Et finalement, la partie consacrée à Tamara de Lempicka, réine de l’Art déco, m’a plus inspirée, car je ne connaissais que certaines de ses célèbres reproductions illustrant les Années folles, alors que les affiches et objets Art nouveau recelaient moins de mystère pour moi dont la bibliothèque a son lot de livres sur Mucha, Hector Guimard, l’Ecole de Nancy etc. Ah si pardon, je corrige : j’ai admiré les boucles de ceinture de Lalique et confrères… je n'avais jamais vu de boucles de ceinture Art nouveau, des merveilles !
Il s’agissait tout de même de la 1e rétrospective de l’Art nouveau français à Paris depuis 1960…
Pour résumer les infos liées à l'expo :
L’Art nouveau
est à son apogée de 1890 à 1905 et triomphe littéralement à partir de l’Exposition
universelle de 1900.
Puis le mouvement s’essouffle, les arabesques sont moins utilisées et le style devient plus géométrique et moins sophistiqué :
C’est
l’Art déco qui prend la relève à partir de 1920.
La représentation féminine connaît aussi une évolution majeure : à la sensualité de l’Art nouveau succède une "sexualité transgressive plus poussée", illustrée par l’icône Art déco que devient Tamara de Lempicka : née en Pologne en 1898, elle rejoint Paris dans les années ‘20, "femme libérée", jet-setteuse férue de mode (on est en plein Gatsby le magnifique !!!), coiffée à la garçonne mais s’habillant toujours en mondaine élégante, mariée deux fois mais aimant les femmes. Quand même plutôt imbue de sa personne, m'a-t-il semblé...
Puis le mouvement s’essouffle, les arabesques sont moins utilisées et le style devient plus géométrique et moins sophistiqué :
L'affiche (très réussie) dans le métro : on dirait un duel de regards - 2 styles qui se confrontent ? |
La représentation féminine connaît aussi une évolution majeure : à la sensualité de l’Art nouveau succède une "sexualité transgressive plus poussée", illustrée par l’icône Art déco que devient Tamara de Lempicka : née en Pologne en 1898, elle rejoint Paris dans les années ‘20, "femme libérée", jet-setteuse férue de mode (on est en plein Gatsby le magnifique !!!), coiffée à la garçonne mais s’habillant toujours en mondaine élégante, mariée deux fois mais aimant les femmes. Quand même plutôt imbue de sa personne, m'a-t-il semblé...
L’expo présente de nombreux
tableaux (portraits et nus, quelques natures mortes) et encore plus nombreux
dessins. Je pense que je n'en connaissais à vrai dire qu'un seul (it rang a bell ! : Saint Moritz soit le tableau représentant le visage d'une jeune skieuse, genre affiche publicitaire). Une curiosité : une salle est réservée à sa relation (en l’occurrence
épistolaire) avec l’écrivain italien Gabriele D’Annunzio : amusant de lire tous les petits mots échangés.
J'ai découvert une peintre "moderne", au trait stylisé et graphique qui n'empêche pas de reproduire de très belles expressions du visage.
Parmi les tableaux que j’ai le plus appréciés (cf. site officiel : http://www.delempicka.org/ ) :
Légende de gauche à droite et de haut en bas :
Saint-Moritz 1929
Autoportrait 1931
Mère et enfant 1939
|
"(...) le
trait ultra moderne, graphique, aux cadrages cinématographiques et aux couleurs
raffinées, symbolise la quintessence de l'Art déco. Entre 1925 et 1935,
Lempicka est à son apogée avec des portraits et des nus très construits, qui
évoquent à la fois Ingres (on parle d'« ingrisme pervers ») et le cubisme,
corps sensuels et déformés, drapés sculpturaux et décors facettés aux vert jade
ou rubis superbes. Follement snob, mais toujours classe."
Je complète par ces précisions
intéressantes de l’ami Wikipedia :
"Ses modèles se
caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse
pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre
limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. Derrière une stylisation
néo-cubiste, qui les situe parfaitement dans leur temps, les portraits de
Tamara de Lempicka ne négligent aucune des magistrales recettes de composition
qui furent élaborées par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne."
Tamara de Lempicka est morte en 1980 au Mexique. Elle a longtemps
vécu aux Etats-Unis. Je me suis demandée si elle avait jamais rencontré Frida KAHLO… Pour sûr qu'elles avaient des univers en commun.
--> Voir la chronique "EXPOS" du blog ou plus spécifiquement les billets "PEINTURE"
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