đ"Snowpiercer, le Transperceneige" de Bong Joon-ho (CorĂ©e, 2013), avec Chris Evans (Curtis), Jamie Bell (Edgar), Tilda Swinton (Mason), Ed Harris (Wilford), John Hurt (Gilliam), Octavia Spencer (Tanya), Ewen Bremner, Song Kang-ho, Ko Hasung (Yona)...
Une claque ! j'ai commencé par la BD, inlùchable, "page turner" comme on dit maintenant. La dystopie à son paroxysme. Le film est une adaptation qui prend ses propres marques, mais qui tient la route et nous tient en haleine : nous sommes propulsés au milieu des wagons du Transperceneige, les machines sont oppressantes, la lutte des classes fait rage, la révolte gronde et les représailles sont féroces. Au fait, que mange-t-on dans ce train ?... ah, euh... Brillant, captivant, superbement filmé et joué. Tiens, un ours dans la neige.
đ"La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot (France, 2016), avec Sidse Babett Knudsen, Benoit Magimel, Charlotte Laemmel, Isabelle de Hertogh
J'ai été scotchée par ce film, et l'ai vu deux fois d'affilée.
MĂȘme si l'on est informĂ© du scandale Mediator, le film nous ouvre les yeux sur le combat menĂ© par Irene Frachon contre le laboratoire Servier : le petit David du CHU de Brest contre un Goliath de l'industrie pharmaceutique. Elle dĂ©nonce les conflits d'intĂ©rĂȘt entre mĂ©decine et industrie. Intuition nĂ©e de son attachement au sort de ses patients, atteints de valvulopathie, puis dĂ©monstration scientifique, acharnement, isolement, angoisse, Ă©puisement, peur... le Dr Frachon est passĂ©e par toutes ces Ă©preuves pour rĂ©ussir Ă convaincre les autoritĂ©s de santĂ© du danger mortel du Mediator et obtenir son retrait. C'est ahurissant. Le film se dĂ©roule comme un thriller, d'une intensitĂ© croissante. Excellent film.
A propos du film, je m'étais demandé pourquoi on avait fait appel à l'actrice danoise de Borgen (au demeurant super actrice, super série) pour incarner la pneumologue Irene Frachon... La réalisatrice ne trouvait simplement pas la comédienne idéale chez nous, et Catherine Deneuve lui aurait suggéré l'héroïne de Borgen !
đ"La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot (France, 2016), avec Sidse Babett Knudsen, Benoit Magimel, Charlotte Laemmel, Isabelle de Hertogh
J'ai été scotchée par ce film, et l'ai vu deux fois d'affilée.
MĂȘme si l'on est informĂ© du scandale Mediator, le film nous ouvre les yeux sur le combat menĂ© par Irene Frachon contre le laboratoire Servier : le petit David du CHU de Brest contre un Goliath de l'industrie pharmaceutique. Elle dĂ©nonce les conflits d'intĂ©rĂȘt entre mĂ©decine et industrie. Intuition nĂ©e de son attachement au sort de ses patients, atteints de valvulopathie, puis dĂ©monstration scientifique, acharnement, isolement, angoisse, Ă©puisement, peur... le Dr Frachon est passĂ©e par toutes ces Ă©preuves pour rĂ©ussir Ă convaincre les autoritĂ©s de santĂ© du danger mortel du Mediator et obtenir son retrait. C'est ahurissant. Le film se dĂ©roule comme un thriller, d'une intensitĂ© croissante. Excellent film.
A propos du film, je m'étais demandé pourquoi on avait fait appel à l'actrice danoise de Borgen (au demeurant super actrice, super série) pour incarner la pneumologue Irene Frachon... La réalisatrice ne trouvait simplement pas la comédienne idéale chez nous, et Catherine Deneuve lui aurait suggéré l'héroïne de Borgen !
đ "La famille BĂ©lier" d'Eric Lartigau (Fr., 2014) avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens, Eric Elmosnino, Roxane Duran, Luca Gelberg, Ilian Bergala
Voui, y'avait quelqu'un en France qui n'avait encore jamais vu le film et qui pourtant dans sa jeunesse avait tous les 45 tours de Michel Sardou ! Alors bravo Louane et les autres, je me suis régalée. En chantant...
đ "Sully" de Clint Eastwood (EU, 2016) avec Tom Hanks, Aaron Eckart, Laura Linney
De grand spectacle et du suspense, mĂȘme si l'on connait l'issue de cette histoire vraie du pilote qui a fait atterrir son boeing dans l'Hudson Ă New York en janvier 2009.
