lundi 12 août 2019

Niki de Saint Phalle

Une expo magnifique... qui remonte à 2015

Il m'a fallu attendre si longtemps pour préparer un billet digne de ce nom. Et puis non, procrastination, je tarde et tarde mais le souvenir de cette expo et de la découverte de cette incroyable femme m'habite toujours. 
Que savais-je vraiment de Niki de Saint Phalle ? 
Pas grand-chose, je reconnais, si ce n'est la fontaine en bas du Centre Pompidou, conjuguée avec les oeuvres de Jean Tinguely. Et encore cette fontaine je pense ne l'avoir vue que du haut des terrasses du Centre Pompidou lors de visites d'expos...
En fait, de Niki de Saint Phalle, je connaissais surtout le nom, quasiment rien que le nom. 
Terrible, je n'en reviens pas moi-même, d'être passée à côté d'une telle artiste contemporaine.

"Totem" et "Skull" (Meditation room) - 1990 - Hanovre
Artiste autodidacte. Elle réalise de superbes compositions de sculpture, peinture, mosaïques. 
Sa vie ne fut pas rose, violée à 11 ans par son père, grave dépression à 22 ans qui la conduit à des soins en hôpital psychiatrique par électrochocs. A force de respirer les poussières de polyester, elle attrape une maladie pulmonaire et mourra des suites de cette insuffisance respiratoire.

Mariées - Mères -Accouchements


Les tirs (en haut : "King Kong 1962", en bas : "Pterodactyle over NY")
Le Mur de la Rage
1.         la faim 
2.         La soif 
3.         L'injustice        
4.         La misère        
5.         La cruauté       
6.         L'indifférence   
7.         La torture physique      
8.         La torture mentale        
9.         La maladie       
10.       Le racisme       
11.       La souffrance  
12.       La mort
13.       La respectabilité          
14.       La bêtise         
15.       Le fanatisme religieux
16.       La méchanceté
17.       Le SIDA
18.       Les camps de concentration
19.       Les Goulags
20.       Le vieillissement
21.       La drogue dure
22.       les eaux polluées
33.       Le laisser-aller
34.       Les pièges
35.       La plupart des politiciens
36.       Le meurtre
37.       La douleur
38.       Les animaux blessés
39.       L'antisémitisme
40.       Le gaspillage
41.       L'arnaque
42.       L'intolérance
43.       Le Fascisme
44.       La bigoterie
45.       La pitié de soi-même
46.       La condition humaine
47.       Le sexisme
48.       Le Laisser aller

49.       Le machisme
50.       La folie destructrice
51.       La décrépitude
52.       La mesquinerie
53.       Cœur de pierre
54.       L'enfer
55.       La pauvreté
56.       L'ignorance
57.       Le viol
58.       Le manque de respect de notre Terre
59.       Moi Moi            Moi
60.       Je tire sur la négligence des débris nucléaires
61.       Je tire sur le risque de centrales nucléaires
62.       Je tire sur notre manque d'humanité
63.       Je tire sur les serrures dans les asiles Psychiatriques qui ferment à clé les fous
64.       Je tire sur la corruption
65.       sur la pourriture
66.       le pouvoir
67.       L'apartheid
68.       L'agression sexuelle envers les mineurs
69.       Les dealers
70.       Blanchissement (argent  de la drogue)
71.       La trahison
72.       La guerre et les armes
73.       L'inégalité
74.       L'oubli
75.       Le mépris
76.       La décadence
77.       Le conformisme
78.       La saloperie
79.       L'inertie
80.       Je tire sur ma    propre  violence
81.       Je tire sur la haine
82.       Je tire sur mon  manque de foi
83.       Je tire sur ma propre mort et celle de ceux que j'aime
84.       Je tire sur la condition humaine


La veille de partir en vacances, je trie mes affaires, etc., je fais le ménage, je mets au propre, dans tous les sens du terme... Voilà tout ce qui rendra la rentrée plus fluide... Ou le départ plus zen... Vice versa, recto verso...
Et ce faisant, je farfouille dans les brouillons de mon blog et tombe sur ce malheureux article que j'ai commencé il y a quatre ans !!! 
Mes souvenirs de cette incroyable expo de Niki de Saint Phalle coincés dans le dossier brouillon de mon blogspot..., dans l'attente que je m'attelle à un commentaire plus fourni, mais quand, le temps passe, et Niki se lasse.
Alors promis, la suite de mon commentaire, ce sera pour cette année, chère Niki. A présent, j'ai ta petite statuette Nana qui me tient compagnie dans mon bureau et elle me fait chaud au cœur dès que j'y entre... Et j'ai offert à ma meilleure amie anglaise une autre petite Nana; nous sommes en stéréo de chaque côté de la Manche, en fusion.

--> La chronique "expos" du blog

Voici venu le temps de se ressourcer...

Aujourd'hui, 12 août 2019, je m'apprête à partir en vacances, et je souhaite profiter de ces journées tranquilles pour faire ce qui me fait envie, rien d'autre, me souvenir des choses que j'aime, revoir les photos de mes voyages, de mes expos, faire le tri dans mes lectures...
Allez, je ne vais quand même  pas bouder les visites de musées, mais avant tout, je veux plonger dans mon vécu et savourer les si beaux moments qui passent si vite, que je n'ai même pas le temps de les écrire ou de les figer sur mon écran. 
Pourtant, quand je feuillette les pages anciennes de mon blog, j'apprécie tellement de me remémorer tel ou tel moment, tel tableau d'un ou d'une peintre qui m'a marquée, tel livre qui m'a émue, tel insecte que j'ai adoré observer et ensuite chercher désespérément l'identité...
Vive les vacances !  tout simplement...

Lumière du matin

Mon amie Anne m'a fait réfléchir. Sur ce que peut nous apporter une jolie pensée, un bon mot, une photo... quelque chose de beau.

Voici aujourd'hui ce qui m'a cueillie au jardin : un pétale de rose pris dans une toile d'araignée, baigné par la lumière du matin.

J'ai trouvé ça très beau, et cela m'a rendue joyeuse, et je partage ce joli moment avec toi Anne.


vendredi 28 juin 2019

Uriah Heep en concert à La Cigale


Presque 50 ans d'existence pour ce groupe légende du rock des années '70 et 80.

