Instants d'Alger (2005)
Réf. pays : Algérie
Un excellent roman, à la construction intéressante, chacun des membres de la famille s'exprimant tour à tour dans un chapitre et le lecteur cheminant ainsi vers une compréhension globale du puzzle. Et très bien écrit...
"Le domaine de Montaigne, quelque part en Kabylie : 600 ha de collines, de champs de blé, d'orangers, d'oliviers et de vignes. La terre de la famille de Saint-André depuis un siècle Au coeur de ce petit royaume, une maison de maître et ses dépendances entourées de palmiers, d'acacias, de pins et de figuiers. Six personnages : le père, la mère, les 3 enfants (dont un a embrassé la cause du FLN) et la domestique kabyle. Tout au long du roman, leurs voix s'interpellent et se répondent, se prennent pour ce qu'elles ne sont pas, tempêtent, supplient, invectivent des fantômes, se souviennent. Le passé, c'est le quotidien du colon dans sa colonie, cette façon de régner en maître sur un pays qu'il a « fait » et des gens à qui il « apporte la civilisation ». Le présent de ces voix, c'est la difficulté et l'amertume de l'exil dans une France hostile, bien peu disposée à ouvrir les bras. Et c'est aussi la souffrance d'un déracinement insurmontable. Saga des de Saint-André avant, pendant et après l'indépendance de l'Algérie-, composé de scènes fortes - guerre, sexe, sentiments exacerbés, haines viscérales-, ce roman, comme ceux de Faulkner, traduit le chaos de la grande histoire, se dit à travers les passions de ceux qui font la petite. Le souffle qui porte de bout en bout cette saga, la profonde originalité de sa structure polyphonique et de son rythme incantatoire donnent à l'oeuvre un caractère unique : on croit entendre, en la lisant, le chant funèbre des déracinés de tous les temps."
Anouar Benmalek - Les Amants désunis (1998) *****
Réf. pays : Algérie
Un très très bon roman...
Anna est suissesse. Elle retourne, âgée, en Algérie à la recherche de Nassreddine, avec qui elle s’était mariée 40 ans auparavant. Ils avaient eu 2 enfants ensuite sauvagement assassinés par le FLN.
Anna s’était alors exilée en Suisse et remariée.
En 1996, elle revient à Alger, en pleines années de braise et règne de la terreur islamiste. Elle se fait kidnapper et sauvagement détenir par les "barbus", mais heureusement est libérée et retrouve le vieux Nassreddine à la fin.
(L'auteur, né en 1956, a publié ce roman en 1998).
Anna est suissesse. Elle retourne, âgée, en Algérie à la recherche de Nassreddine, avec qui elle s’était mariée 40 ans auparavant. Ils avaient eu 2 enfants ensuite sauvagement assassinés par le FLN.
Anna s’était alors exilée en Suisse et remariée.
En 1996, elle revient à Alger, en pleines années de braise et règne de la terreur islamiste. Elle se fait kidnapper et sauvagement détenir par les "barbus", mais heureusement est libérée et retrouve le vieux Nassreddine à la fin.
(L'auteur, né en 1956, a publié ce roman en 1998).
Anouar Benmalek - L'Enfant du peuple ancien (2000) *****
Réf. pays : Algérie/Australie
Un très bon roman "algéro-australien" (quelle rareté !).
"Queensland, nord-est de l’Australie, déc.1918. Kader regarde le corps défait de sa femme Lislei et repense à Tridarir, leur fils adoptif aborigène. Il se souvient de leur rencontre à tous les trois : Lislei déportée en nouvelle Calédonie au moment de la Commune, lui, Algérien, envoyé par les Français colonialistes qu’il a combattus comme prisonnier au bagne, et Tridarir, dont les parents ont été tués et dépecés par des chercheurs avides d’ossements à vendre au musée. Tridarir et ses parents étaient les derniers survivants des Aborigènes de Tasmanie, suite à la politique d’épuration ethnique du gouvernement britannique. ».
Anouar Benmalek - Le rapt (2009) *****
Réf. pays : Algérie
J'ai trouvé ce livre quasiment insoutenable d'horreur...Il faut dire qu'il est question de l'enlèvement d'une adolescente, torturée, de la descente aux enfers de la famille confrontée à une violence qui se révèle liée à une vengeance du passé...
