Liu Bolin : Security Check |
Liu Bolin : j'avais découvert cet artiste chinois à la faveur d'un reportage sur les artistes "Chine : les nouveaux dissidents" diffusé sur LCP il y a quelques années (et pour cela : ô combien merci cher Télérama d'avoir joué votre rôle de veilleur culturel et lanceur d'alerte, qui m'amena aussi à visiter l'expo du jeu de Paume consacrée à Ai Wei Wei).
C'est donc ainsi que je me rendis à la galerie Paris-Beijing voir cette (pour moi) première expo à Paris en 2013,
Bluffée et intriguée. Je décidai de mettre Liu Bolin dans mes tablettes de veille.
2015 rebelote : annonce de l'expo de nouvelles oeuvres de Liu Bolin dans cette galerie Paris-Beijing, qui, entre-temps, me fit l'entourloupe de changer d'adresse à quelques rues près.
Alors... cette nouvelle expo m'a certes moins intriguée que la précédente qui fut un véritable choc émotionnel. Là, j'avançai préparée. Toutefois, je recueillis dans cette 2e visite de précieuses informations sur le mode opératoire de Liu Bolin et sa volonté d'artiste international (à présent reconnu en effet) de partager la réalisation (oserais-je dire la paternité ?) de ses oeuvres avec des tiers anonymes ou non. Car alors le message et non l'auteur devient le vecteur le plus important.
Liu Bolin/Alexis Rero : Hiding in the City – Wall : Declaration of Human Rights |
réalisée à Paris en 2013, où Liu BOLIN pose devant la Déclaration des droits de l'homme revisitée par l'artiste français street art Alexis RERO, qui a rayé tous les mots (sa marque de fabrique).
A côté de la photographie, est exposé le costume que revêtait Liu Bolin, recouvert de peinture, tandis qu'une vidéo montre le déroulement.
En sweat bleu sur la photo : le français RERO.
Autre temps fort de cette expo, les trois mises en scène faites à partir de collages de magazines.
Le spectateur qui se tient face au mur d'affiches ne distingue que les couvertures de magazines.
En changeant d'angle et en s'approchant, quelle surprise de découvrir le moulage de la tête en relief de Liu Bolin, recouverte des mêmes couvertures de magazine de façon à ce que l'artiste puisse ainsi se fondre dans le décor. C'est époustouflant.
En haut, mise en scène autour des magazines "Automoto" et "Archéologie" : affiche de face puis profil droit ! En bas, mise en scène autour de "Têtu" et "Paulette" : affiche de face puis profil gauche |
Vue de face du mur d'affiches de magazines, puis profil droit et en-dessous profil gauche et la vue de dessus où apparaît Marilyn! |
Meat factory - Cancer Village + Fist - Target/Chinese Fan |
La galerie expose le fameux poing baissé vers le sol et quelques autres clichés dont celui de gens pris dans un champ de blé avec se dessinant au-loin une usine polluante ("Village Cancer").
Aussi :
- Liu Bolin au beau milieu de quartiers de viande ("Meat Factory")
- ou cette très belle vue panoramique de gens dissimulés parmi les arbres d'une forêt.
- J'ai moins aimé la série des éventails ("Chinese Fan"), un peu trop classique à mon goût.
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