lundi 24 juin 2013

María Dueñas : "Misión olvido" (Espagne/Californie)

***** 2012 (Ed. Planeta, 512 p)

Un sympathique roman… que j’ai lu en le prenant pour un autre !
J’ai emprunté ce livre en pensant qu’il s’agissait de la version en espagnol de "L’espionne de Tanger", roman dont j’avais entendu grand bien. Méprise : ce dernier (du meme auteur) a pour titre "El tiempo entre costuras" (2009).

Finalement j’ai entamé Misión olvido, qui est le second roman écrit par l’auteure espagnole Maria Duenas, en espagnol pas encore traduit en français, et me suis laissée tranquillement prendre au fil de l’histoire.
Point d’épopée au Maroc donc, sinon une virée en Californie.

Certes, le début m’a semblé un peu olé olé et décousu : nous sommes propulsés aux côtés d’une quadra en panique qui largue tout du jour au lendemain ! Je n’étais pas certaine d’avoir bien compris toutes les subtilités de langue. Mais si. Blanca Perea, professeur à l’université de Murcia, abandonne tout pour s’exiler en Californie afin d’oublier que son mari vient de la quitter pour une jeunette après 25 ans de mariage.

Aux côtés de la dépitée Blanca, nous emménageons dans un petit meublé à Santa Cecilia, où elle a obtenu une bourse de professeur invité avec pour mission de répertorier les archives du défunt professeur Andrés Fontana. Le professeur Fontana, d’origine espagnole comme Blanca, avait consacré partie de son temps à l’étude des anciennes missions catholiques espagnoles établies en Californie.
Ce thème de l’histoire des missions franciscaines qui s’établirent au 19e s en Californie dans le but de convertir la population indienne est intéressant, ainsi que les passages sur la place des noms d’origine espagnole dans la géographie actuelle de l’Etat de Californie. J’ai aussi bien apprécié le cadre principal du roman, soit l’environnement universitaire d’une petite ville de la côte ouest américaine.  
Peu de personnages, l’histoire tourne autour de Blanca et de collègues de l’université : Daniel Carter, Rebecca Cullen, Luis Zárate et bien sûr le disparu Andrés Fontana.
 Une référence à l’écrivain espagnol Ramón J. Sender (1901/1982) et ses romans Míster Witt en el Cantón (1935) ou  Réquiem por un campesino español (1953).

En conclusion, une lecture facile et agréable dans une langue qui m’a parue belle et fluide. Ce n'est pas un énorme coup de cœur mais il m'a fait passer du bon temps. J’ai hâte de lire" El tiempo entre costuras"... en VO forcément maintenant que j’ai (re)pris le pli !

Résumé en espagnol : "Un giro del destino. Un viaje. Una segunda oportunidad.
Incapaz de recomponer sus propios pedazos, la profesora Blanca Perea acepta a la desesperada lo que anticipa como un tedioso proyecto académico. Su estabilidad personal acaba de desplomarse, su matrimonio ha saltado por los aires. Confusa y devastada, la huida a la insignificante universidad californiana de Santa Cecilia es su única opción.
El campus que la acoge resulta, sin embargo, mucho más seductor de lo previsto, agitado en esos días por un movimiento cívico contrario a la destrucción de un paraje legendario a fin de construir en él un enorme centro comercial. Y la labor que la absorbe —la catalogación del legado de su viejo compatriota Andrés Fontana, fallecido décadas atrás— dista enormemente de ser tan insustancial como prometía.
A medida que se afana en vertebrar la memoria de aquel hispanista olvidado, junto a ella va ganando cercanía Daniel Carter, un colega americano veterano y atractivo que no ocupa el sitio que debería ocupar. Entre ambos hombres, uno a través de sus testimonios póstumos y otro con su complicidad creciente, Blanca se verá arrastrada hacia un entramado de sentimientos encontrados, intrigas soterradas y puertas sin cerrar.
¿Por qué nadie se preocupó nunca de rescatar lo que Andrés Fontana dejó a su muerte? ¿Por qué, después de treinta años, alguien tiene interés en que todo aquello se destape al fin? ¿Qué tiene que ver la labor inconclusa del viejo hispanista con todo lo que está ocurriendo ahora en Santa Cecilia? ¿Qué le movió a desempolvar la historia no contada de las misiones del Camino Real? Antes de encontrar respuestas, Blanca aún tiene mucho que entender." (www.mariaduenas.es)

Extraits :
- "La voz de Daniel me sacó del ensimismaniento"... J'ai découvert et adoré ce mot "ensimismaniento", traduit en français par "méditation" et en anglais par "absent-mindedness - reverie - abstraction"...
- "Para intentar que sus esfuerzos no caigan en el olvido, como su vieja Misión." p435

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