mardi 30 septembre 2014

Bleu gentiane : la vraie couleur de mon plumbago rampant

Plumbago larpentae... vraiment bleu !
Suite à mon billet d'hier, j'étais désappointée de ne pas réussir à restituer la véritable couleur de mon massif de plumbago larpentae...

C'est donc ce soir équipée de mon téléphone portable que j'ai à nouveau tenté de capturer le si joli bleu de ce plumbago. Victoire, la photo n'est pas exceptionnelle, mais le bleu est là !
J'en profite pour ajouter que je ne prodigue à cette plante aucun soin, si ce n'est couper les hampes mortes en hiver...

--> Chronique "jardin"...

dimanche 28 septembre 2014

Voici venu le temps du plumbago, à l'automne


Pour le coup, voici la vraie couleur de mon plumbago larpentae
Non, en réalité, il n'est pas violet !
Mes photos ne font pas honneur à cette belle rampante qu'est la ceratostigma plumbaginoides ou dentelaire plumbago rampant larpentae bleu.

J'ai aussi entendu parler de plumbago de Wilmott (Cerastostigma willmottianum) mais je ne pense pas que ce soit mon specimen.

Ne pas croire qu'il s'agit d'une pervenche vinca qui, elle, est de couleur violette. J'en ai d'ailleurs aussi au jardin.

Je regrette que la plupart de mes photos ne soient pas conformes aux vraies couleurs de cette fleur ... vraiment bleue ! Un bleu cobalt, ou pour mieux le décrire, un vrai bleu gentiane, qui fait de cette plante un buisson spectaculaire.
Une abeille les butinait tranquillement en cette fin septembre.
Pas vraiment un buisson, c'est une plante arbustive qui s'étale, dotée de tiges souples qui prennent un ton rouge vif à l'automne.
dentelaire plumbago rampant larpentae : appelez-moi simplement plumbago

Le feuillage est superbe : vert puis bronze puis rouge. En hiver, la plante disparaît totalement, elle reparaît tranquillement au printemps, s'étale en été, et fleurit à la fin de l'été pour devenir une splendeur en automne et une partie de l'hiver.
Les tiges se marcottent. La plante est très rustique. Je tiens mon spécimen d'une bouture rapportée il y a quelques années de Montréal.

De la même espèce mais au port différent, longues tiges non arbustives, fleurs violet pâle, j'ai replanté des plumbagos (europeae ?), ramassés aux abords en friches du parking de la gare. La floraison commence en été, et la plante donne ensuite de jolies grappes de graines.

Origine du nom plumbago : la plante était censée guérir le saturnisme (plomb / plumbago)... et "dentelaire" : car elle devait aussi soulager le mal de dents...

--> Chronique "jardin"...

vendredi 26 septembre 2014

Victoria Hislop et C. Onot-dit-Biot : de Thessalonique au Mont Athos

Victoira Hislop : Le fil des souvenirs ***** ("The Thread", 2011)
Réf. géogr. : Royaume-Uni/Grèce - Ed. Les Escales, Trad. A. Delarbre, 432 p.

"Le fil des souvenirs" & vues de Thessalonique (en juin 2003)
J'avais été captivée par le premier roman de Victoria Hislop : "L'île des oubliés" (The Island). Ce second roman reprend les ficelles du premier mais avec un peu moins de saveur. 
A nouveau, deux histoires sont contées en parallèle, l'une contemporaine et l'autre ancienne. Près d'un siècle sépare les deux récits qui réunissent deux personnages principaux, Katerina et Dimitris, en quasiment un même lieu : Thessalonique (la petite rue Irini...).

Si j'ai beaucoup aimé les descriptions de cette ville sur un siècle, ainsi que le catalogue historique (un peu didactique malgré tout) de la Grèce et de la région "Asie mineure", je me suis moins passionnée pour les personnages. Finalement, j'ai trouvé la rédaction un peu terne, me faisant l'effet de lire un documentaire sur l'histoire de la Grèce, et un récit qui pêchait par excès... de longueur, au lieu d'une passionnante saga grecque.
Je note quand même trois étoiles à ce roman qui possède le mérite de dérouler l'histoire si mouvementée de la Grèce au XXe siècle. Et met en exergue les si rares moments de quiétude qu'auront connu ses habitants tout au long de ce siècle. D'ailleurs, le récit s'achève en 2007, au moment des grèves massives qui secouent le pays.
J'étais pour ma part à Thessalonique en 2003, avant que le roman s'achève... Une ville qui m'a paru ambivalente, à la fois moderne et ancienne (sinon décatie...).