Je ne pouvais pas manquer leur passage à Paris le 22 janvier 2019 à La Cigale. Dire qu'il a fallu que je convainque F de venir aussi, il m'en a remerciée ! Franchement, voir en 2019 ces légendes du rock britannique des Seventies pour 45 euros, c'est donné.

J'ai eu l’impression d'être propulsée directement des écoutes sur nos vieux 33 tours à la scène . 
La magie était là; le groupe était vivant (même s'il ne reste qu'un des membres fondateurs, les autres se sont parfaitement fondus dans le Heep au fil des ans), avait une pêche d'enfer, le public était de tous âges, la salle était comble. 

On était comblés par le répertoire qui laissait la part belle aux titres cultes du Heep : Look at Yourself, Easy Livin', Return to Fantasy, Gypsy, Sunrise... Lady in Black !
"It's only tuesday and it feels like a friday night in here ! Would you like to sing avec moi ? ah ah ah ah ah ah ah ah, ah ah aaaaaaah !
Vidéo de Lady In Black 
(le début est flou, scusez, mais le son est bon et ensuite le flou se stabilise !)

Tout le monde chantait et jubilait. Bon, pas de "Come Away Melinda"... mais on ne peut pas tout avoir !

Bernie Shaw assurait au chant, quel bonheur, il a conversé en français, nous rappelant qu'il est Canadien originaire de Vancouver.  "

Mick Box toujours incomparable à la guitare.
Comme je disais, j'avais l'impression de planer sur notre vieux 33 tours : le même son totalement seventies et les pépites Uriah Heep. Même les morceaux du nouvel album tenaient super bien la route, c'était du Heep d'aujourd'hui avec le son et le groove d'avant. Ils font fort, les seniors... 

Mick Box (né en 1947), guitare, Bernie Shaw (1956), au chant, Phil Lanzon (1950) aux claviers, Russel Gilbrook (petit jeune, né en 1964) à la batterie et Davey Rimmer (un gamin, de 1968 !) à la basse.

La setlist (15 titres !):

1. Grazed by Heaven (Living the Dream, 2018)
2. Return to Fantasy (Return to Fantasy, 1975)
3. Living the Dream (Living the Dream, 2018)
4. Too Scared to Run (Abominog, 1982)
5. Take Away My Soul (Living the Dream, 2018)
6. Knocking at My Door (Living the Dream, 2018)
7. Rainbow Demon (Demons and Wizards, 1972)
8. Waters Flowin' (Living the Dream, 2018)
9. Rocks in the Road (Living the Dream, 2018)
10. Gypsy (...Very 'eavy ...Very 'umble, 1970)
11. Look at Yourself (Look at Yourself, 1971)
12. July Morning (Look at Yourself, 1971)
13. Lady in Black (Salisbury, 1971)

Encore:
14. Sunrise (The Magician's Birthday)
15. Easy Livin' (Demons and Wizards, 1972)

--> Chronique "ZiqueMu" et page récapitulative de mes "concerts" ...

vendredi 26 avril 2019

Suzanne Aubry : "Ma vie entre tes mains" (Québec)

💚💚💚💚 2015, Ed. Pocket, 480 p. 💗
"La pelle s'enfonce dans le sol, soulevant une poignée de terre qui atterrit sur un monticule déjà élevé."

Beaucoup aimé ce roman de Suzanne Aubry, écrivaine et scénariste québécoise, dont c'est le premier ouvrage publié en France.
Une intrigue policière captivante, mais surtout un trip entre Montréal et le Manitoba, passionnant, qui nous fait découvrir la communauté francophone des Prairies.
Michel, installé à Montréal depuis 14 ans, rentre un soir chez lui pour découvrir que sa femme et son jeune fils autiste ont disparu. Suzanne Aubry nous fait remonter le fil de ces 14 années jusqu'à un meurtre perpétré au Manitoba... et rien n'est comme ce que l'on pense...
Tous les amoureux du Québec et du Canada doivent lire ce bon polar !

--> voir mes autres lectures québécoises...

dimanche 17 mars 2019

Fin de l'hibernation

Eh voilà, la famille Hermann a fini d'hiberner !
Les deux grandes (Dorée et Morfalou, 2 ans 1/2) étaient pressées de sortir de leur boite d'hiver et gigotaient. Les deux petites (Aglaé et Sidonie, 6 mois) étaient encore enterrées dans leur boite dans le garage, mais les températures extérieures étant douces au début du mois de mars, on a sorti tout le monde. Ce fut le banquet, ruée sur les salades !
A présent, le temps s'est refroidi, la famille fait tranquillement sa transition dans la cage enclos installée ... dans le salon, avec la lampe chauffante. 

lundi 28 janvier 2019

Hommage à Cookie, mon fabuleux teckel


Cookie nous a quittés le 10 octobre 2018, à 11 ans et 8 mois.

Elle était arrivée chez nous en juin 2007, petite chienne teckel standard poils ras, à la robe noire et feu.
Pas toujours facile avec notre Cook', car "HS/HA" (hyper active hyper sensible) et ... chien fugueur. Un cauchemar permanent de surveiller que la grille ou la porte étaient bien fermées, car sinon Cookie partait comme une flèche droit au milieu de la rue et traçait sans se soucier des autos. Impossible de la rappeler, elle n'avait qu'une idée en tête : courir le plus loin possible.
Plusieurs fois elle s'est ainsi échappé, et nous étions là à la poursuivre moi en voiture, le mari en vélo, les enfants en courant. Que de frayeurs...

Avec Cookie, nous avons découvert l'agility. Elle adorait ça, surtout s'amuser avec les copains toutous du club.
Elle était très belle, avec le parfait rectangle de poils noirs sur le dos. 

En octobre 2016, Cookie a été diagnostiquée d'une fibrose pulmonaire
Elle avait perdu du poids, toussait, et surtout, ce qui nous a frappés, c'est que ses oreilles s’abîmaient et que des petits morceaux se détachaient. Le vétérinaire a pensé dans un premier temps au tétanos. Mais les radios et le scanner ont confirmé que notre titite était atteinte d'une fibrose pulmonaire idiopathique, c'est-à-dire dont la cause est inconnue.
Le vétérinaire nous a expliqués que cette maladie est irréversible et incurable : le tissu pulmonaire est progressivement remplacé par un tissu fibreux, ce qui entraîne des difficultés respiratoires (dyspnée).
Cookie respirait avec difficulté et elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait : elle se collait à moi, le soir couchait sa tête sur ma tête et je devais la câliner et lui parler doucement pour calmer son anxiété.