đ "Flight" de Robert Zemeckis (EU, 2012) avec Denzel Washington, Don Cheadle, Kelly Reilly
MĂȘme esprit que Sully, mais en un peu moins bien. J'aurais bien fait l'impasse sur la premiĂšre scĂšne, sexe, booze et cocaĂŻne, mais ceci explique cela. Notre super commandant d'avion Ă©vite une catastrophe aĂ©rienne causĂ©e par des oiseaux. Atterrissage fracassant, "seulement" 6 morts. Il devient un super hĂ©ros, mais les autoritĂ©s aĂ©riennes et compagnies d'assurance lui intentent un procĂšs. MĂȘme quand on rĂ©alise une prouesse et qu'on sauve des vies, on ne doit pas boire d'alcool...
De grand spectacle et du suspense, mĂȘme si l'on connait l'issue de cette histoire vraie du pilote qui a fait atterrir son boeing dans l'Hudson Ă New York en janvier 2009.
đ "Flight" de Robert Zemeckis (EU, 2012) avec Denzel Washington, Don Cheadle, Kelly Reilly
MĂȘme esprit que Sully, mais en un peu moins bien. J'aurais bien fait l'impasse sur la premiĂšre scĂšne, sexe, booze et cocaĂŻne, mais ceci explique cela. Notre super commandant d'avion Ă©vite une catastrophe aĂ©rienne causĂ©e par des oiseaux. Atterrissage fracassant, "seulement" 6 morts. Il devient un super hĂ©ros, mais les autoritĂ©s aĂ©riennes et compagnies d'assurance lui intentent un procĂšs. MĂȘme quand on rĂ©alise une prouesse et qu'on sauve des vies, on ne doit pas boire d'alcool...
đ"While we're young" de Noah Baumbach (EU, 2015), avec Ben Stiller, Naomi Watts, Adam Driver, Amanda Seyfried, Charles Grodin, Adam Horovitz, Maria Dizzia, Dree Hemingway
Comédie enlevée autour de deux couples mariés, l'un de quadras à la vie planplan, un début d'arthrite au genou et de presbytie, sans enfant tandis qu'autour d'eux tous les amis sont parents... et l'autre de jeunes de 25 ans bouillonnant d'activités, amoureux, généreux... De bons mots, des réflexions intéressantes, de l'humour aussi bien sûr : vaut le détour !
đđ"Juste la fin du monde" de Xavier Dolan (Canada, 2016), avec Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, LĂ©a Seydoux, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Antoine Desrochers, ThĂ©odore Pellerin
Xavier Dolan, je suis fan. Je l'admire, son jeune ùge et son talent incommensurable, son approche des rapports humains, son humanité tout simplement. "MOMMY" est transcendant, hypnotisant, obsédant, tellement poignant et fort, pas d'autres mots. "Juste la fin du monde" n'atteint pas cette perfection, mais garde l'empreinte de son concepteur : relations familiales distendues et vite hystériques, homosexualité, difficultés de communication à la fois à l'échelle de la cellule familiale et sous l'angle de l'homosexualité.
Le film retrace les retrouvailles 12 ans plus tard du fils écrivain avec sa famille. Lui vient dans le but d'annoncer son proche décÚs à sa famille, mais celle-ci s'évertue à brasser les souvenirs et se chicaner comme c'est pas possible. Au final : il repart sans avoir pu parler, des faux-semblants pleins la bouche.
Bon film. Ok. Mais il m'a manqué l'atmosphÚre "pure laine", le parler québécois, l'authenticité et la proximité des acteurs locaux... d'autant que l'histoire se passe en plein Québec. Déplacer une troupe de célébrités françaises pour tourner un film se passant au Québec, ça m'a paru superflu et un peu condescendant. Certes, les acteurs jouent bien. Mais pour faire vrai ou sincÚre, il aurait fallu soit choisir une team d'acteurs québécois, soit garder cette brochette de stars françaises et transposer l'action en France. Là , le résultat est bancal. On pourrait me rétorquer que je dénonce la mondialisation du cinéma... Xavier Dolan n'a pas besoin de stars mondiales pour faire des films exceptionnels. Le Québec a besoin de lui pour affirmer sa culture justement dans cette hyper mondialisation. Dans tous les cas, Xavier, j'ai hùte de découvrir tes nouvelles oeuvres ! Go on !
