Avec Marie N'Diaye, je revenais de loin : je n'avais pas du tout aimé son roman Rosie Carpe , vraiment pas. (cliquez pour voir ma critique d'alors...)
Donc je me suis fait violence et lancée dans la lecture de Ladivine.
Ai-je aimé ? mouais... je l'ai lu en entier.
Je viens de donner mon avis ô combien déçu sur le dernier livre d'Alice Ferney "Cherchez la femme".
Eh bien j'ai trouvé des similitudes avec "Ladivine" que j'avais lu auparavant. Cette façon de décortiquer les personnalités des protagonistes, de détailler à l'infini le moindre fait ou geste qui ainsi peut couvrir plusieurs pages... Résultat : très peu d'action, mais énormément de réflexions et paraphrases et redites...
Cela dit, j'ai de loin préféré le style de "Ladivine". Je reconnais à Marie N'Diaye une belle écriture - des phrases ciselées, un brin de poésie - qui m'a portée jusqu'à la fin de ce livre de 404 pages alors que j'ai vite renoncé au roman d'Alice Ferney.
L'histoire de Ladivine ? Là le bât blesse !
Qu'est ce que c'est encore que ces personnages tordus ? même remarque que pour Rosie Carpe !
Une femme, Malinka/Clarisse Rivière qui construit sa vie en ostracisant sa mère, Ladivine que l'on devine d'origine africaine ou antillaise je ne sais trop, dont elle a honte. Clarisse est née blanche et renie sa mère au teint de couleur. C'est une chose, mais en outre elle surnomme sa mère "la servante"... Cela campe ce personnage pour lequel on ne peut développer de l'empathie.
Clarisse mène donc deux vies, car une fois par mois elle redevient Malinka et rend visite à sa mère, et le reste du temps elle est Madame Rivière, mariée, et sacrément transparente et ennuyeuse... tant et si bien qu'après la naissance de leur fille (prénommée... Ladivine ! c'est quoi ce cirque !), Richard le mari s'enfuit loin très loin de cette femme aseptisée et insondable.
Clarisse refait sa vie un peu malgré elle sans vraiment maîtriser le cours du destin. Là, on retombe en plein délire rosiecarpien avec sa galaxie de cas sociaux... Je ne raconte pas tout mais la pauvre Clarisse, et son petit gilet en cachemire, en aura pour son argent.
La troisième partie du roman nous emmène en Allemagne où la fille, Ladivine, est professeur , mariée à Marcus et mère de deux enfants. J'ai moins accroché à cette partie.
J'ai été bien déconcertée par le personnage du père Richard, qui avait refait sa vie à la montagne. Lui et ses 4x4. Et j'ai été encore plus déconcertée par les vacances de Ladivine et sa petite famille allemande dans un pays d'Afrique où là le scénario part totalement à vau-l'eau : grandguignolesque en commençant par la perte des valises, l'invitation à un repas local, le meurtre et la résurrection du jeune "guide" Wellington, les amis hallucinants de Richard !...
J'ai été bien déconcertée par le personnage du père Richard, qui avait refait sa vie à la montagne. Lui et ses 4x4. Et j'ai été encore plus déconcertée par les vacances de Ladivine et sa petite famille allemande dans un pays d'Afrique où là le scénario part totalement à vau-l'eau : grandguignolesque en commençant par la perte des valises, l'invitation à un repas local, le meurtre et la résurrection du jeune "guide" Wellington, les amis hallucinants de Richard !...
Restent des pages superbement écrites, pour une histoire de relations fille/mère compliquées, de dissimulation permanente, de pointes de culpabilité, de déprime, sans jamais un vrai moment de bonheur.
Je me demande si, après mes expériences Rosie Carpe et Ladivine, je vais réussir à me lancer dans "Trois femmes puissantes" (en ai-je même envie ?).
--> Voir plutôt ma chronique "Livres choisis" et la page de mes "Romans préférés"...
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