Hélas pas de traitement curatif. Nous avons mis en place du palliatif pour garder notre Cookie en forme le plus longtemps possible. L'espérance de vie médiane annoncée était de 21 mois.
  • Tout d'abord, achat d'un babyhaler, mais Cookie ne se laissait pas faire et avait peur de l’embout qui était vraiment trop grand pour elle. Alors sur Internet j'ai trouvé un "doghaler", l'aerodog, et là ce fut beaucoup plus facile. environ 60 € et vraiment indispensable pour lui donner ses doses de bronchodilatateurs (Ventoline et Bricanyl). Chaque inhalation était suivie d'une friandise, ce qui fait que rapidement Cookie remuait la queue quand on sortait l'inhalateur et se laissait plutôt faire.
  • En parallèle, comprimés de cortisone tous les jours. Il fallait surveiller son poids, donc j'ai adapté le modèle de croquettes.
  • Pour empêcher la vascularite de progresser et les morceaux d'oreille de tomber (littéralement, ses pauvres oreilles...), bétadine en gel sur les plaies puis pommade cicatrisante. 
  • J'avais aussi acheté de l'huile de bourrache pour hydrater la peau de ses oreilles, après avoir consulté des forums sur des chiens et chats atteints de fibrose. Je lui massais l'oreille avec l'huile et ca lui faisait du bien, elle me regardait avec des yeux reconnaissants.
  • Compte tenu des problèmes respiratoires, l'effort devait être minimum; nous avons carrément supprimé les promenades car, Cookie étant en plus HS/HA, rien que de voir la laisse l'excitait trop. De même, autant que possible nous la portions pour monter ou descendre les escaliers.
  • Je surveillais surtout aux changements de temps (forte chaleur, froid) que Cookie ne peine encore davantage à respirer : sa respiration devenait alors très ample (son ventre se soulevait beaucoup), ses muqueuses, langue, babines pouvaient devenir bleues/violette, signe de cyanose et donc de manque d'oxygène. Dans ces cas, le vétérinaire m'avait appris à lui faire des injections. La première fois que j'ai dû y recourir, c'était au moment d'une chaleur caniculaire, Cookie était clairement en détresse respiratoire, vite je lui ai fait les deux piqûres. Puis je l'ai amenée chez le véto, qui m'a dit que je l'avais sauvée et que malheureusement le propriétaire du second chien suivi pour une fibrose pulmonaire n'avait pas voulu apprendre à faire les piqûres et son chien est mort lors de cette grosse chaleur.
  • Comme tous les chiens, Cookie adorait se coucher en plein soleil, mais là aussi, le soleil fort n'est pas un allié et nous devions la rentrer à l'intérieur dès que cela tapait trop sur la terrasse ou dans le jardin. Je laissais la baie vitrée ouverte et disposais son panier à l'intérieur mais bloquais l'accès avec une barrière. Comme ça, elle n'était pas totalement isolée de nous qui étions sur la terrasse ou dehors.

Cahin caha, Cookie a continué son petit chemin de vie, toujours joyeuse et câline. 
Elle est devenue super gloutonne à cause de la cortisone, et il fallait veiller à ce qu'elle ne puisse rien attraper... car madame était devenue voleuse. Pain, céréales, restants d'assiette, un gâteau aux carottes entier (posé à refroidir sur la table...), saucisson, saucisses dans leur emballage, fromage à raclette etc. Elle volait et avalait tout ce qui se présentait.

Il y a deux ans, lors de notre voyage au Mexique, j'avais acheté une bague en argent en forme de teckel, que je porte tous les jours depuis lors, à l'annulaire : je passe la journée avec mon teckel au doigt, la regarde, au travail, en course, dans le train. S'il m'arrivait d'oublier de mettre ma bague le matin, j'en avais un pincement, espérant que ce serait pas mauvais signe pour la santé de ma Cookie.

Puis, cet automne, la santé de Cookie a commencé à se détériorer. Elle avait des vomissements, respirait difficilement. La nuit, elle dormait mal, je surveillais sa respiration, j'avais peur qu'elle lâche. Le 10 octobre, je suis restée près d'elle, ça n'allait pas, j'ai appelé le véto qui m'a dit de venir de suite.  Elle a trouvé la force de faire la fête au véto alors qu'elle n'allait pas bien. Le véto m'a laissé peu d'espoir, 1 heure plus tard il me rappelait pour me dire que Cookie n'allait pas tenir longtemps. J'ai rameuté la famille et nous sommes tous venus dire un dernier au revoir à notre Cookie avant l'injection létale.

Elle m'a tant donné, ma Cook', pendant ces presque 12 années.
Avant, il y avait eu Picsou.
Maintenant, il y a Olga.

dimanche 27 janvier 2019

Films du 2e semestre 2018 et le chouchou de l'année...

😀"Bohemian Rhapsody" de Bryan Singer (EU, 2018) avec Rami Malek, Ben Hardy (Roger Taylor), Gwilym Lee (Brian May), Joseph Mazello (John Deacon), Mike Myers (Ray Foster), Lucy Boynton (Mary Austin)
Oui ! fan de Queen depuis toujours ! Bien sûr que j'ai kiffé le film !!! et même versé ma larme à la fin, grande sensible que je suis. Alors certes, des écarts de ci-de là avec la réalité : F. tiltait quand des chansons apparaissaient en avance sur les vrais événements., et n'a pas compris l'invention du split du groupe avant le Live Aid. Lui puriste, moi seulement fan !
En tout cas, remarquablement joué par Rami Malek, que je ne connaissais pas et qui maintenant incarne Freddie dans ma tête. D'ailleurs, Rami a raconté dans une ITW que les groupes de rock l'invitent backstage comme s'il était réellement l'un des leurs. Bel hommage.
J'ai beaucoup aimé la séquence sur l'élaboration de Bohemian Rhapsody. Le clin d'oeil de Mike Myers. Brian May a annoncé une suite... j'ai hâte.
--> Voir mon billet sur Queen Live Part1 et Part2 et Bohemian Rhapsody sauce jamaïcaine (cool !)

