Voilà un roman qui m’a accompagnée partout, à la maison, en métro… L’histoire est captivante, émouvante, rebondissante, et teintée de noirceur.
Le livre refermé, il continue de nous habiter, pas tel ou tel personnage, le livre dans son ensemble. On revit l’histoire rétrospectivement, quand tout à la fin s’imbriquent les pièces du puzzle, et que l’on comprend enfin les liens qui relient les membres des trois familles ("Mola", "Alcala" et "Bengoechea") que l'on croise au fil des chapitres.
Et l’on n’oublie pas le destin de ces deux femmes, Isabel Mola qui s’apprêtait à monter dans un train pour le Portugal avec son jeune garçon Andrés en 1941… et Maria Bengoechea, la célèbre avocate de 35 ans ravagée par une tumeur au cerveau. La dernière page tournée, on se replonge dans le 1er chapitre pour relire de l’œil neuf de celui qui sait le début de ce roman complexe.
Ce roman de Victor del Arbol (et un de plus dans mes auteurs à suivre !) a le mérite de brosser, et sans dénaturer ou alourdir le récit - c’est une prouesse – l’histoire de l’Espagne sur 40 ans, depuis la guerre civile jusqu’à la tentative de coup d’Etat de 1981.
C’est passionnant d’un point de vue historique : une leçon de révision indispensable (la division Azul dans l’armée allemande par ex.) sur les affres qu’a connus le pays, incidemment distillée au fil du roman. Bravo. J’ai lu que l’auteur était historien de formation et membre de la police espagnole ; les chiens ne font pas des chats…
Pour qui cherche une lecture facile, passez votre chemin car ce roman débordant de suspense requiert concentration et implication tant foisonnent les personnages et les intrigues ! Pour les autres, foncez...mais gare au tournant, des scènes sont très dures (Ed. Actes Sud, 352 p.)
Pour rester dans le contexte de l’Espagne des années franquistes et plus contemporaines, j’ai ensuite entamé la trilogie de Carlos Ruiz Zafon. Eh bien pour tout dire, au fur et à mesure de ma progression (c’est le terme, je faisais de gros efforts…) dans ces 3 livres, je ne pouvais que regretter de ne pas revivre La tristesse du Samouraï…
4e de couverture : "Comme souvent au début des histoires il y a une femme sur un quai de gare au petit matin. Mise élégante, talons hauts, gants de cuir, elle dénote parmi des passagers apeurés qui n’osent croire que la guerre est finie. Isabel fait partie du clan des vainqueurs et n’a rien à redouter de ces phalangistes arrogants qui arpentent la gare de Mérida en ce rude hiver 1941. Elle presse la main de son plus jeune fils et écrit à l’aîné, qu’elle s’apprête à abandonner, les raisons de sa fuite. Le train de 4 heures en direction de Lisbonne partira sans elle.
L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï de ses rêves qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes.
Au cours d’un procès mémorable, quelque temps auparavant, elle a réussi à faire condamner un policier véreux, ouvrant sans le savoir la boîte de Pandore. Elle a été manipulée en raison d’une tragédie ancienne dont elle ignore tout. Les rejetons d’une famille maudite cherchent à lui faire payer quatre décennies de vengeance et de haine. Des premières années de l’après-guerre à la tentative de coup d’état de février 1981, après un détour par les steppes de Stalingrad, la saga familiale est lourde de complots, d’enlèvements, de trahisons.
Sous un léger vernis de démocrates, les ex-phalangistes continuent de tirer les ficelles. Les personnages et les situations se répondent, marquant trois générations au fer rouge. Les carences affectives ont transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel. La Tristesse du samouraï est un étonnant roman policier qui se joue à merveille de l’opacité d’un contexte historique et un intense thriller psychologique qui mène les personnages aux limites de leurs forces pour sauver l’honneur de la lignée."
--> Voir la chronique "Polars" de ce blog... et du même auteur : "La maison des chagrins" et "Toutes les vagues de l'océan"
L’enfant rentrera seul chez son père, appâté par le sabre de samouraï de ses rêves qu’un homme vient de lui promettre. Isabel disparaît pour toujours. Quarante ans plus tard une autre femme a commis un meurtre et doit comparaître devant la justice des hommes mais pour cette brillante avocate, cela n’a guère d’importance. Elle est atteinte d’une tumeur cérébrale et c’est à sa mémoire qu’elle doit des comptes.
Au cours d’un procès mémorable, quelque temps auparavant, elle a réussi à faire condamner un policier véreux, ouvrant sans le savoir la boîte de Pandore. Elle a été manipulée en raison d’une tragédie ancienne dont elle ignore tout. Les rejetons d’une famille maudite cherchent à lui faire payer quatre décennies de vengeance et de haine. Des premières années de l’après-guerre à la tentative de coup d’état de février 1981, après un détour par les steppes de Stalingrad, la saga familiale est lourde de complots, d’enlèvements, de trahisons.
Sous un léger vernis de démocrates, les ex-phalangistes continuent de tirer les ficelles. Les personnages et les situations se répondent, marquant trois générations au fer rouge. Les carences affectives ont transformé les enfants en psychopathes, les victimes en bourreaux, le code d’honneur des samouraïs en un effroyable massacre. Et quelqu’un doit laver le péché originel. La Tristesse du samouraï est un étonnant roman policier qui se joue à merveille de l’opacité d’un contexte historique et un intense thriller psychologique qui mène les personnages aux limites de leurs forces pour sauver l’honneur de la lignée."
"Dos
tramas se desarrollan de forma paralela; una en Extremadura en el año 1941; la
otra en Barcelona en 1981.
Un
crimen cometido durante la posguerra española produce consecuencias en tres
generaciones de la familia Alcalá y en aquellos que se han cruzado en sus vidas
durante cuarenta años. Complots, secuestros, asesinatos, torturas, violencia
machista, son algunos ingredientes de esta fantástica novela. Con un estilo
descriptivo pero no por ello lento, el autor narra los acontecimientos
ocurridos y poco a poco va entrelazando los personajes de ambas tramas,
entrando en la psicología de cada uno de ellos. El resultado es una magnífica
novela de intriga e investigación, de sentimientos y rencores, de amor y odio,
de ambición y dolor, de hipocresía y sobre todo de culpa, una lacra que se
transmite de generación en generación, donde los hijos heredan los delitos de los
padres y los nietos los de sus abuelos"--> Voir la chronique "Polars" de ce blog... et du même auteur : "La maison des chagrins" et "Toutes les vagues de l'océan"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire