(Gallimard, 2013, 512 p.)
L'écrivaine Catherine Cusset occupe une place de choix dans mon panthéon des livres avec 2 romans que je considère comme indispensables à mon espace littéraire : Le problème avec Jane, et Un brillant avenir.
Je me pourléchais donc les babines à propos de ce nouveau roman qui en plus promettait des effluves exotiques de l'Inde du Kerala. Tout pour me plaire, avec de surcroît des critiques fort enthousiastes !
Ben, ch'suis un peu gênée d'écrire, face à la Grande Catherine, que son roman Indigo ne fera pas date dans mes lectures. Je lui donne deux mois pour plonger dans l'oubli de la trame et des personnages.
Le style m’a déçue… j’ai trouvé l’écriture ordinaire, le comble pour un récit axé sur un festival de littérature…
Ex. "Elle ouvrit son paquet pour en extraire une cigarette. Il approcha le briquet de son visage. Le serveur apporta l’addition. Roland la régla. Srikala secoua la tête." /p.183)
Le style m’a déçue… j’ai trouvé l’écriture ordinaire, le comble pour un récit axé sur un festival de littérature…
Ex. "Elle ouvrit son paquet pour en extraire une cigarette. Il approcha le briquet de son visage. Le serveur apporta l’addition. Roland la régla. Srikala secoua la tête." /p.183)
"Il s'était enfui pour survivre, pour échapper au pot de colle néantisant qu'elle était, pour ne pas être englouti par sa nullité gluante". /p.207 : cette phrase m'a laissée pantoise, no comment.
Je me suis hélas vite emmêlée les pédales parmi les personnages (notamment féminins : je confondis rapidement Charlotte et Géraldine), car je n'avais pas réalisé que le livre alternait les chapitres « Charlotte / Roland / Géraldine » (ce que j'ai découvert en tournant la dernière page et tombant sur la toute simple table des matières).
D'où mon humble conseil suite à une récente formation en lecture rapide (hélas mise à mal au cours de cette lecture !) : se référer à la table des matières avant d'entamer le livre - merci Coach Isa...
Bon tout de même quelques moments sympathiques, l'attaque des chiens sur la plage, la description des festivals culturels portés parfois vainement par les Alliances Françaises de par le monde, comment choisir un châle pachmina (on vole très haut !), quelques instantanés de la vie quotidienne de la population indienne.. Cela est loin de transformer l'essai en livre de chevet.
Et puis une agréable description du paradis tel qu'il existe en Inde et peut-être partout :
"Au réveil, le jour tombait sur les eaux vertes. Sortant de l’enchevêtrement des canaux, ils avaient débouché sur une vaste étendue d’eau que traversaient au même moment des centaines de canards bruns poussaient par des indiens dans deux petites barques. A l’horizon, le ciel et la rivière se rejoignaient dans une sorte de brouillard bleuté. Il était difficile de se représenter le paradis sous une autre forme. (p. 160)"
Et puis une agréable description du paradis tel qu'il existe en Inde et peut-être partout :
"Au réveil, le jour tombait sur les eaux vertes. Sortant de l’enchevêtrement des canaux, ils avaient débouché sur une vaste étendue d’eau que traversaient au même moment des centaines de canards bruns poussaient par des indiens dans deux petites barques. A l’horizon, le ciel et la rivière se rejoignaient dans une sorte de brouillard bleuté. Il était difficile de se représenter le paradis sous une autre forme. (p. 160)"
Vers la fin, une phrase du livre m'a soudain et enfin interpellée alors que je venais de terminer les deux opus du Cimetière des livres oubliés de Carlos Ruiz Zafon... :
Raphael expliquant à Géraldine la réalité de la vie d'écrivain, il habite dans une "chambre de bonne du Ve dans un 32 m2 derrière le Père-Lachaise depuis 20 ans. Voilà ma vie. Sans autre aventure que celle des livres." (p.285)
Raphael expliquant à Géraldine la réalité de la vie d'écrivain, il habite dans une "chambre de bonne du Ve dans un 32 m2 derrière le Père-Lachaise depuis 20 ans. Voilà ma vie. Sans autre aventure que celle des livres." (p.285)
Un des mes rares points d'attention cependant : Pourquoi ce titre "INDIGO" (au demeurant si poétique) ?
- "La vision du grand-père faisant ses mots-croisés : (…) "couleur du ciel avant l’orage… ? Elle s’était penchée par-dessus son épaule, avait vu le I et le G. "Indigo !". Son grand-père ronchonnait : "N’importe quoi. Le ciel est gris-noir avant l’orage – Chez nous [en Inde], pépé, il est bleu-violet. Tu verras, s’il y a un orage quand tu viens." (p.280)
- "(...) Raphaël était aussi coquet que Roland. Renata (...) le complimenta sur sa couleur : "Indigo, c'est ça ? - Je crois - c'est son adieu à l'Inde, dit Roland. Inde, I go ! " (p.231)
De fait, le roman a eu le mérite de m'interroger quant à ce terme indigo... (osé-je préciser que j'avais en son temps suivi avec passion la série "Terre Indigo" avec F. Huster et C. Reali...).
D'après mon proche compagnon Wiki, l'indigo est une couleur qui se situe entre le bleu et le violet dans l'arc-en-ciel. En pratique, l'œil humain le distingue difficilement des autres tons de bleu et de violet. La couleur indigo a été ajoutée par Isaac Newton après qu'il a décomposé avec un prisme la lumière visible qui est en réalité un continuum de fréquences. En fait, les couleurs qu'il a appelées bleu et indigo (cæruleus et indicus en latin) étaient plutôt le cyan et le bleu d’aujourd’hui. [NB : j'ai hésité en retenant ma tunique "indigo" en soie pour le fond de la photo, mais je pense qu'il s'agit d'un juste indigo !].
D'après mon proche compagnon Wiki, l'indigo est une couleur qui se situe entre le bleu et le violet dans l'arc-en-ciel. En pratique, l'œil humain le distingue difficilement des autres tons de bleu et de violet. La couleur indigo a été ajoutée par Isaac Newton après qu'il a décomposé avec un prisme la lumière visible qui est en réalité un continuum de fréquences. En fait, les couleurs qu'il a appelées bleu et indigo (cæruleus et indicus en latin) étaient plutôt le cyan et le bleu d’aujourd’hui. [NB : j'ai hésité en retenant ma tunique "indigo" en soie pour le fond de la photo, mais je pense qu'il s'agit d'un juste indigo !].
Le bleu indigo véritable (NB1) est à l'origine dérivé de la guède, plante tinctoriale aussi appelée Pastel des teinturiers, aux grappes de fleurs à pétales jaunes. Ce sont les feuilles qui sont récoltées pour la production de teinture." (source : Wikipédia)
--> Voir mes chroniques de livres sur ce blog, et la page sur les lectures d'Asie...
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