Résumé de l’éditeur : "Thessalonique, 1917. Le jour de la naissance de Dimitri Komninos, un terrible incendie ravage la cité, où chrétiens, juifs et musulmans vivaient jusque-là en harmonie. Cinq ans plus tard, à Smyrne, la petite Katerina est arrachée à sa mère en fuyant l'invasion turque et embarque seule sur le bateau qui la mène vers une destination inconnue. Dès lors, les destins de Dimitri et Katerina vont être liés à jamais, tandis que les guerres, les révolutions et la haine déchirent les habitants de leur ville, Thessalonique. De quels trésors et secrets du passé sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu'il ne soit trop tard ? Katerina et Dimitri vont devoir trouver la force de dérouler le fil des souvenirs.…"


 Christophe Onot-dit-Biot :
Le mystérieux Mont Athos...
"Interdit à toute femme et à toute femelle" *****
Réf. géogr : Fr/Mont Athos/Grèce (2002, Ed. Pocket, 350 p.)

Puisqu'il est ici question de Thessalonique, je ne peux que recommander la lecture du passionnant roman de Christophe Onot-dit-Biot "Interdit à toute femme et à toute femelle", qui se déroule sur le Mont Athos, à une centaine de kilomètres au sud-est de Thessalonique sur la mer Egée.

L'île (une presqu'île, "le dernier doigt de la péninsule de Chalcidique") jouit toujours d'un statut de quasi-autonomie au sein de la Grèce, qui en fait une sorte de République monastique.

L'accès au Mont Athos est interdit à toute femme et toute femelle depuis une règle datant de 1046, dans le but d'échapper à la tentation et de maintenir le strict célibat. En 2014, dix siècles plus tard, les moines ont confirmé la réglementation, en dépit d'une résolution adoptée par le Parlement européen en 2003, appelant à mettre fin à cette discrimination.

Il est tout de même possible pour les femmes d'apercevoir en bateau les côtes de l'île et de-ci-de là un monastère aux allures de forteresse (il y a une vingtaine). On accoste au port d'Ouranopoli et l'on peut déambuler dans cette petite cité et apercevoir quelques moines orthodoxes.

Le roman de Christophe Onot-dit-Biot est excellent... haletant et hallucinant !
Résumé : "Imaginez que l'ex-femme de votre vie vous demande de retrouver votre ex-meilleur ami. Que celui-ci se cache dans une presqu'île de la mer Egée, interdite aux femmes depuis le XIème siècle, et peuplée uniquement de moines barbus qui se prennent pour des anges. Imaginez que vous acceptiez et que vous découvriez ce dernier paradis terrestre. Que ce paradis se transforme peu à peu en enfer. Imaginez que vos deux meilleurs amis décident de renoncer à leurs vacances érotiques à Ibiza pour vous retrouver là-bas, et qu'ils tombent entre les mains des fous de Dieu parce qu'ils en ont trop vu.
"Vous faites quoi, vous ?" - C.O.-d.-B."

--> autres "Lectures d'Europe"... et (l'excellent) "Birmane" ainsi que (le moins apprécié) "Plonger" de Christophe Onot-dit-Biot

samedi 20 septembre 2014

Libellule sympetrum rouge-sang au Québec

libellule sympetrum
J'ai fréquemment aperçu cette jolie libellule dans le jardin à Montréal au milieu de l'été.


C'est la première fois que je vois en effet une libellule couleur rouge vif (j'ai déjà vu de belles bleues (calopteryx) au bord de l'eau en Provence).



D'après mes recherches, il pourrait s'agir de la libellule "sympetrum sanguineum" (en anglais : "Ruddy Darter").
Cependant, cette libellule est décrite comme habitant la zone européenne jusqu'à la Sibérie, l'Amérique du nord n'est pas évoquée...

ou bien il pourrait s'agir de :

Crocothemis erythraea, la Libellule écarlate ou Crocothémis écarlate,

qui a le bas des ailes jaunes (ce que l'on observe bien sur mes photos).

Toutefois, celle-ci se caractérise par la tête et les yeux et le thorax du mâle rouge absolument vif...

