dimanche 31 mai 2020

Jeunes mésanges et autres oiseaux du jardin...

Mésange charbonnière donnant la becquée à 2 oisillons
La nichée de petites mésanges charbonnières continue de voleter de ci de là dans le jardin, suivant d'un arbre à l'autre la maman en quête de nourritures. 
Les petites mésanges ont l'air plus dodu que leurs parents, avec leur duvet ébouriffé, on dirait de petites boules de plumes.
Tout ce petit monde fait un sacré boucan, ça piaille à qui mieux mieux pour attirer l'attention de la maman et réclamer la becquée.
La pauvre, elle n'arrête pas une seconde, à nourrir tous ses oisillons.
Certains petits sont un peu plus dégourdis et commencent à s'approcher de la mangeoire aux côtés de maman.
Il y en a un en revanche qui fait son pataud et reste à piailler sur sa branche... Il est comique, j'espère qu'il va se délurer et commencer à se prendre en main comme sa fratrie.

--> Voir la vidéo de la becquée donnée par la maman...

Nous avons remarqué que lorsque la famille (nombreuse) de mésanges charbonnières prend d'assaut la mangeoire, les autres mésanges, notamment les mésanges bleues, même adultes, s'éloignent.

Le jardin est très arboré et abrite ainsi de nombreux oiseaux, davantage que chez nos voisins qui ont moins d'arbres : 
  • mésanges charbonnières (les plus nombreuses)
  • Merlette
  • mésanges bleues (avec leur masque de Zorro)
  • mésanges noires (un seul couple vu cette année)
  • mésanges huppées (moins fréquentes)
  • mésanges à longue queue (idem)
  • rouge-gorge (mon chouchou..., je lui lance des vers de terre quand il s'approche et si j'en ai sous la main, désolée petits vers 😞)
  • merles (cette année, le couple est allé nicher en face)
  • monsieur pinson (qu'il est beau !) et sa pinsonne (plus discrète) 
  • moineaux domestiques : retour en force cette année, ce qui est une très bonne nouvelle car ces derniers temps on en voyait de moins en moins - le moineau est en effet menacé de disparition...  A Paris, 3 moineaux sur 4 ont disparu… en 13 ans.
    Depuis les années 80, les populations de moineaux auraient également perdu 70% de leurs effectifs à la campagne. Diminution des sites de nidification, raréfaction de l’alimentation ou encore usage des pesticides… Un Indien, Mohammed Dilawar, fondateur de la Nature Forever Society, a créé le « Sparrow Day » (la journée mondiale du moineau) le 20 mars dès 2010 afin d’alerter sur le déclin numérique en Inde. Au Royaume-Uni, le moineau, qui a quasiment disparu de Londres, a été inscrit sur la liste rouge des espèces d’oiseaux menacées. Dans le pays, la chute a été estimée à 62% entre 1970 et 1999. La situation est critique en Europe : Hambourg (-50% en 30 ans), Prague (-60% en 20 ans), Finlande (-60% en 25 ans). [Source : 30 millions d'amis]
    Par chance, en même temps que notre nichée de mésanges, nous avons pu observer en ce mois de mai une nichée de moineaux, mais à bien moindre échelle puisqu'il n'y avait qu'un seul bébé moineau...
    Je dois me souvenir d'écrire un petit message "moineau" le 20 mars 2021...
  • fauvette à tête noire : très joli chant, mais on la reconnait aussi au bruit de tac tac tac tac qu'elle fait, exactement le bruit du jeu avec les deux boules attachées par une corde que l'on devait faire se cogner sans se taper dans les mains (ça faisait super mal !) : tac tac tac tac tac ...
  • Rouge-queue noir juvénile (cliché 25/06/2020)
    rouge-queue
     : à partir du printemps, le rouge-queue arrive au jardin tandis que le rouge-gorge, qui était là durant l'hiver, s'éclipse avant de revenir à la fin de l'été. Le rouge-queue s'en ira quant à lui à partir de juillet.
    Cette année, nous avons la visite d'une famille de rouges-queues noirs avec plusieurs juvéniles. C'est amusant de les voir balancer leur jolie queue.
  • troglodyte
  • accenteur mouchet
  • verdier
  • pic-vert
  • pic-épeiche : cette année, vu un à la mangeoire de la terrasse. Un jeune mâle, d'une beauté renversante. J'étais en télétravail, son apparition m'a subjuguée et comblé ma journée (made my day !).
  • étourneaux (en nombre !!!) : il faut les voir s'abattre en bande sur la mangeoire ou sur les arbres  fruitiers et tout rafler... J'ai du mal à leur en vouloir car, vu de près, c'est vraiment un très bel oiseau...