"Follement épris de sa femme. Aziz n'en est pas moins un homme détaché et caustique. Seul moyen qu'il ait trouvé pour se préserver des tensions et des violences qui agitent l'Algérie. Mais lorsque sa fille de quatorze ans est enlevée, il comprend que l'ironie ne lui sera plus d'aucun secours. Entré en contact avec la famille, un étrange ravisseur menace sa victime des pires atrocités si la police est prévenue. De toute façon, qui aurait envie de s'en remettre aux autorités algériennes ? Aziz ne peul compter que sur lui-même. Et sur Mathieu, le beau-père de sa femme. Mais ce Français au lourd passé sera-t-il une providence ou l'artisan du malheur ? Pourquoi est-il demeuré en Algérie après l'indépendance ? Qu'a-t-il fait pendant la guerre ? Et quel est ce grand tabou de l'histoire de l'Algérie qui scelle jusqu'à présent toutes les lèvres ? Avec ce thriller de la vengeance et de l'amour, Anouar Benmalek impose à ses héros de choisir entre le mal et le moindre mal, entre leur survie et celle de leur conscience."
Réf. pays : Algérie
Bien aimé ce petit livre qui relate un voyage d'Alger à Timimoun d'un groupe de touristes conduits en bus par le narrateur, un ancien pilote de chasse chassé de l'armée pour alcoolisme et reconverti dans le tourisme. "Il" (je crois que jamais son nom n'est précisé) a touché à son premier verre de vodka à 16 ans, quand son frère aîné est mort "écrasé" par un tramway (suicidé ?) et n'a pas arrêté depuis. Aujourd'hui, à 40 ans, il pense beaucoup à la peur (il est une cible des terroristes - le roman se passe dans les années de braise), il pense au suicide, et il pense à l'une des jeunes touristes, Sarah, dont il s'amourache, mais qui, elle, regarde ailleurs. Il n'a jamais connu de femme de sa vie ("il est passé à côté"). Il assiste aux amours passagères de Sarah avec un autre, cela le mortifie, lui fait boire des litres de vodka... jusqu'à la fin du roman où il a une révélation : ce n'est pas Sarah qu'il aime ("elle est laide tout d'un coup, comme morte pour moi") : c'est l'image que renvoie Sarah du copain de jeunesse du narrateur, dont il a souvent évoqué leurs moments communs durant le récit. Un amour refoulé, qui lui explique le pourquoi du déroulement chaotique de sa vie... Lire la suite
Rachid Boudjedra - La répudiation (1969) *****
Rachid Boudjedra - La répudiation (1969) *****
Réf. pays : Algérie
"Un jeune Algérien raconte à son amante étrangère les péripéties hallucinées de son histoire marquée par la répudiation de sa mère. Ce roman met à nu la société traditionnelle où la sexualité débridée, la superstition et l'hypocrisie forment la trame romanesque - transcendée par une écriture flamboyante - d'une enfance saccagée." (résumé éditeur)
Rachid Boudjedra - Topographie idéale pour une agression caractérisée (1975) ***** Réf. pays : Algérie/France
Lu alors qu'étudiante, je "découvrais" Paris... le roman date de 1975. Il m'avait paru saisissant..."Voici l'odyssée pathétique d'un émigré qui se retrouve piégé dans les boyaux dédaléens du métro. Cette descente aux enfers prend ici un relief saisissant grâce à un style superbe et à une technique romanesque parfaitement appropriés aux lieux où se déroule - à huis clos - la mise à mort de l'étranger."
Nina Bouraoui - La voyeuse interdite (1993) *****
Réf. pays : Algérie
Bien...
"Dans les rues d'Alger, les hommes s'étreignent. Derrière leurs portes closes, les femmes s'ennuient. Séparée de la ville par un rectangle de verre, une jeune fille observe. Un mur sale, un trolley bondé, une enfant imprudente lui donnent les mots d'une nouvelle histoire. Elle invente. Elle s'invente. Elle est pubère, son père ne lui parle pas depuis deux ans. La mère prépare l'intrigue, les surs se taisent. L'ennui ronge la capitale. Personne n'y échappe. Pas même le soleil !