Or, la tête et les yeux de mon individu sont couleur bordeaux mais pas rouge vif.
Et la libellule écarlate ne semble pas plus répandue en Amérique du nord.

Donc j'en reviens à un spécimen de libellule sympetrum sanguineum...
(merci à tout internaute plus expert de me confirmer l'identité de cette libellule !).



Accouplement de libellules sympetrum :
à gauche zoom sur le mâle (en haut) rouge vif
à droite, zoom sur la femelle aux tons jaune marron (en bas)
Cette libellule en tout cas n'était absolument pas peureuse et j'ai pu la photographier à loisir...
Elle voletait fort gracieusement autour des framboisiers (où fut prise la scène romantique ci-contre) et se posait au sommet des poteaux.

y compris une scène d'accouplement (ci-contre).

Le mâle est donc rouge vif, et la femelle est l'individu couleur jaune  marron (en bas).



--> Voir aussi... ma libellule déprimée au jardin (06/2012)
et la chronique "insectes"

dimanche 14 septembre 2014

Montréal live this summer 2014

Street Art rue Sherbrooke
En continuation de mon précédent billet, quelques autres vues des vacances à Montréal...
Côté températures... On a eu froid, puis très froid, puis chaud, puis très chaud !!! Les Montréalais n'étaient pas à la noce non plus, mais bon, pas si pire ! Une coupe de bières (Blanche de Chambly : belle découverte, merci Chantal !) et des croustilles, et tout s'oublie.
Côté maringouins, ç'a été correct (y compris lors de notre escapade sur le Lac Coaticook dans les Cantons de l'Est)
Pardonnez-moi... mais même
un écureuil perçant une poubelle
c'est qqch à voir au Canada!
Côté nature : les pluies régulières ont magnifié les jardins des Montréalais. Une débauche de fleurs, de carrés de pelouse vert rutilant... On m'a expliqué qu'à NDG, c'est la municipalité qui distribue gratuitement aux habitants fleurs à repiquer et graines à semer. Belle initiative, les rues regorgeaient de jardins colorés.
Et puisque je parle de nature : j'ai fait la rencontre au jardin justement de mon premier sympetrum rouge-sanguin : une libellule rouge vif absolument magnifique, et pas sauvage, j'ai pu l'admirer sous toutes les coutures et même assisté à une scène coquine entre un mâle et une femelle : cliquer ici.
Bon, et je ne la ramène pas avec les gangs d'écureuils dans les jardins, sur les trottoirs, traversant la route, mendiant près des bancs... Je ne pouvais m'empêcher de les prendre en photo... (voir ci-contre l'énergumène qui a percé un sac poubelle et se sert sa collation devant mon nez).

Côté visites:

  • le jardin botanique, deuxième plus important jardin botanique au monde (mince, je ne sais pas quel est le premier : Londres ?...).On a osé prendre le petit train, aux côtés des papis et des petits enfants, car nos jambes et mollets avaient été tant mis à mal par la semaine intensive à New York !
    J'en reviens au jardin botanique de Montréal : une pure merveille... Tant de sections (japonais, européen, aquatique, rosiers etc.), et tant de spécimens.
  • Dans l'enceinte du jardin botanique, la SUPER visite : l'insectarium de Montréal.
    Mon Dieu comme ce fut passionnant : présentation des insectes soit inertes (morts !) sur des planches ou vivants dans des aquariums (insectariums) dédiés. Et là, c'était tellement prenant d'essayer de localiser la bibitte nichée ou dissimulée dans son habitat reconstitué... comme pour les phasmes ! Des phasmes incroyables, énormes, passant complètement pour des brindilles : il fallait se concentrer pour les débusquer.
    Toutes les familles d'insectes étaient présentées selon leur répartition géographique. Des animations complétaient la visite. J'ai adoré.

  • Le planétarium Rio Tinto Alcan : c'est bien simple, une visite à tomber !!!
    Tout d'abord un spectacle hallucinant et planant : enfoncés dans des fauteuils ou des poufs, la tête en l'air, nous vivons le spectacle "immersif, spécialement conçu par le tandem de créateurs reconnus internationalement Michel Lemieux et Victor Pilon, qui plongera les visiteurs dans une émouvante odyssée au travers des beautés et des forces de l’espace, sur l'envoûtante musique symphonique de Philip Glass." Une expérience merveilleuse... et nous ne sommes pas au bout de notre plaisir !
    En effet, nous sommes ensuite propulsés dans un autre amphithéâtre dédié au spectacle " De la terre aux étoiles". Et là un animateur tellement sympathique nous initie à la magie du ciel, des galaxies, des étoiles, des étoiles filantes, des planètes, des constellations. La tête en l'air forcément, nous suivons la trajectoire des étoiles, nous localisons les planètes, nous comprenons enfin le ciel ! et quel humour il a cet animateur passionné !
    S'ensuit la visite du planétarium, et la découverte des météorites de toutes tailles, natures, et origine... notamment un film scotchant sur la météorite tombée en Russie à Tcheliabinsk avec des images live des impacts de la collision au sol parmi la population. Incroyable. Et un spécimen de la météorite bien sûr en exposition.
    Une légende à Montréal : 
    les Foufounes électriques
    Et des tas d'expériences interactives supers comme de mesurer soi-même la densité d'une pierre pour déceler s'il s'agit d'une météorite (plus lourde) ou non.
    Visite incontournable à Montréal !

  • L'expo sur Napoléon Bonaparte dans la crypte de la Cathédrale Notre-Dame : bon, là, faut que je modère. OK. Dixit bibi née à Fontainebleau où Napoléon séjourna, et fit ses adieux à la garde. Donc le Napo : bibi en a soupé toute sa jeunesse à visiter sa chambre, son palais, son petit lit,  les rideaux de sa pièce, etc. Alors mince une expo Napo à Montréal, ciel je meurs ! Bon il a fallu y aller pour accompagner la famille cousine qui n'a pas passé son enfance à visiter toutes les napoléoneries. Des choses intéressantes tout de même (parmi beaucoup d'ennui), comme le lit de camp de Napoléon pendant les campagnes, incroyable tellement moderne, dépliable repliable et confortable...
    ET je dois à cette visite d'avoir appris que Napoléon avait divorcé de Joséphine (car elle ne pouvait enfanter) pour épouser Eugénie. Toutes ces années durant, j'ignorais que Napoléon avait osé divorcer de sa Joséphine tant aimée.
    L'expo nous a permis à Seb et moi de monter admirer la nef de la cathédrale, une merveille. A couper le souffle. L'un des guides qui faisait une visite a précisé que si "Céline" s'y était mariée, n'importe qui pouvait aussi s'y marier... juste une histoire de liste d'attente...

  • Le Parc Olympique et la tour penchée... Les JO de 1976, Nadia Comaneci la petite prodige roumaine sur sa poutre... et Guy Drut pour la France ! Et du haut de la Tour, nous avons pu apercevoir l'équipe de foot L'Impact de Montréal en plein entraînement (bon, les résultats sont couci couça faut qu'ils s'entraînent plus eux-autres !)....

Merveilleux Musée des Beaux Arts de Montréal : si éclectique et passionnant !
  • Le Musée des Beaux-Arts de Montréal : une splendeur, dire que je ne pense pas l'avoir jamais visité auparavant... Tant d'oeuvres surprenantes, de salles intéressantes, une scénographie captivante. Nous avons été mis à la porte à l'heure de la fermeture alors qu'il nous restait encore plusieurs salles à voir... Une demie journée complète suffit à peine. Basquiat, Richter, les impressionnistes, l'art décoratif et design, les salles des artistes canadiens...
    Parmi les oeuvres qui m'ont marquée :
    D'Aubigny : "Lever de lune à Auvers ou Le retour du troupeau" 1877
    Fantin-Latour "Pivoines" 1876
    Milton Avery "Trees against the Sea" 1959
    Derain "Village de Provence Le mur rose" 1930
    Monet "La grande allée à Giverny" 1900
    Sisley "Chemin de By au Bois des Roches Courtaut été de la St Martin" 1881
    Valloton "Vuillard dessinant à Honfleur" 1902
    Karel Appel "Portrait of Sir Herbert Read" 1962
    Michael Williams : "Eddie McStiff's is Serving Lunch at the Wake and Bake" (2012/13)
    Basquiat "Un comité d'experts" 1982 - "Seascape" 1988
    Dana Schutz "How We Would Talk" 2007
    Mary Alexandra Bell Eastlake "Ville ancienne" 1900/10
    James Kerr-Lawson "walburga, Lady Paget before Villa I Tatti" 1929
    Phlip Surrey "Night" 1938
    Marc-Aurèle Fortin "Saint Siméon" 1950
    Et voilà, les vacances sont finies...