😁"Mon Ket" de François Damiens (Belgique, 2018) avec François Damiens, Matteo Salamone
Qu'est-ce que j'ai ri !!! Vu le film dans l'avion, impossible de m'empêcher d'éclater de rire. Ah ce François Damiens, vraiment génial !!! Des scènes tellement loufoques, et pourtant mettant en scène de vraies gens car tournées en caméra cachée. Ça a donné de belles leçons d'humanité et des moments si incongrus. La scène à l'hôpital avec l'infirmière, dans la salle d'attente, au bar-tabac pour acheter des clopes au gamin, avec les futurs beaux-parents... Ce film, il me le faut dans ma dévédéthèque, aux côtés du Père Noël est une ordure, des Visiteurs, de Monty Python Sacré Graal, d'OSS 117, de Brice de Nice aussi j'avoue, voui... j'ai le rire facile !

😅 "El Clan" de Pablo Trapero (Argentine, 2015) avec Guillermo Francella, Peter Lanzani, Antonia Bengoetchea 
Dios Mio... Ce film est basé sur une histoire vraie, c'est glaçant. Arquimedes Puccio, ancien des services secrets sous la dictature, poursuit tranquillement dans les années'80 ses activités de kidnappeur et assassin à la chaîne. Tout cela dans sa villa, où la famille vaque à ses activités pendant que les victimes hurlent au sous-sol. 
Et quand on apprend que ce tueur a fini par être libéré de prison... pour devenir avocat... Bing.

😃  "Three Billboards Outside Ebbing, Missouri" de Martin McDonagh (GB/EU, 2017) avec Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell
Frances McDormand aussi percutante que dans Fargo. On n'est pas dans l'Amérique profonde, mais pas loin. Cette mère dont la fille a été violée et tuée part en guerre contre l'inertie de la police. Une guerre des mots, qui s'étale sur trois grands panneaux publicitaires qu'elle a loués à l'année.

😟 "I, Tonya" de Craig Gillespie (EU, 2017) avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan, Mckenna Grace
Je me souviens de cette lutte sur glace entre les Américaines Tonya Hardings et Nancy Kerrigan aux JO de 1994... Pas aimé le film en raison des personnages détestables (Tonya, sa mère, son mari... Grrrr.) Même si Tonya a eu une enfance difficile. Le film, très bien joué, m'a plombée par ce côté trop sordide.

😑 "Una mujer magnifica" (Chili, 2018). Bon, pourquoi pas... mais bien parce que le film est en espagnol. Sinon, l'intrigue n'est pas trop passionnante...ce qui rend le film longuet.

😊 "El desconocido" / "Appel inconnu" de Dani de la Torre (Espagne, 2016) avec Luis Tosar, Javier Guttierez, Goya Toledo
Thriller de bonne facture. Un banquier et ses deux enfants pris en otage à distance avec une bombe dans leur voiture.

😊 "American Sniper" de Clint Eastwood (EU, 2015) avec Bradley Cooper, Sienna Miller
Bien aimé, un bon Clint. Grand film de guerre, autour de la vie de Chris Kyle, tireur d'élite, "The legend", à la frappe chirurgicale sur le front en Irak. Assassiné par un vétéran dérangé

😓 "The Revenant" d'Alejandro Gonzalez Inarritu (EU, 2016) avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy
Long, vraiment long. Bien interprété bien sûr, mais dans le même genre (survie dans le grand froid) même si à une époque différente, j'avais de loin préféré "Into the Wild" de Sean Penn

😏 "Carol" de Todd Haynes (EU, 2015) avec Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler
Délicieusement rétro, pour l'ambiance, les tenues, l'élégance de Cate Blanchett et le je ne sais quoi d'Audrey Hepburn chez Rooney Mara... Le scénario m'a semblé cependant surfait, me laissant une impression de déjà vu. Je ne suis pas sûre de bien me souvenir de ce film d'ici quelques années.

😃 "Tu ne tueras point" de Mel Gibson (EU, 2016) avec Andrew Garfield, Vince Vaughn, Sam Worthington
Grand spectacle bang boum boum, plein de sang, de tirs, de hurlements. Au milieu, un infirmier qui refuse de prendre les armes pour tuer, en accord avec sa religion, mais qui va en sauver des vies ! Allez, un film qui fait du bien, de temps en temps on ne va pas se priver.

😀 "Miracle en Alabama"/The Miracle Worker, d'Arthur Penn (EU, 1962) avec Anne Bancroft, Patty Duke
L'histoire vraie de la jeune Helen Keller, sourde muette aveugle et de son éducatrice elle-même malvoyante, Anne Sullivan.
Les acteurs sont incroyables (chacune reçoit un oscar), l’histoire elle-même incroyable et très touchante. La violence des réactions de la petite Helen est déstabilisante, le film ne laisse pas de marbre. Helen ne communique avec personne, hurle, se débat, passe pour une déficiente mentale. Son éducatrice fait preuve d'une patience et d'un dévouement fabuleux et parvient envers et contre tout (la famille notamment) à faire sortir Helen de son carcan en l'éveillant grâce aux sens, toucher, odorat... Très beau film.

😏 "Bancs publics (Versailles rive droite)" de Bruno Podalydès (France, 2009) avec B et Denis Podalydès, Florence Muller, Hippolyte Girardot, Josiane Balasko, Claude Rich, Bruno Solo, Chantal Lauby, Nicole Garcia, Catherine Deneuve, Eric Elsomino, etc. / 86 acteurs !
J'avoue que... je me suis pas mal ennuyée au début (trop fatiguée peut-être pour me concentrer). J'ai tenu grâce à la critique si enthousiaste de mon cher Télérama. Et j'ai finalement davantage apprécié le film après avoir relu cette critique de Guillemette O. Ce film est comme le mistral gagnant de Renaud, il faut le laisser fondre et apprécier délicatement chaque instant, ce que je n'ai fait que rétrospectivement.
Je retiendrai le souvenir des tribulations des poissons rouges, depuis les bureaux de l'entreprise depuis lesquels on aperçoit sur l'immeuble d'en face une banderole "Homme seul" qui pendouille d'une fenêtre, jusqu'aux allées du magasin BricoDream qui, ayant perdu son "E" devient BricoDram... pour de vrai ! D'ailleurs, j'ai bien aimé le rendu si réaliste de la vie dans les allées d'un magasin de bricolage. Allez, finalement, un bon film ! Mais à voir l'esprit alerte...

