(Ed. Sonatine, trad. C. Daniellot, 380p.)
J'ai aimé tout en me demandant si tout le tintouin autour de ce livre était justifié. Et cela gâchait un peu ma lecture à chaque page (indice révélateur d'une certaine incertitude).
Pourtant, tout était en place pour que je me téléporte dans le livre : lu dans le train commuting de mon domicile de banlieue à la capitale, avec vue sur les pavillons, immeubles, fleuves, routes, terrains vagues. Mais contrairement à Rachel, je suis loin de pouvoir distinguer l'intérieur des maisons ou les gens prenant un verre sur leur balcon, sauf incident de RER (et il y en a beaucoup, mais on ne s'arrête jamais devant la même maison !).
Du reste, dans les transports, je suis plutôt focalisée (quand il m'arrive de lever le nez d'un livre) sur les tags et graffitis qui courent le long des voies ferrées = un nouveau dada depuis quelques temps (renforcé par "La patience du franc-tireur" de Perez-Reverte !).
Pourtant, tout était en place pour que je me téléporte dans le livre : lu dans le train commuting de mon domicile de banlieue à la capitale, avec vue sur les pavillons, immeubles, fleuves, routes, terrains vagues. Mais contrairement à Rachel, je suis loin de pouvoir distinguer l'intérieur des maisons ou les gens prenant un verre sur leur balcon, sauf incident de RER (et il y en a beaucoup, mais on ne s'arrête jamais devant la même maison !).
Du reste, dans les transports, je suis plutôt focalisée (quand il m'arrive de lever le nez d'un livre) sur les tags et graffitis qui courent le long des voies ferrées = un nouveau dada depuis quelques temps (renforcé par "La patience du franc-tireur" de Perez-Reverte !).
Alors, ce livre se lit vite et bien. L'héroïne, c'est Rachel dont la journée suit deux repères : le train de 8h04 pour Londres et celui de 17h56 le soir pour rentrer "chez elle". Entre guillemets, car Rachel n'a plus de chez elle, n'a plus de mari qui l'a larguée pour épouser une plus jeune, n'a plus de job, n'a pas d'amis ; elle est seule avec la bouteille. Sa journée commence avec un peu d'alcool bu dans le train du matin, de l'alcool la journée tandis qu'elle vadrouille à la bibliothèque, et encore plus d'alcool le soir quand elle regagne la chambrette que lui prête une connaissance.
La bouteille c'est son radeau pour oublier sa vie d'avant. Son moteur, c'est le trajet en train qui lui permet d'observer la vie d'un jeune et beau couple qu'elle rebaptise Jess et Jason, et dont elle apprécie la vision fugace de leur petit déjeuner au balcon le matin ou du verre dans le jardin le soir. Elle leur prête une vie idyllique dans leur jolie maisonnette qui est sise, justement, dans la même rue où vivait jadis Rachel avec son ex-mari. Coïncidence, obsession... Les ingrédients sont là.
Et voilà qu'un jour, Rachel voit Jess au balcon... avec un autre homme.
Puis Rachel apprend dans les journaux la disparition d'une femme de ce quartier : c'est Jess qui est portée disparue. Rachel s'arroge une mission dans sa vie sans but : enquêter et retrouver Jess.
Voilà, l'intrigue bat son plein, et bien sûr que l'on ne peut que vouloir tourner encore plus vite chaque page. Mais cela dit, il m'est quand même resté une petite pointe d'insatisfaction ou de je ne sais quoi une fois le roman terminé.
A lire donc, parfait pour les trajets en train du matin et du soir. Mais pas LE polar de la décennie.
--> ma chronique "polars" justement !
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