    --> Chronique "Québec"...

    samedi 13 septembre 2014

    La chasse aux trésors littéraires québécois

    Jardin à Montréal...
    C'est avec un fol enthousiasme que je découvre le Défi Québec-O-Trésors !
    Il s'agit, pour les blogueurs intéressés, de recommander entre 1 et 5 livres québécois. 

    A l'issue de cette première étape (date limite pour donner ses choix : 15/10/2014), une liste récapitulative va être dressée par de bonnes âmes (voir le lien ci-dessus) et sera offerte le 01/11/2014 à la communauté des amateurs de littérature québécoise pour y puiser de fantastiques idées de lectures.
    Et pour ceux qui souhaiteront partager leurs avis sur ces petites merveilles littéraires à découvrir : nous aurons plus d'un an (30/09/2015) pour lire à foison et éventuellement poster nos avis.
    Il y aura trois niveaux de participation, selon le nombre d'ouvrages que l'on pense lire : niveau blanc (1 livre), bleu pâle (3 livres) et bleu fleurdelysé (5 livres).

    Trois Grâces à Montréal
    Pour ma part, voici les cinq livres que je recommande et je précise que je m'inscris en niveau bleu fleurdelysé :
    • Jacques POULIN : "Volkswagen Blues
    • Pierre SZALOWSKI : "Le froid modifie la trajectoire des poissons" (oui je sais : c'est un Français d'origine mais il vit au Québec et a écrit ce beau roman sur Montréal)
    • Nelly ARCAND : "Burqa de chair"
    • LOISEL et TRIPP : "Magasin Général" (série BD)
    • Marie LABERGE : sa trilogie "Le goût du bonheur" ("Gabrielle", Adélaïde", "Florian")
    Au Lac Coaticook
    dans les Cantons de l'Est


    Pour en rester à 5 livres...
    J'ai dû me résoudre à éliminer :
    "La traduction est une histoire d'amour" par Jacques POULIN, "Du mercure sous la langue" par Sylvain TRUDEL et "L'homme qui entendait siffler une bouilloire" par Michel TREMBLAY..., qui étaient au coude à coude.

    Merci à Grominou et Cunei de m'avoir permis de découvrir ce challenge québécois...

    Et j'en profite pour égayer cette page avec quelques vues du dernier séjour chez les cousins !


     Oui je sais, Belle-Maman ne cesse de le répéter : les écureuils sont des nuisibles au Québec...
    Il ne faut même pas les regarder. Dire ça  un touriste ? Mazette, dès qu'on en aperçoit un... c'est l'apothéose !
    --> Voir ma petite rubrique "Québec" et mes "Lectures d'Amérique du Nord" (qui pourront être enrichies grâce à ce sympathique défi...)

    jeudi 11 septembre 2014

    Nine Eleven

    Grâce à Nico, nous avons poussé jusqu'à Ground Zero.

    La Freedom Tower ou One World Trade Tower
    (imaugurée en 2013, pas tout à fait terminée en haut en 07/2014)
    Vue de l'un des deux bassins ("pool") situés à l'emplacement des tours jumelles
    sur lesquels sont gravés les noms des victimes

    Fresque commémorative aux abords du site 
    Emouvant et fascinant.

    Ken Follett : "The Modigliani Scandal"... banal

    ***** Réf. Géogr : Angleterre / France / Italie (1976 – Ed. Signet, 288 p)
    Un livre un peu banal… C’est pourtant le premier roman de Ken Follett que je lis (et l’un de ses premiers ouvrages, ceci expliquant peut-être les défauts du roman). En effet, dans une note introductive et postérieure, l’auteur lui-même reconnaît : "In the Modigliani Scandal, I tried to write a new kind of novel, one that would reflect the subtle subordination of individual freedom to more powerful machinery. In this immodest project, I failed."

