***** "Le jardin de la dame Murakami - Oto no-Murakami monagatari" ("El jardin de la señora Murakami", 2000), Ed. Passage du Nord/Ouest, Traduit de l'espagnol (Mexique) par André Gabastou, 94 p.
J'ai acheté ce roman à la fois parce qu'il est d'un auteur mexicain et qu'il contient le mot jardin...
Je l'ai lu dans la perspective de mon "grand" voyage au Mexique. Il m'a laissée perplexe. Je me suis dit que le livre était si court que j'avais dû en manquer une partie. Et je l'ai relu. Deux fois. Roman + annexe + toutes les notes de bas de page. J'étais toujours aussi pantoise, même si je comprenais un peu mieux l'histoire. Je ne peux pas dire que j'ai aimé... Je peux dire que j'ai lu ce petit livre surprenant et que je ne l'oublierai pas.
Pour ceux qui recherchent de l'exotisme mexicain dans cette lecture, passez votre chemin. Il vaut mieux lire ce livre si l'on rêve ou prépare un voyage au Japon. Et encore : il s'agit d'un Japon quelque peu farfelu (une île nippone ?, des coutumes surprenantes comme la fête des chenilles, le jeu des 3 pierres blanches et des 3 pierres noires, les cérémonies du thé assez particulières...).
Au demeurant, l'auteur Mario Bellatin est d'origine péruvienne, et la communauté japonaise est présente dans ce pays depuis la fin du 19e siècle (cf. l'élection d'Alberto Fujimori à la présidence de la République en 1990...).
Au demeurant, l'auteur Mario Bellatin est d'origine péruvienne, et la communauté japonaise est présente dans ce pays depuis la fin du 19e siècle (cf. l'élection d'Alberto Fujimori à la présidence de la République en 1990...).
L'histoire est celle de Izu, une étudiante passionnée d'art moderne qui, dans un essai universitaire, ose critiquer la collection passéiste et désorganisée du riche M. Murakami. Celui-ci va, ô surprise, s'empresser de courtiser la jeune femme et l'épouser. Mais il ne souhaite en fait qu'assouvir sa vengeance à son encontre.
On assiste au désastre que devient l'existence d'Izu, coupée de sa famille, trompée par sa servante et amie, manipulée par son mari et, à la mort de ce dernier, déshéritée, seule et sans ressources, et obsédée par le fantôme de ce mari se promenant sur l'étang aux carpes.
Pas joyeux joyeux comme roman...
Plus récemment, j'ai lu un autre roman mettant également en scène au Japon une femme, un bassin aux carpes dorées... mais autour d'une belle histoire d'amour : "Le bureau des jardins et des étangs", de Didier Decoin.
--> Interview "C’est quoi un jour dans la vie de Mario Bellatin ?"
"Je vois clairement la première partie de la journée. Je dois toujours procéder de la même manière sinon le reste de la journée se désorganise. Je me réveille, je regarde rapidement mon courrier, je prends une douche, je sors en vitesse mes chiens — c’est leur promenade du matin —, j’achète du jus de fruit à quelqu’un qui les fait de manière naturelle, je rentre à la maison, j’en bois un litre d’un coup et alors seulement, chaque jour prend une direction distincte." (Source)
--> Une analyse de ce roman : "L’altérité en trompe-l’oeil ou comment devenir ce que l’on est pas" (Daniel Castillo Durante)
--> Mes lectures d'Amérique latine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire