Affiche expo "Paires et Séries" La blouse roumaine - Le rêve (1940) : correspondances dans les motifs des habits |
Photos d'après diaporama du hall d'entrée / Centre Pompidou |
Finalement, je connaissais bien peu de Matisse, avant de voir l'expo qui lui est dédiée au centre Pompidou sur le thème des "paires et des séries".
Henri Matisse (1859-1954) a découvert la peinture tardivement et un peu par hasard, à 21 ans alors qu'il était hospitalisé pour une crise d'appendicite, et que son voisin de chambre s'occupait à peindre.
Matisse peignait de doubles versions de ses oeuvres, selon que la lumière ait changé, le décor légèrement évolué, ou que le temps ait passé, au gré des saisons, ou bien en modifiant le cadrage de son sujet.
Cette riche exposition réunit des tableaux prêtés par les musées les plus lointains et les plus prestigieux voire des collectionneurs privés, c'est une occasion à ne pas manquer.
Les tableaux sont donc présentés par paires ou séries, et l'on découvre ainsi différentes versions de tableaux connus ou non (du grand public auquel j'adhère !).
Quel bonheur d'admirer "en vrai" Les poissons rouges" dans leur bocal et les "Capucines". J'avais souvent pensé que la peinture de Matisse
Les tableaux sont donc présentés par paires ou séries, et l'on découvre ainsi différentes versions de tableaux connus ou non (du grand public auquel j'adhère !).
Quel bonheur d'admirer "en vrai" Les poissons rouges" dans leur bocal et les "Capucines". J'avais souvent pensé que la peinture de Matisse
était simple, schématisant des silhouettes plus que les reproduisant, mais dans un feu d'artifice de couleurs. L'exposition du Centre pompidou permet de mieux comprendre le cheminement de l'artiste dans la réalisation de son oeuvre.
Matisse souhaitait que la peinture devienne cet "art d'équilibre, de pureté, de tranquillité,
sans sujet inquiétant ou préoccupant, qui soit, pour tout travailleur cérébral,
pour l'homme d'affaires aussi bien que pour l'artiste des lettres, par exemple,
un lénifiant, un calmant cérébral, quelque chose d'analogue à un bon fauteuil
qui le délasse de ses fatigues physiques". (1908)
d'après diaporama / hall d'entrée Centre Pompidou |
Incroyable : ces tableaux des Nus Bleus sont en fait des collages.
Pouvoir les regarder de très près est sidérant : larges formes de papier découpées un peu à l'emporte-pièce, on peut voir des coups de ciseaux, et collés.
Papiers gouachés découpés et collés sur papier blanc marouflé sur toile.
"La simplification des formes rappelle la stylisation du corps dans la sculpture africaine", et Matisse "considère le bleu comme la couleur du volume et de la distance". (Dossier Centre Pompidou)
NB : Les photos sont prises depuis le diaporama du hall d'entrée.
La galerie permanente du musée Beaubourg abrite quelques autres Matisse, dont "Le rêve" et "L'Algérienne" (photos des toiles prises depuis la salle d'exposition).
Le rêve - 1935 (Centre Pompidou) |
L'Algérienne - 1909 (Centre Pompidou) |