  • pigeons ramiers : chaque année, deux couples s'en viennent chez nous. Chacun choisit son arbre, l'un le seringat, l'autre le platane (plus protégé) et fait son nid. Cette année, le nid dans le seringat faisait pitié tellement il était bricolé à la légère. Malgré cela, la pigeonne a donné naissance à un pigeonneau, qu'elle a patiemment couvé, qu'il pleuve et qu'il vente ou fasse grand soleil, elle restait stoïque. Le nid étant quasi à hauteur d'homme, je lui parlais à chaque fois que je jardinais alentour ou que je passais à côté d'elle, si bien qu'elle ne prêtait plus attention à moi et ne me craignait pas. Puis un jour, elle n'était plus dans le nid, et nous avons pu observer le bébé pigeon, une seule fois, sa petite tête quasi chauve. J'ai supposé qu'elle était partie lui chercher de la nourriture. Le lendemain, le nid était vide. Plus de pigeonne non plus. C'est alors que le voisin m'a appris que nous avions dans l'un de nos très hauts arbres un nid de pie... et il pense que les pies ont tué le petit pigeon. 
    Pigeon ramier couvant, toujours dans le seringat
    (printemps 2020) : un nid de fortune et peu à l'abri...
Pigeon ramier couvant, nid dans le seringat
(photo 16/08/2015) : le nid est bien costaud...
L'autre couple de pigeons ramiers fait généralement son nid dans le platane, où il est à l'abri des regards tant le feuillage est dense. Je peux suivre les étapes de la construction du nid car il y a une petite table de jardin sous le platane, et elle se trouve alors jonchée de brindilles et branchettes en tous genres qui tombent du haut du platane... Sympa quand on est en-dessous...
  • pies : alors elles, ce ne sont pas mes amies. La ville en est envahie. J'avais bien l'impression que cette année elles étaient encore plus présentes, à jacasser et crier de manière affreuse à longueur de journée, et même à venir squatter les mangeoires et s'empiffrer en faisant fuir les autres oiseaux. De fait, on a découvert leur nid dans un de nos arbres. Aussitôt, échelle, coupe-branche et mise à bas du nid (qui contenait une coquille d'œuf ouverte (vide) : le petit avait dû naître, c'est pour cela que la pie faisait d'incessantes allées et venues entre cet arbre et la mangeoire - le papa pie s'était aussi chargé de nourrir la mère quand celle-ci couvait, et ça faisait peut-être partie de ces allers-retours bruyants). Je dois admettre que j'ai été franchement soulagée qu'il n'y ait pas eu de bébé pie dans le nid au moment où on a coupé la branche... L'oiseau avait quitté le nid ? Cela reste quand même étonnant que les allées et venues des pies aient continué entre la mangeoire et le nid s'il n'y avait plus de petit dedans. Mystère.
    Le nid s'est brisé en tombant par terre mais nous avons quand même pu admirer la structure : du travail de maçon, un parfait cercle de branchettes et brindilles, et de la boue tapissée d'herbes. Il paraît que le couple met 5 à 6 semaines à construire son nid.
    Cela dit, il paraît que les pies pâtissent fort de la mauvaise réputation qu'on leur colle sur le dos en France notamment. S'il s'avérait que notre pigeonneau n'a pas fini mangé par la pie, je pourrais peut-être réviser mon attitude envers cet oiseau. J'ai lu sur Internet des témoignages de gens qui ont réussi à en apprivoiser, mais sans aller jusque là (j'ai déjà une ménagerie suffisante !), je devrais m'efforcer de leur offrir un regard neuf et amical...
    Aussi lu qu'un couple de pies, c'est pour la vie.
  • tourterelles turques : elles nous enchantent tous les ans à roucouler gracieusement depuis les antennes TV ou les câbles électriques.
  • martinets : ils volent très haut... ne se posent jamais... dorment en l'air !
  • corneilles : devenues rares elles aussi...
  • perruches à collier : d'une beauté à tomber ! mais invasives... Elles sont trois à venir au jardin, se régaler à la mangeoire et se suspendre aux boules de graisse. Elles vident les graines à une vitesse, c'est tout un spectacle de les voir décortiquer les graines de tournesol et recracher les coquilles à toute berzingue. Hallucinant. L'une d'entre elles reste plus longtemps chez nous, je l'ai appelée Coco, et j'essaie de lui parler dès que je l'aperçois (mon discours est assez limité : "Bonjour Coco, comme tu es beau !"). A présent je pense qu'il me reconnaît, il ne s'enfuit plus et tourne la tête pour m'écouter...
    Malheureusement, Coco fait partie d'une espèce invasive : lire à ce sujet l'article de ce blog...
    Coucou de Coco sur son câble favori...
    Mais quel oiseau vraiment magnifique... Quand il est sur le lilas près de la terrasse, à côté de moi, j'ai l'impression d'être sous les tropiques.
    Vidéo des perruches à l'assaut de la mangeoire, décortiquant à la chaîne les graines de tournesol :

La mangeoire sur cette vidéo est installée derrière la maison, et c'est la vue que j'ai depuis la fenêtre de mon bureau. Inutile de dire que les jours de télétravail, dès qu'il y a un peu d'activité à la mangeoire, j'ai du mal à rester concentrée... Surtout que mon appareil photo est toujours à portée de main !
Mais chut, il ne faut pas répéter ce petit secret à mon boss 😉

samedi 23 mai 2020

Hommage à la cétoine dorée, belle comme un bijou


Couple sur buisson ardent (23/05/2014)
J'avais déjà publié un article sur la larve de cétoine dorée, petit ange du compost.
Il est temps d'honorer le spécimen adulte, d'une beauté incroyable avec ses reflets métalliques bleus verts. On la dirait tirée de la boîte à bijoux de Néfertiti.

Chaque printemps, au sortir de leur hibernation et seulement s'il fait soleil, quelques cétoines rendent visite aux grappes fleuries du pyracantha (buisson ardent), qu'elles apprécient de grignoter. La première fois que j'ai vu ce bel insecte, j'étais éblouie et impressionnée de la voir en mon jardin. A présent, je la guette à chaque printemps.

"Cetonia aurata" est un coléoptère pollinisateur, de couleur vert métallisé avec des reflets dorés, et qui compte de petites stries transversales blanches sur les élytres (ce qui lui donne l'impression d'avoir sa belle carrosserie métallisée un peu rayée...).
Il mesure entre 1 et 2 centimètres et se repère de loin.

Edéage du mâle cétoine, en pleine action...
Il y a deux insectes que j'identifie très rapidement dès leur approche : la cétoine dorée et l'abeille charpentière xylocope, tous les deux assez balourds et bruyants lorsqu'ils volent, eu égard à leur corpulence. (Il y a un autre insecte que j'identifie trop bien, pour une autre raison, c'est le moustique).

Je suis néanmoins très honorée qu'ils daignent revenir me voir chaque année. Pas le moustique, il m'aime trop.

A présent, en exclusivité, voici un mini reportage sur la vie de couple des cétoines, filmé le 17 mai 2020 :

D'abord une photo (ci-contre), euh, pas fait exprès de prendre en gros plan l'édéage de ce mâle cétoine, en pleine action...
L'organe reproducteur de la cétoine est connu pour être particulièrement développé, pouvant mesurer jusqu'à presque la moitié de la taille du corps (!).

La vidéo de cet accouplement montre néanmoins quelque chose de très calme... ou bien c'est que je suis arrivée à la fin de leur histoire d'amour.
Ou bien, est-ce parce qu'après la ponte, hélas, la cétoine meurt... Elle aime. Elle enfante. Elle meurt d'épuisement 😪.



Justement, le surlendemain, j'ai trouvé une cétoine morte à quelques mètres de l'arbuste de leurs ébats. Il s'agit bien d'une cétoine femelle car elle n'a pas le sillon sur le ventre qui caractérise le mâle. 
Je l'ai donc ramassée pour qu'elle rejoigne ma trentaine d'insectes morts au jardin, chacun dans sa petite boite (aux côtés de ma précieuse mue d'orvet ramassée à Dormelles).

Grand mystère que ces deux photos de la même cétoine prises le 23 mai 2014celle de gauche à 17:50 et celle de droite à 17:51
Serait-ce ce que je pense être ? L'avis d'un entomologiste m'aiderait beaucoup !
D'après Wikipédia, la poudre de larve de cétoine dorée, étalée sur du pain beurré, passait pour un remède efficace contre la rage au 19e siècle en Russie...
Pour terminer, voici les faces recto verso d'une cétoine photographiée en mai 2014. 
Cétoine dorée : face dorsale en haut et ventrale en bas
(je trouve que le spécimen face ventrale a un petit air d'Ozzy Osbourne, sans pourtant ressembler à une chauve-souris)
Après l’accouplement, la cétoine va pondre ses œufs (qui ressemblent à des granules homéopathiques - hélas je n'en ai encore jamais vus) dans la terre, le compost, sous un amas de feuilles, là où se trouvent des matières en décomposition.
En résumé : la cétoine dorée est non seulement une beauté de la nature mais aussi un insecte pollinisateur et un précieux auxiliaire du jardinier car ses larves décomposent les déchets du compost.

⇒ pour en savoir plus sur la gentille larve de cétoine et la méchante larve de hanneton : ICI
⇒ sur un autre insecte à la superbe carapace mordorée, mais gros nuisible : le chrysomèle du romarin

Lectures sans goût : mes anti-coups de coeur !

Des livres lus sans plaisir, ou avec déplaisir, ou mécaniquement, ou abandonnés en cours de route... pourtant parfois avec incompréhension et remords (certains sont de "grands succès", acclamés par les critiques ou le public, je crains de choquer d'autres lecteurs avec mes désaveux !)...
Fut un temps, du reste, où j'aurais jugé inconcevable de ne pas finir un livre : je "subissais" stoïquement une mauvaise lecture jusqu'à sa fin... Sagesse s'en est venue (et le temps qui passe aussi, qui nous amène à revoir nos priorités...) et m'a libérée du joug de la lecture obligatoire et j'interromps désormais sans états d'âme un ouvrage mal embouché ! 
Peut-être faudrait-il une seconde lecture, à un moment plus propice, dans un environnement idéal... Mais la liste de nouvelles lectures est tellement longue que recommencer un livre peu apprécié relève de l'hérésie temporelle ! Ou alors, il me faut plusieurs vies.
  • Alfred / Come Prima (BD) - Le graphisme ne m'a pas du tout plu, totalement rédhibitoire, je ne suis donc même pas rentrée dans l'histoire, qui pourtant promettait d'être intéressante. Lire la critique 
  • Baru (d'après Jean Vautrin) / Canicule (Fr.) 2013 - Une BD crue et vulgaire. J'ai détesté ; cette lecture fut un vrai supplice. lire la critique
  • Banks Russel / Le livre de la Jamaïque (EU) - J'avais beaucoup aimé "American Darling"... Mais en dépit de mon attrait pour l'Amérique latine et de cette trouvaille (un livre d'un auteur émérite consacré à l'histoire de la Jamaïque), j'ai trouvé le livre tellement ennuyeux que je le prenais, lisais quelques pages, le délaissai, me forçai à le reprendre, l'ai même emporté dans la valise... et finalement j'ai renoncé...MAIS, si d'aventure je me rendais à la Jamaïque avant la fin de mes jours, promis, je reprendrais la lecture !
  • Beauchemin Jean-François / Le jour des corneilles (Québec) 2004 - Un livre qui sort du lot par son style, incroyable et inventif, ce qui m’avait poussée à tenir bon jusqu’à la fin... mais une histoire hélas cauchemardesque qui l’emporte sur le style et file la nausée. La fin du livre est d’une violence inouïe, c’est tout juste si l’on n’est pas pris d’un haut le cœur en lisant le texte. C’est tout simplement monstrueux. Et j’ai vite refermé le livre en espérant oublier ce que je venais de lire. Lire la critique complète
  • Bézian / Karoo (Fr.) 2019 - Adaptation en BD du roman de Steve Tesich. J'ai eu bien de la peine à distinguer les personnages les uns des autres, donc je me suis vite retrouvée perdue dans le récit, et je n'ai pas aimé le style de dessin. La messe est dite.
  • Castellanos Moya Horacio / Le Bal des Vipères (Honduras) 2001 - Récit fantastique d'un jeune chômeur étudiant en sociologie qui tue le vieil homme qui avait élu domicile dans une chevrolet jaune en bas de son immeuble. Le jeune assassin s'identifie au vieil homme, déménage la chevrolet et s'aperçoit qu'elle est remplie de vipères. Alors il imagine comment aurait réagi le vieil homme face à ses reptiles, et s'adapte. Commencent des scènes surréalistes où le jeune se gare dans un parking de supermarché pour s'acheter une bouteille d'eau, suivi par ses vipères qui tuent "à bout de bras" des passants. Point barre, j'ai arrêté là : ce type de délire n'est pas du tout ma tasse de thé ! (lu 06/2012)
  • Colwin Laurie / Une vie merveilleuse (EU) 1978 - Vie de couple de deux trentenaires new yorkais. Gonflant ! Je ne lis plus ses livres.
  • Couao-Zotti Florent / La traque de la musaraigne (Bénin) - Lire la critique complète 
  • Deresh Lyubko / Culte (Ukr.) -  Une lecture inconfortable, vite oubliée.
  • Diaz Junot / La brève et mystérieuse vie d'Oscar Wao (EU)- Abandon définitif page 29 : je ne me suis pas du tout faite au style (familier, djeune, verlan... : l'aurais-je lu en VO que je n'aurais vraiment rien compris). Et dire je me régalais à l'idée de lire un roman sur la République dominicaine...Certes, on peut parler d'invention littéraire pour ce livre ovni, mais vraiment pas mon registre... Et pourtant il s'agirait d'après Le Monde d'une "fresque extraordinaire"... Lire la critique
  • Everett Percival Glyphe (EU) - Voir l'avis plus complet de ce roman d'un bébé surdoué et kidnappé à droite et à gauche, sans jamais se départir de ses réflexions philosophiques, scientifiques, incongrues... épuisantes ! Lire la suite 
  • Ferney Alice Cherchez la femme (Fr.) 2013 Je me suis résolue à abandonner cette lecture à la page 132 (sur 550 p.), moi qui avais tant aimé « La conversation amoureuse » de ce même auteur… Je me faisais une joie de lire « Cherchez la femme ». mais quelle déception. A aucun moment le livre n’a su attiser ma curiosité et mon plaisir de lire, et je tournais les pages en ayant l’impression d’effectuer une corvée. Alors en plus lire ça debout serrée dans le train : niet, aucune gratification : que de l'ennui ! Lire la critique complète
  • Gaudé Laurent / L'été des Scorta (Fr.) 2004 - Bien que Prix Goncourt, j'ai trouvé ce roman... ennuyeux (lu 2005).
  • Harding Paul / Enon (EU) 2013 - Arrêt définitif des frais p.64 : mal écrit, style insipide et gênant tant il est insipide. Lire la critique
  • Houellebecq Michel / La possibilité d'une île (Fr.)  - Gloups ! Pas du tout accroché... abandon au 1er chapitre. (lu 01/2007)
  • Hustved Siri / Tout ce que j’aimais (EU) 2003 - Je n’ai pas du tout accroché, roman limite déprimant avec New York en toile de fond (lu 07/2008)
  • Kasischke Laura / Les Revenants (EU) - Grosse déception de cette auteure que j'apprécie normalement énormément. Lire la critique 
  • Khadra Yasmina / L’imposture des mots (Alg.) 2002 - J'ai trouvé cet ouvrage... pas très bien écrit et peu agréable à lire : un livre pour les inconditionnels...(j'ai pourtant lu et apprécié nombre d'ouvrages de Yasmina Khadra) mais du tout accroché sur celui-ci). YK publie ce livre en 2002. Il avait révélé l'année précédente son identité : officier supérieur de l'armée. Il se heurte alors à la suspicion des lecteurs notamment français qui mettent en avant sa proximité en tant que militaire avec les exactions qui ont touché l'armée algérienne. (lu 05/2005)
  • Kernel Brigitte / Agatha Christie, le chapitre disparu (Fr.) 2016 - Un style simpliste, des répétitions à foison, des réflexions à la limite de la vulgarité. Lire la critique
  • Kristeva Julia / Meurtre à Byzance - Pas prise par l'intrigue, pas venue à bout... Revendu deux sous (et deux h d'attente) chez Gibert...
  • Legardinier Gilles / Complètement cramé (Fr.) cucul la praline, simplet... Lire la suite
  • Luiselli Valérie / L'histoire de mes dents (Mex.) 2013 - Histoire d'un type absolument pas intéressant qui devient commissaire-priseur, bidouille et vend ses dents pourries aux enchères en prétendant que ce sont les vraies dents de personnalités célèbres. Abandon avant la fin : pas du tout accroché à l'histoire ni au personnage, horripilant, ni au style d'écriture, vraiment simplet... (lu en 2020)
  • Miano Leonor / La saison de l'ombre (Cameroun) - Je n'ai pas été gagnée par la poésie annoncée de ce texte et j'ai préféré renoncer. Lire la suite
  • N'diane Marie / Rosie Carpe (Fr.) : Glauque, simpliste, déprimant, n'inspirant même pas un semblant de sympathie ou une once de compassion pour cette Rosie Carpe... Lire la critique 
  • Oates Joyce Carol /  Blonde (EU) - Abandon rapide : "niaiseux" ! malgré la jubilation d'une amie à lire ce livre...
  • O’Neill Joseph / Netherland (EU) - Bof bof... pas réussi à entrer dans l’histoire de cet immigrant hollandais à New York, fan de cricket… et pas fini le livre pourtant recommandé par Barack Obama himself !
  • Ordet François / Moscou ! Moscou ! (Fr.) : oï oï oï... Dans les années 90, encore peu de récits d'expérience d'expatriés dans l'ex-URSS, alors je l'avais acheté car je voyageais souvent dans la région pour le travail. J'ai trouvé le récit comme on dit au Québec : "plat'e", sans intérêt... Je reprendrai peut-être le fil de l'histoire un jour... (lu en 2003) 
  • Orsenna Erik / La chanson de Charles Quint (Fr.) - Pas bien aimé : Erik Orsenna raconte son deuil/son histoire d'amour de quelques années avec une femme atteinte d'une maladie incurable (lu 10/2008)
  • Owens Damien / Cruautés conjugales (G-B) 2002 - Crise du couple moderne chez Peter et Mary : sans plus (lu 11/2004)
  • Payne David / Wando Passo (EU) - Pas terrible… cette saga entremêlant deux récits parallèles : l'un pendant la guerre de Sécession et l'autre à l'époque contemporaine dans le Sud, sur fond de chaudron "magique"... Mieux vaut se repaître encore et toujours d'Autant en emporte le vent ! (lu été 2008)
  • Rhodes Dan / Timoléon chien fidèle Une horreur !!! 😱😭😰😬J'ai acheté ce livre pour son titre et la face sympathique du toutou sur la couverture... Je ne peux même pas m'attarder sur l'histoire inintéressante de ce vieux dandy pris au piège du jeune gigolo sans états d'âme. J'ai détesté ce livre et fus extrêmement choquée par la fin...où ce mécréant violente à n'en plus finir le malheureux animal. Il m'en est resté un sentiment de nausée face à tant de violence gratuite. Et une détestation de cet auteur, qui au demeurant ne m'avait pas marquée pour son style littéraire : rien de particulier, pas de magie des mots.. Je déconseille ce livre aux amis des bêtes et à ceux qui n'ont pas de temps à perdre en lectures inutiles...
  • Rosenthal Olivia / Que font les rennes après Noël (Fr.) 2011 - Bonne question posée par le titre... , qui m"intriguait, j'ai hélas tenu jusqu'à la page 93 alors que le livre n'avait pas allumé la moindre étincelle d'intérêt en moi... (lu 2011)
  • Ruat Capucine / Celle qui ne parle pas (Fr.) 2006 - Récit du traumatisme d’une jeune fille confrontée à ses règles et au silence de sa famille. Je me suis demandé si tel sujet méritait un roman... Extrait :" J’avais peur de la mort (…). J’étais sans cesse en danger, j’avais peur des téléphones qui annoncent des mauvaises nouvelles, des voitures qui fauchent au bord des routes, des avions qui n’arrivent pas, je n’aimais pas savoir ma mère dehors. Le soir (…) je rejoignais ma sœur. Allongée contre elle, je repoussais les ombres, les fantômes et les araignées collées au plafond."
  • Rufin Jean-Christophe / La salamandre (Fr.) 2005 - Bizarre, bof... L'histoire d'une française de 45 ans qui quitte sa vie à Paris pour tomber éperdument amoureuse d'un gigolo brésilien , à Récife..Elle devient complètement esclave de sa passion, se fait déposséder de son argent et perd tout amour propre. Elle se jette, toute honte bue, aux pieds de son amant qui sans état d'âme... l'asperge d'essence et la brûle ! Un extrait quand même : "Elle alla rendre visite à des femmes chargées d'enfants, à des hommes édentés, dont la vie  entière se déroule sur un rythme alangui, monotone, qui se nourrissent lentement du moindre geste et précipitent ce temps fondu, visqueux, en cristaux de bonheur, incroyables et précieux : sourires, contes, chansons, danses". (lu 05/2005)
  • Rufin Jean-ChristopheLes sept mariages d'Edgar et Ludmilla (Fr.) 2019... Cher Monsieur Rufin, désolée, mais votre roman m'a plus que gonflée. Je l'ai trouvé nul, inintéressant et mal écrit : en êtes-vous vraiment l'auteur ?... (lu en 2020)
  • Salter James / Et rien d'autre (EU) : Grosse grosse déception ce cet auteur qui a pourtant écrit l'un de mes livres cultes ("Un bonheur parfait")... Lire la critique 
  • Sansal Boualem / 2084 (Alg.) : dès les premières pages, j'ai réalisé que je ne parvenais pas à "entrer" dans l'histoire de ce roman, pourtant Grand prix du roman de l'Académie française 2015. Lire la critique complète
  • Thibaux J-M / La pyramide perdue (Fr.) - Se laisse lire sans plus : une jeune archéologue part à la recherche de la momie perdue d’un pharaon, en 1880, alors que la France perd son influence en Egypte au profit de l’Angleterre...Emprunté parce que cela se passe en Egypte et que ce pays me fait toujours rêver (enfant, je rêvais de devenir égyptologue)... mais sans grand intérêt littéraire. (lu en 2005)
  • Tuill Karine / Six mois, six jours (Fr.) 2010 - "Bof"... Juliana Kant est l'héritière d'un empire industriel allemand qui avait prospéré sous l'ère nazie et abusé des esclaves prisonniers juifs. Elle se fait séduire par un gigolo qui ensuite veut la faire chanter. L'homme serait en fait le fils de l'un de ces travailleurs jadis exploités par les Kant.. Le titre du roman correspond à la durée maximum de survie de ces travailleurs qui la plupart mouraient avant 6 mois 6 jours. J'ai été déçue par le style de K. Tuil (tout du moins dans ce roman : quelconque et limité - elle a utilisé dans un si court livre 4 fois le terme "inclination" : trop !!!).
  • Vargas Fred / Un lieu incertain (Fr.) 2007 - Bof bof, surtout par rapport à d'autres de ses titres (lu en 2010)
  • Vincelette Mélanie / Crimes horticoles (Can.) 2005 - La "famille" (en réalité de vie familiale il n'y a point) habite dans un motel en ruine à proximité d'un dancing de femmes nues. Voilà, le décor planté par l'auteur est certes original... mais rien de passionnant dans ce roman. De l'ennui, voilà tout.  Lire la suite
  • Wood Barbara / L'étoile de Babylone (EU) 2004 - Roman policier : la quête d'une tablette antique par une jeune égyptologue (tiens, une trame un peu usée !) qui ne laissera aucun souvenir de lecture - et ne m'en a pas laissé. (lu 01/2006)