đ"FĂ©lix et Meira" de Maxime Giroux (Canada, 2014), avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron
Montréal (et New York) magnifiquement filmés. Et une plongée dans la communauté juive ultraorthodoxe autour du personnage de Meira, mariée et mÚre d'une petite fille, anglophone, qui a soif de découvrir le monde (ne serait-ce que porter un jean) et promÚne par tous temps sa fille dans la poussette. Elle croise ainsi Félix, québécois francophone de riche famille, qui vient de perdre son pÚre avec qui la relation s'était distendue. Les deux fuient quelque chose et vont se rapprocher. Le film est beau, empreint de poésie, de musicalité. La fin m'a semblé un brin trop facile cependant.
Xavier Dolan, je suis fan. Je l'admire, son jeune ùge et son talent incommensurable, son approche des rapports humains, son humanité tout simplement. "MOMMY" est transcendant, hypnotisant, obsédant, tellement poignant et fort, pas d'autres mots. "Juste la fin du monde" n'atteint pas cette perfection, mais garde l'empreinte de son concepteur : relations familiales distendues et vite hystériques, homosexualité, difficultés de communication à la fois à l'échelle de la cellule familiale et sous l'angle de l'homosexualité.
Le film retrace les retrouvailles 12 ans plus tard du fils écrivain avec sa famille. Lui vient dans le but d'annoncer son proche décÚs à sa famille, mais celle-ci s'évertue à brasser les souvenirs et se chicaner comme c'est pas possible. Au final : il repart sans avoir pu parler, des faux-semblants pleins la bouche.
Bon film. Ok. Mais il m'a manqué l'atmosphÚre "pure laine", le parler québécois, l'authenticité et la proximité des acteurs locaux... d'autant que l'histoire se passe en plein Québec. Déplacer une troupe de célébrités françaises pour tourner un film se passant au Québec, ça m'a paru superflu et un peu condescendant. Certes, les acteurs jouent bien. Mais pour faire vrai ou sincÚre, il aurait fallu soit choisir une team d'acteurs québécois, soit garder cette brochette de stars françaises et transposer l'action en France. Là , le résultat est bancal. On pourrait me rétorquer que je dénonce la mondialisation du cinéma... Xavier Dolan n'a pas besoin de stars mondiales pour faire des films exceptionnels. Le Québec a besoin de lui pour affirmer sa culture justement dans cette hyper mondialisation. Dans tous les cas, Xavier, j'ai hùte de découvrir tes nouvelles oeuvres ! Go on !
đ"FĂ©lix et Meira" de Maxime Giroux (Canada, 2014), avec Martin Dubreuil, Hadas Yaron
Montréal (et New York) magnifiquement filmés. Et une plongée dans la communauté juive ultraorthodoxe autour du personnage de Meira, mariée et mÚre d'une petite fille, anglophone, qui a soif de découvrir le monde (ne serait-ce que porter un jean) et promÚne par tous temps sa fille dans la poussette. Elle croise ainsi Félix, québécois francophone de riche famille, qui vient de perdre son pÚre avec qui la relation s'était distendue. Les deux fuient quelque chose et vont se rapprocher. Le film est beau, empreint de poésie, de musicalité. La fin m'a semblé un brin trop facile cependant.
đ"Toni Erdmann" de Maren Ade (Allemagne, 2016), avec Peter Simonischek, Sandra HĂŒller, Michael Wittenborn
Il est loufoque, ce balourd de papa qui décide de s'immiscer dans la vie trop superficielle de sa fille, cadre dynamique expatriée à Bucarest et vendue au "grand capital". Alors oui, on rit... mais on reste sensible à cette relation bancale pÚre / fille, et à la tristesse qui émane des deux personnages. Ce n'est pas une comédie mais une tragi-comédie. Le dernier plan est vibrant.
đ"A bout de course" ("Running on Empty") de Sidney Lumet (EU, 1988), avec River Phoenix, Judd Hirsch, Christine Lahti, Martha Plimpton
Les parents menaient leur combat Ă©cologique, mais un jour cela se passe trĂšs mal... et les enfants devront prendre le large toute leur vie pour Ă©chapper eux aussi au FBI. DĂ©mĂ©nagements, dĂ©guisements, fausses identitĂ©s, du jour au lendemain Ă la moindre alerte la famille abandonne tout, mĂȘme le chien, et reprend la fuite. Un beau jour, River Phoenix en a assez, il se sent bien lĂ , Ă pratiquer son piano auprĂšs de la fille du prof de musique. Sa course est finie, et son sacrifice pour ses parents aussi. Joli film.