Les hommes attendent. Ils l'attendent. L'amour et l'espoir n'existent pas. Les pensées se cognent contre un espace amputé de son temps.
Cachée derrière sa fenêtre, avide de savoir, la voyeuse force sur la réalité. Un voile s'éloigne, une petite fille meurt sous les pneus d'un camion. Les trous de serrure s'élargissent, la voyeuse dérobe la vie des autres. Le rêve s'impose. La mort guette. Toutes deux se convoitent, s'invitent, se rejettent. Le sang se faufile entre les mots et les maux."
Les hommes attendent. Ils l'attendent. L'amour et l'espoir n'existent pas. Les pensées se cognent contre un espace amputé de son temps.
Cachée derrière sa fenêtre, avide de savoir, la voyeuse force sur la réalité. Un voile s'éloigne, une petite fille meurt sous les pneus d'un camion. Les trous de serrure s'élargissent, la voyeuse dérobe la vie des autres. Le rêve s'impose. La mort guette. Toutes deux se convoitent, s'invitent, se rejettent. Le sang se faufile entre les mots et les maux."
Sylvie Brunel - Le voyage à Timimoun (2010) *****
Réf. pays : Algérie/France
Bien car je suis allée à Timimoun...un récit léger, assez plaisant à lire mais parfois des remarques sur la vie privée de l'auteur, personnage public puisqu'ex-femme d'Eric Besson, m'ont un peu gênée. Au moins Sylvie Brunel se dévoile-t-elle complètement dans son livre, mais un peu plus de retenue aurait été bienvenu selon moi. Sinon, c'est bien écrit et le point de vue de la géographe sur la région est intéressant.
"Laura s’envole pour l’Algérie le cœur lourd : après trente ans de vie commune, Marc, son mari, est parti refaire sa vie avec une jeunette, Schéhérazade. Les relations entre les hommes et les femmes sont-elles forcément vouées à l’incompréhension et à l’échec ? se demande-t-elle face à ce qu’elle vit comme la destruction d’une existence. Ses compagnons de voyage sont journalistes, tour-opérateurs. Tous ensemble, ils vont réouvrir l’oasis saharienne de Timimoun, longtemps fermée au tourisme après les années douloureuses qui ont coupé l’Algérie du reste du monde. Récit d’une double renaissance, celle d’un pays qui se reconstruit après la cendre et la terreur, celle d’une femme fragilisée qui comprend que la vie réserve toujours des surprises inattendues à qui sait ouvrir son cœur, Le Voyage à Timimoun est une fiction fondée sur des faits réels, qui puise dans l’actualité sa vérité et sa force." (résumé JC Lattès)
Albert Camus - L'étranger***** & Noces***** & L'été***** & La peste*****
Réf. pays : Algérie/France
"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile: "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués." Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier."
Réf. pays : Algérie
Très bon livre, mais effrayant : on vit avec Moussa, un apprenti chanteur populaire, la montée de l’intégrisme en Algérie, le raz de marée du Fis à Alger en 1988, et la fin de la liberté et de l’insouciance. Pour Moussa, c'est l'effondrement, le désespoir à tel point qu'à la fin, Moussa «fatigue», renonce (?) et finit intégriste fanatique. Deux mots forts : - Ziambreto : mélange d’alcool à brûler et de jus de grenadine auquel se shootent les jeunes. - Trabendo : marché noir.
Citation : "Il se retrouve à Bab el Oued. Incroyable, ce que ça a changé. Poubelles, gosses, barbes, kamis, comme toute l’Algérie, format national standard."
