PAS AIME CE LIVRE. Pas du tout.
Glauque, simpliste, déprimant, n'inspirant même pas un semblant de sympathie ou une once de compassion pour cette Rosie Carpe.
Je ne comprends pas l'obtention du prix Fémina alors que le transcendant "Putain" de la québécoise Nelly Arcan était en compétition cette même année.
Certes, Marie N'Diaye possède une belle écriture, précise, réaliste, concise quand il le faut et parfois plus allongée. Mais le sujet est d'un tel glauque... on peut parler de réalisme social décrit dans toute sa noirceur, mais j'ai plutôt ressenti tellement d'exagération dans l'histoire et les caractères des personnages que ce réalisme social m'était difficilement crédible.
L'histoire : Rose-Marie et son frère Lazare grandissent insipidement auprès de leurs parents... insipides et provinciaux "arrivés", à Brive La Gaillarde, dans une maison... jaune insipide, mais dotée d'un beau magnolia dans le jardin.
Rosie et Lazare ensuite montent à Paris pour faire leurs études. Rosie, nulle mais de bonne volonté, échoue - Lazare, inconsistant, ne suit pas ses études, vagabonde et disparaît. Puis, les parents laissent tout bonnement tomber leurs enfants : exit la progéniture, bonjour la deuxième vie !
Lazare disparaît donc, Rosie travaille comme cuisinière/fourre-tout dans un hôtel de banlieue. Quelle tarte quand elle a un bébé du "sous-gérant". Pourtant, elle est alors crédible, cette Rosie sans famille et sans le sou, dépassée par les pleurs continuels de son bébé, puis anesthésiée par sa déshydratation. Pas capable...
Cinq années passent, Rosie toujours aussi simplette, mais qui semble pourtant sincère dans son rôle de mère... sauf que, la Rosie, devenue soûlarde, se retrouve à nouveau enceinte, et n'a aucune idée de comment. Mince, pauvre fille, elle ne sait même pas ce qui est advenu de son fils Titi pendant ces moments-là...
Je ne vais pas raconter l'histoire.
D'abord, je ne l'ai pas aimée.
Y compris le devenir du gamin Titi, des parents Carpe détestables (la mère régénérée/dégénérée au botox et plus jeune que sa fille!), le frère Lazare iconisé sans raison, un "con" tout court...
Le seul personnage intéressant, je le concède, c'est ce "Noir" guadeloupéen Lagrand, mais je n'ai quand même pas compris son abnégation envers ce moins que rien de Lazare "son chienchien", et la famille Carpe. Une histoire tirée par les oreilles, sans queue ni tête. Ensuite, à vous de voir.
Le seul personnage intéressant, je le concède, c'est ce "Noir" guadeloupéen Lagrand, mais je n'ai quand même pas compris son abnégation envers ce moins que rien de Lazare "son chienchien", et la famille Carpe. Une histoire tirée par les oreilles, sans queue ni tête. Ensuite, à vous de voir.
Le portrait résumé de Rosie Carpe par Lagrand (p.206) :
"Mais comme il était parfois presque consternant, presqu'humiliant, de se sentir ébranlé par Rosie Carpe qui avait tout - dénuement, enfants sans père, certaine rougeur de la peau du visage, l'oeil lavé comme déteint - d'une pauvre fille, d'une espèce misérable irrémédiable, fastidieuse, lassante (...)."
En définitive : un roman auquel je n'ai jamais adhéré, ni dans les périodes de banlieue, ni dans les périodes outre-mer.
Une femme, Rosie, au départ sympathique, esseulée, naïve, travailleuse quand même... Mais MERDOUILLE, quelle nigaude, se faire filmer chaque soir dans ses ébats avec son chef (marié), avoir un enfant de lui, s'embêter à l'élever sans s'y attacher (quelle mère !), retourner au même travail... Se faire lamentablement mener en bateau par son frère et ses parents... Quelle nunuche vraiment.
Une femme, Rosie, au départ sympathique, esseulée, naïve, travailleuse quand même... Mais MERDOUILLE, quelle nigaude, se faire filmer chaque soir dans ses ébats avec son chef (marié), avoir un enfant de lui, s'embêter à l'élever sans s'y attacher (quelle mère !), retourner au même travail... Se faire lamentablement mener en bateau par son frère et ses parents... Quelle nunuche vraiment.
A la Guadeloupe, de pire en pire : la Rosie débarque enceinte d'elle ne sait qui, délaisse son enfant Titi et le laisse quasi mort de déshydratation : elle veut en fait se débarrasser de ce môme chétif et sans attrait, pour enfin rire et profiter de la vie...(!)
Bon, la suite, je laisse tomber : vraiment une héroïne "bête" et même pas attachante, dotée d'une famille encore plus affligeante. Et un scénario tellement débridé et affligeant aussi. Autant pour les quelques descriptions de paysages de Guadeloupe, mais sinon...
Mais peut-être Marie N'Diaye a-t-elle justement cherché à décrire une famille lambda composée de cas sociaux, la fille et le fils, et de cas extrêmes dans le délire : les parents jadis au cordeau, ensuite débridés et amoraux. Peut-être y-a-t-il une morale dissimulée derrière l'histoire de tous ces atypiques...
Mais peut-être Marie N'Diaye a-t-elle justement cherché à décrire une famille lambda composée de cas sociaux, la fille et le fils, et de cas extrêmes dans le délire : les parents jadis au cordeau, ensuite débridés et amoraux. Peut-être y-a-t-il une morale dissimulée derrière l'histoire de tous ces atypiques...
Et dire que le frère tellement neuneu, Lazare, après avoir échoué en prison en Guadeloupe, ne rêve plus que de rentrer à Brive-La-Gaillarde.
En résumé : j'ai lu ce roman parce qu'il se déroulait en partie à la Guadeloupe ET parce qu'il avait battu le roman de Nelly Arcan au Prix Femina 2001. Comme je regrette cette lecture, et ce Prix incroyable qu'il a obtenu : comment le jury a-t-il pu couronner une telle histoire débilitante et sans intérêt ? Comme tout lecteur, le jury est sorti ébranlé par la lecture de ce livre, mais ébranlé positivement, alors que j'en restais figée comme deux ronds de flancs.
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