Alors, plutôt que de lire ces livres, je vous invite à puiser dans mes coups de coeur !

jeudi 21 mai 2020

Portraits de "Woman"

J'ai découvert au hasard d'une balade de déconfinement avec mon chien sur la pelouse de notre ville, exposés de ci de là entre les arbres, de grands et beaux portraits de femmes.
Je ne m'y attendais pas, ce fut une surprise très intéressante, et enrichissante.

L'artiste peintre, Brigitte DALAHAIE, a coréalisé le montage du documentaire "WOMAN" réalisé par Anastasia Mikova et Yann-Arthus Bertrand. Il s'agit d'un projet mondial qui donne la parole à 2.000 femmes à travers 50 pays différents, sur des thèmes aussi variés que la maternité, l’éducation, le mariage, les violences conjugales, l’indépendance financière, les règles, la sexualité, l'esthétique...
Il est annoncé que le film permet de découvrir la parole des femmes comme on ne l’a jamais entendue auparavant. Je n'ai pas vu le film, mais les quelques portraits légendés exposés en plein air par Brigitte Delahaie, dans le cadre de la journée de la femme du 8 mars 2020, frappent comme des uppercuts.

Verena Mukagashugi (Rwanda), Josephine Razanamanana (Madagascar), Li Ding (Chine), Laxmi Agarwal (Inde)

J'ai apprécié autant le coup de pinceau de l'artiste que la force des textes qui accompagnent chaque portrait.
Quelques mots, ou bien quelques phrases, voire un paragraphe, jaillissent de la bouche de ces femmes pour délivrer leur vérité, des mots simples, qui racontent un malheur (violence conjugale, attaque à l'acide, avortement, pauvreté, déscolarisation...), qui résument la condition féminine dans le monde ("Moins de 10% des pays sont dirigés par une femme", "Les femmes représentent 70% des personnes vivant sous le seuil de la pauvreté") ou qui évoquent leurs victoires (s'offrir de la chirurgie esthétique, facteur de bien-être pour cette femme slave...), sans effet de style et sans censure. Des femmes fortes qui ont subi et qui gardent la tête haute et vont de l'avant.

Le portrait de la jeune chinoise Li Ding m'a particulièrement touchée, elle qui adorait étudier fut contrainte de renoncer à la scolarité au profit de son frère : "Si j'avais pleuré ou crié pour continuer à aller à l'école, ma mère aurait peut-être été d'accord. J'ai déjà raconté cette histoire plusieurs fois, mais à chaque fois, je suis émue et triste." Pour le coup, le témoignage de cette jeune chinoise me semble si empreint de fatalisme qu'il en est bouleversant. 

Et puis, je dis merci à la ville de mettre en scène différentes formes d'art dans les lieux publics. Je trouve ça formidable, et suis fidèle chaque année à la manifestation Art'tifices qui expose l'art dans la rue et les bâtiments municipaux.

--> Voir la chronique "EXPOS" de ce blog...

dimanche 17 mai 2020

It's a beautiful day !

Quelle belle journée... pendant cette semaine de vacances confinée at home

  • Immense redécouverte :"HIGHWAY SONG" de Blackfoot
    Une grosse claque vers le passé. Quel morceau incroyable, j'en ai le coeur chamboulé à chaque écoute.
    On dit que c'est un peu le "Free Bird" de Lynyrd Skynyrd (dont Rick Medlocke a un temps fait partie, au moment 
    sauf erreur de "Simple Man").
    Découvert Blackfoot au lycée, long time ago... Du bon rock sudiste.
    Il y avait trois Indiens dans le groupe, dont certains portaient des nattes sur scène (et dans la vie ?). Un serpent sur la pochette de l'album studio de 1979, mais je crois que j'écoutais surtout la version démente du live de 1982 enregistrée au UK... enfin, maintenant je ne sais plus trop quelle version j'écoutais, alors j'ai les deux versions dans mon mp3 et je suis comblée. Ne jamais limiter ses plaisirs quand ils sont aussi simples.
    Le plus beau moment de cette journée, ce fut au jardin avec "Highway song" dans les oreilles et le nez dans les roses épanouies pour m'enivrer du parfum et de la musique emmêlés. L'extase. Nul besoin d'autre chose. Je remets ça demain, et après-demain, et après après demain, et... si cela pouvait être sans fin...
    A ceux qui veulent essayer la recette, voici la vidéo du concert de Zurich/1982 (pas trouvé celle du UK)... c'est ICI ... mais il vous faut la🌺 pour parfaire ce moment...
  • Dans la même veine, confinement = rangement intense, ce qui m'a permis de retrouver mes vieux billets de concert des années 80' 🎵 et de faire remonter des souvenirs précieux en masse. Comment avais-je pu oublier être allée à un concert de Francis Lalanne (15 jours avant un autre d'Iron Maiden) ?
    Que du bonheur. Voir ICI...
    J'ai aussi retrouvé mes vieux fascicules de latin de classe de seconde : Les lettres de Pline le jeune et La marmite de Plaute. Petit accès de nostalgie en feuilletant les pages un peu jaunies. Et sourire en constatant que j'avais écrit en sous-titre "La cocotte-minute de Plaute", quel humour sauvage !
    (NB merci Marie Kondo pour l'épisode rangement !)
  • Admiré les bébés mésanges charbonnières se faire donner la becquée par leur mère (ou père ??? mâle et femelle ne se distinguent pas), perchés sur une branche du mirabellier, et le spectacle s'est reproduit toute la journée mais la scène se déplaçait au gré des humeurs de la maman : mirabellier, prunier, lilas, plates-bandes... Et les cinq oisillons suivaient en pépiant à qui mieux mieux (quand je dis que j'aime les concerts 😉!).
    Sur ma petite vidéo, on voit la maman amasser la nourriture depuis la boule de graisse attachée à la branche du prunier, puis nourrir les petits qui piaillent en l’attendant. Et ça se castagne dans la fratrie ! Pauvres parents !
Vidéo de la becquée :
Il y a aussi une moinelle domestique qui nourrit son petit dans le jardin... C'est déjà plus tranquille que la nichée de petites mésanges...
  • Aperçu un couple de cétoines dorées tendrement enlacées sur le pyracantha coccinea 'Orange Glow'... qui ne se surnomme pas "buisson ardent" pour rien 💚
Deux cétoines dorées sur buisson ardent (cette photo date du 23/05/2014)
Photos de l'accouplement des cétoines : à venir
  • Aperçu aussi une cercope ou une cicadelle sur la fleur d'acanthe (en bouton toujours, la naissance est pour bientôt, j'ai trop hâte, je fêterai ça). A ce stade, je ne suis pas en capacité comme on dit désormais de dire s'il s'agit d'une cercope ou d'une cicadelle, il me faut encore mener l'enquête.
    Capsule d'oranger du Mexique
  • Vu pour la première fois un fruit sur l'arbuste oranger du Mexique / Mexican Mock Orange / Choisiya ternata : une unique capsule pour tout l'arbre. J'ai eu de la chance de tomber dessus avant que ce soit elle qui tombe. 

Voilà, ce fut une vraiment une très belle journée...

(Je pourrais ajouter qu'en cette journée parfaite j'ai aussi découvert les petits pots de fromage blanc de super U, une vraie tuerie, et si vous écoutez Highway Song en en goûtant une cuillerée tout en humant une rose en fleur, c'est le nirvana assuré... Ça marche aussi en humant le jasmin en fleur, j'ai testé.) 
Bon j'admets que ce dernier paragraphe sonne un peu moins poétique que le reste, ce n'est cependant pas à visée commerciale !
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