Réf. pays : France/Algérie
"Guérit-on jamais de la guerre ? De quel combat meurtrier l'homme peut-il être fier ? Engagé pour 5 ans, Jacques Fortier a cru un temps à la noblesse des armes. Blessé, moralement détruit par les atrocités vécues en Algérie, il revient dans son village du jura pour quelques jours de convalescence. Repartir dans les Aurès, c'est accepter la haine et le sang, admettre l'absurde. C'est renier l'enseignement d'un père incompris, refuser les leçons de sa terre natale. Jeter son uniforme, c'est dire non à l'horreur, choisir la vie, mais aussi devenir traître et déserteur aux yeux de la société. Assassin ou proscrit, Jacques doit choisir. "Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " Cette phrase résume le drame du Silence des armes, l'une des oeuvres majeures de Bernard Clavel." (résumé éditeur/ Babelio)
Tahar Djaout - Les vigiles (1991) *****
Réf. pays : Algérie
«Dans une paisible ville de la banlieue d’Alger, un jeune professeur invente une machine à tisser inspirée du savoir ancestral de sa grand-mère.
Quand il veut la faire breveter, il se heurte aux pires difficultés : jugé suspect, dangereux, il devient l’objet de tracas, non renouvellement de passeport, espionnage,.. jusqu’au jour où sa machine est primée au salon de Heidellberg.. Ses ennemis trouvent alors un bouc émissaire qui devra se suicider pour endosser l’erreur commise. Un roman corrosif sur la sté algérienne d’aujourd’hui, mais sans anathème ni violence. Le livre d’un juste.»
Quand il veut la faire breveter, il se heurte aux pires difficultés : jugé suspect, dangereux, il devient l’objet de tracas, non renouvellement de passeport, espionnage,.. jusqu’au jour où sa machine est primée au salon de Heidellberg.. Ses ennemis trouvent alors un bouc émissaire qui devra se suicider pour endosser l’erreur commise. Un roman corrosif sur la sté algérienne d’aujourd’hui, mais sans anathème ni violence. Le livre d’un juste.»
Tahar Djaout a 37 ans quand il publie ce livre. Il sera assassiné par les intégristes en juin 1993…deux ans après la publication de ce roman à l'histoire édifiante, mais au style qui m'a moins inspirée...
Régine Deforges - Alger, ville blanche *****
«Tous les matins, à l'heure où le soleil se levait, je venais m'asseoir sous le porche de la zaouïa Sidi Abd er Rahman, à Alger. J'ai ressenti là, à l'ombre antique de cette mosquée sainte de l'islam, des émotions ineffables au son de la voix haute et forte de l'imam psalmodiant ces vieilles paroles de la foi musulmane en cette belle langue arabe, sonore et virile, musicale et puissante comme le vent du désert où elle est née...» (résumé éditeur)
Claire Etcherelli - Elise ou la vraie vie ***** (1973)
"Un concert fracassant envahit la rue. \" Les pompiers \", pensai-je. Arezki n'avait pas bougé. Les voitures devaient se suivre, le hurlement s'amplifia, se prolongea sinistrement et s'arrêta sous la fenêtre. Arezki me lâcha. Je venais de comprendre. La police. Je commençai à trembler. Je n'avais pas peur mais je tremblais tout de même. Je n'arrêtais plus de trembler : ; les sirènes, les freins, le bruit sec des portières et le froid, - je le sentais maintenant - le froid de la chambre."
Réf. pays : Algérie/France
"Après l'Argentine, l'Indochine en plein chaos et la Havane révolutionnaire, Léa, intrépide héroïne de la "Bicyclette bleue" est de retour en France. La guerre qui fait rage en Algérie, agite le pays. Le Général de Gaulle charge François Tavernier d'évaluer la situation sur place. Restés à Paris, Léa et son fils adoptif prennent le parti de l'indépendance et s'engagent dans de dangereuses opérations de soutien aux militants algériens. Alors que la rébellion de janvier 1960 précipite Alger au bord du gouffre, Léa rejoint François pour échapper à la DST. Les voici projetés au coeur d'événements dramatiques qui, mettront à l'épreuve leurs convictions autant que leur amour. (résumé éditeur/ Babelio)
Isabelle Eberhardt *****
Réf. pays : Algérie/France
«Tous les matins, à l'heure où le soleil se levait, je venais m'asseoir sous le porche de la zaouïa Sidi Abd er Rahman, à Alger. J'ai ressenti là, à l'ombre antique de cette mosquée sainte de l'islam, des émotions ineffables au son de la voix haute et forte de l'imam psalmodiant ces vieilles paroles de la foi musulmane en cette belle langue arabe, sonore et virile, musicale et puissante comme le vent du désert où elle est née...» (résumé éditeur)
Claire Etcherelli - Elise ou la vraie vie ***** (1973)
"Un concert fracassant envahit la rue. \" Les pompiers \", pensai-je. Arezki n'avait pas bougé. Les voitures devaient se suivre, le hurlement s'amplifia, se prolongea sinistrement et s'arrêta sous la fenêtre. Arezki me lâcha. Je venais de comprendre. La police. Je commençai à trembler. Je n'avais pas peur mais je tremblais tout de même. Je n'arrêtais plus de trembler : ; les sirènes, les freins, le bruit sec des portières et le froid, - je le sentais maintenant - le froid de la chambre."