😌  "Dear John" de Lasse Hallström (EU, 2010), avec Amanda Seyfried, Channing Tatum, Richard Jenkins, Henry Thomas
D'après Nicholas Spark. Une bluette au démarrage très lent, boring même... Ils sont jeunes, beaux, à la plage, tombent amoureux pendant 15 jours puis John part faire la guerre, c'est un marine, et Savannah retourne à la fac. Ils s'écrivent des lettres... L'intérêt du film, c'est l'évocation de l'autisme du père de John, sa relation particulière avec Savannah qui le comprend, elle-même proche d'un gamin autiste.
Au-delà du film, j'ai découvert par hasard qu'Amanda Seyfried a adopté un australien shepherd, Finn, et je suis devenue fan de leurs photos de promenade, câlins, jeux... Sacré binôme.

😏"Monuments Men" de George Clooney (EU, 2014) avec Matt Damon, George Clooney, Cate Blanchett, Jean Dujardin, Bill Murray, John Goodman, Dimitri Leonidas
La seconde guerre mondiale sous un angle insolite, j'ai trouvé cela intéressant. Un petit groupe d'experts en art volant au secours des oeuvres dérobées par les nazis. Du bon grand spectacle. What else ?

😐 "Lessons in Love" / "Words and Pictures" de Fred Schepisi (EU, 2015) avec Clive Owen, Juliette Binoche, Keegan Connor Tracy
Ok pour la découverte de Juliette Binoche peignant de vrais tableaux, car elle est tellement polyvalente et brillante notre Juliette, mais sinon le film est sans plus... On a peine à accrocher à ce soit disant défi entre l'art par les mots et l'art par les images.


Globalement, mon coup de 💓de l'année 2018 est un film de 2014 découvert seulement cette année: 

😍😁😍"Only lovers left alive" de Jim Jarmusch (EU, 2014) avec Tilda Swindon, Tom Hiddleston, Mia Wasikowska, John Hurt, Anton Yelchin, Jeffrey Wright, Slimane Dazi, Maxence Herrmann, Yasmine Hamdan
Un film d'une beauté absolue ! Mon coup de coeur de l'année !!!!!
Tout y est : l'image, le jeu des acteurs, la musique, l'histoire, Les balades ente Detroit et Tanger, la nuit, un peu le jour, surtout la nuit...la poésie, les références littéraires (Lord Byron, Mary Shelley...). Tout. Une pépite.



Et mon film chouchou de 2017, c'est le MAGNIFIQUE, MERVEILLEUX...
😍😁😍 "Sugar Man" 
racontant l'histoire vraie et incroyable du chanteur guitariste Sixto Rodriguez, devenu star sans le savoir à l'international (Cuba le vénérait sous le manteau) et qui, faute de trouver le succès chez lui aux Etats-Unis, devient ouvrier du bâtiment. 
Puis, un beau jour, l'une de ses filles découvre grâce à Internet que la musique de son père est célèbre dans le monde. Le film retrace l'enquête sur les traces de Sixto. Passionnant. 
Je suis maintenant une des nouvelles fans de ce musicien, qui a été par la suite recontacté (pris d'assaut) par les producteurs pour retourner sur scène. J'avais lu dans Rolling Stone ou Télérama que son concert à Paris avait été un désastre, Sixto étant trop soûl pour tenir la scène... Quel chamboulement dans sa vie qu'une célébrité subite des décennies plus tard.


--> Cf. ma petite chronique "cinoche"

mercredi 23 janvier 2019

Delphine de Vigan : "D'après une histoire vraie" & "Jours sans faim"

Mise en oeuvre de mes bonnes résolutions : séance de rattrapage pour blogounet, avec deux lectures... de 2016. Shame...
💚💚💚 "D'après une histoire vraie"
2015, JC Lattès, 484 p.
"Quelques mois après la parution de mon dernier roman, j'ai cessé d'écrire." (Incipit)

Accro. Accro à DdV je suis devenue depuis que j'ai cheminé à ses côtés dans Les Heures souterraines, sur la ligne D du RER.

Ensuite, le choc avec "Rien ne s'oppose à la nuit". Mon roman de l'année cette année-là, avalé, digéré. Toujours là.

Ma rencontre avec "D'après une histoire vraie", ce fut différent, moins emballant, plus gênant, plus distant. J'ai hésité à mettre trois ou quatre étoiles, peut-être trois serait plus juste.
Pourquoi ? Ce n'est pas à cause de l'écriture toujours aussi plaisante, naturelle, réaliste de Delphine de Vigan, mais à cause du sujet, qui m'a dérangée.
Delphine se trouve vidée après le succès colossal de son précédent roman, dans lequel elle a mis à nu sa mère, bipolaire, et déterré de sombres secrets de famille. S'ensuit le vide, pour un écrivain, la page blanche, pour Delphine de Vigan, l'impossibilité même de tenir un stylo ou d'ouvrir Word.
C'est ainsi que débute le nouveau roman, d'après donc une histoire vraie, la sienne.
Notre Delphine vacillante va faire la rencontre, fortuite, d'une jeune femme bien sous tous rapports, pimpante, sympathique, généreuse, serviable, prévenante. Une meilleure amie en devenir !
"J’avais accepté depuis longtemps l’idée que je n’étais pas une de ces femmes impeccables, incontestables, que j’avais rêvé d’être. Chez moi toujours quelque chose dépassait, rebiquait, ou s’effondrait. J’avais des cheveux bizarres à la fois raides et frisés, j’étais incapable de garder du rouge à lèvres plus d’une heure et il arrivait toujours un moment, tard dans la nuit, où je me frottais les yeux, oubliant le rimmel sur mes cils. A moins d’une vigilance extrême, je me cognais dans les meubles, je ratais les marches, les dénivellations, me trompais d’étage pour rentrer chez moi. (…) Il m’avait fallu dix ans pour me tenir droite, et presqu'autant pour porter des talons, après peut-être pourrais-je un jour devenir ce genre de femme". (p.73)
L. n'a de cesse de soutenir l'écrivaine, de l'aider, de l'égayer, de s'occuper de l'intendance... Insidieusement, elle se tape l'incruste ! Elle absorbe Delphine comme une sang-sue et se rend indispensable, la déleste de tout, étend son emprise, devient le double de l'écrivaine... S'empare de sa vie et régente tout, y compris l'intime.
"Quand je l'observais, il me semblait parfois me voir moi, ou plutôt un double de moi-même, réinventé, plus fort, plus puissant, chargé d'électricité positive. Et bientôt il ne resterait de moi qu'une peau morte, desséchée, une enveloppe vide."
Le roman est présenté comme un thriller psychologique. Yes...
Mais la fin m'a décontenancée. Mazette, quelle fin, que de sueurs froides, de trouille, de dégoût...
Pour de vrai ???? euh, la question m'a vraiment taraudée.
Manipulée, moi ?... Je l'ignore toujours.

