L'artiste français Daniel Buren (né en 1938) a exposé son travail in situ dans la nef du Grand Palais à Paris dans le cadre de l'événement annuel Monumenta.
Le Grand Palais fut construit pour l'Exposition Universelle de 1900 : il possède une nef de plus de 200 m de long couverte d'une immense verrière qui s'élève jusqu'à 45 m sous le dôme. Monumentale à elle seule. Art Nouveau, encadrée de rambardes et volutes de ce style, couleur vert pâle de l'époque comme les rambardes des métros d'Hector Guimard. La beauté de cette verrière vaut la visite à elle-seule !
La verrière captive le regard au-delà de cette forêt de disques colorés |
Eh oui, l'exposition de Buren m'a laissée un peu sur ma faim.
Je m'attendais à tellement plus "magique" d'après ce que j'avais lu à droite et à gauche, que ces grands cercles de plastique recouverts d'adhésifs transparents m'ont paru plutôt banals et sans démesure. Quatre couleurs : bleu, jaune, vert, orange. Donc un effet vite répétitif même si les reflets et jeux de lumière sont infinis. A lever la tête pour regarder tous ces grands cercles en plastique colorés, notre regard est attiré par le plus beau des cercles... la verrière de verre bleu. C'est peut-être ce qu'a voulu l'artiste.
Parfois j'avais simplement l'impression d'arpenter un hall de gare ou carrément un salon professionnel rempli de stands vides de même format.
Parfois j'avais simplement l'impression d'arpenter un hall de gare ou carrément un salon professionnel rempli de stands vides de même format.
Les brouettes de reflets - Les quelques grands miroirs posés au sol : vite salis par les pas des visiteurs précédents, et surtout j'ai ressenti en allant dessus l'impression désagréable d'être au bord de perdre l'équilibre et d'être happée dans un vide, ce qui m'a tout sauf emballée! Les gens avaient l'air de trouver cela fun en revanche, sauf les dames en jupe.
- La bande sonore : alors là, je n'ai pas adhéré du tout... Des textes énumératifs, répétitifs, diffusés par "des hauts-parleurs extrêmement directifs, qui vont venir prendre les visiteurs au passage, comme des vagues sonores, les accompagner puis les lâcher..." (plaquette de l'expo). Une bande sonore futuriste, déroutante, à nouveau j'ai trouvé cela plus anxiogène que réjouissant !
Reste que quand le soleil daignait se montrer, la nef brillait de mille feux de couleur et les appareils photos crépitaient.
Mais au final, pas de quoi casser des briques... (les goûts et les couleurs, n'est ce pas...). J'ai été bien plus emballée par la Triennale 2012 au Palais de Tokyo.
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