    Alors, après avoir lu ces propos préliminaires on ne peut moins enthousiasmants de la part de l’auteur lui-même, je me demandais dans quelle lecture je m’embarquais.
    Dès le début, j’ai trouvé les personnages peu intéressants, manquant d’épaisseur, et je me suis vite sentie dépassée par le nombre de personnages secondaires déboulant dans l’intrigue pour se faire oublier quelques chapitres plus loin. C’est par exemple le cas de la petite bonne de l’actrice, dont l’auteur décrit l’origine, les conditions de vie familiale (la mère et sa ribambelle d’enfants), le job de vacances, les projets (abandonnés) de poursuivre ses études… Je m’attendais donc à faire connaissance avec l’une des principales protagonistes du roman, eh bien non. Toute cette avalanche de détails pour rien, car ce n’est qu’un des personnages qui croisent l’intrigue un peu par hasard et dont on n’entend plus parler par la suite.

    Pour faire vite : trop de personnages, de descriptions hors sujet, peu de ressorts captivants… Le seul sujet intéressant étant la description du milieu des galeries d’art à Londres (et ailleurs) et les quelques références aux peintres du XXe siècle, sans toutefois trop fouiller ne serait-ce que la vie de Modigliani qui pourtant joue le rôle-titre.

    Amusante, cette coïncidence de lecture autour de tableaux de maître volés puisque j’avais déjà enduré "Le Chardonneret" de Dona Tartt sur le même thème. J'en tire la leçon suivante : éviter ce thème à l'avenir, cela ne semble pas me réussir.

    Hélène Grémillon : “Le confident”... sans plus

    ***** (2010, Ed. Folio)
    En lisant ce roman, j’ai de suite pensé à « Un secret » de Philippe Grimbert, que j’avais beaucoup aimé : une intrigue forte sous fond de seconde guerre mondiale. Dès lors, « Le confident » m’a fait l’effet d’un second couteau et m’a plutôt déçue.
    J’ai eu l’impression que l’auteure a tout simplement écrit son livre à l’envers, partant de la fin des plus alambiquées (la concierge ! c’était le pompon) pour inventer au fur et à mesure les chapitres précédents.
    Le résultat est un récit déconstruit, bizarre, superficiel et sans sel. Les personnages vont et viennent, entre le Paris sous l’occupation et le Paris contemporain, et l’intrigue de départ tourne autour de la maternité, de la problématique de la mère porteuse, pour dévier sur l’adultère et la psychose. Deux femmes de deux milieux opposés, dont l’une, féconde, décide sans trop y penser d’offrir le bébé qu’elle portera à l’autre, stérile. Les deux « mères » vont bien sûr s’entre-déchirer autour de l’enfant et le roman se construit autour des mensonges et coups bas de l'une et l'autre. On ne s'attache finalement à aucune de ces deux femmes, ni même à Camille, cette jeune femme qui ouvre le roman en 1975.. 
    Dommage que cette histoire soit trop alambiquée, tirée par les cheveux. Car j’avais énormément apprécié le dernier roman d’Hélène Grémillon « La garçonnière » et je m’attendais à retrouver un plaisir de lecture comparable…

    Résumé de l’éditeur : « Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d'abord à une erreur mais les lettres continuent d'arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. »

    lundi 1 septembre 2014

    JK Rowlings : "The Cuckoo's calling"

    ***** Réf. géogr : Royaume-Uni - Ed. Sphere, 550 p. (2013) - Titre français : "L'appel du coucou"
    JK Rowlings a publié ce roman policier sous son pseudonyme désormais connu Robert Galbraith. 
    J'avoue que c'est ma première rencontre avec la maman de Harry Potter ! (même si tous ses livres sont sur les étagères des garçons...).
    Résultat des courses : j'ai bien aimé ce roman policier "un peu à l'ancienne", à la PD James ou à la Elizabeth Georges. Pas de scènes vulgaires, ou de scènes d'horreur à la limite du gore (comme dans la fin du Chardonneret de Dona Tartt !). Au contraire, l'accent est mis sur les personnages, il y a de belles descriptions de Londres, une intrigue intéressante (mais sans être "captivante"...).

    Le début fut un tout petit laborieux, en raison de cette foison de descriptions justement, mais une fois pris le pli, on s'attache aux deux personnages principaux, le détective Cormoran Strike, ancien militaire qui a perdu une jambe en Afghanistan, et sa secrétaire intérimaire et si dégourdie, Robin.

    JK Rowlings a planté le décor avec ce premier livre qui devrait inaugurer une série autour de cette petite agence de détectives. C'est plaisant. On lira donc la suite !
    Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...