💚💚💚💚 "Jours sans faim" - 2001
(Ed. Libra diffusio, 141 p.)

Delphine de Vigan avait évoqué son anorexie mentale dans "Rien ne s'oppose à la nuit", et l'on comprend rétroactivement que ce roman écrit 10 ans auparavant s'inspire de son expérience.

C'est un petit livre très court, mais très fort.
"Anorexique. Ça commence comme anorak, mais ça finit en hic. Dix pour cent en meurent à ce qu'il paraît. Par inadvertance peut-être. Sans s'en rendre compte. De solitude, sûrement."
"Elle se sentait de mieux en mieux, plus légère, plus pure aussi. Elle devenait plus forte que la faim, plus forte que le besoin. Plus elle maigrissait, plus elle recherchait cette sensation pour mieux la dominer. A ce prix seulement elle parvenait à une forme de soulagement, d'apaisement. Mais il fallait s'affamer toujours un peu plus pour retrouver ce sentiment de puissance, dans un enchaînement qu'elle savait toxicomaniaque, supprimer par paliers, réduire encore le nombre de calories absorbées. Elle mesurait son indépendance, sa non-dépendance. Maigrir était une conséquence, dans le miroir, la preuve tangible de sa puissance, de sa souffrance aussi. Elle regardait l'aiguille de la balance aspirée vers la gauche, pliant chaque jour un peu plus sous le poids de sa volonté. Elle faisait peur."
"Et puis le froid est entré en elle, inimaginable. Ce froid qui lui disait qu'elle était arrivée au bout et qu'il fallait choisir entre vivre ou mourir."
"Un après-midi entier pour digérer deux oeufs, ça occupe."

samedi 19 janvier 2019

Deux pépites de romans pour bien commencer l'année

Coup sur coup, je viens de lire à bras le corps deux romans exceptionnels : 
  • "Les Loyautés" de Delphine de Vigan 
  • "Avec toutes mes sympathies" d'Olivia de Lamberterie 
Après le quelconque "Sentinelle de la pluie" de Tatiana de Rosnay, ouf, l'année repart sur une belle lancée. Bon, 2018 s'était heureusement bien terminée avec le dernier Maylis de Kerangal...

Dans mes projets de lecture pour 2019, je lorgne :
  • le dernier Antoine Volodine : "Frères sorcières"
  • le nouveau Laurence Tardieu : "Nous aurons été vivants"
  • Plongée en Guadeloupe avec "Là où les chiens aboient par la queue" d'Estelle-Sarah Bulle
  • "My absolute Darling" de Gabriel Tallent
  • "J'ai couru vers le Nil" d'Assan El Aswany
  • le Goncourt 2018 "Leurs enfants après eux" de Nicolas Mathieu
  • "L'art de perdre" d'Alice Zeniter (Goncourt des lycéens 2017)
  • "Le labyrinthe des esprits" de Carlos Luis Zafon (je lui donne une dernière chance, ayant été passablement déçue par plusieurs opus...)
  • "Tamara par Tatiana" de Tatiana de Rosnay (biographie et beau livre, illustré de photographies prises par sa fille)
  • "Isidore et les autres" de Camille Bordas
  • "Les rêveurs" d'Isabelle Carré
  • "Mémoire de fille" d'Annie Ernaux
  • "Dans l'eau je suis chez moi" d'Aliona Gloukhova 
  • "New York Odyssée" de Kristopher Jansma
  • "Couleurs de l'incendie" de Pierre Lemaître
  • "The Ballroom" d'Anna Hope
  • "La danse de l'araignée" &"Le bleu des abeilles" de Laura Alcoba
  • "Les furies" de Lauren Groff
  • "Trois saisons d'orage" de Cécile Coulon (Prix des libraires 2017)
  • "Sucre noir" de Miguel Bonnefoy 
  • "L'équilibre du monde "de Rohinton Mistry

et en BD, m'attendent déjà :
  • "Moi ce que j'aime c'est les monstres" - T1 / Emil Ferris
  • "Les vieux fourneaux T5 /Bons pour l'asile"/ Lupano & Cauuet
  • "Corto Maltese : Equatoria" tome 14/ Canales et Pellejero
  • "Largo Winch t21 L'Étoile du matin" /Franck et Giacometti

Maintenant y'a plus qu'à !
Mais comme j'ai décidé de me reprendre en main en ce début d'année et de ne plus bouder mon blogounet, il va me falloir auparavant ou parallèlement rattraper mon retard de billets sur 2018, 2017... On ne peut pas biffer comme ça des années à la va comme je te pousse !

dimanche 6 janvier 2019

Tatiana de Rosnay : "Sentinelle de la pluie"

***** Sentinelle de la pluie ("The Rain Watcher", 2018, Ed. Heloïse d'Ormesson, 363 pages)

"Je commencerai par l'arbre". (incipit)
Vite lu. 
Plutôt intéressée par le spectacle de cette crue qui submerge en quelques jours, quelques heures, quelques minutes, la capitale. Spectacle oui, car j'ai eu l'impression de regarder un film catastrophe en lisant ce roman, tant il me semble adapté pour le cinéma. Ce n'est pas forcément un louange : l'écriture finalement m'a davantage donné l'impression de lire un scénario plutôt qu'un roman finement écrit.

Hormis la crue qui anesthésie peu à peu les quartiers inondables de Paris (pendant que les autres coins protégés vivent assez tranquillement !), l'histoire n'est pas palpitante et se traîne. 