Réf. pays : Algérie
Roger Frison-Roche - Tous superbes *****
Que n'ai-je passé, enfant, des moments inoubliables en cheminant avec Frison-Roche à travers le désert saharien...(et de même dans la neige, la glace, et le froid de ses romans de montagne et du Grand-Nord...).
Louis Gardel - Fort Saganne***** (1980)
Lu le livre après avoir été captivée par le film, avec Sophie Marceau, actrice fétiche! En réalité, contrairement au film tourné dans le Sahara mauritanien, les exploits du lieutenant Saganne eurent lieu dans le Tassili en Algérie.
"Un " bâtisseur d'empire ", un " Français d'épopée ", tel apparaît, à distance, le lieutenant Charles Saganne. Ses exploits au Sahara avant 1914, notamment son combat contre le chef Sultan Ahmoud, lui vaudront d'être chanté par les poètes touareg et célébré par les journaux parisiens. Qui est-il, ce jeune homme qui se méfie des sentiments, mais qui sera sur le point de renier tout ce à quoi il croit pour l'amour d'une femme ?" (Résumé éditeur Babelio)
Jean-Michel Guenassia - Le club des incorrigibles optimistes*****
Réf. pays : France/Algérie
"Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Tibor, Léonid, Sasha, Imré et les autres. Ces hommes avaient tous passé le Rideau de fer pour sauver leur vie. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient tous retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie de Michel. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes.
Roman de génération, reconstitution minutieuse d'une époque, chronique mélancolique d'une adolescence : Jean-Michel Guenassia réussit un roman étonnant tant par l'ampleur du projet que par le naturel dont il s'en acquitte" (Résumé éditeur /Babelio)
Yasmina Khadra - Le dingue au bistouri *****(1990)
" Alger en hiver. Ce jour-là, le commissaire Brahim Llob est d'humeur maussade, et le coup de téléphone qu'il reçoit n'arrange rien: un mystérieux correspondant le prévient qu'il va commettre un crime... Le Dingue au bistouri frappe ainsi les premiers coups de sa sinistre carrière de tueur en série. Est-ce un fou? Un pervers? Ce n'est pas l'avis de Llob. Bien au contraire, chaque meurtre est froidement prémédité, minutieusement exécuté, et toujours signé. L'homme torture ses victimes, leur arrache le coeur, ensuite il dépose une étoile noire sur le cadavre. (...)" (Résumé éditeur Baleines) "II doit encore tuer 5 personnes. Et le commissaire sait qu'il ira jusqu'au bout. Commence alors un dialogue de fous entre Llob et le Dingue, triste et tragique rejeton d'Alger la désolée." (complément source : Amazon/Babelio)
Yasmina Khadra - Double blanc*****(1997)
"Le tonnerre éructe de toutes ses forces dans la nuit. De temps à autre, les lumières éblouissantes de l'éclair ricochent sur le bas quartier, peuplant les recoins de visions cauchemardesques. Il est vingt-deux heures, et pas un chat ne se découvre assez de cran pour se hasarder dans les rues. C'est l'heure où les gens s'autoséiquestrent pour se forger des alibis, la conscience cadenassée, un sommeil opaque sur les yeux. Le moindre friselis est perçu comme un cri d'agonie. Alger retourne en enfer." (Résumé éditeur /Babelio)
Yasmina Khadra - Les agneaux du seigneur***** (1998)
"Ghachimat est un village de l'Algérie d'aujourd'hui : on se connaît depuis l'enfance, on se jalouse et on se jauge. On s'affronte en secret pour obtenir la main d'une fille. On déteste ceux qui ont réussi, on méprise ceux qui sont restés dans la misère. On étouffe sous le joug d'une tradition obsolète. On ne s'émeut guère des événements qui embrasent la capitale. Mais il suffit du retour au pays d'un enfant fanatisé, pour que les habitants de Ghachimat basculent dans le crime collectif, portés par le ressentiment et la rancoeur. Et c'est ainsi que, progressivement, des garçons bien tranquilles deviennent des tueurs en série." (résumé éditeur Pocket)