đ "Nos plus belles annĂ©es" ("The Way We Were") de Sydney Pollack (EU, 1973), avec Barbra Streisand, Robert Redford, Bradford Dillman, Lois Chiles, Patrick O'Neal
Film doux amer. Katie/Barbra est communiste et milite contre la guerre d'Espagne; Hubbell/Robert est le beau garçon de bonne famille, peu porté sur la politique et la contestation. Ils se marient. Hubbell rencontre le succÚs avec son 1er livre et se plait à Hollywood tandis que Katie pourfend le maccarthysme. La fracture s'élargit. Chacun va de son cÎté mais aucun n'oubliera l'autre.
đ "Les Moissons du ciel" ("Days of Heaven") de Terrence Malick (EU, 1978), avec Richard Gere, Brooke Adams, Sam Shepard, Linda Manz, Robert J. Wilke
Richard Gere (ouvrier agricole) en grand manipulateur qui pousse sa compagne Brooke Adams dans les bras de Sam Shepard, le riche fermier malade qui ne s'en laissera pas conter. Il n'y aura pas d'héritage, il y aura de la souffrance, de la haine, de la jalousie. Torturé.
đ "Balade entre les tombes" /"A Walk Among The Tombstones" de Scott Franck (EU, 2014) avec Liam Neeson, Dan Stevens, Boyd Holbrook, Brian Bradley
Un thriller noir (pléonasme ?) adapté d'un roman de Lawrence Block. Se laisse voir, la fin est gore, Liam Neeson est bien dans son rÎle d'ancien flic devenu détective privé, mais ma palme va au personnage du gamin des rues "TJ" apprenti détective joué par Brian Bradley.
đ"Hippocrate" de Thomas Lilti (France, 2014), avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin, Marianne Denicourt
Chronique du milieu hospitalier vu depuis un fils à papa, qui fait son internat dans le service de son pÚre. Le rÎle phare, c'est celui de son co-interne, Abdel, médecin étranger expérimenté obligé de refaire un stage et repasser le diplÎme pour pouvoir exercer en France. On est parfois sans voix devant l'exercice hospitalier... Du vécu, de la fiction, de l'action. Un bon film surtout pour le personnage de Reda Kateb.
đŠ"Bridget Jones' Baby" de Sharon Maguire (GB, 2016) avec RenĂ©e Zellweger, Colin Firth, Patrick Dempsey, Jim Broadbent, Emma Thompson,
Moi qui ai toujours ri avec ma copine Bridget, j'ai été déconcertée par ce film que je pensais correspondre au tome 3 "Mad about the boy / Toutes folles de lui"... Dans ce t3 en effet... Bridget a 51 ans, est veuve de Mark Darcy et mÚre de deux jeunes enfants. Livre assez drÎle (sauf pour le coup de poing reçu en apprenant la mort de Mark !). En revanche, le film met en scÚne une Bridget à la quarantaine, insipide, moche (c'est Renée Zellwegger enlaidie et figée par sa chirurgie esthétique totalement ratée), Mark toujours alive, et une histoire idiote (elle couche avec Mark et un millionnaire américain : qui est le pÚre de son BB ?). Pas d'autre mot : insipide.
Cela Ă©tant, pour Ă©claircir ce problĂšme existentiel, il me faut absolument dĂ©goter le 4e tome (donc Bridget Jones' Baby) qui s'avĂšre ĂȘtre le faux 3e tome. LĂ j'aurai l'esprit apaisĂ©.
đ°"Elle" de Paul Verhoeven (P-B, 2016) avec Isabelle Huppert, laurent Lafitte, Anne Consigny, Charles Berling, Virginie Elfira, Christian Berkel, Judith Magre
Les acteurs sont trÚs bons... mais le film est dérangeant et un sentiment malsain plane aprÚs l'avoir vu. Si c'était à refaire, je ne souhaiterais pas le regarder.
đŠ"Terre battue" de StĂ©phane Demoustier (France, 2014), avec Olivier Gourmet, Valeria Bruni Tedeschi, Charles AĂ©rienne
La chronique d'une famille qui se dĂ©lite. Le pĂšre est licenciĂ© et s'obstine sur des projets abracadabrantesques, la mĂšre finit par le quitter pour un autre, le fils est lĂ , entre-deux, douĂ© en tennis mais en manque de cadre familial. Alors, cet enfant va se projeter Ă Roland-Garros en jouant au tout pour le tout pour atteindre son objectif. Une histoire absolument pas gaie, et qui laisse un goĂ»t amer. PrĂȘt Ă tout pour rĂ©aliser son rĂȘve. Si jeune. Trop jeune et trop seul. TrĂšs bien interprĂ©tĂ©.
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