Peu de personnages, une seule et même famille, mais tous cabossés ! Soeur seule survivante d'un accident de la route, frère ayant coupé les ponts avec la famille de peur de révéler son homosexualité, tante suicidée, beau-frère alcoolique, père emmuré dans son obsession pour les arbres victime d'un AVC, mère qui n'a jamais connu le bonheur vrai exilée dans la Drôme...
Alors chacun traîne son secret de famille, tout se fera jour sous des torrents d'eau au cours de la réunion prévue à Paris pour fêter les 70 ans du père.

Voilà, sans plus. Je suis surtout déçue par l'écriture plate et simpliste de ce roman, alors que j'avais été vraiment déçue dans le roman "A l'encre russe" de T de Rosnay, par l’histoire également...
J'ai l'impression que l'écrivaine Tatiana de Rosnay marque le pas face à la scénariste, ce qui ne serait pas étonnant non plus puisque plusieurs de ses romans ont été portés avec succès à l'écran ("Elle s'appelait Sarah", "Moka", "Boomerang").

Mes autres lectures de Tatiana de Rosnay :
  • "Elle s'appelait Sarah" 💚💚💚💚💚
  • "Mandeley For Ever" (biographie de Daphné du Maurier) 💚💚💚💚💚
  • "A l'encre russe💚💚
  • "Tamara par Tatiana" (biographie de Tamara de Lempika, agrémentée de photos prises par la fille de Tatiana de Rosnay).

Le temps, tiempo, time...

Il me manque une chose pour partager mes bonheurs... le temps.
Comment les Stones arrivent-ils à avoir Time on their Side ?

samedi 5 janvier 2019

How to become a Parisian in one Hour ? Réponse au théâtre...

Oh Yes ! En compagnie de notre petite délégation anglaise reçue pour les fêtes, nous avons tenté l'aventure de cette pièce de théâtre en anglais mâtiné de français (mais pas du franglais).
J'avais choisi de faire confiance aux critiques enthousiastes des spectateurs, dont une majorité d'étrangers.

Et de fait, dans la salle :
- des Américains, très nombreux, Sandra notamment depuis Houston Texas (une star en puissance, qui aime le foie grrrras et les croissants ! hello Sandra, I am a huge fan !),
- des Anglais,
- des Irlandais,
- des Néerlandais,
- deux Colombiens,
- un Indien de Mumbay (Namaste what's your name again, I am also a huge fan, you were incredible !!!),
- des Espagnols...
- des "Provinciaux" (Avignon, Bérengère de Nogent le Retrou...)
- et des Parisiens !

Alors moi, banlieusarde banlieue sud, je ne me suis mise ni dans les Provinciaux ni dans les Parisiens... Quand même, je porte (subis ? hum...) mon identité de banlieusarde, et il faut que j'interpelle à cet égard Olivier Giraud, le One Man Showman de cette pièce si funny !

En résumé, j'ai.... énormément ri, je peux même avouer que j'ai énormément éclaté de rire (mais je  confesse être aussi ce qu'on appelle un "bon public" 😉... il ne fallait pas être trop près de moi dans la salle quand j'ai vu "Les visiteurs" ou "Mon ket" : j'étais effondrée de rire !). 

Dans cette pièce d'1 heure 10, Olivier Giraud met en scène des scénettes variées montrant how to behave like a real Parisian notamment dans les situations suivantes :
  • Waiting for a taxi, and in a taxi - My 13-year-old-English-girl-guest, Lizzie, could not refrain afterwards from yelling (smoothly) la trilogie "PTN, MRD, Fait CH..." alors que nous attendions ultérieurement le bus (oui, le lendemain, preuve que la leçon avait été assimilée ! Merci Olivier). De sa bouche délicate et si Englishlike, ces gros mots étaient hilarants. 
  • In a shop (OMG, one of my son admitted that was so true), really funny
  • In the metro (our Indian guest at the end was incredible !!!), What's your name again ?
Le joli sol carrelé du resto La Fresque (Photo Maxine)
  • In the restaurant. Là, franchement, je m'entendais moi-même rire à gorge déployée. Lizzie nous a incroyablement surpris le lendemain midi au restaurant...  faisant mine d'appeler le serveur "Gérard" ou "garçon", de brandir son verre pour avoir de l'eau, de lever les yeux au ciel en prétendant que le service était lent... Bien sûr, ce n'était absolument pas le cas, nous avions le bonheur de déjeuner dans un super petit (pas tant que ça, plusieurs salles) restaurant près des Halles, conseillé par Pauline, au menu raffiné : plats succulents et pas banals pour un rapport qualité prix rare en plein Paris (16€ le menu, verre de vin 2€ !). Cadre authentique. Service archi sympa. Ah ah vous voulez l'adresse ? ok... : www.lafresqueparis.com 
Lizzie n'a cessé ensuite de reproduire à la perfection la leçon de style vue la veille dans la pièce. Notre jeune londonienne est devenue une vraie parisienne.

--------> Plus d'infos sur la pièce : https://www.oliviergiraud.com/lapresse.html 
--------> Ma petite chronique "théâtre" (yes, from time to time... c'est loin la banlieue !)

mardi 1 janvier 2019

Pluie de Space Invaders !

Ça faisait un bon bout de temps que je n'avais donné cours à ma marotte des Space Invaders.
Chose faite par cette fin décembre sous un ciel gris, éclairci par mes nouvelles découvertes de mosaïques sur les murs parisiens. Plusieurs spécimens sympas aperçus en balade dans le Marais et vers Les Halles. Un beau lapin bleu, une bestiole verte (tortue ?) dans une poubelle grise avec le couvercle sur la tête
J'en ai profité pour ajouter à ma galerie photos de Space Inv' quelques précédentes vues.

