible : le chrysomèle du romarin

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