Yasmina Khadra - Morituri *****
" Da Achour ne quitte jamais sa chaise à bascule. Chez lui, c'est une protubérance naturelle. Une cigarette au coin de la bouche, le ventre sur ses genoux de tortue, il fixe inlassablement un point au large et omet de le définir. Il est là, du matin au soir, une chanson d'El Anka à portée de la somnolence, consumant tranquillement ses quatre-vingts ans dans un pays qui déçoit. Il a fait pas mal de guerres, de la Normandie à Diên Biên Phu, de Guernica au Djurdjura, et il ne comprend toujours pas pourquoi les hommes préfèrent se faire péter la gueule, quand de simples cuites suffisent à les rapprocher." (résumé éditeur/Babelio)
Yasmina Khadra - L'imposture des mots***** (2002)
J'ai trouvé cet ouvrage... pas très bien écrit et peu agréable à lire : un livre pour les inconditionnels...(j'ai pourtant lu beaucoup de ses livres, mais pas du tout accroché sur celui-ci). YK publie ce livre en 2002. Il avait révélé l'année précédente son identité : officier supérieur de l'armée. Il se heurte alors à la suspicion des lecteurs notamment français qui mettent en avant son implication ou plutôt sa proximité en tant que militaire avec les exactions qui ont touché l'armée algérienne.
"En voulant empêcher la justice algérienne de gracier un dangereux psychopathe, le commissaire Llob va devoir se plonger dans l'histoire tragique de son pays et remonter jusqu'à cette nuit du 12 au 13 août 1962, où furent massacrées des familles de harkis. S'enchaînent alors manipulations, meurtres et intimidations jusqu'à la révélation de l'enjeu véritable de ce complot diabolique. A travers ce roman terrible et fascinant, Yasmina Khadra poursuit son implacable autopsie de la société algérienne." (résumé éditeur/Babelio)
Yasmina Khadra - Ce que le jour doit à la nuit ***** (2008)
Réf. pays : AlgérieYasmina Khadra - Ce que le jour doit à la nuit ***** (2008)
"Dans l'Algérie coloniale, le jeune Younes est confié à son oncle, pharmacien, afin d'échapper à la misère que connaît sa famille. Il grandit au milieu de jeunes Blancs, oubliant presque ses origines arabes. Ses amis européens et lui forment une bande d'inséparables. Mais, un jour, une Française beaucoup plus âgée que lui posera un geste aux conséquences imprévisibles..." (résumé éditeur) Lire ma critique complète
Réf. pays : Algérie
Très bien...
"Nedjma est jeune et belle. Elle est née de père inconnu et d'une mère considérée comme une étrangère. Courtisée par tous, fruit de l'adultère et du crime, elle bouillonne d'une révolte superbe et tragique, à l'image même d'une Algérie à la fois jeune et âgée, musulmane et païenne, savante et sauvage..." (résumé éditeur/Babelio)
Réf. pays : Algérie
Très bien...
"La Chrysalide saisit et fixe; à travers l'histoire d'une famille comme mille autres, l'injustice et la douleur qui sont le lot quotidien de la femme. (...) Les droits du père, du mari, en terre arabe; sont sans limites. Aïcha Lemsine donne à voir et s'élève contre le mariage forcé, la répudiation, la polygamie. - LE MONDE - La Chrysalide est un livre qui, de page en page, vous fera rire et vous fera pleurer. LE NOUVEL OBSERVATEUR" (résumé Babelio)
Rachid Mimouni - De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier
Rachid Mimouni - De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier
Réf. pays : Algérie