Rue des Innocents près des  Halles, Rue J. Nicot, rue des Orteaux, Bld St Germain
Place Iena, près des Champs Elysées, près d'Arts et métiers, rue de la Manutention 16e
De plus en plus souvent maintenant, succès oblige, les Space Invaders sont rejoints par d'autres créatures. Près des Halles, j'ai pris en photo deux petits panneaux de mosaïque représentant une femme sur une balançoire et un homme marchant, légendés "NE-XT". Je ne pense pas y reconnaître la patte de Space Invader. D'ailleurs, j'ai aussi un doute sur le beau lapin bleu... Peut-être des émules de précurseur de la mosaïque de rue...
Rue d'Avron, j'ai aperçu pour la première et seule fois en novembre 2015 un Space Invader détérioré, nouveau jeu à la mode de certains gugusses. J'avais auparavant vu un beau spécimen protégé par un plexiglas boulevard Saint Germain.
Space Invader détérioré rue d'Avron, Quai de Seine, Rue St-Antoine,
Mosaïque "NEXT" près des Halles, Marais, Rue Vitruve 20e,
en bas à gauche lieu oublié, à droite en face d'une clinique vétérinaire au sud de Paris...
Bon, qu'allais-je faire à Paris par ce froid hivernal ?
Eh bien voir avec Maxine et Lizzie...
                    -->  les expos Basquiat et Schiele : superbes !
                    -->  la pièce "How to become a Parisian in one Hour ?" au Théâtre des Nouveautés !

... chronique Street Art : ICI 

Bulbul Sharma : "Maintenant que j'ai 50 ans" (Inde)

La tradition, encore, mais ...oh une indienne promène un chien en laisse !
Absolument la seule fois que j'ai vu un chien domestique en laisse 
***** "Now That I'm Fifty" (Inde, 2010, Ed. française Picquier poche, 223 p.)

"Le jour de mon cinquantième anniversaire, j'ai commencé à voir des choses." (Incipit)

A travers ce joli recueil de nouvelles, Bulbul Sharma dépeint avec beaucoup de poésie et d'humour le changement dans la vie d'une dizaine de femmes indiennes dès que sonne leur cinquantième anniversaire. 

Chacune connait une forme de libération et commence une deuxième vie bien plus joyeuse et en harmonie avec ses désirs. 
Qu'il s'agisse de danser la salsa, de craquer pour une robe de chambre en velours rose, de voyager, de parler à un étranger dans le parc...

Evidemment, cette libération, cette découverte de la liberté et du plaisir de réaliser ses rêves ou ses envies, va de pair avec l'émancipation par rapport au mari, au père, aux frères, aux fils... 
Car la femme indienne a encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir faire ce qu'elle veut, tout simplement.
Entre tradition et modernité




Lors de mon récent voyage en Inde, au Rajasthan, à New Delhi et à Agra (le TajMahal😍😍😍), j'ai bien sûr croisé de nombreuses indiennes en jolies tenues colorées. 

Le plus souvent dans les différents lieux touristiques que nous visitions, également très courus par les touristes indiens en cette période de Diwali (Fête des lumières, l'équivalent de Noël).

Très peu étaient habillées à l'occidentale. 
Et je pense ne pas me tromper en ayant compté moins de 5 indiennes conduisant une moto (cf. photo). En revanche, elles conduisent des autos.
(En passant, la circulation dans les villes est ter-ri-ble !!! Un cauchemar !!! D'ailleurs, aucun touriste étranger ne se risque à louer une auto, tant la conduite en zigzag entre motos, vélos, charrettes, autos, bus, vaches (!!!), chèvres, chiens, camions, rickshaws est hallucinante... Et malgré ça aucun accident vu en 15 jours)

Y'a de la joie, oui !!!
Dans tous les cas, elles m'adressaient des sourires incroyables et j'étais aux anges !
Mais surtout, en-dehors des lieux touristiques, les femmes se font plus rares... 
Dans les cafés, on ne voit que des hommes attablés, idem sur les bords de route depuis la fenêtre du bus, en traversant les villages sur des centaines de kilomètres.
Dans les restaurants, pas de serveuses, uniquement du personnel masculin. Seuls les grands hôtels comptent des femmes à la réception, et vendeuses dans les boutiques.
Alors où sont les femmes ? Le livre de Bulbul Sharma le décrit parfaitement : elles sont à la maison !

We love you !!!!!
Toutefois, de ci-de là dans nos pérégrinations, que de belles rencontres au détour d'une rue en cette période si joyeuse de Happy Diwali !

Ouiiiiii, les jeunes femmes indiennes aiment les tenues sublimes !
Oh yes, les femmes indiennes sont des modèles d'élégance raffinée et de coquetterie mais sans ostentation. Ici, c'est naturel, c'est beau, tout simplement. Un drapé de sari ou de voile. Une écharpe au vent. Un bas de pantalon si parfaitement assorti à la tunique....
Comment font-elles pour être en toutes circonstances si belles (chaleur suffocante, pluie, vent, sable et poussière...)? Alors qu'il m'arrivait de suer sang et eau en agitant désespérément mon éventail, les Indiennes évoluaient, elles, tranquillement... Ah oui, au fait, cet article parle initialement des femmes aux abords de la cinquantaine 😏...
Le Taj Mahal, qui ne ferait pas le déplacement ?
Mais, avant d'arriver à cet âge mûr de 50 balais,  encore faut-il passer toutes les barrières de l'enfance et de l'adolescence, puis des études pour les mieux loties ou du boulot (quel qu'il soit) pour les autres, et/ou du mariage hélas trop précoce en Inde, et arrangé, toujours, même si le principe de la dot a été aboli par le gouvernement.

Fillettes indiennes
Alors, oui, les petites filles en Inde ont des rêves de princesse, veulent étudier, avoir une carrière, choisir d'épouser un homme qu'elles aiment... Mais aujourd'hui, 1er janvier 2019, ne rêvons pas, seule une minorité réalisera son rêve de petite fille.
Comme l'a décrit un reportage récemment diffusé sur la condition de la femme au Rajasthan, la situation est toujours critique et inimaginable pour nous occidentaux. Encore aujourd'hui, une femme de condition pauvre ou moyenne qui accouche d'une fille risque de se faire retirer de force son enfant à la naissance, par la belle-famille. Le bébé fille est mis dans une boite qui est enterrée de suite... et le lendemain, le bébé est mort étouffé. Voilà aussi pourquoi on voit beaucoup moins de fillettes que de garçonnets dans les villages que nous avons traversés.
Oui, ceci se passe encore de nous jours. Là où nous touristes de tous pays nous rendons visiter temples et nature, ou s'immerger dans une méditation salvatrice...
L'Inde est un beau pays, oui. Mais il est temps de renverser certaines coutumes ancestrales totalement désuètes et délétères au 21e siècle. Oui, la pauvreté est là. Mais les smartphones sont aussi partout, dans les bidonvilles ou au milieu de nulle part. L'Inde est un pays empli de contradictions...

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